Re: Pourquoi je suis athée et le resterai sans doute
Publié : lun. 18 sept. 2017, 19:05
.
Pour l'intelligence de la foi
https://cite-catholique.org/
Christophe67 a écrit : ↑jeu. 10 août 2017, 9:03Personnellement je suis heureux d'en être sorti, le plus grand trésor de ce monde pour moi est d'avoir été touché par la foi, plus que tout les biens sur cette terre.
En revanche l'étude que vous avez entreprise et les réflexions que vous menez sont des actes de bonne volonté, vos premiers pas sur le Chemin, qui je vous le souhaite seront récompensés par le don de la Foi.
Christophe67 a écrit : ↑jeu. 10 août 2017, 9:03Et j'en suis reconnaissant car pouvant objectivement comparer les deux états, je sais tout ce qu'il me manquait et surtout ce que j'avais en trop : l'orgueil. Mais cela n'engage que moi.
Cendrine a écrit : ↑jeu. 10 août 2017, 9:50Il s'agit juste de suivre le sens de la vie, débarrassés de nos miasmes, de notre folie des grandeurs, en un mot il s'agit juste de faire son travail de petit être aimant et qui a soif d'être ré-uni.
...
Il ne faut pas laisser la nature blessée des hommes faire écran entre eux et Dieu.
De même avec la Foi vient la confiance absolue en Dieu :
Christophe67 a écrit : ↑jeu. 10 août 2017, 10:22Un enfant pour ses premiers pas se lance t'il en étant certain de ne pas tomber ? Non, il fait confiance.
S'il restait dans la peur, dans l'interrogation alors il ne marcherait probablement jamais ou très tard.
Christophe67 a écrit : ↑jeu. 10 août 2017, 13:02Et un croyant à plus confiance dans la parole divine qu'en une analyse personnelle à base de Wikipédia.
Et enfin, ce qui devrait vous rassurer, la conscience de et la confiance en la Miséricorde infinie de Dieu :
Christophe67 a écrit : ↑mar. 15 août 2017, 12:56Nous croyons aussi en ce Dieu avec un grand D et à son infinie miséricorde.
Tout cela, et l'Amour de Dieu en 1er, vous placent dans un état de soumission absolue volontaire et heureuse.
Milla a écrit : ↑lun. 14 août 2017, 10:43Beaucoup de mes questions tournent autour de la violence/haine (Cinci peut confirmer, le pauvre, je l'ai assez embêté avec la Bible ) et de l'enfer parce qu'elles me renvoient durement à cette idée que peut-être Dieu n'est pas du tout, du tout aimable.
...
un rôtisseur cruel occupé à maudire les damnés en les punissant de la manière horrible la plus adaptée à leurs terribles péchés (qui, dans certains textes, se résument pour des religieux à "avoir abusé des récréations que la règle leur accordait"). Qui peut suivre un tel Dieu ? Qui peut l'aimer ? Comment peut-on dire qu'on annonce la "Bonne Nouvelle" si c'est juste un arrêt de mort pour 99% des gens, et pour des conneries en plus ?
Milla a écrit : ↑dim. 27 août 2017, 18:06J'avoue que moi, je m'étonne que l'idée du "Dieu cruel" ne soit pas une difficulté pour vous ! Que Tertullien, ou n'importe quel autre chrétien, dise des bêtises, c'est une chose assez normale (quoique là, je ne connaissais pas et j'avoue que votre exemple est particulièrement gratiné...). Mais quand je lis le catéchisme du Concile de Trente (chapitre 8), qui est un texte qui, niveau "autorité", se situe à un autre degré, pas besoin d'aller très loin
vous jugez Dieu d'une part, et d'autre part à l'aune de votre perception humaine.Milla a écrit : ↑dim. 27 août 2017, 18:06Ce que je lis : Dieu hait les damnés et les condamne pour l'éternité à subir les châtiments les plus douloureux, sans autre objectif que de leur infliger une violente punition en les faisant souffrir au plus haut point, puisqu’aucun changement d'état n'est possible. Je ne vois aucune surabondance d'amour là-dedans, aucune miséricorde, et si c'est un don, il est bien amer. En fait, ce texte appelle justice divine ce qu'on appellerait cruauté gratuite chez un homme.
Très franchement, si j'étais catholique, je ne saurais pas quoi faire d'un texte comme celui-là (ce n'est pas le seul passage qui me heurte). L'accepter, c'est accepter que Dieu, c'est... ça. Hors de question de professer que "Dieu est amour" si on parle de quelqu'un qui abreuve de malédictions des condamnés. Le rejeter, c'est accepter que l’Église peut enseigner de façon tout à fait "officielle" des choses tout à fait fausses : pourquoi lui faire confiance sur le reste ?
