dreex a écrit : ↑jeu. 31 mai 2018, 23:44
Idem pour les athées c'est pas parce qu'un athée fait du mal (Staline par ex) que d'un coup cela revient à dire que c'est de la faute de l’athéisme sans établir de corrélation directe avec ledit crime.
Salut à vous Dreex. Vous soulevez un point intéressant. En fait, le point le plus intéressant, le plus fondamental. Tout athée doit se poser la question du nazisme ; rares sont ceux qui osent le faire. Inexistants ceux qui, l'ayant osé, demeurent athées. Exceptés les nazis bien sûr !
Car vous vous trompez, la corrélation entre les crimes nazis et l'athéisme existe, et je vais vous le prouver.
Le nazisme était une idéologie totalitaire, raciste et matérialiste, issue de la plèbe ; Hitler était un autodidacte semi-intelligent et à moitié fou. Mais il avait parfaitement bien compris la logique du darwinisme, qu'il a, à la suite de gens comme Spencer et Chambrlain, transposé le plus naturellement du monde aux sociétés humaines, là où Darwin la réservait hypocritement au règne animal.
Or donc, si dans le règne animal, et au sein d'une même espèce, c'est le spécimen le plus fort qui survit, gagnant ainsi le droit de transmettre son patrimoine génétique, il faut qu'il en soit également ainsi pour les hommes. Car les hommes ne sont rien d'autre que des singes n'est-ce pas ? En tant qu'athée, vous ne pouvez pas me contredire sur ce point, je crois.
La conséquence directe du social-darwinisme, d'une logique cristalline et absolument irréfutable, est qu'il est permis, et même souhaitable, de réduire le nombre de faibles et de ratés. L'extermination des faibles, des vieux et des difformes permet en effet d'améliorer génétiquement la population (en l'occurrence, la population allemande) et de libérer des ressources supplémentaires pour les jeunes en bonne santé. C'est pour ça que les nazis ont massacré les handicapés : ils sont inutiles et même nuisibles, puisqu'on les nourrit à ne rien faire.
Les antiques Spartiates suivaient d'ailleurs rigoureusement la même logique. Encore aujourd'hui, certains Japonais âgés, et qui ont de manière très aiguë ce sentiment d'inutilité, préfèrent se suicider plutôt que de demeurer "une charge" pour la société.
C'est dans les deux cas, la logique darwinienne et matérialiste à l'état pur, à l'exact opposé du christianisme.
Vous ne pouvez pas contredire cette logique, à moins de la critiquer de l'extérieur, en adoptant une perspective issue de la morale traditionnelle. Morale que les nazis, précisément, rejetaient.
Et c'est bien normal ! (de leur point de vue j'entends)
Les animaux ont-ils une morale ? Les chimpanzés ont ils interdiction de tuer ?
L'homme nouveau que les nazis appelaient de leur vœux (tout comme, peut-être moins radicalement, les communistes) était un homme "libéré" de Dieu, et donc de l'ancienne morale. Si Dieu n'existe pas, tout est permis.
Les nazis sont LE grand exemple historique, puissant et irréfutable, illustrant les conséquences ultimes de l'athéisme. Pensé jusqu'au bout, l'athéisme mène en droite ligne à Auschwitz.
La seule et unique raison pour laquelle il existe tant de gens qui, bien que se prétendant athées, restent fidèles à la morale traditionnelle, est que... ces soit-disant athées
n'ont pas réfléchi aux implications de leur athéisme. Tant mieux pour nous !
Il n'y a aucun échappatoire rationnel. Vous ne pouvez pas être athée et en même temps adhérer à la morale traditionnelle. Ce n'est pas cohérent avec le principe aristotélicien de non-contradiction.
Principe dont je me contrefous, étant chrétien orthodoxe. Mais pour vous, Aristote doit être une espèce de saint
Vous ne pouvez pas affirmer une chose et son contraire.
Soit Dieu existe, et alors la morale existe de façon objective.
Soit Dieu n'existe pas, et alors la morale est une pure invention humaine, totalement artificielle et arbitraire, et nullement contraignante d'aucune manière.
Si Dieu n'existe pas,
rien ne nous permet de dire que le nazisme est mal.