popeye a écrit :
Concile du Latran, 5-31 octobre 649.
Profession de foi.
Texte Latin :
et de même que nous confessons ses deux natures unies sans confusion, de même aussi ses deux volontés naturelles, la divine et l'humaine, pour confirmer parfaitement et sans amoindrissement qu'un seul et même, Jésus Christ notre Seigneur et Dieu, est vraiment Dieu parfait et homme parfait en toute vérité, et qu'ainsi il a voulu et opéré divinement et humainement notre salut.
Texte grec :
et de même que nous confessons ses deux natures unies sans confusion ni division, de même conformément aux natures, deux volontés, la divine et l'humaine, ainsi que deux opérations naturelles, la divine et l'humaine, cela pour confirmer parfaitement et sans omission que le même et unique Jésus Christ, notre Seigneur et Dieu, est vraiment par nature Dieu parfait et homme parfait, à l'exception du péché, et qu'ainsi il voulait et opérait divinement et humainement notre salut.
Canons.
Can. 10. (Texte latin) Si quelqu'un ne confesse pas, selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, deux volontés du même et unique Christ notre Dieu unies dans un même accord, la divine et l'humaine, du fait que par chacune de ses deux natures le même a voulu, par nature, notre salut, qu'il soit condamné. (Texte grec). Si quelqu'un ne confesse pas, selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, deux volontés du même et unique Christ Dieu, unies dans un plein accord, la divine et l'humaine, puisque selon chacune de ses deux natures il était, par nature, à même de vouloir notre salut, qu'il soit condamné.
Can. 11. (Texte latin) Si quelqu'un ne confesse pas, selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, deux opérations, unies dans un plein accord, du même et unique Christ notre Dieu, la divine et l'humaine, puisque selon chacune des deux natures il est, par nature, l'opérateur de notre salut, qu'il soit condamné. (Texte grec). Si quelqu'un ne confesse pas, selon les saints Pères, en un sens propre et véritable, deux opérations du même et unique Christ Dieu, unies dans un plein accord, la divine et l'humaine, puisque selon chacune de ses deux natures il opère notre salut, qu'il soit condamné.
Pape Agathon, Lettre Consideranti mihi aux Empereurs, 27 mars 680
Voici donc en quoi consiste la foi évangélique et apostolique et la tradition qui est la règle : nous confessons que la Trinité sainte et indivisible, c'est-à-dire le Père et le Fils et l'Esprit Saint, est d'une unique divinité, d'une unique nature et substance ou essence, et nous proclamons également qu'elle est d'une unique volonté naturelle, d'une unique force, opération, seigneurie, majesté, puissance et gloire. Et tout ce qui est dit de cette même sainte Trinité quant à l'essence, instruits en cela par la doctrine qui est la règle, nous voulons le comprendre au singulier comme de l'unique nature des trois personnes consubstantielles. Mais lorsque nous professons notre foi au sujet de l'une de ces mêmes trois personnes de cette Trinité sainte le Fils de Dieu, Dieu Verbe, et du mystère de son économie adorable dans la chair, nous expliquons, conformément à la tradition de l'Evangile, tout ce qui appartient à l'unique et même Seigneur, notre Sauveur Jésus Christ, d'une double manière c'est-à-dire que nous proclamons ses deux natures, à savoir la divine et l'humaine, à partir desquelles et dans lesquelles il existe également après l'union admirable et inséparable. Nous confessons également que chacune de ses natures a sa propriété naturelle : que la divine possède tout ce qui est divin, et l'humaine tout ce qui est humain, à l'exception du péché. Et nous reconnaissons que les deux appartiennent à l'unique et même Dieu, Verbe incarné, c'est-à-dire devenu homme, sans confusion, sans séparation, sans changement - l'intelligence seule discernant ce qui est uni, en raison de l'erreur que représenterait la confusion. Car nous rejetons de la même façon le blasphème de la division et celui du mélange. Mais lorsque nous confessons deux natures ainsi que deux volontés naturelles et deux opérations naturelles dans notre unique Seigneur Jésus Christ, nous ne disons ni qu'elles sont contraires ou qu'elles s'opposent l'une à l'autre..., ni qu'elles sont comme séparées en deux personnes ou hypostases, mais nous disons que le même Jésus Christ, de même qu'il a deux natures, a également en lui deux volontés et deux opérations naturelles : c'est-à-dire qu'il a la volonté et l'opération divine en commun de toute éternité avec le Père coessentiel, et que la volonté et l'opération humaine il les a prises temporellement de nous avec notre nature.
