Je voudrais éclaircir des points sur Marie.
J'ai bien sûr fait des recherches et d'après ce que j'ai lu le fait que Marie est l'Immaculée Conception serait arrivé bien longtemps après les premiers chrétiens. Voici l'histoire que j'ai trouvée expliquant l'Immaculée Conception:
Plusieurs questions se posent à moi.Wikipédia a écrit :L'Immaculée conception n'est mentionnée dans aucun texte jugé canonique par les Églises chrétiennes. Une source indirecte de cette croyance se trouve dans le Protévangile de Jacques, texte apocryphe datable du milieu du IIe siècle : Anne et Joachim, les parents de la Vierge, ne peuvent avoir d'enfant. Mais un ange leur apparaît à tous deux, leur annonçant une naissance miraculeuse. Cependant, cet évangile n'affirme nullement que Marie fut exempte du péché originel. Sept mois plus tard, Marie vient au monde. Bien que non canoniques, les apocryphes exercent une très grande influence sur la foi populaire.
C'est la fête byzantine de la Conception de la Très Sainte Mère de Dieu par Joachim et Anne (9 décembre) qui est à l'origine du développement d'une dévotion et d'une croyance nouvelle en Occident. Elle est déjà connue et commentée par les bénédictins anglais au Xème siècle. Cette fête est surtout introduite en Occident, à l'occasion des croisades, et on la voit apparaître à l'abbaye du Bec puis en Angleterre et à Lyon dès le XIIe siècle. Mais cette introduction se fait sans les textes ni les commentaires de la tradition byzantine. Et la dévotion prend rapidement en Occident une couleur et une signification bien différentes qui sont à l'origine de la dévotion puis du culte de l'Immaculée Conception dans l'Église d'Occident et d'une divergence supplémentaire entre les deux Églises, puisque l'Église d'Orient rejette ce dogme.
Cette nouvelle fête ne fait toutefois pas l'unanimité en Occident : de même que dans une certaine mesure saint Thomas d'Aquin un siècle plus tard, saint Bernard de Clairvaux pourtant célèbre pour sa dévotion mariale s'oppose en 1146 à cette pratique. La croyance ne trouve grâce aux yeux des théologiens qu'à partir du XIVe siècle et de Jean Duns Scot : en tant que Mère de Dieu, Marie ne peut selon lui être entachée comme les autres par le péché originel. Pendant sept siècles, l'Occident débat âprement de cette question. Les franciscains sont pour la dévotion nouvelle, les dominicains contre. La Sorbonne est même paralysée un an par cette querelle.
Reconnue ni par les protestants, ni par les orthodoxes, la croyance en l'Immaculée conception est réaffirmée par le concile de Trente, et les représentations artistiques se multiplient au XVIIe siècle, notamment en Espagne. La Vierge y apparaît sur un croissant de lune, drapée dans un manteau flottant dans le ciel, entourée d'une multitude d'angelots. Parfois elle foule aux pieds un serpent qui symbolise le Démon.
Lors des apparitions de la rue du Bac à Paris à Catherine Labouré en 1830, la Vierge se présenta comme conçue sans péché. La popularité de la médaille miraculeuse qui fut frappée suite à ces apparitions popularisa la foi en la conception immaculée de Marie.
Sainte Bernadette Soubirous affirme que Marie s'est elle-même présentée ainsi, en gascon, dans la grotte de Massabielle (à Lourdes) : Que soy era immaculada councepciou (« Je suis l'immaculée conception ») — le 25 mars 1858, soit quatre ans après la promulgation du dogme. Remarquons toutefois que, le nom « conception » désignant l'action de concevoir et non une personne, le sens des paroles rapportées par Bernadette Soubirous demeure quelque peu énigmatique quand on sait que le 25 mars 1858 était le jour de célébration de l'Annonciation, c’est-à-dire de la conception immaculée de Jésus Christ au sein de Marie.
Le dogme est proclamé par Pie IX sans que celui-ci ait réuni de concile et cela, avant l'encyclique Pastor Æternus 1870 (Concile Vatican I) qui affirme l'infaillibilité pontificale.
Si l'on suit l'analyse de Claude Langlois dans « Lire le Syllabus » (Problèmes d'histoire des religions sept-1998, ULB, Bruxelles), on est amené à replacer la promulgation de ce dogme dans le contexte des textes publiés par le Vatican à la même époque :
* Mirari vos (1830),
* Qui pluribus impar (1846)
* Immaculée Conception (1854)
* Quanta cura et Syllabus (1864)
À première vue, la proclamation d'un dogme marial au milieu d'une série concernant « les erreurs modernes » et les malheurs du temps affectant l'Église catholique romaine, en particulier la montée en puissance du rationalisme (et son cortège en -isme : matérialisme, positivisme, athéisme) ne présente pas une évidente cohérence dans la série, comme dans le contexte de la crise moderniste et de la lutte du Vatican contre le catholicisme libéral.
À deuxième vue, Claude Langlois insiste sur ce point que l'encyclique traite du péché originel dont Marie serait exempte à l'exception de tous les autres humains. Il s'agit donc de stigmatiser par là tous les courants qui revendiquent l'exercice autonome de la raison, celle-ci devenant inefficace par la pollution du péché originel. Auquel cas, l'encyclique devient cohérente avec la série.
Quelles valeurs ont les évangiles apocryphes ? Vu qu'ils nont pas eté reconnus pour le canon du nouveau testament ?
Et pourquoi ce dogme n'est arrivé qu'en 1864.
Je ne veux pas me la jouer protestant (car je ne lui suit pas) mais il me semble que si Marie était vraiment l'Immaculée Conception les premiers chetiens l'auraient mentionné non ?
Et j'ai les mêmes questions concernant l'assomption. C'est le même évangile apocryphe qui révèle l'assomption de Marie.
Ces évangiles apocryphes ont-il une valeur sûre ou pas ? Et si oui pourquoi il n'ont pas été reconnus dans le canon du nouveau testament ?
Merci à tout ceux qui pourront éclairer ma lanterne
[Cher Sylvain, merci d'être attentif à l'orthographe et au respect des majuscules, je ne corrigerai pas à chaque fois. Il existe des correcteurs d'orthographe que vous pouvez utiliser au cas où. Cordialement. / Raistlin]