D'abord, j'ai noté quels livres m'avaient particulièrement interpelé dans ce travail entrepris - et loin d'être terminé. Cinq sont de l'Ancien Testament, six du Nouveau Testament. Les passages ci-après cités m'apparurent alors particuliers à l'esprit luthérien (ils m'ont interpellé, et je n'en n'ai fait qu'une lectio divina prophane). En outre, bien qu'un tel message puisse vous sembler hermétique, il est ouvert à discussion et, avant tout, à étonnement et à émerveillement pour la Parole. Le re-travail de cet ouvrage m'a demandé de re-lire la Bible, et en celà au moins, il est bon. Qu'il soit bon pour vous aussi.
Ancien Testament : Deutéronome, 1 Samuel, 2 Samuel, 1 Rois, Ezéchiel.
Nouveau Testament : Sophonie, Psaumes, Proverbes, Actes des Apôtres, Épitre aux Romains, Épitre aux Éphésiens.
Notes
Occurrences bibliques ou il est spécifié que « Dieu n’agit pas différemment selon les personnes », disqualifiant le principe de justification par le trafic d'indulgences : Dt. 10.17 ; Act. 10.34 ; Rom. 2.11 ; Eph. 6.9.
1 Sam. 2.30 « J’honore ceux qui m’honorent, mais ceux qui me méprisent seront méprisés à leur tour. » entendu que Dieu est saint avec le saint et qu’il est dévoyé avec le dévoyé, qu’il parle le langage de ses interlocuteurs. Cf. Luther.
2 Sam 6.22 « Je m’abaisserai, je m’humilierai encore plus à mes propres yeux, mais c’est ainsi que je serai glorieux. »
2 Sam 7.18 « Seigneur mon Dieu, je sais que ni moi ni ma famille n’avons mérité tout ce que tu nous as déjà accordé ! »
1 Rois 18.21 « Quand cesserez-vous de pencher tantôt d’un côté, tantôt de l’autre ? » Rapprocher de Luther qui disait que « l’humanité est comme un paysan ivre à cheval : quand on le redresse d’un côté, il tombe de l’autre ».[/quote]
2 Rois 19.25 porte sur le déterminisme. Voir Luther.
Rom 3.10 « il n’y a pas d’homme juste, pas même un seul »
Ézék 18.20 entend que Dieu est Saint avec le Saint et dévoyé avec le dévoyé, qu’il parle dans le langage de son interlocuteur. Apostrophe de Luther à Erasme qui disait « L'Homme parle d'une façon et Dieu d'une autre. »
Le Livre de Sophonie souligne que le peuple de Dieu ne peut retrouver de relation vraie à l'Éternel sans passer par une élimination radicale du péché qui se trouve dans leur camp. Comparer à Luther pour qui la foi mène une guerre contre ce qui est sale en nous-même, notamment par les mortifications de la chair et de l’esprit (=le mépris de soi jusqu'à l'amour de Dieu – cf. Augustin).
Mal 3.3 « Il s’installera pour éliminer les déchets et enlever les impuretés » est-il dit à propos de Dieu. entendu qu’accueillir Dieu, c’est le laisser mener une guerre contre les impuretés qu’on porte en nous. Comparer au Livre de Sophonie.
Ps 10.1 « Seigneur, pourquoi te tiens-tu éloigné, pourquoi te caches-tu quand la détresse est là ? » témoigne de l’éclipse de Dieu (Cf. Buber), de la distance à laquelle se tient l'Homme et non pas Dieu – L'Homme, du fond de sa bassesse.
Ps 14.3 « Aucun n’agit comme il faut, pas même un seul » voir aussi Rom 3.10-12 et Luther. / Ps 53.4 « Tous sont corrompus. Aucun n’agit comme il faut, pas même un seul »
Ps 143.2 « Je suis ton serviteur, ne me fais pas de procès, car personne n’est sans reproche devant toi » Cf. Luther + Ps 14.3, Ps 53.4, Rom 3.10-12.
Prov 21.12 « Des yeux pour voir, des oreilles pour entendre sont l’œuvre du Seigneur » entendu que l’homme ne voit ni n’entend par ses propres moyens.
Prov 21.1 Cf. Luther
Fraternellement.