Philo contemporaine=Généalogique (relativiste)

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cmoi
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Re: Philo contemporaine=Généalogique (relativiste)

Message non lu par cmoi » jeu. 13 juil. 2023, 20:34

aldebaran a écrit :
jeu. 13 juil. 2023, 16:41
En passant, c'est ce que je tentais d'expliquer à cmoi.
Désolé de ne pas vous avoir compris. C'est corrigé !

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ChristianK
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Re: Philo contemporaine=Généalogique (relativiste)

Message non lu par ChristianK » jeu. 13 juil. 2023, 20:52

aldebaran a écrit :
jeu. 13 juil. 2023, 16:41
Je vois malheureusement un certain rationalisme à être athée pour ce motif (ou plutôt athée de posture sinon de philosophie) en refusant toute autorité, y compris divine, pour ne garder que le soi, l'égo,
Vous avez raison mais c'est pas le soi qui compte, mais la raison (donc le rationalisme) de ce soi. Or le Dieu des philos relève de la raison philosophique. Vous avez raison sur le refus de la religion car elle relève de L’argument d’autorité, qui est non démonstratif. Mais pas sur Dieu tout court.

Ps. Il y 2 rationalismes, qui s’opposent tous 2 à 2 types d’empirismes différents:
-Rationalisme métaphysique (Descartes, Leibniz, Spinoza), presque toujours théiste, qui s’opppose à l’empirisme fondé sur l'expérience sensible (Locke, Hume, Russell, qui aboutissent au positivisme scientiste)
-rationalisme positiviste (une forme d’empirisme donc) qui s’oppose à l’empirisme existentiel (mystique, expériences intérieures et subjectives , Kierkegaard, existentialisme etc)

Le 1er empirisme réfère à l’expérience sensible extérieure et intersubjective; le 2e à l’expérience intérieure subjective (entre autre en religion).

Le rationalisme en philo est presque exclusivement le 1er; Voltaire n’est presque jamais étudié.

