Valentin a écrit :
Observez une meute de loups. Le mâle alpha assure sa survie (et le privilège de disposer des femelles) en écrasant la concurrence. C'est donc en effet ainsi qu'on désigne les meilleurs dans le règne animal.
Vous tenez un piètre raisonnement à mon avis.
Le fonctionnement de la "machinerie naturelle" que l'on observe autour de nous laisse place à une grande diversité, une cohabitation entre espèces et non pas à une destruction, une élimination définitive des concurrents. Les mâles alpha autant que vous voudrez parmi les loups ou chez les gorilles n'ont pas pour dessein de faire disparaître les mâles moins performants sous l'angle de la puissance musculaire, pour liquider les moins agressifs du lot ou pour aller exterminer même les meutes de loups voisines, les autres familles de singe !
Prétendre que "le meilleur" dans le règne animal se résumerait à être "celui qui est le plus fort", et sous-entendant aussi par là "celui capable de tuer ses rivaux sans faiblir" : c'est justement tomber dans la bêtise de ce cher Hitler ou le dérèglement du syndicat de la pègre de Chicago.
Parce que dans la nature il existe autre chose que l'assassinat en terme de stratégie pour assurer la survie des espèces. Il y a la fuite, le camouflage, l'utilisation de répulsif non léthal, il y a l'intelligence, la collaboration fructueuse, le commensalisme, etc.
Il n'y aurait pas de raison particulière pour tenir comme le meilleur un loup agressif et parce qu'agressif et suffisamment féroce pour tuer un ours; le loup agressif meilleur et moins bon le dauphin aux yeux du règne animal. Pourquoi le tigre prédateur serait-il meilleur que l'éléphant pacifique ?
Le noeud de la question
Ce n'est pas dans la seule force brutale que réside, de toute manière, la supériorité d'un être, je dirais, mais dans l'exercice d'une sorte de justice auquel il se doit lui-même de participer. Le loup dominant doit bien se soumettre lui-même à une justice supérieure ou à une sorte de règle pouvant régir les relations entre les individus et qui le dépasse.
Ce n'est tout simplement pas vrai qu'il existerait une sorte de grande loi métaphysique naturelle et dont la nature devrait être le garant. Et que cette "loi de la jungle" se déclinerait dans la seule obligation pour le fort d'éliminer le faible, pour les essences végétales de se nuire l'une à l'autre, avec la nécessité pour le chêne d'étouffer la croissance des espèces d'arbre environnantes.
Il y a peut-être une nécessité pour tous les être de se nourrir, mais la jungle nous montre aussi qu'il y a une coopération pour cela entre les espèces.
J'achève ici ...
Le raisonnement des nazis voulait faire une loi de nature, une obligation pour une race de lutter à mort afin de supprimer le rival ou les compétiteurs. Il devait y avoir selon eux une impérieuse force naturelle poussant la race juive à travailler en vue de liquider sournoisement la race aryenne. Le problème devait se situer au plan biologique. Et c'est pourquoi la réponse défensive des nazis se devait de frapper à la hauteur du tissu biologique. C'est pourquoi toutes les différences d'opinion, de pensée, de posture philosophique chez l'adversaire biologique devait compter pour zéro.
La pensée du führer était débile, fantasmatique et fausse, même en essayant de la maquiller pour la faire passer pour une simple application de ce que l'on devrait soi-disant observer dans la nature ou à n'être plus que le prolongement logique de la pensée de Darwin !