Lettre ouverte

« Dieu leur donnera peut-être de se convertir et de connaître la vérité. » (2Tm 2.25)
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mike.adoo
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par mike.adoo » lun. 17 oct. 2011, 11:36

Bonjour à tous et paix sur une planète qui en a tant besoin !

@ Uplanète . Tout d'abord , un point de détail ; je vous cite : " Car nous avons besoin des autres. L'homme n'est pas un être grégaire " Je n'ai pas bien compris .

Deuxième point . Vous écrivez : " Ensuite, je trouve un peu orgueilleux de penser que la morale est un reliquat du christianisme aujourd'hui.

Je pense que la plupart des gens ne renie pas une culture judeo-chrétienne !!!
Je pense aussi qu'avant la naissance de Jésus et même la "naissance de Dieu" (en tout cas dans l'esprits de l'homme), pourquoi les Zarathoustra, les incas ou autres n'auraient pas eu de morale ? A partir de quand dans l'évolution de l'homme la morale est née ? Je crois que cela est encore à définir !!!


l'orgueil n'a rien à voir avec l'histoire . J'explique :
La France a baigné dans une culture chrétienne pendant plusieurs siècles et , en toute objectivité , si vous aviez interrogé un quidam du 18 ème siècle , il n'aurait , je le crois , évoqué ni Zarathoustra ni les incas ni une quelconque morale antédiluvienne . Ce qui fait une culture , ce sont les deux derniers siècles de "baignade " et le " bain " français était presque exclusivement de nature chrétienne . ( un important vocabulaire fait référence à la Bible ) .
Ce que je veux dire , c'est que la morale actuelle se fonde sur le décalogue ( et très peu sur Zarathoustra ) mais elle n'en garde que la substance ( et encore ...) et en a abandonné le sens . Vous dites , par exemple : La morale c'est aussi retranscrire en règle de vie, un mode de vie qui permette le vivre ensemble. On ne peut qu' être d'accord mais la question , comme le soulignent Harfang et Isabelle 47 , c'est : Pourquoi ? Avoir des enfants , oui ! mais pourquoi? Perpétuer l'espèce , oui ! mais pourquoi ?

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Re: Lettre ouverte

Message non lu par salésienne05 » lun. 17 oct. 2011, 16:26

Cher Uplanète,

Pour commencer, je trouve courageux de votre part de venir interroger les personnes de ce forum... J'ai trouvé les réponses de certains des membres assez rudes à votre encontre. Votre message traduit bien les interrogations de certains athées et agnostiques.

Un mot aux membres de ce forum : personne ici n'a-t-il jamais été athée ou agnostique avant d'être catholique ? Dans le questionnement de Uplanète, je n'ai senti ni auto-suffisance, ni attaque. Il n'est simplement pas croyant, c'est tout.

Cher Uplanète, je réponds ici en mon propre nom, par rapport à mes connaissances et aussi en fonction de mon histoire personnelle.

Vous posez des questions, justifiées, sur la véracité ou non, de la Bible, Ancien et Nouveau Testament. Evidemment, on ne saurait trop ici vous conseiller de lire la Bible afin de vous faire une idée personnelle :hypocrite: .
Pour un Chrétien, et donc un Catholique, la véracité de l'Ancien Testament en tant que "fait historiquement avéré" n'est pas un problème dans la mesure où il s'agit d'un récit, écrit pas des hommes (et non par Dieu) : nous sommes ici dans le cadre d'un récit inspiré (par l'Esprit Saint), qui "révèle" l'existence de Dieu et sa relation à l'Homme.
Quant au Nouveau Testament, il faut souligner l'importance de l'oralité au temps de Jésus, et de la transmission orale en général. On dispose cependant de sources historiques. Les sources chrétiennes canoniques : correspondance de saint Paul (entre 50 et 58) qui mentionnent une "Parole du Seigneur" à 4 reprises (l'Apôtre semblait connaître quelques premières sentences de Jésus qu'il utilise dans son argumentation), un recueil de sentances de Jésus aujourd'hui perdu (appelé source Q) mais postulé par la majorité des exégètes à l'arrière-fond des évangiles de Matthieu et de Luc, l'Evangile de Marc qui intègre pour la première fois l'enseignement de Jésus au récit de sa vie. Les sources chrétiennes apocryphes, dont l'ancienneté et la sûreté historique sont vivement discutées. Les sources juives, qui sont rarissimes : le Talmud, qui fait allusion une quinzaine de fois à Yechou, de son activité de guérisseur et de sa mise à mort ; un fragment de l'historien juif Flavius Josèphe daté de 93-94 ("A cette époque-là, il y eut un homme sage nommé Jésus, dont la conduite était bonne ; ses vertus furent reconnues. Et beaucoup de Juifs et des autres nations se firent ses disciples. Et Pilate le condamna à être crucifié et à mourir..."). Les sources romaines : le plus ancien document est une lettre de Pline le Jeune à Trajan (vers 111-112), puis ensuite Tacite et Suétone mais ils se prononcent plutôt sur la foi des premiers chrétiens que sur leur maître. Ces sources posent une difficulté à l'historien pur : leur compréhension de l'histoire est gouvernée par une confession de foi.

