L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

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L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Ombiace » sam. 29 juin 2019, 2:40

Pour continuer notre quête de vérité sans nuire à celle du fil intitulé : "la tolérance", je propose celui-ci.

L' intolérance dont je souhaite parler ici n' est pas le contraire de cette tolérance qui cohabite et compose avec les personne d' un autre avis.

Ce serait plutôt cette intolérance subie par ce que l' intolérant peut supporter dans la chair ou dans l' esprit(dans le cas de Christ). Exemple, déjà évoqué: le gluten.

(par pierrot2 » dim. 23 juin 2019, 20:18
prodigal a écrit : ↑
dim. 23 juin 2019, 14:20
L'intolérance n'a rien à voir avec la position morale éclairée de celui qui donne la norme et la rend claire, comme le fait Jésus-Christ.
Je vous remercie Prodigal, car là où j' aurais cherché mes mots, vous les trouvez. En effet, ce que vous dites n' avoir aucun rapport avec l' intolérance est peut-être une des définitions que j' aurais pu en donner (de l' intolérance). J' entends bien sûr l' intolérance au péché.

Jésus aura fait barrage continuellement aux tentations, tout au long de sa vie. Il ne commet pas le péché. Vous n' allez pas me dire qu' il tolère le péché, quand même?

Ce qu'on appelle intolérance, au gluten, par exemple, ne coûte pas bien cher à ceux qui n'y sont pas intolérants. Seul l' intolérant au gluten est pénalisé. Celui qui est tolérant au gluten peut bien vanter la tolérance: il ne porte pas le fardeau de l' intolérance au gluten. Le médecin consciencieux sera vigilant à ne pas laisser consommer de gluten à l' intolérant au gluten. Il est donc moralement obligé d' être lui-même intolérant à la consommation de gluten par ce dernier. C' est ainsi que Christ se positionne, mais son patient est le pécheur, la maladie qu'il combat, le péché commis par ce dernier.

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et:

((( par pierrot2 » lun. 24 juin 2019, 12:49
prodigal a écrit : ↑
lun. 24 juin 2019, 8:56
le médecin combat l'allergie au gluten, mais il n'est pas lui-même intolérant au gluten.

Exact, mais comme je l ai écrit, il ne tolère pas le gluten chez son patient: C est lui qui prescrit au patient de ne pas en prendre, n est-ce pas? Jésus, non seulement ne propose pas à la femme adultère de pécher, (comme le médecin n autorise pas le gluten à son patient) mais lui-même ne pèche pas..Son exigence envers lui-même va au delà. (Comme ces médecins à la haute conscience professionnelle, qui se font hospitaliser juste pour mieux se mettre a la place du patient..)Ce qui aide sans aucun doute le pécheur..
Il est notoire que faire un bon "gueuleton" devant quelqu un au régime n est pas recommandé, si on veut l aider..
J ai connu un homme au régime sans sel, dont la femme cuisinait et mangeait sans sel.
prodigal a écrit : ↑
lun. 24 juin 2019, 8:56
Jésus-Christ est l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, ce qui se place en dehors (ou mieux, au-dessus) de l'alternative tolérance ou intolérance.

Je ne suis pas convaincu que Jésus se soit fait homme pour ensuite s épargner la condition humaine. Sinon, il pouvait se placer au dessus de la croix.

Et puis, vous l imaginez en train de pécher ??))) Fin de reprise
................................................................................................................................................................................................................................................)

Nous croyons, en tant que chrétien, que pécher fait mourir, pourtant aucun médecin ne le confirmerait..sinon il y aurait des centres de désintoxication au péché.

En tant que pécheurs (ou médecin), nous ne croyons pas cela car le lien entre pécher et mourir est impalpable, scientifiquement.

J' ai une question:
Supporterions nous le péché si nous en étions affranchis? Les sevrages dans la nature sont rarement l' occasion de retour à la consommation de lait maternel..

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Re: L 'intolérance (âmes chagrines, s' abstenir)

Message non lu par Hantouane » sam. 29 juin 2019, 3:53

Je crois que Jésus n est pas intolérant à l acte de pécher car il sait que ça fait partie de notre nature. Il est là pour prendre le péché sur lui et de pardonner ce péché. C est pas pour rien qu il dit que tout péché sera pardonné, même contre Lui (mais pas contre l Esprit Saint).

