Ils se présentent comme une Église chrétienne, mais, du point de vue catholique, ils ne peuvent être considérés comme tels. Leur refus d’adhérer au Credo de Nicée les empêche d’adhérer au Conseil œcuménique des Églises. « Leur conception de la Trinité, où le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois dieux séparés, n’a rien à voir avec le christianisme », affirme Sœur Sorlin.
C'est sûr !
A partir du moment où des Mormons refusent de recevoir ce que dit l'Église au sujet de Dieu alors ils ne pourront être rangés dans la catégorie chrétienne. Il ne suffit pas de parler de Jésus ou de se prétendre chrétien pour "en être". Celui qui voudrait "faire croire à tous" que le Père serait un autre dieu à côté de Jésus ou que la Trinité représenterait trois dieux n'est pas ce qui s'appelle un chrétien. Idem pour un autre qui penserait que Dieu serait le Père mais pas Jésus.
Les ignorants et négateurs de ce que l'Église enseigne ne sont pas des chrétiens à partir du moment où ils prétendront détenir la vérité contre l'Église, pour nier l'Église. Sinon, il va de soi que même d'honnêtes paroissiens pourront parfois proférer des hérésies sans le réaliser vraiment. Leur erreur ou lapsus produit de bonne foi ne les en fait pas sortir de l'Église ou de la chrétienté. Non, pour cela il nécessite une véritable apostasie.
Ce sera le cas du Mormon ayant pu être catholique dans une "autre vie", ayant pu décider de rompre avec sa foi première, pour ensuite claironner que le vrai se trouverait ailleurs que chez le Pape à Rome; c'est à dire ailleurs que chez Thomas d'Aquin, saint Augustin, les saints, les martyrs et al. Le professant en une vérité qui se trouverait "ailleurs" ne sera plus un chrétien.
Il n'est pas chrétien, ce type; elle n'est pas chrétienne ...
Vrai pour le Mormon, vrai pour Richard Gere et son bouddhisme californien, vrai pour la comédienne de théâtre féministe et féru de New Age et capable de nous parler de son Jésus cosmique devant réfuter les curés catholiques et toute la hiérachie et son dogmatisme dépassé.
On peut bien parler d'une qualité non chrétienne des appartenances de l'un l'autre.
On peut le dire, nonobstant le fait d'une gentillesse de manière des apostats, de la rigueur morale des contestataires, adversaires et tout. La gentillesse, la civilité, la moralité sévère ou austère selon le cas ("Je ne fume pas, je ne bois pas, je suis végétarien") n'en feront rien à la "vérité" de ce que des infidèles ou des apostats voudront enseigner à tous.
Ce n'est pas parce qu'on est gentil, aimable et serviable avec ses voisins (courtois avec les contradicteurs sur Internet) qu'il faut être dans le vrai religieusement ou théologiquement parlant.
Ce n'est pas non plus celui qui possède un meilleur diplôme, - une belle réussite humaine à faire valoir ("Bonjour, je suis avocat prospère, j'ai une épouse merveilleuse, quatre enfants magnifiques, je peux conseiller le Président de la république, j'ai les ex-Beatles survivants comme amis, je parle quatre langues et je peux jouer de cinq instruments de musique) -, ni celui-là qui peut porter de belles chemises faites sur mesure, en sus de beaux souliers en cuir vernis, qu'il lui faudra détenir aussi la vérité avec un grand "V" sur Dieu.
"Même si un ange du ciel ..."
P,S. : Et encore que "ne pas être chrétien" ne rime pas forcément avec "possédé du démon et marqué du sceau bon pour l'enfer éternel". Les gens raisonnent souvent de la sorte : vous ne les tenez pas pour des chrétiens ou vous dites qu'ils seraient des excommuniés latae sentenciae, ils concluent prestement que vous les expédiez dans la fournaise (la bave aux lèvres, les haïssants) là ou seraient des démons avec des fourches. Nous vivons à une époque où personne ne pourrait avoir le droit de dire qui est chrétien et qui ne l'est pas. - "Intolérant !"