Cher jean-Baptiste,
entièrement d'accord avec votre analyse sur view-topic. J'aime beaucoup Blaise Pascal moi-aussi et je sais que les mesures radicales - et très politiques en effet - prises contre Port Royal furent assez odieuses - puisque même le cimetière des religieuses ne fut pas épargné.
J'ai eu une grand-mère (châlonnaise), bonne catholique qui laissa dans son quartier le souvenir d'une sainte mais qui (m'a dit mon père) "voyait le péché partout", était scrupuleuse à l'extrême, connaissait des angoisses perpétuelles liées au salut, cachait ses grossesses à ses enfants... J'ai découvert en lisant des ouvrages historiques que le diocèse de Châlons-sur-Marne était encore fortement janséniste à la fin du XVIIIème siècle ; lorsque je lis certains ouvrages édifiants des "bons-pères" du XIXème s. je suis surpris par l'impression de crainte et d'anxiété qu'ils semblent vouloir entretenir chez le simple fidèle : voyez cet évêque de Mende présentant les ravages de la "Bête du Gévaudan" comme la juste punition du Ciel des débordements de ses ouailles.
Je vous accorde que l'hérésie manichéenne (non chrétienne car niant la valeur de l'incarnation) n'est pas à mettre en parallèle avec le jansénisme, mais je me méfie toujours d'une trop grande dévalorisation de la chair, crainte sans doute d'une fuite dans un spirituel "désincarné" que j'ai bien connu pour ma part.
Cordialement
entièrement d'accord avec votre analyse sur view-topic. J'aime beaucoup Blaise Pascal moi-aussi et je sais que les mesures radicales - et très politiques en effet - prises contre Port Royal furent assez odieuses - puisque même le cimetière des religieuses ne fut pas épargné.
J'ai eu une grand-mère (châlonnaise), bonne catholique qui laissa dans son quartier le souvenir d'une sainte mais qui (m'a dit mon père) "voyait le péché partout", était scrupuleuse à l'extrême, connaissait des angoisses perpétuelles liées au salut, cachait ses grossesses à ses enfants... J'ai découvert en lisant des ouvrages historiques que le diocèse de Châlons-sur-Marne était encore fortement janséniste à la fin du XVIIIème siècle ; lorsque je lis certains ouvrages édifiants des "bons-pères" du XIXème s. je suis surpris par l'impression de crainte et d'anxiété qu'ils semblent vouloir entretenir chez le simple fidèle : voyez cet évêque de Mende présentant les ravages de la "Bête du Gévaudan" comme la juste punition du Ciel des débordements de ses ouailles.
Je vous accorde que l'hérésie manichéenne (non chrétienne car niant la valeur de l'incarnation) n'est pas à mettre en parallèle avec le jansénisme, mais je me méfie toujours d'une trop grande dévalorisation de la chair, crainte sans doute d'une fuite dans un spirituel "désincarné" que j'ai bien connu pour ma part.
Cordialement
Le Seigneur permet que le mauvais nous inspire telles ou telles idées mais discerner toujours que ce qui veut vous faire arrêter de prier pour telles ou telles raisons n'est pas du Saint Esprit.