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Re: L 'intolérance (âmes chagrines, s' abstenir)

Message non lu par Ombiace » sam. 29 juin 2019, 14:34

Hantouane a écrit :
sam. 29 juin 2019, 3:53
Je crois que Jésus n est pas intolérant à l acte de pécher car il sait que ça fait partie de notre nature. Il est là pour prendre le péché sur lui et de pardonner ce péché. C est pas pour rien qu il dit que tout péché sera pardonné, même contre Lui (mais pas contre l Esprit Saint).
Bonjour Hantouane, merci de votre réponse

Pensez-vous donc que Jésus ait toléré en lui le péché?

Je ne suis pas en train de dire qu'il ne nous accepte pas avec notre péché, mais, dit autrement, que les vertus de l' hostie ne seraient pas d' être cet "agneau de Dieu qui enlève le péché du monde", comme dit le prètre à la consécration. Mais il est vrai: Si il n' avait pas cette chair sans péché, il ne pourrait rien pour notre salut..(C' est bien de l' eau douce qui descend de la source à l' embouchure; et les bouteilles d' eau minérales viennent de là, pas de la mer, car plus on remonte vers la source, plus l'eau est pure.. et inversement.. Et après, oui, l' eau se mêle aux sédiments de toute sorte, se sale, et devient imbuvable: On tolère l' eau de mer pour nager dedans; dans son verre, on ne la tolère pas, car elle ne désaltère pas)

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Re: L 'intolérance (âmes chagrines, s' abstenir)

Message non lu par Carolus » sam. 29 juin 2019, 14:41

Hantouane a écrit :
sam. 29 juin 2019, 3:53
Hantouane :
Je crois que Jésus n est pas intolérant à l acte de pécher car il sait que ça fait partie de notre nature.
Pécher” est un verbe d’action, cher Hantouane. :(
Jn 8, 11 Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ dirait à chacun de nous : Va, et désormais ne pèche plus :!:

Il est donc « intolérant à l’acte de pécher ».

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Re: L 'intolérance (âmes chagrines, s' abstenir)

Message non lu par Hantouane » sam. 29 juin 2019, 14:53

pierrot2 a écrit :
sam. 29 juin 2019, 14:34
Hantouane a écrit :
sam. 29 juin 2019, 3:53
Je crois que Jésus n est pas intolérant à l acte de pécher car il sait que ça fait partie de notre nature. Il est là pour prendre le péché sur lui et de pardonner ce péché. C est pas pour rien qu il dit que tout péché sera pardonné, même contre Lui (mais pas contre l Esprit Saint).
Bonjour Hantouane, merci de votre réponse

Pensez-vous donc que Jésus ait toléré en lui le péché?

Je ne suis pas en train de dire qu'il ne nous accepte pas avec notre péché, mais, dit autrement, que les vertus de l' hostie ne seraient pas d' être cet "agneau de Dieu qui enlève le péché du monde", comme dit le prètre à la consécration. Mais il est vrai: Si il n' avait pas cette chair sans péché, il ne pourrait rien pour notre salut..(C' est bien de l' eau douce qui descend de la source à l' embouchure; et les bouteilles d' eau minérales viennent de là, pas de la mer, car plus on remonte vers la source, plus l'eau est pure.. et inversement.. Et après, oui, l' eau se mêle aux sédiments de toute sorte, se sale, et devient imbuvable: On tolère l' eau de mer pour nager dedans; dans son verre, on ne la tolère pas, car elle ne désaltère pas)
Oui mais si on désaline l eau de mer, elle devient buvable. C est ce que le Christ fait en nous avec le péché. Sinon non le Christ ne tolère pas le péché en lui, car ça ne relève pas de sa nature, contrairement à nous qui devons tout le temps lutter contre ces déviances de notre nature. Même les saints pèchent...