C'est un vrai point de blocage sur lequel je ne me lasse pas de faire du sur-place.
À mon avis l'Église catholique exécute son Ministère, à savoir l'Annonce de l'Évangile, avec Foi et sincérité et Elle n'a que peu de marge de manœuvre pour ne pas risquer de dénaturer le Message de Dieu et d'égarer ceux dont Elle a la charge.Milla a écrit : ↑sam. 09 sept. 2017, 12:28Je comprends fort bien que le contexte fasse que l’Église catholique aborde plus ou moins tel sujet, et avec plus ou moins de force. C'est logique, elle s'inscrit dans le temps et s'adresse à des être humains particuliers. En revanche, cela n'explique pas - à mon sens - qu'elle puisse dire que Dieu maudit les damnés ou que l'enfer est un lieu de torture actif (sauf, évidemment, si c'est vrai). Si tout s'explique par l'époque et la mentalité des auteurs, cela revient à dire que l’Église en est tellement imprégnée qu'elle n'arrive pas, lorsqu'elle produit des textes, à prendre le recul qui s'impose. Et ce que je peux comprendre pour un être humain, je ne le comprends pas pour une institution comme l’Église catholique, à moins d'admettre qu'une aveugle guide des aveugles;
Matthieu 13 41 :Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité: 42et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.…
D'une part vous vous faites également potentiellement juge de Dieu.
Je ne serais pas aussi dur et catégorique, car encore faut-il ne pas être empêché de chercher, car détourné par les "divertissement", au sens étymologique de "détourner", dont on nous abreuve continuellement par tous les canaux (TV, internet, radio, cinéma, publicités, évènements divers et variés...).Christophe67 a écrit : ↑mar. 15 août 2017, 12:56Et prétexter l'ignorance est une fausse excuse surtout pas à notre époque ou tout est accessible en un clic.
La référence à santiago est absolument pertinente et il y aurait beaucoup à dire, d'autant plus que dans la pièce alvaro s' élève principalement contre le culte de l'or de son époque, donc en un certain sens le consumérisme.Milla a écrit : ↑lun. 18 sept. 2017, 19:05Bonsoir à
Je ne comprends pas ce que vous dites ici.
Rien à voir,
je relisais Le maitre de Santiago de Montherlant hier, et je me disais que ce héros chrétien est quand même particulier, très dur. Puis, dans la postface : "la religion d'Alvaro consiste presque toute [...] à révérer l'infinie distance de Dieu : Allah est grand. Mais l'Incarnation ? mais l'intimité tendre avec un crucifié ? mais "Emmanuel" ("Dieu avec nous") ?". Et pendant une demi-seconde, j'ai comme pris conscience de ce qu'implique ce Dieu avec nous. Eh bien c'était bizarre !
Tout à fait et il y a une inversion d'appartenance à notre époque. C'est nous qui appartenons à l'Eglise, et non l'Eglise qui nous appartient.
Je comprends tout à fait votre point, je n'avais effectivement pas pensé à cette dimension, et je vous remercie de m'en faire prendre conscience.
Bonjour Milla,Milla a écrit : ↑mer. 20 sept. 2017, 7:31Bonjour apatride,
être juste et exigeant, c'est autre chose qu'être cruel, vengeur et impitoyable (pour reprendre les adjectifs de votre message). On n'est pas obligé de juger cruellement, et être exigeant ne veut pas dire être impitoyable.
Un chrétien qui fait preuve de cruauté envers son prochain est-il vertueux sur ce point ? Si non (ce que je pense), pourquoi ce qui est un défaut chez l'homme deviendrait une qualité chez Dieu ?
Bonjour Christophe67, j'adhère à vos propos.Christophe67 a écrit : ↑mer. 20 sept. 2017, 9:03Bonjour Apatride,
Il est à l'image d'un père, car il est le Père, capable de froncer les sourcils afin que son rejeton indiscipliné ou insolent s'améliore. Mais avec un coeur aimant, toujours prêt à pardonner la faute.
C'est cette image qui ne me quitte pas lorsque je lis la Bible et elle m'a beaucoup aidée à comprendre, même si comme l'a dit quelqu'un plus haut nous n'aurons qu'une représentation imparfaite, une vision limitée de Dieu infini.
Cordialement.