Briscard écrit :
Les mystères multiples qui font la foi catholique tels l'engendrement de Jésus par l'Esprit saint sans intervention d'un homme, les miracles de Jésus décrits dans la Bible, sa résurrection et son départ vers le ciel, son retour sur terre pour le jugement dernier et la résurrection de tous les corps, entre autres, heurtent évidemment la raison.
... vont heurter le sens commun, je dirais. Non pas "la" raison et comme si "la" raison devrait représenter, ici, un truc fermé, le truc déjà tout construit et fini.
Il est évident, par exemple, qu'un miracle va heurter le sens commun ou notre expérience de tous les jours. Sauf qu'un miracle ne représente en rien une chose déraisonnable en soi : une chose absolument inimaginable, incompréhensible quant à son objet, impossible à traiter par notre intelligence, etc. Il est raisonnable pour un chrétien de penser ou croire que Dieu pourrait faire des miracles. Le raisonnable ne veut pas dire que nos petites habitudes de penser ne pourraient jamais être chamboulées ou que ce qui est raisonnable ne pourrait pas chatouiller désagréablement notre sensibilité ordinaire ("Aimez vos ennemis, etc.")
Il est bien raisonnable de penser ou croire que Dieu est Amour. C'est raisonnable, même si la chose nous dépasse. Le dépassement serait plus de l'ordre d'un admirateur contemplant le chef d'oeuvre pictural de Léonard de Vinci, qui ne comprend pas comment le peintre aurait pu parvenir à réussir son oeuvre, mais qui est capable pourtant d'en saisir le sens, s'assimiler sa beauté, raisonner ensuite sur sa perfection.