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Re: L 'intolérance (âmes chagrines, s' abstenir)

Message non lu par Ombiace » sam. 29 juin 2019, 15:45

Hantouane a écrit :
sam. 29 juin 2019, 14:53
Oui mais si on désaline l eau de mer, elle devient buvable. C est ce que le Christ fait en nous avec le péché.
C' est ce que Jésus fait, moyennant que nous nous ressourcions à la communion, en passant par la case confession. Il ne le ferait contre notre gré, bien évidement

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Re: L 'intolérance (âmes chagrines, s' abstenir)

Message non lu par prodigal » sam. 29 juin 2019, 17:44

Hantouane a écrit :
sam. 29 juin 2019, 3:53
Je crois que Jésus n est pas intolérant à l acte de pécher car il sait que ça fait partie de notre nature. Il est là pour prendre le péché sur lui et de pardonner ce péché. C est pas pour rien qu il dit que tout péché sera pardonné, même contre Lui (mais pas contre l Esprit Saint).
J'aime bien ce que vous dites, cher Hantouane.
Le Rédempteur, de toute nécessité, est miséricordieux. Il se situe donc au-delà de l'opposition entre la tolérance et l'intolérance.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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Re: L 'intolérance (âmes chagrines, s' abstenir)

Message non lu par Hantouane » sam. 29 juin 2019, 18:33

Carolus a écrit :
sam. 29 juin 2019, 14:41
Hantouane a écrit :
sam. 29 juin 2019, 3:53
Hantouane :
Je crois que Jésus n est pas intolérant à l acte de pécher car il sait que ça fait partie de notre nature.
Pécher” est un verbe d’action, cher Hantouane. :(
Jn 8, 11 Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ dirait à chacun de nous : Va, et désormais ne pèche plus :!:

Il est donc « intolérant à l’acte de pécher ».
Oui, il dit ça à la pécheresse, mais je pense que Jésus sait pertinemment que celle ci va de nouveau pécher un jour ou l autre. Tout comme nous avons besoin de la confession, c est malheureusement dans notre nature de pécher. Jésus tolère donc que l on pèche, même s il recommande que toute sa vie on s en remette à lui par la confession pour nous laver régulièrement de ce péché. Et évidemment, il recommande aussi que l on pèche le moins possible, mais ne pas pécher du tout semble impossible et réservé à la perfection du Père, même si on doit s en rapprocher.

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Re: L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Invité. » sam. 29 juin 2019, 19:41

Le verbe "pécher" désigne une action si c'est un péché par action. Ce n'est pas le cas quant à pécher en pensée, en parole et par omission.
Il ne faut pas retirer la parole de Jésus à la femme adultère hors de son contexte et qui lui donne son sens.
---
Pour saisir le sens de prendre sur soi le péché par Jésus et comment il nous en libère, il faut revenir au péché primordial dont tous les autres sont des formes et conséquences. Car depuis Adam nous sommes chaque jour crucifiés entre le bien et le mal sans pouvoir nous libérer de cette croix.

Ce péché est le suivant: Adam veut connaître d'une connaissance que seul Dieu peut connaître.
Gardez cela à l'esprit dans tout ce qui va suivre.

Adam mange le fruit, ce qui signifie qu'il en subit les conséquences (le "fruit").
Il ne peut s'en libérer mais est crucifié dans toute sa descendance entre le bien et le mal: en Adam nous avons appris à discerner le bien et le mal mais nous ne pouvons nous en libérer, nous ne pouvons le connaître, c'est-à-dire achever cette connaissance en la dépassant. Il n'y a de connaissance d'une chose que dans un terme.

Rigoureusement, connaître une chose, c'est la dépasser pour la "comprendre", dans le sens spatial d'"englober". Quand nous sommes pris dans une chose, nous tentons de l'englober, de la comprendre, donc de la voir de l'"extérieur" pour ainsi l'achever. Cet achèvement est le terme de la connaissance.

Nous ne pouvons "comprendre" le mal car cette connaissance nous dépasse, étant une prérogative divine. Le mal, pour l'homme, demeure donc une question: qu'est-ce que le mal ? Sans jamais le connaître ce mal, comme Adam l'a voulu malgré l'interdiction de Dieu.

