Zarus,
Je crois que vous surestimez la capacité humaine à être logique.
Selon vous, si l'on pouvait savoir clairement et vraiment quelle religion est vraie, alors tout le monde croierait et il n'y aurait qu'une religion. Comme il y en a plusieurs, c'est qu'aucune n'est vraie. Mais vous oubliez que l'homme a beau savoir, il peut refuser pour des tas de raisons : parce que ça heurte sa sensibilité, parce que cela ne correspond pas à ses idées, etc. C'est sa liberté ! Jésus a dit dans l'Evangile cette parabole (prêtez attention à la dernière phrase) :
- [+] Texte masqué
- "Il y avait un homme riche qui se revêtait de pourpre et de lin fin et faisait chaque jour brillante chère. Et un pauvre, nommé Lazare, gisait près de son portail, tout couvert d'ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche... Bien plus, les chiens eux-mêmes venaient lécher ses ulcères. Or il advint que le pauvre mourut et fut emporté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche aussi mourut, et on l'ensevelit. "Dans l'Hadès, en proie à des tortures, il lève les yeux et voit de loin Abraham, et Lazare en son sein. Alors il s'écria : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. Mais Abraham dit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et Lazare pareillement ses maux ; maintenant ici il est consolé, et toi, tu es tourmenté.26 Ce n'est pas tout : entre nous et vous un grand abîme a été fixé, afin que ceux qui voudraient passer d'ici chez vous ne le puissent, et qu'on ne traverse pas non plus de là-bas chez nous. "Il dit alors : Je te prie donc, père, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père, car j'ai cinq frères ; qu'il leur porte son témoignage, de peur qu'ils ne viennent, eux aussi, dans ce lieu de la torture. Et Abraham de dire : Ils ont Moïse et les Prophètes ; qu'ils les écoutent. -- Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu'un de chez les morts va les trouver, ils se repentiront. Mais il lui dit : Du moment qu'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils ne seront pas convaincus."
Cela signifie que même si on montre de façon irréfutable la vérité à quelqu'un, il peut toujours la refuser. Dès lors, votre raisonnement sur la fausseté de toutes les religions ne tient plus.
Sur la vacuité de l'Enfer :
Premièrement, qu'est-ce que l'Enfer ? C'est un état d'auto-exclusion de la grâce divine. Lisez ce rappel pour être bien au clair avec cette notion :
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 92&t=28173
Votre idée serait que puisque la miséricorde de Dieu est infinie et que l'individu ne peut que croire s'il a une révélation claire et précise, l'Enfer est vide. En réalité, nous verrons notre vie en pleine lumière après notre mort. Tous les détails qui nous paraissaient insignifiants vont nous apparaître en pleine lumière, puisque nous nous tiendrons devant Dieu (que nous verrons aussi face à face). Dès lors, nous verrons tous nos manques de charité, toutes nos horreurs et cette vision peut conduire en enfer, dans la mesure où même si Dieu est prêt à nous pardonner nos actes terrifiants, nous n'acceptons pas son pardon.
Certains théologiens ont émis l'hypothèse d'un enfer vide d'âmes humaines. L'Eglise n'a pas reçu le pouvoir de juger qui y est ou pas, seul Dieu juge (eh oui, les plus grands criminels ou dictateurs ne sont peut-être pas en enfer!). Cela, à mon avis, ne tient pas pour les raisons suivantes :
La figure de Satan : c'est un ange, créé bon par Dieu, qui voit et connaît Dieu. Il en a une connaissance bien supérieure à tout être humain, et malgré cela, il refuse définitivement l'Amour du Créateur et se coupe de Lui, par pur orgueil. Si Satan a pu refuser Dieu en pleine connaissance, combien les hommes sont capables de refuser Dieu sans qu'ils s'en rendent compte, trompés par Satan !
Certains saints ont eu la grâce d'avoir des visions de l'Enfer de leur vivant, comme Sainte Thérèse d'Avila. Aucun ne soutient qu'il est vide, au contraire !
Sinon, vous n'avez pas répondu à mes questions sur la vérité. Je vous les rappelle :
Derrière votre questionnement se profile en fait la question de la vérité.
Qu'est-ce que la vérité ? Quelle est votre position vis-à-vis de la vérité ? Pensez-vous qu'il n'existe qu'une seule vérité ?
Si oui, pensez-vous qu'il est possible de la connaître ?
Bien à vous,