JustineF a écrit :C'est un peu ennuyeux du coup que l'analyse historique ne corroborent pas ces faits historiques vous ne pensez-pas?
Ben non car la science historique est loin de couvrir l'histoire de TOUS les hommes ayant existé à TOUTES les époques. Donc cette science est déjà ignorante de la majeure partie de l'Histoire des hommes.
Pour que votre argument vaille quelque chose, il faudrait donc que vous ayez à disposition, de façon infaillible et exhaustive, l'histoire documentée de chaque humain ayant existé, et que vous puissiez en conséquence prouver que jamais la Résurrection ou la conception virginale n'y sont mentionnés.
Votre argument gagnerait un peu en puissance si Jésus ou Marie avaient été des célébrités sur lesquels les historiens de l'époque auraient pu beaucoup écrire. Oui, mais voilà, la vie de Marie fut d'une insignifiance totale pour les historiens de l'époque. Genre la vie de Madame Michu au fin fond de l'Aubrac. Rien d'étonnant alors à ce qu'aucune source, hormis les textes de l'Église, ne s'intéresse à elle. Pour Jésus, c'est un peu mieux car les historiens romains en parlent un peu suite à l'émergence du mouvement chrétien. Mais là encore, ce qui s'est passé en Palestine au moment de la prédication de Jésus, ainsi que sa mort et sa Résurrection, relèvent du non-évènement (genre rubrique des chiens écrasés) pour le puissant Empire romain.
Enfin, précisons néanmoins que si l'analyse historique ne peut se prononcer
positivement sur les dogmes chrétiens (par exemple, prouver la Résurrection), elle peut néanmoins permettre d'éliminer les "théories" alternatives censées expliquer ce qui s'est passé (j'y reviens un peu ci-dessous).
JustineF a écrit :Ils ne sont pas "obligés" de laisser place à la Foi. C'est votre façon à vous de dire qu'il y a effectivement des évènements relatés dans les Ecritures qui ne correspondent à aucun fait historique documenté, ni au lois ordinaires de la physique et de la biologie. En conséquence croire par exemple en l'immaculé conception, à la résurrection de Jésus ou au fait qu'il ait ou non marché sur l'eau n'engage que la foi des croyants. Sur quelle base pourrait-on avancer qu'il s'agit de réalités historiques. Ces "vérités" ne peuvent en aucun cas en être pour ceux qui n'adhèrent pas au dogme.
Il s'agit de réalités historiques, du moins pour nous, car nous disons que ces faits se sont vraiment passés. Sur la Résurrection du Christ, on est même un peu mieux loti : je peux vous montrer que l'analyse critique et rationnelle des faits penche plus vers cette explication que vers les explications rationalistes (et pas toujours rationnelles) qui ont foisonné au XIXème et XXème siècle... et dont aucune ne tient la route. Mais bon, je ne suis pas sûr que la vérité vous intéresse, donc je ferme la parenthèse.
Bien entendu que les vérités de la foi... concernent ceux qui ont la foi. Mais là n'était pas du tout mon propos. Il était de dire :
1- Que les dogmes que nous professons sont pour nous des faits réels.
2- Que refuser a priori le miracle n'est qu'un préjugé idéologique (car je vous mets au défi de démontrer rationnellement que le miracle est impossible en soi) et en aucun cas un signe d'objectivité. Et que donc refuser que le dogme puisse être une réalité historique n'est qu'un acte de foi en sens contraire de celui du fidèle, mais en aucun cas le signe d'une plus grande rationalité.
Je vous l'ai déjà dit Justine : vous êtes une grande croyante. Votre seule erreur est de mal placer votre foi.
Cordialement,