Et nous ne le pouvons pas, nous sommes toujours soumis à ce discernement. ("Que ta gauche ne connaisse pas ce que ta droite fait" dit Jésus).

Justement, Dieu seul pouvant connaître le bien et le mal et Jésus étant de nature divine, donc Dieu, seul le nouvel Adam, peut connaître (achever, ou terminer, mais plus justement réintégrer) l'arbre du bien et du mal et porter (prendre sur lui) ses conséquences (le fruit).

Encore une fois: Dieu seul pouvant connaître le bien et le mal, et Jésus étant de nature divine, seul Jésus peut connaître le bien et le mal, et donc nous en libérer. La croix est donc accomplie par Lui seul, et lui seul en a la connaissance, la "gnose" sur la croix, et en achevant cette connaissance, sa mort. Car connaître une chose, c'est la terminer, la faire mourir. (Par ex., "la connaissance d'une femme" dans le coït est vécu comme une mort puis un renouvellement dans une naissance).

Sur la croix, Jésus connaît donc (en-fin) le bien et le mal. Seul Jésus a la "gnose" du mal alors que nous hommes avons vécu depuis Adam, crucifiés mais sans pouvoir nous libérer de cette tentation de connaissance, de cette croix.

La croix de Jésus est donc l'arbre de Vie réintégrant l'arbre du bien et du mal, car les deux sont le même arbre (au centre du Paradis).

Ainsi le nouvel Adam, Dieu, connaît, parce qu'il est Dieu, ce qu'Adam voulait mais ne pouvait pas connaître. "Lui-même, nos infirmités, il les prend, nos maladies il les porte" car Lui seul à la prérogative de cette connaissance qui nous libère, à condition que nous prenions notre croix derrière lui et le suivions dans la Voie qu'il a ouverte.

Au risque de la lourdeur de mes répétitions.

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Re: L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Carolus » sam. 29 juin 2019, 23:56

Invité. a écrit :
sam. 29 juin 2019, 19:41
Invité :
Le verbe "pécher" désigne une action si c'est un péché par action.
Merci de votre intervention, cher Invité. :(
CEC 2528 " Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis dans son cœur l’adultère avec elle " (Mt 5, 28).
L’adultère est un péché, n’est-ce pas ?

Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ nous avertit : Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà PÉCHÉ :!:
CEC 1850 Le péché est une offense de Dieu : " Contre toi, toi seul, j’ai péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait " (Ps 51, 6).
Tout péché est une offense de Dieu.

Le verbe “offenser” est également un verbe d’action.

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Re: L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Ombiace » dim. 30 juin 2019, 7:04

Salutations, Prodigal,
prodigal a écrit :
sam. 29 juin 2019, 17:44
Le Rédempteur, de toute nécessité, est miséricordieux. Il se situe donc au-delà de l'opposition entre la tolérance et l'intolérance.
Pourriez-vous m' expliquer comment s' articule l' humanité de Jésus au delà de cette opposition? Je veux dire: Il ne s' est pas incarné pour rester sur sa tour d' ivoire. L' épisode de la femme adultère montre assez qu'il a "mouillé sa chemise", même si il a répondu avec une aisance qui pourrait nous en faire douter. Ses détracteurs pensaient bien pouvoir le coincer, n' est ce pas?
Je veux dire par là qu'il a mis les "mains" dans le cambouis, il ne s' est pas contenté de "conduire sa belle voiture"..
La parabole du Père miséricordieux nous montre aussi que le père emploie les mots:"mort" et : "vie" pour désigner les états dans lesquels s' était trouvé le fils prodigue. Le père de la parabole semble bien, lui, être resté sur sa tour d' ivoire, tant que le fils ne s' en retournait pas chez lui. Certes, il devait guetter son retour, puisqu'il est précisé que comme il était encore loin, son père l' aperçut, etc... Le père est miséricordieux, il est d' une nature heureuse qui se réjouit du retour du fils, d' autant que ce dernier "revient de loin", de cette grande épreuve que le père désigne par "la mort"; c'est qu'il n' est pas dupe de ce que son fils a vécu, et c' est probablement dans cette angoisse qu'ont connue Marie et Joseph lors du recouvrement au temple que le Père a du vivre, ou même pire.

