Message non lu
par Cinci » jeu. 31 janv. 2019, 16:38
En ce qui me concerne, tout ce que je vois ou que j'aurai pu voir, ici et là, ne parvient pas à s'avérer supérieur à ce que raconte l'Église (les Évangiles, etc.) Dans le meilleur des cas, j'y trouverais des éléments semblables, mais non pas servis dans une synthèse globale aussi aboutie qu'avec notre bonne vieille théologie chrétienne. Surtout je ne vois pas de candidats qui pourraient chausser les sandales du Christ à la place du Christ.
Comme disait l'abbé Descouvemont prêchant pour sa paroisse bien sûr, - la sienne et la mienne -, mais quand même ...
Un homme nommé Jésus
Quel que soit le jugement final porté sur lui, Jésus avait une personnalité très riche, faite de contrastes saisissants, qu'on ne trouve pas chez les autres grands mystiques de l'Histoire.
Une doctrine extrêmement profonde qui s'exprime en images et paraboles toutes simples.
Un sens de la transcendance de Dieu qui s'allie à une très grande familiarité vis-à-vis de Lui, Pour la première fois dans l'histoire du judaïsme, il l'appelle du nom de "Papa" (Abba) et jamais on ne le voit se reconnaître pêcheur devant Lui. Cela est proprement inouï. Dans l'histoire religieuse de l'humanité tous ceux qui, jusqu'ici, sont à l'origine d,un grand courant spirituel ont reconnu qu'à un certain moment de leur existence, leur vie avait basculé, qu'ils avaient eu à se convertir : le Bouddha, Moïse, David, Paul, Augustin, Mahomet, François d'Assise, Thérèse d'Avila, l,e Père de Foucauld, etc. Jésus fait totalement exception. Il ose même dire à ses contemporains : "Qui d'entre-vous me convaincra de péché ?"(Jn 8, 46)
Une extrême indulgence envers les pécheurs, qui s'allie à la proclamation d'exigences spirituelles inouïes : "Soyez parfait comme Dieu lui-même ... aimez vos ennemis; pardonnez sans cesse ... Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ...
Jésus place très haut la barre de la perfection à laquelle il appelle les hommes; mais en même temps, il va répétant qu'il n,est pas venu pour les bien-portants et pour les justes, mais pour les malades et les pécheurs.
Une indépendance extrême à l'égard de l'opinion d'autrui qui ne dégénère jamais en mépris ou en indifférence.
Un très grand désir de voir son message entendu, et une totale absence de propagande en faveur de lui-même : il refuse catégoriquement qu'on fasse de la publicité autour de ses miracles.
Un homme qui affirme être le Messie attendu depuis des siècles par le peuple juif, mais qui ne réalise pas l'image qu'on se fait habituellement du Messie.
On comprend que les apôtres aient été désorientés, mais on comprend aussi qu'ils aient été ainsi préparés à l'expérience sensationnelle qu'ils ont faite trois jours après la mort de leur Maître sur le Calvaire.
[...]
Les guérisons miraculeuses qui n'ont jamais cessé de se produire ici et là dans les communautés chrétiennes, mais que l'on peut vérifier aujourd'hui avec toutes les exigences de la critique historique.
L'extension de l'Église à travers le monde entier, extension qui ne l'empêche pas de conserver son unité. Accueilli dans des civilisations extrêmement différentes les uns des autres, le message reste toujours substantiellement le même, encore que les chrétiens, au cours des siècles, en pénètrent de mieux en mieux la richesse.
Un jour, tout en colère contre le secrétaire du pape Pie VII, Napoléon lui dit, en tapant rageusement le pied par terre : "Je détruirai votre Église !" - "Sire, lui répondit le cardinal Consalvi, il y a vingt siècles que nous faisons nous-mêmes tout ce que nous pouvons pour cela et nous n'y parvenons pas !"