Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

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françois67
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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par françois67 » mer. 14 août 2013, 22:29

Bonjour Nonolec,
Qui est responsable de cet accident?
J'aurais bien aimé présenter ce post à un intervenant sur un autre fil qui était cathare, et qui croyait en le dualisme: c'est à dire qu'il y a en gros deux Dieux, l'Un du Bien, l'autre du Mal, ce dernier contrôlant ce monde, et notamment le fait que le Mal existe. En gros, d'après cette théorie, l'homme ne saurait être responsable de ses actes, car ce monde corrompu le contrôle contre sa volonté même. Il prétend que s'il n'y avait qu'Un Dieu bon, il ne pourrait laisser le mal se faire. Mais on le voit clairement dans cet exemple: qui est responsable? L'ivrogne qui a pris la route. Ce n'est pas une force mystérieuse sortie de je-ne-sais où qui a pris le contrôle de tout son être pour le diriger comme un robot téléguidé ou une poupée vaudoue à se saouler et à aller faucher l'enfant et la mère. Pas de main invisible divine qui aurait poussé cet homme à faire cela. Il n'y a pas d'histoire roccambolesque mystico-mystérieuse, il suffit de réfléchir: c'est bel et bien l'homme lui-même, qui a par sa volonté, sa liberté, son libre-arbitre, décidé, choisis, par stupidité, inconscience, désespoir ou allez savoir quoi, de boire trop d'alcool, et après, de façon sûrement altérée par son état mais causée par ce qu'il avait lui-même choisis de faire de mal, de prendre la route et de conduire dangereusement. Il était tout à fait libre -sauf circonstances atténuantes- de ne pas le faire, mais il a abusé de la liberté que lui, que nous donne le Seigneur pour se retourner contre son Bienfaiteur et aller servir le Mal. Pourquoi Dieu a-t'il alors laissé ses enfants bien-aimés être enclins au Mal, il pourrait le chasser à jamais en un clin d'oeil: il est Tout-Puissant. Certains L'accusent d'être responsable et complice par son inaction: et pourtant: si le baccalauréat était dépourvu de toute difficulté, l'avoir vaudrait-il quelquechose? NON. Quel mérite à vivre saintement si c'est uniquement dû au fait de ne rien pouvoir faire d'autre?
Mais Dieu a laissé l'homme capable et libre, à la croisée des chemins, soit de choisir de suivre le chemin large qui mène à la perdition, soit celui escarpé et difficile, pour qu'il puisse s'élever par son propre mérite au-dessus de la corruption. C'est un message très fort, humaniste. Saint Paul peut l'illustrer dans la première lettre aux Corinthiens: "Tous les athlètes à l'entraînement s'imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas." (Bible liturgique http://www.aelf.org/bible-liturgie/1Co/ ... chapitre/9
Si l'entraînement pour devenir champion était sans effort et obligatoire, il n'y aurait plus aucun mérite à gagner. Mais la détermination et la lutte avec l'aide de Dieu nous donne la force de finir le marathon, alors là nous avons du mérite et nous sommes victorieux.
Le soûlard qui a tué cet enfant a choisi de ne pas courir, se croyant plus malin; mais lorsque ce sera la fin et il sera encore loin de l'arrivée, il verra ce qu'il en coûte, et non seulement en termes de prison terrestre, mais bien de mort éternelle.
Les justes victimes des injustices, le Maître leur rappelle: "Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés." Matthieu, Bible de Jérusalem.
Et pourquoi Dieu n'a-t'Il pas stoppé la voiture miraculeusement devant le bébé? Car dans l'Univers qu'Il a créé, il a jeté les lois scientifiques qui le font tourner. Biensûr, exceptionnellement, Il les interrompt pour un miracle, mais Il ne pourrait faire cela sans cesse sans alors pour des cas comme ici sans faire disparaître le Mal, et comme expliqué plus haut, sans Mal, plus de Bien. Et puis, on s'appitoie sur toutes les fois où le mal arrive, mais regardons toutes les fois où il est évité, où un tel accident n'arrive pas: on peut alors inverser le raisonnement.
Enfin, la justice qui n'arrive pas ici n'est que remise à plus tard, mais cette fois, avec les intérêts!
Voici une histoire, apparemment apocryphe donc non d'Einstein, mais en tout cas le raisonnement est là et il marche plutôt bien:
"Un professeur universitaire défia ses élèves avec cette question: « Est-ce que Dieu a créé tout ce qui existe?». Un étudiant répondit bravement: - Oui, Il l'a fait!
Le professeur dit: «Dieu a tout créé?». - Oui, Monsieur, répliqua l'étudiant. Le professeur répondit: « Si Dieu a tout créé, Il a donc aussi créé le mal puisque le mal existe et selon le principe de nos travaux qui définissent ce que nous sommes, alors Dieu est mauvais ».

