Bien sûr que non. Mais cela ne lève pas pour autant mes objections, qui certes sont un tantinet spécieuses, mais c’est qu’aussi je ne vois pas bien le rapport que vous faites entre le sujet principal et les différents raccords que vous y avez rajouté chemin faisant. Vous semblez vouloir faire feu de tout bois…
Nous devons éviter parfois de spiritualiser à outrance les paraboles de Jésus, en leur faisant dire plus que Jésus lui-même a voulu et qui ici suppose de trouver des valeurs symboliques à la lampe, l'huile, le sommeil, l’attente, etc. qui y correspondent.
Et fait, je me suis essayé à le faire par imitation pour porter jusqu’à l’absurde l’usage que vous semblez vouloir faire de cette parabole hors de son contexte et de son but (qui est de nous dire que l’entrée au paradis, cela se prépare et ne s‘improvise pas, bien plus encore que d’être prêt à tout instant : pour cela il en a dit d’autres).
On est très loin de savoir si aimer est une obligation, ce à quoi j’ai déjà répondu par le commandement nouveau donné le jeudi saint ! En m’efforçant de vous démontrer que cette obligation correspond à un élan naturel qui est premier.
J’apprécie que chacun librement interprète l’écriture sainte, mais il y a un moment où il faut se comparer à la tradition des pères et docteurs de l’Eglise, sans quoi on peut tomber comme l’ont fait les courants chrétiens dissidents (jusqu’aux mormons, témoins de Jéhovah, etc.) dans un concours à celui qui parviendra à en faire dire la chose la plus extraordinairement éloignée tout en respectant tous les mots !
Le sens évident et premier de cette parabole n’a besoin d’aucune métaphore : à l’époque les mariages se passaient ainsi, l’époux venait chercher sa fiancée qui avait une lampe et la conduisait à la salle des noces, d’où cette mention. Si ensuite on veut s’aventurer dans les métaphores, les pères ont vu dans l’huile qui la miséricorde (même origine sémantique, et là on rejoint une condition pour être pardonné qui est de pardonner, et s’applique quand on ne sait plus quel et le bien et le mal dans certaines situations notamment déjà évoquées sur ce forum où notre jugement se trouverait en désaccord avec les commandements) qui la vertu, pour cette fois insister sur le fait que personne ne peut l’acquérir à notre place : il y a des choses qui ne peuvent se donner.
Mais à quoi bon approfondir le sens de cette parabole (en passant, vous noterez encore combien en pleine nuit il y a peu de chances que de l’huile soit à vendre par un commerçant !) qui n’a plus rien à voir avec notre sujet et obligerait à des cabrioles dantesques pour s’y raccrocher !
Votre réponse me laisse d’ailleurs à penser que vous n’avez lu mon précédent post qu’en diagonale, - vu sa longueur et ce que vous disiez, je peux le comprendre - et je suis en train de recommencer !
J’en viens à répondre à la question de votre autre fil qui reprend lui aussi le sujet : c’est par amour que nous nous portons caution, sinon ce serait tout dévoyer.
Par compte, le moment venu de payer, nous le faisons par miséricorde. Ce qui n’empêche pas la justice : nous pouvons dans certains cas demander le remboursement de la dette à notre égard.
Et le cautionné (instrumentalisant l’amour) peut refuser cette dette – choisir par conséquent l’enfer. Cela n’empêchera pas que notre amour fut gratuit.
Si je peux me permettre, Pierrot2, j’ai parfois l’impression que vous cherchez à acquérir une bonne prise sur votre vie en la sur’intellectualisant, plutôt qu’en pratiquant l’abandon confiant dans la providence. Ce que le taoïsme appelle le « lâcher prise » et dont l’attitude philosophique a largement prouvé son efficacité.
Comme l’écrivait à propos de la culture Saint-Exupéry « c’est ce qu’il en reste quand on a tout oublié » qui importe et qui est vrai.
Tout comme Carolus, je prierai pour vous...