Mais la question, votre question, n'est pas vraiment là. Vous interrogez, me semble-t-il la Foi.
Nous, catholiques (plus largement l'ensemble des Chrétiens), croyons que la foi est un don de Dieu. En cela, nous n'avons guère de prise sur la foi d'autrui puisqu'elle vient exclusivement de Dieu. Par contre, nous pouvons témoigner de cette foi reçue en don... Son Amour, Dieu l'a inscrit dans le Coeur de tout homme, quel qu'il soit : en ce sens, la morale naturelle de l'homme athée ou agnostique n'est pas une question culturelle mais bien l'émanation de la Loi d'Amour que Dieu a posée en chacun de nous. Dieu est la Source de tout amour humain et de toute vie, donc lorsqu'un athée agit avec amour il est avec Dieu même s'il ne le sait pas... Ma mère n'a rencontré Dieu qu'à l'âge de 40 ans : a posteriori, elle s'est aperçu que Dieu l'avait soutenue dans toutes ses nombreuses et lourdes épreuves, à son insu. Et pourtant alors, elle ignorait son exitence. Ce n'est pas faute d'en avoir entendu parler : c'est juste qu'elle n'y croyait pas.

Issue d'un milieu athée (négation de l'existence de Dieu = ce qui ne signifie pas opposition) et agnostique (suspension de tout jugement sur l'existence de Dieu = sorte de septicisme), je comprends parfaitement vos interrogations. C'est un préalable. ALors, petitement, je vais juste vous dire à quoi correspond la foi que j'ai eu le bonheur de recevoir.

La foi a été pour moi une Rencontre, LA rencontre. Un peu lorsque vous tombez amoureux. J'ai su, à la minute où Dieu est entré dans ma vie, qu'il s'agissait de Lui. C'est un peu comme si vous étiez dans une pièce avec beaucouyp de monde, une personne entre, vous la voyez, elle repart, mais vous savez à jamais que cette personne existe, même si la porte s'est refermée et qu'a priori, vous êtes le seul à l'avoir vu ! Une minute avant Dieu n'existait pas. La seconde d'après, Il existait.

J'étais une athée classique : je ne croyais pas en Dieu mais avait une vie matérielle et psychologique normales, classiques dirions-nous. En ce sens, en terme de "moralité" la foi n'a rien changé dans ma vie. Ma vie est restée la même, à une différence près : elle s'est densifiée, épaissie, je suis passée de la 2D à la 3D, d'un nuancier assez pauvre à une palette de couleurs impressionnante de diversité. Ma vision du monde a été modifiée : la Vie était jaillisante, partout. Tout ce qui me plongeait dans un grand abattement (les détresses humaines, la pauvreté, la méchanceté, etc) était soudain vu avec l'Espérance : à nous d'être les petites mains de Dieu, et Dieu se chargerait du résultat. Mais le plus beau est sans doute le rapport aux autres : voir les autres avec Jésus, c'est se risquer à vouloir aimer l'autre autant que nous-mêmes, y compris nos "ennemis". La rencontre avec Jésus m'a rendue complètement libre dans mes rapports avec les autres : traiter tout homme, celui qui est en bas ou celui qui est en haut, avec la même dignité, sans être condescendant avec les uns ou cérémonieux avec les autres. Ne plus être effrayée non plus par ceux qui sont très différents (handicapés, classe sociale différente de la mienne, autre éducation, autre religion, étrangers, etc). La confiance, l'abandon, la Joie, la douceur : voilà ce que j'ai reçu, entre autres. Et le plus exaltant, c'est que plus on avance, et plus on découvre l'immensité de la richesse que Dieu nous propose. La Vie en abondance.