L'étudiant fut silencieux devant une telle réponse. Le professeur était tout à fait heureux de lui-même et il se vantait devant les étudiants d'avoir su prouver encore une fois que la foi en un dieu était un mythe.

Un autre étudiant leva sa main et dit: «Puis-je vous poser une question professeur?».- Bien sûr, répondit le professeur. L'étudiant répliqua, «Professeur, le froid existe-t-il?». - Quel genre de question est-ce cela? Bien sûr qu'il existe. Vous n'avez jamais eu froid? dit le professeur.
Le jeune homme dit, «En fait monsieur, le froid n'existe pas. Selon la loi de physique, ce que nous considérons être le froid est en réalité l'absence de chaleur. Tout individu ou tout objet possède ou transmet de l'énergie. La chaleur est produite par un corps ou par une matière
qui transmet de l'énergie. Le zéro absolu (-460°F) est l'absence totale de chaleur; toute la matière devient inerte et incapable de réagir à cette température. Le froid n'existe pas. Nous avons créé ce mot pour décrire ce que nous ressentons si nous n'avons aucune chaleur.»

L'étudiant continua. «Professeur, l'obscurité existe-t-elle?». Le professeur répondit: - Bien sûr qu'elle existe! L'étudiant: «Vous avez encore tort Monsieur, l'obscurité n'existe pas non plus.
L'obscurité est en réalité l'absence de lumière. Nous pouvons étudier la lumière, mais pas l'obscurité. En fait, nous pouvons utiliser le prisme de Newton pour fragmenter la lumière blanche en plusieurs couleurs et étudier les diverses longueurs d'onde de chaque couleur.
Vous ne pouvez pas mesurer l'obscurité. Un simple rayon de lumière peut faire irruption dans un monde d'obscurité et l'illuminer. Comment pouvez-vous savoir l'espace qu'occupe l'obscurité? Vous mesurez la quantité de lumière présente. N'est-ce pas vrai? L'obscurité est un terme utilisé par l'homme pour décrire ce qui arrive quand il n'y a pas de lumière».

Finalement, le jeune homme demanda au professeur, «Monsieur, le mal existe-t-il»? Maintenant incertain, le professeur répondit: - Bien sûr, comme je l'ai déjà dit. Nous le voyons chaque jour. C'est dans les exemples quotidiens de l'inhumanité de l'homme envers l'homme. C'est dans la multitude des crimes et des violences partout dans le monde. Ces manifestations ne sont rien d'autre que du mal!

L'étudiant répondit, « le Mal n'existe pas Monsieur, ou au moins il n'existe pas de lui-même. Le Mal est simplement l'absence de Dieu. Il est comme l'obscurité et le froid, un mot que l'homme a créé pour décrire l'absence de Dieu. Dieu n'a pas créé le mal. Le Mal n'est pas comme la foi, ou l'amour qui existe tout comme la lumière et la chaleur. Le Mal est le résultat de ce qui arrive quand l'homme n'a pas l'amour de Dieu dans son coeur. Il est comme le froid qui vient quand il n'y a aucune chaleur ou l'obscurité qui vient quand il n'y a aucune lumière. »