Concile de Rome, Lettre synodale Omnium bonorum spes aux Empereurs, 27 mars 680
Nous reconnaissons donc qu'un seul et même Jésus Christ notre Seigneur, Fils de Dieu unique engendré, existe de deux et en deux substances sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation, la différence des natures n'étant jamais supprimée du fait de l'union, mais au contraire les propriétés des deux natures restant sauves et concourant en une unique personne et une unique hypostase ; il n'est pas partagé ou divisé en une dualité de personnes, ni confondu en une unique nature composée : mais nous reconnaissons qu'un seul et même Fils unique, Dieu Verbe, notre Seigneur Jésus Christ, n'est ni un autre dans un autre, ni un autre et un autre, mais le même en deux natures, c'est-à-dire dans la divinité et l'humanité, y compris après l'union hypostatique ; car ni le Verbe n'a été changé en la nature de la chair, ni la chair n'a été transformée en la nature du Verbe les deux en effet sont demeurés ce qu'ils étaient par nature car la différence des natures unies en lui, à partir desquelles il est composé sans confusion, sans séparation, sans changement, nous ne la reconnaissons que par la réflexion : un seul en effet à partir des deux, et les deux par un seul parce que l'élévation de la divinité aussi bien que l'humilité de la chair sont en même temps, chacune des deux natures gardant intacte sa propriété y compris après l'union, et « l'une et l'autre forme faisant en communion avec l'autre ce qui lui est propre : le Verbe opérant ce qui appartient au Verbe, et la chair exécutant ce qui appartient à la chair : l'un resplendit dans les miracles, l'autre succombe sous les outrages ». Par conséquent, de même que nous confessons qu'il a véritablement deux natures ou substances, c'est-à-dire la divinité et l'humanité, sans confusion, sans division et sans changement, de même aussi nous confessons qu'il a deux volontés naturelles aussi bien que deux opérations, puisque la règle de la piété nous apprend qu'un seul et même Seigneur Jésus Christ est Dieu parfait et homme parfait ; car il nous est montré que cela a été établi par la tradition apostolique et évangélique et l'enseignement des saints Pères que reconnaissent la sainte Eglise catholique et apostolique et les vénérables synodes.
Concile Œcuménique de Constantinople III, dix-huitième session.
Engendré du Père avant les siècles selon la divinité, et dans les derniers jours, pour nous et pour notre salut, le même, de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie, laquelle est de plein droit et véritablement Mère de Dieu, selon l'humanité ; un seul et même Christ, Fils, Seigneur, unique engendré, reconnu en deux natures sans confusion, sans changement, sans séparation, sans division ; la différence des natures n'étant nullement supprimée à cause de l'union, la propriété de chaque nature étant bien plutôt sauvegardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase ; il n'est ni partagé ni divisé en deux personnes, mais il est un seul et même Fils, unique engendré, Dieu Verbe, Seigneur Jésus Christ, selon que depuis longtemps les prophètes l'ont dit de lui, que Jésus le Christ lui-même nous l'a enseigné et que le Symbole des saints Pères nous l'a transmis. Nous proclamons de la même manière en lui, selon l'enseignement des saints Pères, deux volontés ou vouloirs naturels et deux activités naturelles, sans division, sans changement, sans partage et sans confusion. Les deux vouloirs naturels ne sont pas, comme l'ont dit les hérétiques impies, opposés l'un à l'autre, loin de là. Mais son vouloir humain suit son vouloir divin et tout-puissant, il ne lui résiste pas et ne s'oppose pas à lui, il s'y soumet plutôt. Il fallait que le vouloir de la chair fût mû et fût soumis au vouloir divin, selon le très sage Athanase. Car de même que sa chair est dite et qu'elle est la chair du Dieu Verbe, de même le vouloir naturel de sa chair est dit et il est le propre vouloir du Dieu