Ben non, justement, les prêtres religieux ne sont pas sous l'autorité d'un évêque, ils ne sont pas nommés dans une paroisse. Ce sont deux systèmes différents. Un moine bénédictin ordonné prêtre est toujours moine bénédictin dans son monastère et obéit toujours à son père abbé. Mais comme je disais, les deux systèmes ne sont pas étanches, j'ai donné plus haut l'exemple de mon évêque actuel (qui était à la fois prêtre diocésain et religieux). Quant à mon évêque précédent, il était moine bénédictin, justement, et Jean-Paul II l'a sorti de son monastère pour l'envoyer évangéliser les sauvages du Gévaudan. Inversement, un prêtre de la paroisse de ma soeur a eu soudain une vocation monastique et il est entré dans un monastère bénédictin, ce qui est bien dommage pour la paroisse en question.zélie a écrit :Merci à tous de vos réponses , ça commence à devenir un peu plus clair.
Pour l'expression "prêtre religieux", c'est parce que c'est ainsi que je l'ai lu, dans un post où la personne savait de quoi elle parlait, donc en posant ma question j'ai gardé cette expression.
Un prêtre diocésain, je vois bien ce que c'est, car dans ma petite tête, c'est comme ça que j'ai toujours cru qu'était un prêtre.
Mais pour les religieux, entrés dans une congrégation et dirigés vers la prêtrise, une fois ordonnés, ne se placent-ils pas sous l'autorité d'un évêque? Comment et où sont-ils nommés, et à qui répondent-ils hiérarchiquement?
Vu le manque de prêtres diocésains, il faudra peut-être de plus en plus prendre des religieux pour les mettre dans des paroisses ?
Oui, les séminaires sont des "facs de prêtres", mais ça n'a rien à voir avec les monastères, toujours la différences entre clergé séculier et régulier. Les monastères sont à la campagne et sont voués à la prière contemplative, les monastères ne sont pas des écoles. Les séminaires, eux, sont dans les villes. Les moines qui font des études pour devenir prêtres doivent quitter provisoirement leur monastère pour aller dans des universités de diverses sortes, parfois à l'étranger selon les spécialités qu'ils étudient. D'ailleurs les futurs prêtres diocésains aussi vont parfois étudier à l'étranger. Le curé de ma paroisse a fait une partie de ses études au séminaire local, et aussi à Rome et à Jérusalem (où il a appris l'hébreu).D'autre part, je pense ne pas dire une bêtise si je dis que tout prêtre est issu d'une solide formation, donnée dans un séminaire, d'une "fac de prêtres" en quelque sorte. Mais ces "écoles", ne sont-elles pas intégrées à un monastère, un endroit paisible retiré du monde favorisant la méditation et la prière, et peuplé et administré par des frères et des pères?
Excusez mes questions de candide, mais j'aimerais aller jusqu'au bout des choses.
Et pour Fée Violine, qu'est-ce qu'ils ont les dominicains, de si particulier? Et pourquoi on les classe toujours à part, jusque dans les blagues?
Certaines congrégations ont des écoles, par exemple les dominicains ont une université à Rome ("l'Angelicum").
Qu'est-ce que les dominicains ont de spécial ? C'est surtout que je les aime particulièrement, je suis dans une fraternité laïque dominicaine (future "tertiaire dominicaine" j'espère !). C'est un ordre intellectuel (voué à la prédication), démocratique (c'est rare dans l'Eglise !), et qui en 800 ans n'a jamais été réformé (c'est très rare aussi). Le frère dominicain qui accompagne notre fraternité nous raconte à chaque réunion des blagues dominicaines contre les jésuites, en nous prévenant honnêtement que les jésuites racontent les mêmes contre les dominicains : ce sont juste de petites taquineries. Les dominicains ont souvent de l'humour, j'apprécie beaucoup leur esprit ! Tiens, je vais en mettre une sur le fil des blagues...