Le professeur s'assit, abasourdi d'une telle réponse. Le nom du jeune étudiant ? Albert Einstein."
Dieu s'est fait solidaire du malheur de l'Humanité, et, alors qu'une goutte de Son très saint sang aurait suffi pour laver tous les péchés de l'homme, il a accepté, Lui l'agneau innocent, le Bien en personne, de se laisser pour nous par solidarité, par amour, humilier, torturer, et tuer. Il a deversé un exemple d'amour et un don incroyable, et il reste avec nous dans chaque épreuve comme cloué à la croix après avoir été calomnié et flagellé comme disant: "aie confiance, aie la foi, garde l'espérance, et comme moi au troisième jour, tu bondiras de ton tombeau, avec non plus un corps périssable et risquant le mal et la corruption, mais dans la gloire dans la Cité de Dieu, pour les siècles des siècles, amen.".
Car, dans cette expérience de Pâques, Jésus nous a précèdé, Il a ouvert la voie, Il a vécu la préfiguration et le symbole de toute notre existence. Forts de cette certitude, soyons forts et fermes, et nous obtiendrons non pas justice, mais La Justice.
"Heureuse faute d'Adam qui nous a valu un tel Sauveur."
Saint Augustin d'Hippone

Pour conclure avec ta question, je trouve que finalement, Jésus dans la parabole du "bon grain et de l'ivraie", explique toute cette histoire très bien:
Évangile selon Matthieu, chapitre 13, versets 24 à 30 :

« Il leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur répondit : C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions l'arracher ? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. »

Traduction d'après la Bible Louis Segond.
La Paix du Seigneur soit avec vous.
François67.
Dernière modification par françois67 le sam. 17 août 2013, 16:16, modifié 1 fois.
Avertissement: j'ai sur ce forum peut-être exprimé des avis contraires à la position de l'Église, et /ou de sa sainte Tradition, et/ou à l'avis qui se doit d'être celui d'un vrai chrétien catholique: ne me prenez donc en RÉFÉRENCE POUR RIEN. Ne soyez pas victimes de scandale. Que mon exemple soit rejeté et en aucun cas suivi. Si vous trouvez un endroit où une de mes interventions serait au moins douteuse, si ce n'est pire, faites-en moi part, notamment par mp. Je m'excuse profondément.

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par levergero78 » jeu. 15 août 2013, 9:53

Raistlin a écrit :
Aussi, je propose l’explication suivante : en nous permettant de chuter, Dieu avait en vue le relèvement qui suivrait.

Combien y a-t-il de vrais chrétiens sur notre planète par rapport au nombre total d'habitants ? C'est infime.

Combien d'entre eux sont susceptibles de se "relever" (comme vous dites) après avoir commis le mal et la violence, hein ?

Non, cette argumentation ne tient pas la route.

Et puis, permettre le mal et la violence en espérant que ceux qui les commettent vont se repentir en grand nombre et se racheter, c'est d'une telle naïveté qu'on ne peut l'imputer à Dieu...

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Suliko
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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Suliko » jeu. 15 août 2013, 11:43

Combien y a-t-il de vrais chrétiens sur notre planète par rapport au nombre total d'habitants ? C'est infime.
Que font les chrétiens d'aujourd'hui pour évangéliser? Pas grand chose, si l'on compare avec les premiers temps du christianisme. A nous d'agir!
Combien d'entre eux sont susceptibles de se "relever" (comme vous dites) après avoir commis le mal et la violence, hein ?
Tous. Il est de foi que nous avons tous la possibilité de nous relever et de nous éloigner du péché, avec la grâce de Dieu.
Et puis, permettre le mal et la violence en espérant que ceux qui les commettent vont se repentir en grand nombre et se racheter, c'est d'une telle naïveté qu'on ne peut l'imputer à Dieu...
Et donc, quelle est votre opinion à ce sujet? Comment avez-vous résolu la question du mal et de Dieu? Il est facile de s'indigner contre le mystère du mal et de dénigrer les tentatives théologiques pour l'expliquer, mais il est bien plus ardu de présenter son propre raisonnement sur la question.
C'est pourquoi elle seule, prédestinée avant les générations et annoncée par les prophètes, la Mère du Créateur de tout l'univers, non seulement n'a participé en rien à la tache originelle, mais elle est toujours demeurée pure comme le ciel et toute belle. (extrait du règlement pour le monastère de Biélokrinitsa (1841)

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Aldous
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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Aldous » jeu. 15 août 2013, 14:39

