Je n'ai jamais prétendu le contraire. J'ai simplement récapitulé la théorie athée de la morale. Il va de soi, je l'ai déjà dit, que cette théorie n'est acceptée par personne aujourd'hui. Car les athées ne sont pas cohérents : ils ne vont pas au bout de leur propre logique. Tant mieuxRéfléchir honnêtement, sans se mentir à soi-même implique aussi que vous faisiez l'effort de constater qu'avant Jésus christ les gens ne s'entretuaient pas comme des sauvages pour un bout de pain.

Nombre dynasties d'avant l'ère chrétien étaient très bien organisées et doté d'une morale qui n'a rien à envier à celle des chrétiens. Je pense notamment aux babyloniens ou aux romains qui vénéraient le dieu de lumière.
Vous me dites, comme si cela mettait en cause mon propos, qu'il existait une morale religieuse et absolue avant l'avènement du christianisme.
Mais bien évidemment !
Nous venons de voir quelle était la théorie athée de la morale : un arbitraire pragmatique, visant la survie de l'espèce, et en aucun cas un commandement transcendant et absolu.
Or vous prétendez qu'on peut avoir le beurre et l'argent du beurre : la morale sans Dieu.
C'est faux, cher ami.
Si nous quittons la perspective athée pour la perspective chrétienne, il va de soi que l'interdiction absolue et transcendante de commettre le mal a toujours existé, dès le premier jour de la Création.
Qu'elle n'ait été révélée que plus tard, par la voix des prophètes de l'Ancien Testament, puis par l’Évangile du Christ, ne remet en aucun cas en cause l'existence d'un sentiment inné de moralité, propre à tous les hommes, quels qu'ils fussent.
Mais ça, c'est si vous êtes chrétien ou religieux.
Si vous êtes athée, la moralité n'est pas innée ! Les hommes sont traversés tous les jours par des émotions diverses : peur, chagrin, joie, haine... alors oui, le sentiment de tendresse et d'amour existe, mais tout comme il existe un sentiment de colère et une pulsion de violence.
Il n'y a strictement aucune raison objective de baser la "morale" athée sur la tendresse plutôt que sur l'instinct de domination et de violence.
Tout au plus existe-t-il des raisons pragmatiques : la cohésion sociale et par là, la survie de l'espèce.