Et c’est un peu mêlant car en philo le 2e rationalisme ne l’est pas vraiment, il est plutôt empiriste!
Je suis d'accord sur votre raisonnement, mais même si nous y parvenions cela ne changerait en rien leurs conclusions. Je suis athée par choix, par "croyance", ok si cela peut vous faire plaisir. Mais je reste athée et même persiste, simplement parce que votre contenu, à commencer de devoir suivre des commandements, me déplait. C'est pourquoi j'arguais que face à cette attitude, que je crois devenue majoritaire en Occident, rien ne marchera sauf la bonne vieille peur de l'Enfer. Et d'ailleurs l'Enfer prend indirectement tout son sens, endroit par défaut pour ceux qui acceptent d'être "dehors".
Oui, c’est possible, mais je doute un peu que les « athées » le soient par choix gratuit, je sais pas, je ne suis pas habitué à ces démarches, peut-être que c’est vrai statistiquement. En ce cas oui, les approches traditionnelles qui mettent l’accent sur la méditation « affective » sur la mort et l’éternité, le « il faut bien croire à quelque chose là-dessus », sont peut être les meilleures.
Je vous donne partiellement raison, et bien sûr sur la base de votre exemple. L'approche Bayésienne concerne une construction probabiliste à partir de faits et de la probabilité de ces derniers par rapport à une assertion. Un exemple facile est Fatima : le fait est avéré et difficilement niable (journaux, photos, milliers de témoignages, etc.). La probabilité que ce fait assez unique se produise en plus à la date et l'heure indiquée est infinitésimal. Cela fait tourner l'équation. Ajoutez les miracles de Lourdes, ajoutez tous les témoignages mystiques que l'on ne rencontre pas dans les autres religions à chaque fois l'équation se renforce vers une probabilité positive d'une explication surnaturelle (et comme cette dernière est appuyée par des mystiques ou voyants pour le christianisme...).
Oui, peut être que sans calcul explicite avec des nombres et des %, on peut considérer la démarche comme bayésienne. Mais alors aussi pour je crois qu’il y a un ours dans la forêt pcq un ami me l’a dit. Il est évident que mon jugement de crédibilité sur l’ami est inductif : son passé, son caractère etc. Et que cela découle d’une série d’occurrences observées. Alors si on veut ce serait bayésien
Excessif. Le cogito. La proposition empirique « il existe un monde » sont des contre exemples.
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Même celui-ci est incertain, ou plus exactement flou. Il se trouve que je regarde de près cette affaire du réalisme tel que la physique moderne peut le décrire, et je peux vous dire que personne n'est sûr de rien. …
Exagéré. Ca concerne des détails, pas l’existence du monde. Celle-ci est présupposée par la physique. On dit que la science empirique est spontanément réaliste sur le fond; elle ne devient plus idéaliste que sur les détails Maritain pense que ca dérive de la mathématisation des sciences empiriques, qui fabriquent un « monde » en ses détails plus ou moins abstrait.
Et en terme de cogito, est-il libre ou un simple déterminisme et donc une illusion
Une illusion prouve la vérité du cogito.
Pourquoi l'argument du sceptique serait-il inférieur? Le nombre n'est pas un critère pertinent, souvent beaucoup se trompent et un seul ou peu ont raison sur un problème complexe.
Ce n’est pas l’argument qui est inférieur c’est la philo sceptique, de tout temps secondaire et de peu d’intérêt (arg. d’autorité) : ils sont mineurs, comme les philo cyniques de l’antiquité.
C’est vrai le nombre ne prouve pas, Mais il ne s’agit pas exactement de ca : le sceptique se contredit pragmatiquement (ou performativement) car en appliquant son argument des contradictions des philos, il doit admettre que ce même argument est contredit par tous les autres, donc la vérité du scepticisme s’effondre.
Personne ne peut dire : il est vrai qu’il n’y a aucune vérité.
Je vous rejoins sur le fait qu'in fine on juge aux résultats quantitatifs (mesurables et raisonnablement objectifs). Après il faut se méfier, il y a d'autres explications (qui renforcent et ne remplacent pas forcément la votre, mais qui du coup devient moins déterminante). Par exemple que dans les familles traditionnalistes en général la religion est beaucoup plus présente en famille, dans les conversations, par les camarades scouts, et l'exemplarité est plus présente, des oncles ou des cousins prêtres etc.
Absolument. Je cite la caté comme 1er facteur approximatif. Mais justement, pourquoi donc la religion est-elle plus présente chez les tradis ( ou à l’opus dei, ce détail est important car officiellement ils sont au novus ordo)? Je citerais sûrement la fermeture sur le monde. Mais à son tour cette fermeture vient de la priorité absolue des fins dernières qui exigent le sens de l’éternité, impossible sans mépris ascétique du monde; or la primauté des fins dernières, sauver son âme, c’est à mon avis le caté – soutenu par une liturgie verticale et extramondaine bien sûr.
En règle générale je trouve nos catéchismes peu appropriés (en tout cas dans notre monde moderne) à un travail de pastorale, sachant que l'on part la plupart du temps désormais de zéro, voir de valeurs négatives (besoin de contrer une propagande hostile).
Nos catéchismes sont plutôt des outils d'approfondissement, mais pour des gens qui ont déjà franchi un cap : je trouve la religion chrétienne suffisamment intéressante, cohérente, crédible et attirante pour y consacrer du temps et de l'effort. La majorité aujourd'hui l'écarte d'un simple revers de main moqueur pour passer immédiatement à autre chose. Il faut susciter l'intérêt
Exactement, la « nouvelle » (de 1966!) caté est naive et idéaliste, elle ne tient pas compte des étapes nécessaires, que les croyants de jadis sont au fond des catéchumènes dans leur majorité et pas plus. Elle devient carrément ridicule en contexte antixtien, ou plus antixtien.

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