Verbe, comme lui-même déclare : " Je suis descendu du ciel, non pour faire mon vouloir, mais le vouloir du Père qui m'a envoyé " déclare sien le vouloir de sa chair, puisque la chair est devenue sienne. Car de même que sa chair animée, toute sainte et immaculée, n'a pas été supprimée en étant divinisée, mais qu'elle est demeurée dans sa propre limite et dans sa raison d'être, de même son vouloir humain en étant divinisé n'a pas été supprimé. Il a été plutôt sauvegardé, selon le mot de Grégoire le Théologien : « Car l'acte de volonté de celui que l'on considère en tant que Sauveur n'est pas opposé à Dieu, étant totalement divinisé ». Nous glorifions deux activités naturelles, sans division, sans changement, sans partage, sans confusion, en notre Seigneur Jésus Christ, notre vrai Dieu, c'est-à-dire une activité divine et une activité humaine, selon Léon l'inspiré de Dieu, qui affirme très clairement : « Chaque nature fait en communion avec l'autre ce qui lui est propre, le Verbe opérant ce qui est du Verbe, et le corps exécutant ce qui est du corps ». En effet nous n'accorderons pas qu'il y ait une seule activité naturelle de Dieu et de la créature de peur d'élever le créé à la substance divine et d'abaisser la sublimité de la nature divine au niveau qui convient aux êtres engendrés. Car nous reconnaissons que les miracles et les souffrances sont ceux d'un seul et du même, selon l'une et l'autre nature dont il est composé et dans lesquelles il a son être, comme l'a dit l'admirable Cyrille. Conservant totalement ce qui est sans confusion ni division, nous proclamons le tout dans une formule concise : croyant que l'un de la Trinité est aussi après l'Incarnation notre Seigneur Jésus Christ, notre vrai Dieu, nous disons qu'il a deux natures brillant dans son unique hypostase. En elle, tout au long de son existence selon l'économie, il a manifesté ses miracles et ses souffrances, non pas en apparence, mais en vérité. La différence naturelle en cette unique hypostase même se reconnaît à ce que l'une et l'autre nature veut et opère ce qui lui est propre en communion avec l'autre. Pour cette raison nous glorifions deux vouloirs et deux activités naturels concourant l'un avec l'autre au salut du genre humain.
Pape Léon II, Lettre " regi regum " à l'empereur Constantin IV vers août 682
Nous avons appris en effet que le saint et grand synode universel (Constantinople III) a pensé de même que tout le concile réuni autour de ce saint Siège apostolique (Concile de Rome 680)... et qu'il a confessé en accord avec nous : Que notre seigneur Jésus Christ est l'un de la sainte et indivisible Trinité, qui existe à partir et en deux natures, sans confusion, sans séparation, sans division ; qu'il est, un seul et même, Dieu parfait et homme parfait , la propriété de chacune des deux natures qui se joignent en lui demeurant sauves ; qu'un seul et même a opéré les choses divines en tant que Dieu, et qu'il a opéré inséparablement les choses humaines en tant qu'homme, à l'exception du seul péché ; et le concile a affirmé en vérité que pour cette raison il a également deux volontés naturelles et deux opérations naturelles par lesquelles est manifestée principalement aussi la vérité de ses natures, pour qu'on reconnaisse en effet clairement la différence, à quelle nature elles appartiennent, à partir desquelles et dans lesquelles existe un seul et même notre Seigneur Jésus Christ ; en raison de cela nous avons effectivement reconnu... que ce saint... sixième synode... s'est attaché sans défaillance à la prédication apostolique, qu'il est en accord en tout avec la définition des cinq saints conciles universels, et qu'il n'a rien ajouté ni retranché aux déterminations de la vraie foi, mais qu'il s'est avancé avec une grande droiture sur le chemin royal et évangélique ; et en eux et par eux a été gardée l'élaboration des saints dogmes et la doctrine des Pères éprouvés de l'Eglise catholique...
14ème Concile de Tolède, 14-20 novembre 684.
