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par Héraclius » sam. 21 juil. 2018, 22:27
dreex a écrit : ↑sam. 21 juil. 2018, 18:56
Héraclius a écrit :
L'argument cosmologique par la contingence n'a même pas besoin d'une version forte du PRS (ou PSR) pour être valide. Il suffit à mon sens de l'Ex Nihilo Nihil, le principe de stérilité du néant. Or entre accepter l'existence de Dieu et rejeter la stérilité du néant, le choix est vite fait.
Vous antagonisez le néant comme s'il s'agissait de la seule réponse possible à l'argument cosmologique (alors qu'à fortiori rien ne l'indique). Déjà, le néant, on peut difficilement concevoir qu'il existe tout court, le simple fait de le mentionner lui donne une sorte d'existence. Chose dont il est censé être dénué totalement. Le néant est d'avantage un concept plutôt qu'une théorie à proprement parler.
Parler de l'existence du néant ne mène évidemment pas très loin. C'est précisément parce qu'il n'est rien que le néant ne peut être que stérile.
Je veux simplement dire que si vous voulez rejeter la prémisse "causale" de l'argument cosmologique, vous devez justement nier l'
ex nihilo nihil.
Le reste coule relativement de source. L'existence des être contigents n'est pas un débat, puisque nous en constatons l'existence tout autour de nous, nous-même compris ! Vous pouvez attaquer l'impossibilité de la régression infinie des raisons d'être, mais c'est extrêmement difficile.
Reste que passé l'établissement de l'existence de l'être nécessaire, vous pouvez attaquer les arguments qui l'identifient à Dieu au sens classique du terme. C'est plus là éventuellement que le non-croyant peut espérer (à mon humble avis) obtenir quelque résultat. Mais les arguments qui distinguent l'être nécessaire du monde et lui reconnaisse un caractère personnel sont plutôt solide également, je trouve.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)