Ce qui ne signifie pas pour un croyant qu'il n'y a pas des périodes de doutes, qu'il n'y a pas de souffrances (mais tout humain est logé à la même enseigne), mais il y a les conversions successives aussi (on n'est jamais convertis une fois pour toute) et à chaque fois, c'est l'émerveillement... Je n'oublie pas la faculté que l'homme a de pécher (aller à l'encontre de l'Amour), mais je crois fermement que Jésus est mort une foi pour toute sur la Croix pour sauver l'Humanité entière, et que Sa Miséricorde est infinie, tant pour les croyants que pour les incroyants.

Quant à votre conscience morale, cher Uplanete, c'est Celui qui habite dans votre coeur à votre insu qui vous la souffle :siffle: .

Ma réponse à vos questions n'est pas académique, ni doctrinaire : je m'en excuse par avance, mais c'est tout ce qui m'est venu. Comment parler de la Bible, de la conscience, de la morale à un athée sans poser d'abors le préalable : le postulat de l'existence de Dieu et le don de la foi ? Le point de départ, c'est la foi et notre relation à Dieu, qui n'est pas une "entité supérieure" mais bien "Quelqu'un" avec Qui on a une relation d'Amour.

Fraternellement.

Cécile

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Re: Lettre ouverte

Message non lu par uplanete » lun. 17 oct. 2011, 17:06

Deux siècles seulement ?! J'en doute.
Il y a tout de même la langue bretonne, reliquat celtique. Une langue est toute de même révélatrice d'une certaine culture non ?
J'ai entendu des tonnes d'histoires qui parle de lutins et autres légendes. Il y a des lutins dans la bible ? Croyez moi, ma grand-mère n'a pas peur que de Dieu...
Les penseurs, philosophes grecs nous ont aussi laissé un héritage assez conséquent tout de même... Ils nous ont laissé des points de moralité plutôt biens développés...
Et puis la France n'est plus seule. Il existe une morale mondiale si l'on peu dire. En ce moment on entend parler de "moraliser" l'économie. Nul doute que nous allons devoir trouver des moralités communes entre toutes ces cultures.
Mais bien sûr que la culture judéo-chrétienne revêt à elle seule une grande importance. Surtout sur les rites et habitudes (mon père croise le pain...). Quant à la morale...Je dirais que le décalogue insistes, précise des points.

Pardon, j'ai écris un peu vite. L'homme EST grégaire. Il a tendance à vivre en groupe.