Bonjour Hantouane,
Hantouane a écrit :
sam. 29 juin 2019, 18:33
Oui, il dit ça à la pécheresse, mais je pense que Jésus sait pertinemment que celle ci va de nouveau pécher un jour ou l autre. Tout comme nous avons besoin de la confession, c est malheureusement dans notre nature de pécher.
Merci encore.. Je suis, se peut, dans l' erreur, car il est vrai que je considère le péché comme un corps étranger à notre nature. On se lave pour retirer la crasse, qui n'est pas une partie de notre corps. Je pars de l' hypothèse, en effet, que le péché..dénature notre nature


Enchanté, Invité,
Invité. a écrit :
sam. 29 juin 2019, 19:41
Sur la croix, Jésus connaît donc (en-fin) le bien et le mal. Seul Jésus a la "gnose" du mal alors que nous hommes avons vécu depuis Adam, crucifiés mais sans pouvoir nous libérer de cette tentation de connaissance, de cette croix.
Pouvez vous préciser ce que vous entendez par ce : en-fin, car si je vous ai bien compris, Jésus n' avait pas connu la douleur avant la passion. C' est :"douleur" que vous entendez par "mal", ou bien vous ai-je mal compris?
Je crois qu' il y a méprise, si c' est le cas: Le mal, c' est ce que l'on inflige à sa nature en commettant le péché. Cela, Jésus ne l' a jamais connu, même pendant sa passion.
Par ailleurs, Jésus sait ce qu'il y a dans l'homme, et se méfie de tous, dit l' écriture. C' est sans commettre le péché qu' il l' observe, et le devine, contrairement à nous. Isaac Newton n'a jamais vu la gravité; il l' a devinée en observant une pomme tomber du pommier.

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Re: L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Invité. » dim. 30 juin 2019, 15:23

Bonjour Pierrot,

Merci pour votre intérêt.
Bon. Pour une meilleure compréhension car deux écueils à relever dans votre commentaire:

Le mal, ce n'est pas la douleur mais sa cause et la douleur est la conséquence du mal, son "fruit" qu'Adam mange.
Adam ne mange pas l'arbre (de la connaissance du bien et du mal: donc il ne connait pas le bien et mal ! ) mais il mange son fruit: il en connaît seulement les conséquences (du bien et du mal: la douleur, la maladie et la mort).
Tout le problème de la souffrance que nous vivons (et non le problème du mal qui n'est que théorique pour nous) est là: tant que nous n'avons pas achevé la connaissance du (bien et du) mal, nous ne pouvons nous libérer de ses conséquences (du mal, à savoir la souffrance, la maladie et la mort).

Nous ne pouvons connaître le bien et le mal car c'est une connaissance propre à Dieu uniquement. C'est précisément le péché d'Adam d'avoir voulu connaître de cette connaissance sans le pouvoir. C'est pourquoi le mal, pour nous les hommes ne peut être qu'une question: qu'est-ce que le mal ? Sans pouvoir y répondre car la connaissance du mal serait la réponse à cette question.

Vous confondez une chose et sa conséquence (par ex la "chute" d'Adam n'est pas son péché mais sa conséquence).

Maintenant qu'est-ce que "connaitre" (second point). Le sens de ce verbe va tout clarifier:

Observez une balle sur une table: d'où que vous l'observiez en tournant autour de la table, il y aura toujours une face cachée de cette balle: la connaissance de sa totalité vous échappera toujours: vous ne la connaitrez jamais, car connaître, c'est connaître la chose en totalité, dans son achèvement. Voilà pourquoi ici-bas l'homme à ce besoin irrépressible de "dépasser les limites" de ceci ou de cela ou de lui-même: car cette limite achève la chose: la limite est toujours au delà de ce qu'elle limite. Mais nous ne pouvons par nous-mêmes dépasser une limite (seulement la repousser). La limite nous échappe toujours, c'est pourquoi les connaissances humaines ne sont jamais achevées.

