Sol Invictus a écrit : Je me demandais quand est-ce que nous allions aborder ce détail... qui n'en est pas un ! :>
Ca, je ne vous le fais pas dire.
Je note aussi ceci et me permets une légère parenthèse :
Rémi Brague a écrit :D’abord, elle pose un problème aux chrétiens, et un problème intellectuel avant tout, parce qu’il n’y a pas de catégorie chrétienne pour ranger l’islam. L’événement fondateur du christianisme est antérieur de sept siècles à l’islam et il s’est cristallisé en dogmes trois bons siècles avant lui. Alors dans quelle « case » mettre les Musulmans ? Ce ne sont pas des Juifs. Ni des chrétiens. Des païens ? Mais des païens qui croient en un seul Dieu, qui croient en Abraham, qui ont un rapport avec certains personnages de la Bible… Ce sont donc des païens un peu particuliers ! Ainsi l’islam n’entre dans aucune des cases que le christianisme a pu définir à ses débuts…
En fait, la théologie des religions distingue entre religion naturelle (c’est-à-dire inventée par les hommes, sans intervention du divin… et dont certaines pourraient avoir été inspirées ou influencées par le démon) et religion révélée. Avant l’islam, il est vrai que toutes les religions naturelles étaient des religions païennes. Et puis, l’islam arrive… On comprend la perplexité des chrétiens devant cette religion qui se prétend révélée et qui emprunte tant de références judéo-chrétiennes et qui dit croire au Dieu Unique. Néanmoins, pour un chrétien, il va de soi que l’islam ne saurait
en aucun cas être une religion révélée. Prétendre le contraire reviendrait à affirmer des absurdités, notamment que Dieu se contredit dans sa Révélation. Ainsi, la seule définition de l’islam correcte que j’ai lue, en saine théologie des religions, c’est :
l’islam est une religion naturelle du Dieu Unique.
Je pense que c’est important que les chrétiens aient bien ceci en tête. Il est rigoureusement impossible, d’un point de vue chrétien, que l’islam ait ne serait-ce qu’un début de révélation divine à son point d’origine. Une fois qu’on le sait, on est plus à même de dialoguer en vérité.
Fin de la parenthèse. :>
Cordialement,