Bonjour Colas D,
Selon vous, Dieu est miséricordieux avec ses ennemis dans le temps présent, c'est-à-dire dans le temps de sa patience. Mais Dieu haïra ses ennemis dans le temps à venir, c'est-à-dire dans le temps de sa justice.
Selon Vous, l'amour de Jésus pour ses ennemis se limite au temps présent. Mais la haine de Jésus pour ses ennemis sera éternelle. Votre vision des choses implique donc une asymétrie : La haine chez Dieu serait d'après vous plus profonde que son amour.
Vous n'êtes pas partial dans vos propos, vous interprétez à votre façon en utilisant les mots "haine", "haïr". C'est donc votre propre interprétation que vous apposez à mes propos. L'amour de Dieu est parfait et juste, il ne force donc pas quelqu'un à aller auprès de Lui si cette personne ne l'a pas souhaité. L'éloignement de l'enfer est encore une preuve d'amour afin que les réprouvés ne souffrent davantage de Son rayonnement.
Selon la Bible, c'est très exactement l'inverse.
Selon votre interprétation encore une fois, vous avez une approche uniquement scripturaire avec pour seul faire valoir le fait que votre intelligence ait suffit à vous éclairer. C'est donc une lecture très protestante, et donc ne correspondant pas du tout à ce que nous catholiques, croyons. Vous aurez beau arguez autant que vous voulez, vous ne convaincrez pas. Pour cela le magistère vous a devancé et ses docteurs et nombreux saints ont une légitimité dans l'interprétation des écritures que vous n'avez pas.
Jésus au travers du Nouveau testament ne cesse de nous enseigner que les portes du royaume sont ouvertes à ceux qui savent les pousser, mais pas au tout venant. Que le chemin est étroit et nécessite des efforts. Qu'Il est venu amener l'épée et non nous inciter à nous relâcher, nous laisser-aller sous prétexte que tout sera, de toute façon, pardonné. Dieu est Amour, nous recevons cet amour car par nature cet amour déborde de Lui mais vous en oubliez que le péché ne peut approcher Dieu.
Vous parlez de haine, de condamnation... mais ce n'est pas Dieu qui veut cela, mais celui qui en a fait le choix. Et si quelqu'un choisit d'être éloigné de Dieu, où est alors l'Amour, la Justice, si Dieu forçait , si Dieu violait ? Vous semblez penser qu'après la mort, la personne peut être amenée à regretter et dans ce cas souhaiter, accepter, ce qu'il refusait au moment de sa mort. C'est non seulement illogique mais c'est à l'inverse de ce que disent certains saints et notamment Soeur Faustine dans son petit journal. Dois je rappeler les propos de la Sainte Vierge et la vision des enfants à Fatima ? Ainsi qu'un tas d'autres témoignages qui vont en ce sens ?
Vous décidez de ne pas croire, c'est normal c'est dans l'air du temps puisque même dans les églises l'enfer n'est plus prêché car cela fait fuir le quidam.
Et si Dieu pardonnait tout à tout le monde, c'est Son droit mais par défaut je vais dans le sens de la prévention que de la condamnation.Je préférerai être à droite quand Jésus dira à ceux qui seront à sa gauche: "Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le
feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges." (Mathieu 25:41).
Personnellement je n'oublie pas qu'il existe aussi un autre personnage biblique qui lui croit en ce feu éternel, et où il souhaite bien qu'un maximum l'y rejoigne. Mais peut être que lui aussi est aussi une mauvaise interprétation ? En tous les cas entre le chemin large qu'il propose et le chemin étroit du Christ, j'ai fais mon choix.
Et puisque vous parlez uniquement par le scripturaire, je n'ai pas souvenir que Abraham et Lazare aient eu élan de chagrin envers le riche qui souffrait ... mais où au fait ? J'ai donc des doutes qu nous souffrions du malheur des damnés.
La miséricorde de Jésus pour ses ennemis est l'essence même de Dieu, et celle-ci ne changera jamais (Malachie 3:6 ; Jacques 1:17).
D'accord, mais qu'en est il des ennemis envers Dieu ? Au moment de leur mort ces mêmes ennemis sont ils devenus des amoureux de Dieu qu'ils haïssaient ? Doit Il les forcer à L'aimer ? Doit IL leur imposer Sa vision béatifique ? Vous semblez ne voir que dans un sens, et du coup ne proposez qu'un amour à sens unique, donc partiellement juste.
Avez-vous noté l'asymétrie ? Elle ne va pas dans votre sens mon cher Christophe.
Chercher une asymétrie peut vous faire manquer la pierre d'angle, le pardon ne peut être offert que s'il est demandé. Il n'est pas imposé.
Comment Dieu offrirait ce pardon, au nom de Sa miséricorde, à celui qui refuserait de le demander et par extension de le recevoir ?
De plus je ne comprends pas ces glissements que vous faites vers la Colère, alors que nous parlons d'amour et/ou de justice au travers de l'enfer et des tourments éternels.
Cordialement.