La Cité catholique

Que signifie le signe de la main droite du christ sur cette peinture :

http://peinture.video-du-net.fr/images/ ... christ.jpg

Merci

bonjour a écrit :Que signifie le signe de la main droite du christ sur cette peinture :

http://peinture.video-du-net.fr/images/ ... christ.jpg

Merci

Une bénédiction!

Bonjour,
ce n'est pas spécifique aux œuvres italiennes .

Il semble que ce soit pour symboliser les deux natures du Christ (divine et humaine). C'est ce qui se dit ici ou là.
Jetez un coup d'œil aux représentations du Christ Pantocrator, du Christ en gloire (en majesté) et du Christ en Salvator Mundi.

Bonus :

En effet, pour protester contre les hérétiques monothélites qui donnaient au fait de n'user que d'un seul doigt pour se signer, le sens d'une attestation publique de leur cacodoxie, les orthodoxes firent la croix avec deux doigts, manifestant ainsi leur foi dans les deux natures et les deux volontés du Christ. C'est sous cette forme que le signe de la croix passa aux slaves et qu'il y fut conservé jusqu'à la réforme du patriarche Nikon (1652).
http://pistevo.free.fr/files/signedelacroix.pdf

Ce geste est couramment utilisé par les papes et les évêques pour bénir. Pour je ne sais quelle raison, Benoît XVI ne fait pas ce geste, mais une simple élévation de la main...

Merci à tous pour vos réponses

C'est un signe qu'on voit aussi sur les icônes.
Je dirais volontiers qu'il s'agit en fait non pas de deux, mais de trois doigts levés : pouce, index, majeur.

= la Trinité.

C'est chi et sigma ... Soit 1ere et dernière lettre de Jésus.

...de "Christ", vous voulez dire.
Parce que "Jésus", en grec, commence par un iota.

Je pense qu'il y a la double signification : Trinité des trois doigts réunis et double nature du Christ par les deux unis. Les Orthodoxes se signent avec les deux doigts.
Dans l'antiquité c'était un geste pour écarter le mauvais oeil mais j'ignore si il existe un lien.

nicki54 a écrit : ↑

jeu. 13 août 2020, 19:44

Les Orthodoxes se signent avec les deux doigts.
Dans l'antiquité c'était un geste pour écarter le mauvais oeil mais j'ignore si il existe un lien.

Habituellement, les orthodoxes, tout comme les catholiques du même rite byzantin, se signent (=font le signe de la croix) avec les trois premiers doigts réunis, tandis que les deux derniers doigts sont fléchis.

Là, il s'agit d'une bénédiction. En rite latin. Quant aux bénédictions en rite byzantin, il y a une petite différence: les doigts 2 et trois sont pareillement tendus, mais le pouce couvre les doigts 4 et 5 fléchis.

Il faut prendre en compte, selon la source, les bénédictions selon la liturgie grecque et latine ou selon l'iconographie byzantine et occidentale.

1/ La benedictio graeca : main droite, index entièrement ouvert, grand doigt légèrement courbé, pouce croisé sur l’annulaire et le petit doigt courbé.
Geste dans lequel certains historiens d'art ont vu la figuration du monogramme du Christ, IC-XC (abréviation reprenant les premières et dernières lettres des mots grecs : Jésus (IHCOYC) et Christ (XPICTOC). Je laisse aux linguistes la liberté de corriger.

Les deux doigts tendus symbolisant la double nature — humaine et divine — du Christ et les trois autres joints figurant la Trinité. Comme sur l'icône du Christ Pancrator :



ou de manière plus discrète dans l'icone de la Trinité par Andreï Roublev (attention, ce n'est pas un pouce ouvert c'est le pli du vêtement) :
[ juste pour indices : la couleur des vêtements et leur ordre (dessus/dessous), la position des mains et des regards, la position de chaque ange à la table d’Abraham permet de deviner qui il représente dans la Sainte Trinité] .





2/ La benedictio latina se fait également avec la main droite, laissant le pouce libre, les trois premiers doigts ouverts étant également interprétés comme une image de la Trinité divine tandis que l'annulaire et l'auriculaire repliés unis symboliseraient la double nature du Christ.



Dans le cas d'une oeuvre occidentale cela correspond à cette dernière, tout comme dans cette représentation de Notre-Dame de France au Puy en Velay :



ou dans cette oeuvre de Bellini :




Merci au module iconographie et à son enseignante Dominicaine