Donc si nous connaissions le mal (sa limite) nous serions libérés de cette chose qu'est le mal par ce passage à la limite et nous n'en subirions plus les conséquences.
---
Nous ne nous infligeons pas le mal en péchant mais la douleur (et la maladie et la mort) car pécher, c'est déjà être soumis au mal depuis Adam qui a voulu connaître l'arbre de la connaissance.
Aussi, tant que nous ne connaissons pas une chose, nous ne pouvons que la subir par ses conséquences (par quoi la chose se fait connaître mais dans ses conséquences seulement.

Vous comprenez maintenant que tant que nous ne connaissons pas une chose, c'est-à-dire la connaître dans sa totalité, donc "achevée" en elle-même (="enfin ou en-fin": donc la chose est "finie"), ce qui est le véritable sens de connaître, donc synthétiquement, d'un coup, et non analytiquement, donc indéfiniment, dans une perpétuité "sans fin" dans son ordre, nous continuons de la subir.

Jésus connaît "enfin" le mal car Dieu connaît une chose dans sa totalité, étant Lui-même la "Toute-puissance": ce qui peut "la totalité". Le connaissant le mal, il le termine.

Est-ce plus clair ? Je continue ?
---
A noter: le péché étant un péché de connaissance (par volonté et par acte qui sont les deux aspects du péché), la problématique Intolérance/tolérance est hors sujet et vous tournerez en rond.
La genèse ne révèle pas le péché d'Adam comme étant un péché de tolérance mais de connaissance, c'est en ce terme que Jésus enseigne et libère: non en tolérant le mal mais en le connaissant (définitivement) et en ayant assumé ses conséquences sur terre que sont la souffrance et la mort, comme les fils d'Adam.

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Re: L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Carolus » dim. 30 juin 2019, 16:03

Invité. a écrit :
dim. 30 juin 2019, 15:23
Invité :

La genèse ne révèle pas le péché d'Adam comme étant un péché de tolérance mais de connaissance […]
Merci de votre contribution, cher Invité. :(
CEC 615 " Comme par la désobéissance d’un seul la multitude a été constituée pécheresse, ainsi par l’obéissance d’un seul la multitude sera constituée juste " (Rm 5, 19).
La Genèse révèle « le péché d'Adam comme étant un péché de » désobéissance (CEC 615), n’est-ce pas ? :oui:

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Re: L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Ombiace » dim. 30 juin 2019, 16:28

Invité. a écrit :
dim. 30 juin 2019, 15:23
Merci pour votre intérêt.
Je vous en prie, ce n' est pas autrement que j' en use avec les invités

Je me demandais à quel place vous mettriez ce verset de Genèse 3:
22L'Eternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal.

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Re: L'intolérance (âmes chagrines, s'abstenir)

Message non lu par Invité. » dim. 30 juin 2019, 20:12

Pierrot :)
Lisez-vous qu'il est traduit qu'Adam "connait" le bien et le mal comme Dieu le connaît ?

Vous confondez "Yavhe" et "Elohim":
Celui qui prononce ce verset 22 est "Lui-les anges", "Elohim" et non Dieu comme absolu "Yavhe".

Les anges (qui parlent en 3, 22) ne connaissent pas comme Dieu "absolu", Yavhe, connaît, sinon ils seraient Dieu absolu, ce qui est absurde et Adam serait devenu Dieu de même par cette connaissance. Cette absurdité ne vous a-t-elle pas effleuré (?).

Ce sont les anges qui parlent en 3,22 et non Dieu. Ces anges sont traduits de l'hébreux par:"Lui-les dieux".
Les anges sont autant "soumis" à la connaissance du bien et les anges déchus "soumis" à la connaissance du mal, qu'Adam.
Ce que je vois que vous n'arrivez peut être pas (?) à saisir (et il n'y a pas obligation !) c'est la notion de "modalité" de connaissance: Adam et ses fils, connaissent le bien et le mal "dans ses conséquences", et non "en soi" car le "en soi" (l'inseité divine je crois, en théologie, mais je n'ai pas mon précis de philo) est propre à Dieu; ni à l'ange ni à l'homme.

Voilà, j'ai dit ce que j'avais à dire. Vous n'êtes pas obligé d'adhérer bien sûr.

Amicalement.

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