Voici ma pensée. Ce n'est ni une vérité ni LA vérité. Juste ce en quoi moi je crois :
Vous croyez en une source, une volonté (Dieu) de toute chose. Je crois en un moment source. Où tout a pu se jouer. Ce moment ou tout les facteurs ont été réuni pour créer la vie par la loi du chaos (une forme caractérisé de hasard, nul besoin d'une volonté divine, en laboratoire même seule la volonté de l'homme suffit). Evidemment c'est là ou aujourd'hui la connaissance (non pas en berne car elle avance) est à certaines limites : Certain pense que ces fameux facteurs ne pouvaient QUE aboutir à la naissance de l'homme et où d'autre pense que c'est le fruit du hasard. Mais à partir de ce moment, la nature a engagé une chaîne d'évènements qui ont aboutis à la vie, puis à une vie qui se multiplie, puis à l'instinct de survie qui est un outil de perpétuation d'elle même qui marche mieux que les autres outils donc qui à été sélectionnée naturellement. Nous avons cet instinct donc nous voulons nous reproduire. Même si cet outil à évolué pour devenir une conscience, une intelligence, une volonté, des sentiments (toujours par sélection naturelle) (au point d'écraser l'instinct), qui nous permettent de choisir. Je ne crois pas qu'il y ai une raison transcendantale à ce qui se passe. Mais juste la vie.
Chacun est libre de donner un sens à sa vie. Et cet état fais peur. Car nous ne somme rien. L'homme à cause de sa conscience, de son intelligence ne veux pas se résumer à cela. Il cherche au moins à s'inscrire dans le dessein d'un but ultime, transcendantal. Il souhaite devenir par l'idée de Dieu une parti de celui-ci, ou de sa volonté pour être un peu plus que rien. De plus cela lui donne une espérance de vie (instinct de survie, non inutilité de celle-ci) (résurrection qui ne peu qu'aboutir à une autre vie, plus complète sinon cela n'aurai pas vraiment d’intérêt) et libère de la responsabilité. Mais ce que Dieu dans son dessein souhaite de nous, rien n’empêche de le réaliser sans foi en lui. La force de l'Homme est lui-même. La valeur et le sens de sa vie est celle que l'Homme lui donne. Elle est loin d'être rien à notre échelle mais elle n'a aucune importance dans l'univers. L'Homme est important car il est l'aboutissement d'une chaîne qui l'a créé et un rien aurai pu ne jamais le faire exister, parce qu'il possède la conscience de lui-même et une intelligence qui lui donne une notion de bien et de mal et cette responsabilité de savoir, dois le mener à utiliser cette vie juste parce qu'elle existe.

Voilà, j'ai mis le temps, mais je ne voulais pas polluer l'échange avant d'avoir (mieux)compris la foi...

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Re: Lettre ouverte

Message non lu par lmx » lun. 17 oct. 2011, 17:10

L'athéisme d'uplanete c'est un athéisme plein de bon sens et qui témoigne que le bien n'est pas une convention mais quelque chose d'inscrit dans la nature et que l'homme par la réflexion peut connaitre.

Mais il y a une pensée athée ravageuse, corruptrice et qui est représentée par des intellectuels structuralo-marxiste comme Derrida ou Butler que d'aucuns au nom même de l'humanisme classique comme J-F Mattéi n'hésitent plus à qualifier de nihiliste. Je crois que ceux là sont les derniers hommes dont parlaient Nietzche, cette race d'homme qui croyant avoir inventé le bonheur n'aura plus d'autre but que de vivre longtemps.


Cet athéisme là éclate littéralement le monde en le décomposant en structures vides de sens qui n'ont aucune autres raisons d'êtres que d'êtres différentes les unes des autres. Il le livre du même coup, et l'homme avec, à l'exploitation technique qui ne voit dans les choses que des "valeurs" marchandes, économiques, ou des "informations" mathématiques. Et le "marchand" et le scientiste ont ceci en commun qu'ils ne voient plus que de l'information analysable, exploitable économiquement ou manipulable scientifiquement.
Quand on a désubstantialisé complètement la réalité, quand on a privé les êtres du monde de leur nature et qu'on les a réduit à des amas de matières sans consistance, quelle place y-a-t-il encore pour l'universel, pour la morale ?
Le but avoué (ou inavoué) c'est de faire table rase de l'ancien monde judéo-chrétien et platonicien, de liquider le vieux monde des essences, et ainsi pense-t-on d'émanciper l'homme complètement mais pour aller où et faire quoi puisqu'il ni a plus de nature, si ce n'est pour expérimenter son néant et l'absurdité d'une liberté vide de sens ? Le désert croît ...
Dernière modification par lmx le lun. 17 oct. 2011, 20:28, modifié 2 fois.

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Re: Lettre ouverte

Message non lu par Griffon » lun. 17 oct. 2011, 17:12

Bravo Cécile,

Je restais dubitatif devant la question de uplanete.
En tout cas j'adhère à votre réponse. :clap:
Car je sais que la foi ne dépend pas de preuves qu'on pourrait trouver dans un raisonnement.
Et la discussion me semble piégeuse, même s'il est difficile de l'éviter.