Christophe67 a écrit :Tout d'abord l'orgueil est un des 7 péchés capitaux mais n'est pas le péché originel, je vous invite à revoir cette partie.
Bonjour,
A mon sens l'orgueil est une grande composante du péché originel (sinon la composante du PO). L'orgueil c'est être persuader de sa propre excellence au point de penser que rien ne nous est supérieur. Le péché originel c'est l'homme qui s'absolutise lui-même... Faites le rapprochement...
Suliko a écrit : Il est facile de s'indigner contre le mystère du mal et de dénigrer les tentatives théologiques pour l'expliquer, mais il est bien plus ardu de présenter son propre raisonnement sur la question.
Bonjour,
à mon avis, si je peux me permettre, Dieu nous encourage à s'indigner facilement contre le mystère du mal. En effet que serions-nous si nous n'étions pas facilement indignés par la souffrance et la mort d'innocents (allons marcher dans les ruines après un séisme, dans un hôpital d'enfants ou au milieu de la famine...), où serait notre sensibilité, notre humanité, notre coeur?
Ne pas s'indigner facilement c'est ainsi prendre le grand risque de banaliser le mal. Et je dirais que sortir trop rapidement de son étui à explication que tout cela est en vue d'un plus grand bien, c'est le danger de prendre le mal comme un moyen, donc de le légitimer, voire au pire d'en faire l'apologie.
Saint-Paul avait déjà vu cela:
Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste.
Romains 8, 3.

Donc quand même oui le mal a de quoi nous indigner, facilement.

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par etienne lorant » sam. 17 août 2013, 15:32

Petit Matthieu a écrit : Tout cela pour dire qu'en tant que chrétiens, nous sommes condamnés à croire que Jésus est plus fort que le mal. Que toutes les souffrances que nous subissons ont un sens. Certains le comprendront avant leur mort terrestre. D'autres vivront avec ce douloureux mystère jusqu'à la fin. Alors, prions avant tout, et gardons un espoir ferme en Dieu qui permet que nous soyons éprouvés pour que nous nous élevions. Et apprenons à être doux avec nos frères qui souffrent.

Je trouve cette formulation terrible, et pourtant, je ne saurais la contredire... Je me frappe parfois la tête contre un mur parce que j'ai la foi, mais la confiance me manque. Or, s'il me manque la confiance, la confiance absolue, suis-je encore chrétien ? Oui. Je suis un homme de foi qui n'a pas encore acquis la confiance absolue dont il a faim, faim à en mourir !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par papou » sam. 17 août 2013, 15:53

Faut-il souffrir pour croire en Dieu, pour croire qu'Il existe ?

Voici une excellente thèse à préparer et à présenter.

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Johnny » mer. 21 août 2013, 10:07

levergero78 a écrit :

Combien y a-t-il de vrais chrétiens sur notre planète par rapport au nombre total d'habitants ? C'est infime.

Combien d'entre eux sont susceptibles de se "relever" (comme vous dites) après avoir commis le mal et la violence, hein ?

Non, cette argumentation ne tient pas la route.

Et puis, permettre le mal et la violence en espérant que ceux qui les commettent vont se repentir en grand nombre et se racheter, c'est d'une telle naïveté qu'on ne peut l'imputer à Dieu...
De même que le Christ SEUL rachète l'humanité entière, les Saints et les "vrais chrétiens" sont peut-être minoritaires ("vous êtes le sel de la terre"), mais leurs prières et leurs vies sont également rédempteurs pour toute l'humanité (Cinq justes suffisent à épargner Sodome et Gomorre...)
(à mon humble avis)
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Johnny » mer. 21 août 2013, 10:15

papou a écrit :Faut-il souffrir pour croire en Dieu, pour croire qu'Il existe ?

Voici une excellente thèse à préparer et à présenter.
Je n'ai qu'une infime expérience de la souffrance, mais celle-ci développe la compassion pour ceux qui la vivent physiquement ou spirituellement. Elle ne donne pas la Foi, mais elle peut nous rendre meilleurs.

