Bonjour Milla,
Milla a écrit : ↑lun. 14 août 2017, 10:43
Vous parlez de feu et vous avez raison ...
Oui c'est comme un brasier intérieur.
Le Dieu que vous me décrivez est infiniment aimable, dans tous les sens du terme.
Et Il l'est.
Nous croyons aussi en ce Dieu avec un grand D et à son infinie miséricorde. Mais faut-il mettre de côté forcément ses avertissements ?
Nous croyons en ce DIeu qui est Amour, mais aussi Justice, qui nous mets en garde contre les conséquences de notre éloignement de Lui et non d'un Dieu qui n'aurait de cesse de nous espionner dans le but de sanctionner le moindre écart.
La conséquence de l'éloignement de Dieu c'est la non présence de Dieu, c'est à dire l'enfer.
Ce n'est pas une menace, du moins pas dans le sens premier qu'on lui donne, mais un avertissement comme si on nous disait : "si vous ne respectez pas le code de la route vous aurez forcément un accident".
L'enfer est donc le seul lieu ou état de celui qui rejette la présence ou le lieu que Dieu lui propose.
Après le Dieu punisseur, qui sanctionne, qui condamne est la résurgence de vieilles déformations héritées de nos anciens ou de ceux qui ont vu dans Dieu cette déformation.
Dieu n'est pas un sadique, Il ne se réjouit pas d'une âme qui se perd, et chaque péché est un clou supplémentaire dans les mains ou les pieds du Christ. Le Christ n'a pas fait que passer "un mauvais quart d'heure" sur la Croix, il souffre chaque jour pour nous et à cause de nous. Comment croire que ce Dieu puisse se réjouir de perdre une âme ?
Le péché est la séparation de Dieu, vivre dans le péché sans vouloir se repentir, se convertir aura pour conséquence d'être séparé de Lui éternellement. Il nous met en garde contre cela et comme Dieu n'est pas un menteur on ne peut mettre en doute sa Parole.
L'enfer ? Ce n'est pas Dieu qui nous y met, c'est nous qui choisissons d'y aller. Et prétexter l'ignorance est une fausse excuse surtout pas à notre époque ou tout est accessible en un clic.
Rappelons nous de la parabole du riche et de Lazare en Luc 16:19-31
19 « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux.
20 Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères.
21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.
22 Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.
23 Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.
24 Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise.
25 – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance.
26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”
27 Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père.
28 En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !”
29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent !
30 – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.”
31 Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »
Alors celui qui ne veut pas écouter le fait soit par choix, soit parce qu'il pose un obstacle morale. Dieu doit il être responsable de tout ?
Christophe, par curiosité, qu'est-ce qui vous a fait faire le grand saut ?
Etant très éloigné de Dieu il fût un temps, ceci s'est fait par conversions progressives avec une très grande pédagogie car toujours prêt à me rebeller. Mais si je devais résumer en deux points essentiels je choisirai ceux-ci :
- avoir ouvert mon esprit à la possibilité d'un être transcendant tout en doutant, mais plus dans le sens d'une opposition qui ne me menait à rien, mais dans celui d'une confiance qui me faisait accepter que c'est moi qui devait faire des efforts pour accéder à la vérité, et non l'inverse.
- une rencontre très personnelle avec Dieu, un dimanche de la Résurrection, qui fait que je peux douter de beaucoup de choses mais plus de l'Existence de Dieu.
La confiance a fait le reste, car vouloir connaitre quelqu'un c'est aussi vouloir une relation avec lui/Lui. J'en suis énormément reconnaissant et ma plus grande crainte serait de m'éloigner à nouveau, de reconstruire un nouvel enfer.
Cordialement.