Cette "satisfaction judiciaire" reste liée à un mal qui constitue une erreur à l'origine et non pas un bien que Dieu aurait pu souhaité. Parler de justice quand on parle de Dieu c'est surtout parler de sa fidélité à respecter sa promesse de salut, à respecter son alliance, à ôter le péché, à rendre juste celui qui ne l'était pas au départ, etc. La justice de Dieu c'est ce par quoi il sauve l'homme, non pas en quoi il devrait infliger des châtiments aux hommes.ChristianK :
Pas tant que ca. La peine d’un condamné est un mal sous un aspect, un bien sous un autre, plus englobant, celui de la justice.
La justice de Dieu c'est Jésus sur la croix qui sauve le larron, non pas le fait que le système judiciaire des Romains aura pu infliger des tortures au délinquant.
Le vrai sens du mot justice c'est la réhabilitation en fait, non pas le fait que par une sorte d'équilibre distributive il faudrait que le coupable souffre. La souffrance est liée au mal, n'est telle qu'une conséquence du mal, un effet du mal, la répercussion du mal, parfois mal nécessaire selon les uns mais mal quand même. Il n'y a pas de véritable justice divine dans le fait que le bourreau en Arabie puisse couper la main d'un voleur de pommes. La justice ne réside pas dans le fait que le condamné puisse avoir mal. La justice ce n'est pas non le fait que le prodigue doive se ramasser à manger la nourriture des cochons et être dans la misère ("Bien fait pour sa gueule! C'est justice! Ha ha!") Mais la justice divine réside dans le fait du rétablissement de la relation entre le Père et le fils et de ce que le fils est celui à qui on passe un anneau au doigt et à qui on sacrifie le veau gras ... à cause du père et de l'ouverture du fils. La justice c'est la fête qui en découle ("Ton frère était mort et il est revenu à la vie").
Comme disait l'aumônier de la prison de Bordeaux à un prisonnier lui faisant remarquer "Oh je sais bien que c'est Dieu qui m'a envoyé en prison". : Non, tu es en prison parce que tu as travaillé pour ça et parce que tu n'avais pas un assez bon avocat! Mais Dieu t'attendait en prison. C'est différent."