Il n'est pas nécessaire de souffrir pour croire : je crois que c'est même le contraire : la louange et la gratitude pour le Seigneur deviennent "évidents" quand tout va bien. C'est la révolte de celui qui subit la souffrance qui l'éloigne de Dieu, car il considère qu'Il nous a abandonné (ce qui est contradictoire car si Dieu nous avais abandonné, c'est qu'Il existe, mais ne serait qu'un Dieu sadique et non le Dieu des chrétiens).
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par poche » mer. 04 sept. 2013, 9:02

Bonjour,
Cela me dérange aussi, quand j'entends parler de ce genre de choses. Il n'ya pas de bonne réponse pour expliquer pourquoi ce genre de chose est arrivé. Quand Dieu nous donne le libre arbitre, il nous permet d'utiliser et nous avons parfois des conséquences néfastes quand on abuser de ce libre arbitre. Parfois, tout ce que nous pouvons faire, c'est se sentir. Parfois, tout ce que nous pouvons faire est de prier.
Je prie pour vous
:ange: :ange: :ange:

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par seba15 » sam. 21 déc. 2013, 22:00

Même si je trouve l'ancien testament un peu contradictoire avec le nouveau, je l'accepte tel quel.
Et dans l'ancien testament il y a le passage du livre de JOb ou on constate que dieu a toute autorité sur ce qui se passe dans la vie de job et laisse le diable détruire a petit feu job en le privant de ses biens et de sa santé.
Je pense qu'il y a deux visions, soit dieu permet le mal et auquel cas on peut s'interroger pourquoi il le permet ? soit le mal est autonome comme les humains qui ont leur libre arbitre et auquel cas il faut en tenir rigueur au mal lui même.
Je m'interroge donc sur ses possibilité pour savoir laquelle serait la bonne et si c'est dieu qui le permet, pourquoi il le fait ?

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Peccator » sam. 21 déc. 2013, 23:53

Le livre de Job vous donne très clairement la réponse, c'est écrit noir sur blanc :
- Dieu permet à Satan de s'en prendre à Job, et même Satan doit explicitement lui en demander l'autorisation ;
- Dieu l'autorise car cette épreuve permet à Job de grandir dans la foi.

Si vous arrêtez aux scènes de ruine, vous oubliez totalement le coeur du livre de Job, qui est un livre magnifique d'espoir et d'amour. Job subit des épreuves terribles, car sa foi est grande, et que l'épreuve est proportionnée à ses forces. Et Job sort grandit de cette épreuve, et est pour nous tous un modèle de croyant.

Ne lisez pas ce livre en vous disant "oh la la, c'est terrible, jamais je ne pourrais tenir face à tout cela...", mais en vous disant : "quel homme admirable, quel modèle de foi et d'espérance, qui nous montre à tous comment se comporter face à l'épreuve, même aussi dure".

Job a un tel amour pour Dieu qu'il est directement enraciné dans le roc : il est inébranlable. Le mal a beau s'acharner sur lui, il fait face avec courage et ténacité.
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Johnny » lun. 23 déc. 2013, 10:34

Peccator a écrit : Ne lisez pas ce livre en vous disant "oh la la, c'est terrible, jamais je ne pourrais tenir face à tout cela...", mais en vous disant : "quel homme admirable, quel modèle de foi et d'espérance, qui nous montre à tous comment se comporter face à l'épreuve, même aussi dure".
Sainte-Thérèse de Lisieux confirme :
"21r - Que le Bon Dieu est bon !... comme il proportionne les épreuves aux forces qu'Il nous donne."
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Zarus » lun. 23 déc. 2013, 14:20

Les gens qui en font peu, font-ils vraiment tout ce qu'ils peuvent ? j'en doute. (pour beaucoup)
Ceux qui en font beaucoup, ont-ils forcément plus de capacités ?

Puis bon, c'est un peu commode, rétrospectivement on peut dire que tout ceux qui en ont fait beaucoup avaient des grandes forces et ceux qui n'en ont pas fait beaucoup n'en avaient pas beaucoup.

C'est un peu comme la prédestination des saints où finalement on affirme que la personne que l'on juge sainte a été "élue". :siffle:
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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par zelie » lun. 23 déc. 2013, 22:56

Nonolec a écrit : Lundi, nous avons été appelés pour un enfant de 3 ans et sa mère percutés par un conducteur sous l'emprise de l'alcool. Je viens d'apprendre ce soir que le petit est décédé à l'hôpital.

