Mais même la traduction du passage de Romains 1,20 par le chanoine Crampon garde un certain équivoque à mon sens.Carolus a écrit :
La version Crampon va clarifier la situation.
18 En effet, la colère de Dieu éclate du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui, par leur injustice, retiennent la vérité captive ;
19 car ce qui se peut connaître de Dieu, est manifeste parmi eux : Dieu le leur a manifesté.
20 En effet ses perfections invisibles, son éternelle puissance et sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l'intelligence par le moyen de ses œuvres. Ils sont donc inexcusable [...]
Les oeuvres de Dieu ne sont pas forcément des objets du monde naturel, comme le disait quelqu'un d'autre.
On pourrait toujours croire que Paul ne pensait pas au soleil, à la lune, aux mouvements des étoiles dans le ciel, en parlant des oeuvres de Dieu. Ainsi, l''Apôtre n'aurait pas voulu dire que les incroyants sont "inexcusables quand ils scrutent la lune dans le ciel sans être capable de trouver Dieu". "L'Apôtre serait plus intelligent que cela !"
Est-ce le cas ?
Je trouve que Crampon n'est pas décisif avec sa traduction or que ce qui permet réellement de trancher la question du sens, parlant ici de l'entendement à donner au passage de l'épitre aux Romains, c'est le chapitre 13 du livre de la Sagesse.
Ce passage du livre de la Sagesse est sans équivoque. Les incroyants sont inexcusables de vénérer les sciences naturelles, l'un de se passionner de botanique ou l'autre d'étudier les galaxies lointaines. si c'est pour ignorer Dieu. "A quoi bon conquérir le monde, si c'est pour y perdre son âme".Chapitre 13
1 Insensés par nature tous les hommes qui ont ignoré Dieu, et qui n'ont pas su, par les biens visibles, voir Celui qui est, ni, par la considération de ses œuvres, reconnaître l'Ouvrier.
2 Mais ils ont regardé le feu, le vent, l'air mobile, le cercle des étoiles, l'eau impétueuse, les flambeaux du ciel, comme des dieux gouvernant l'univers.
3 Si, charmés de leur beauté, ils ont pris ces créatures pour des dieux, qu'ils sachent combien le Maître l'emporte sur elles ; car c'est l'Auteur même de la beauté qui les a faites.
4 Et s'ils en admiraient la puissance et les effets, qu'ils en concluent combien est plus puissant celui qui les a faites.
5 Car la grandeur et la beauté des créatures font connaître par analogie Celui qui en est le Créateur.
6 Ceux-ci pourtant encourent un moindre reproche ; car ils s'égarent peut-être en cherchant Dieu et en voulant le trouver.
7 Occupés de ses œuvres, ils en font l'objet de leurs recherches, et s'en rapportent à l'apparence, tant ce qu'ils voient est beau !
8 D'autre part, ils ne sont pas non plus excusables ;
9 car, s'ils ont acquis assez de science pour arriver à connaître le monde, comment n'en ont-ils pas connu plus facilement le Maître ?
Mais il se peut aussi qu'il ne faille pas prendre l'expression "inexcusable" au pied-de-la-lettre. Je veux dire qu'Il faudrait sans doute éviter d'aller tirer soi-même de cette expression biblique "inexcusable" un quelconque jugement captieux sur la personne de l'incroyant.
Il est peut-être vrai qu'à l'époque de Paul le consensus commun faisait du divin une évidence. Mais, parce que nous sommes dans une époque de ténèbres sur ce plan, et qu'il existerait bien apparemment d'autres explications que religieuses : l'on serait tenté de dire que les sceptiques seront excusables de ne pas croire. Et qu'un seul puisse avoir la foi mais voilà bien ce qui sera extraordinaire de nos jours ! L'incroyance peut être compréhensible même si elle ne serait pas chose glorieuse.