(chap. 8) Mais maintenant... nous prêchons (aux fidèles), en le résumant en une brève définition, qu'ils doivent reconnaître en effet que les propriétés indivisibles des deux natures demeurent dans l'unique personne du Christ, Fils de Dieu, sans division et sans séparation, comme aussi sans confusion et sans changement, l'une de la divinité, l'autre de l'homme, l'une dans laquelle il a été engendré de Dieu le Père, l'autre dans laquelle il est né de Marie la Vierge. L'une et l'autre de ses naissances est donc complète, l'une et l'autre est parfaite, ne possédant rien de moins de la divinité ne prenant rien d'imparfait de l'humanité ; il n'est pas divisé par le doublement des natures, il n'est pas redoublé dans la personne, mais Dieu parfait et homme parfait, sans aucun péché, il est l'unique Christ dans la singularité de la personne. Existant donc comme un seul dans les deux natures, il resplendit dans les signes de la divinité et est soumis aux souffrances de l'humanité. Ce n'est pas un autre en effet qui a été engendré du Père et un autre de la mère, bien qu'il soit né autrement du Père et de la mère : toutefois le même n'est pas divisé entre les deux genres de natures mais, un seul et même, il est à la fois Fils de Dieu et Fils d'homme ; il vit bien qu'il meure, et il meurt bien qu'il vive ; il est impassible bien qu'il souffre ; il ne succombe pas à la souffrance ; il n'y est pas soumis dans la divinité et il ne s'y soustrait pas dans l'humanité ; la nature de la divinité lui donne de ne pas pouvoir mourir, la substance de l'humanité lui donne de ne pas vouloir mourir et de le pouvoir ; de par l'une des conditions il est tenu pour immortel, de par l'autre, celle des mortels, il meurt ; c'est par la volonté éternelle de la divinité qu'il assuma l'homme qu'il a pris ; c'est par la volonté de l'homme qu'il a pris que la volonté humaine est soumise à Dieu. C'est pourquoi lui-même dit au Père : « Père, non pas ma volonté, mais que la tienne soit faite », montrant ainsi que l'une est la volonté divine par laquelle l'homme a été assumé, l'autre la volonté de l'homme par laquelle on doit obéir à Dieu.
(Chap. 9) C'est pourquoi, conformément à la différence de ces deux natures, il faut aussi proclamer les propriétés de deux volontés et activités inséparables.
(Chap. 10) ... Si donc quelqu'un soit enlève quelque chose de la divinité à Jésus Christ, le Fils de Dieu né du sein de la Vierge Marie, soit soustrait quelque chose à l'humanité qu'il a prise, à la seule exception de la loi du péché, et s'il ne croit pas de façon sincère qu'il existe comme vrai Dieu et homme parfait en une unique personne, qu'il soit anathème.
Pape Léon IX, Lettre " Congratulamur vehementer " à Pierre patriarche d'Antioche, 13 avril 1054. Profession de foi.
Je crois également que le Fils de Dieu Père, le Verbe de Dieu, qui est né du Père de toute éternité avant tous les temps, consubstantiel au Père en tout, de même toute-puissance et coégal en divinité, est né, dans le temps, de l'Esprit Saint, de Marie toujours vierge, avec une âme rationnelle ; il a deux nativités, l'une éternelle du Père, l'autre temporelle de la mère ; il a deux volontés et deux opérations ; il est vrai Dieu et vrai homme, propre dans chacune des natures et parfait, n'ayant subi ni mélange ni division ; ni fils adoptif, ni être imaginaire ; Dieu unique et un, Fils de Dieu en deux natures, mais dans la singularité d'une unique personne ; impassible et immortel en divinité, il a cependant souffert dans l'humanité pour nous et pour notre salut d'une vraie passion de la chair et a été enseveli ; et il st ressuscité des morts le troisième jour d'une vraie Résurrection de la chair ; pour la confirmer il a mangé avec les disciples, non pas par besoin de nourriture, mais uniquement par sa volonté et sa puissance ; le quarantième jour après la Résurrection il est monté au ciel avec la chair avec laquelle il est ressuscité et avec l'âme, et il siège à la droite du Père ; de là, le dixième jour, il a envoyé l'Esprit Saint et de là il viendra, comme il est monté, pour juger les vivants et les morts, et il rétribuera chacun selon ses oeuvres.
Concile Œcuménique de Florence, Bulle Cantate Domino ", 4 février 1442, Décret pour les jacobites.
L'Eglise anathématise aussi, exècre et condamne Macaire d'Antioche et tous ceux qui professent des thèses semblables, qui, tout en soutenant avec vérité la dualité des natures et l'unité de la personne, s'est pourtant démesurément trompé sur les opérations du Christ, disant que dans le Christ les deux natures n'avaient qu'une seule opération et une seule volonté. La sacro-sainte Eglise romaine anathématise tous ces hommes avec leurs hérésies, en affirmant qu'il y a dans le Christ deux volontés et deux opérations.
Benoît XIV, Constitution Nuper ad Nos, 16 mars 1743. Profession de foi prescrite aux Orientaux
Je vénère également et je reconnais les conciles universels comme suit, à savoir […] Le troisième de Constantinople, le sixième dans l'ordre, et je professe ce qui y a été défini contre les monothélètes, à savoir que dans l'unique et même Jésus Christ, notre Seigneur, il y a deux volontés naturelles et deux activités naturelles, sans division, sans changement, sans séparation, sans confusion, et que sa volonté humaine n'est pas opposée mais soumise à sa volonté divine et toute-puissante