Je ne pense pas que mon message sera publié dans cette section (ce qui est logique). Je me permets de le faire au cas où il serait déplacé en Apologétique.
C'est un raisonnement circulaire : si on le trouve c'est qu'il existe, si on ne le trouve pas c'est qu'on cherche mal mais il existe quand même.Belin a écrit :C'est en effet impossible de rechercher dans la droiture Dieu et ne pas le trouver.
La précision "connus et étudiables" - que vous avez raison de faire - apporte une nuance importante.Héraclius a écrit :L’étude des miracles, par exemple. Il n’est pas très difficile d’observer que 95 pourcent des miracles connus et étudiables dans le monde concernent la religion catholique, et qu’un grand nombre de ces derniers ont été longuement étudiés par la science.
Pourquoi le catholicisme peut-il se targuer d'avoir en stock plus de miracles connus et étudiables (ou étudiés) que les autres ? Parce qu'ils sont, réellement, proportionnellement plus importants ? Parce que le catholicisme est une religion suffisamment organisée pour pouvoir les mettre en avant et les faire étudier ? Parce que les autres religions n'ont pas eu l'idée, ou ne voient pas l'intérêt, de faire "labelliser" leurs miracles par des autorités indépendantes ou des organismes particuliers ?
Sur Lourdes, il est intéressant de lire Le miracle et l'enquête.
Admettons qu'on se trouve bien face à des miracles authentiques (après tout, certaines choses sont difficilement explicables en l'état). Cela ne suffirait pas, à mon sens, à trancher la question posée ici. Quelques commentaires sur Matthieu 7, 22-23 :
S. Chrys. (sur S. Matth). [...] ils opèrent aussi des prodiges, c’est-à-dire des miracles, sans utilité, sans nécessité, et qui ne sont pas moins nuisibles que frivoles.
S. Grég. (cf. Jb 30) Cette sentence doit nous apprendre que c’est l’humble charité et non l’éclat des miracles qui a droit à notre vénération. Aussi la sainte Église n’a-t-elle que du mépris pour les miracles des hérétiques, parce qu’elle sait qu’ils ne sont pas une marque de sainteté ; en effet la preuve de la sainteté n’est pas de faire des miracles, c’est d’aimer le prochain comme soi-même, d’avoir sur Dieu des idées vraies et des autres une opinion plus favorable que de soi-même.
Ce que j'en déduis, c'est que pour ces deux saints, un "vrai" miracle est parfois un miracle nuisible, inutile, et que ce n'est pas une raison pour écouter celui qui fait le prodige. Vous me direz peut-être que les miracles de l’Église catholique ne sont pas de ceux-là : mais on retombe dans l’argument circulaire (il faut faire confiance à l’Église pour penser que ces miracles sont un signe de Dieu).
On peut s'attacher à faire de même pour l’Église catholique : ses enseignements semblent parfois étrangement influencés par le contexte.Héraclius a écrit :On peut aussi critiquer la logique interne de telle ou telle religion : ainsi, il est assez simple de développer une critique historique des débuts de l’Islam, et de montrer, par exemple, qu’il existait au départ un grand nombre de versions du Coran différentes, ou que l’évolution des révélations du Coran suit étrangement de près les besoins du prophète au cours de sa vie terrestre.
Bonne journée