Je ne veux dénigrer en rien la religion, car je suis sur que là-haut, l’Éternel prendra soin de ce petit parti trop tôt. Cependant je voulais juste savoir.. Si Dieu est infiniment bon, pourquoi a-t-il laissé un "taré" alcoolisé prendre la route et pourquoi l'enfant s'en est-il allé?
Cher Nonolec,
Il existe une phrase surfaite que je déteste qui dit que les voies de Dieu sont impénétrables... Je dirais plutôt que le détour par lequel Dieu exercera la rédemption a souvent de quoi surprendre, et que nous n'y entendons rien... Mais placez vous un instant dans un mode de pensée dont la logique princeps est de sauver et de glorifier les âmes d'abord, le reste étant placé après cette priorité...

allez savoir le deal entre une âme et son Créateur... Imaginez que l'âme de l'enfant, déjà adulte spirituellement, ait choisi de participer à une situation optimisante pour l'âme informe et malade de l'alcoolique, qui avait besoin d'un électrochoc terrible pour faire le pas en avant et aider sa propre rédemption.
Par le sacrifice de sa vie à ses débuts pour un frère en Christ, il se peut que l'âme du petit ait atteint un degré de gloire que jamais plus dans sa vie il n'aurait eu l'occasion d'atteindre, car jamais plus une mort aussi spirituellement fructueuse aurait été possible.
Par la mort d'un enfant, l'alcoolique va devoir assumer devant la loi et la société la conséquence terrible de son acte, et il n'aura aucune échappatoire, parce que non, le miracle attendu n'a pas eu lieu, le petit ne s'en est pas tiré vivant. Cet alcoolique va aller en prison, mais la prison aussi peut être un lieu de rédemption, de réflexion sur ses actes, et il y a fort à parier que si sa rédemption l'exige, il y trouvera une autre âme pour faire à ses cotés un petit bout du chemin et que de rencontres en rencontres, cette âme si blessée finisse par pouvoir faire le chemin qui ramène vers la bergerie. Dieu ne l'abandonnera jamais, et lui fournira toutes les occasions possibles pour se relever spirituellement. Quelqu'un a cité le cas célèbre de Maria Goretti, tout comme on aurait pu aussi citer Ali Mehmet Agça, qui avait cherché à tuer le pape Jean-Paul ll ou d'autres encore.

Si cet enfant n'était pas mort, il se peut que le chemin de l'alcoolique n'ait pas été aussi tranchant, qu'il ait échappé à la prison et que cela lui aurait été préjudiciable en ce sens que l'électrochoc n'étant pas assez fort pour son âme si malade, il ne soit jamais arrivé à se guérir de son alcoolisme et à guérir spirituellement son âme... Peut être fallait-il tout cela, et d'autres choses encore, pour finalement pouvoir mettre en oeuvre le "sauvetage" de cette âme...
Maria Simma sur ce type de question est d'un grand enseignement. Je vous conseille de la lire*, d'autant qu'on trouve aussi des interviews et des extraits de ses écrits sur internet (j'ai appris ça récemment).


Pour vous aider dans votre chemin de foi, et pour comprendre votre foi, je ne saurais vous conseiller de lire, lentement, très lentement, les évangiles, et de prier, prier, beaucoup, souvent, pour que Jésus vous enseigne et vous guide (pourquoi pas par des lectures!).
Que Marie, mère de toutes les âmes saintes qui ont su rester pleines d'amour même dans la mort, vous prenne sous son manteau d'Amour et de Sagesse,
Bises,
Zélie



* son livre : "les âmes du purgatoire m'ont dit..." de Maria Simma
Maria Simma est une paysanne autrichienne morte au 20ème siècle et approuvée par sa hiérarchie catholique.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Johnny
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Re: Enfant de 3 ans décédé : la question du mal et de Dieu

Message non lu par Johnny » jeu. 26 déc. 2013, 11:02

zelie a écrit : Mais placez vous un instant dans un mode de pensée dont la logique princeps est de sauver et de glorifier les âmes d'abord, le reste étant placé après cette priorité...
Effectivement, cette priorité est inconcevable pour le non-croyant, qui bloque alors sur le problème du mal, ce qui l'empêche de croire.

La question est comment briser ce cercle infernal.
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

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