J'ai juste un peu tiqué sur ceci:
salésienne05 a écrit :Nous ... croyons que la foi est un don de Dieu. En cela, nous n'avons guère de prise sur la foi d'autrui puisqu'elle vient exclusivement de Dieu.


Bon la foi est un don de Dieu, c'est certain. :oui:
Mais pas exclusif.
Pour avoir la foi, il faut encore 2 autres facteurs : la transmission et l'adhésion personnelle.
J'avoue que c'est tout à fait accessoire dans votre raisonnement.

Merci beaucoup pour votre message,

Griffon.
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Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

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uplanete
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par uplanete » lun. 17 oct. 2011, 17:22

salésienne05, merci

C'est exactement ce que je cherchais. Je serai donc plutôt agnostique. Et je posais aussi cette question dont je crois comprendre la réponse. Même sans foi, il peu être les "petites mais de Dieu"...

De mon point de vue je dirais donc qu'avec ou sans la foi, l'homme peu trouver la force de donner un sens à sa vie, et :

de trouver que
Tout ce qui me plongeait dans un grand abattement (les détresses humaines, la pauvreté, la méchanceté, etc) était soudain vu avec l'Espérance
de devenir
complètement libre dans mes rapports avec les autres : traiter tout homme, celui qui est en bas ou celui qui est en haut, avec la même dignité, sans être condescendant avec les uns ou cérémonieux avec les autres. Ne plus être effrayée non plus par ceux qui sont très différents (handicapés, classe sociale différente de la mienne, autre éducation, autre religion, étrangers, etc). La confiance, l'abandon, la Joie, la douceur
Ai-je bien compris ?

Isabelle47
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par Isabelle47 » lun. 17 oct. 2011, 17:28

La foi est certes un don de Dieu mais c'est un don qui se travaille ;) L'illumination subite, même si certains ont pu en bénéficier, demeure rare, vous en conviendrez, et le soutien de la raison est important car l'homme n'a-t-il pas été créé à l'image de Dieu donc libre d'aimer et de penser?
"Aussi, croyez-moi, vous pratiquerez beaucoup mieux la vertu en considérant les perfections divines, qu'en tenant le regard fixé sur votre propre limon"
(Thérèse d'Avila)

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Re: Lettre ouverte

Message non lu par Harfang » lun. 17 oct. 2011, 17:38

uplanete a écrit : Je pense aussi qu'avant la naissance de Jésus et même la "naissance de Dieu" (en tout cas dans l'esprits de l'homme), pourquoi les Zarathoustra, les incas ou autres n'auraient pas eu de morale ? A partir de quand dans l'évolution de l'homme la morale est née ? Je crois que cela est encore à définir !!!
Tous les peuples ont une morale, et le point commun entre toutes ces morales c'est qu'elles sont toutes soutenues par une pensée religieuse. A l'inverse, jamais aucune civilisation, institution ou morale n'a été bâtie sur l'athéisme. Le Christianisme n'a pas "inventé" la morale, mais il en a révélée une qui est universelle, vraie et perpétuelle. Cette morale c'est l'Amour.

La morale est issus de notre héritage historique (judeo-chrétienne entre-autre mais pas seulement !), de notre éducation, de nos expériences et est en effet rationalisée mais sera seulement et toujours subjectif, mais de la subjectivité de la conscience collective.
Dans ce cas, toutes les morales collectives se valent, donc en réalité aucune vaut quelque chose. Où est la vérité ? Est-ce à soi-même ou à un groupe d'homme de statuer ce qui est bien et ce qui est mal ? Mais de tels décrets n'ont aucune valeur et n'importe qui peut le contester au nom de sa culture, de ses expériences et de son héritage culturel et historique.
La morale naît de la conscience que l'on a de notre propre vie et de notre individualité par rapport aux autres. L’instinct de survie nous demande de vivre et de perpétuer l'espèce : donc notre vie est importante ainsi que celle des autres. Mais dans ce cadre, le plus apte à perpétuer l'espèce est plus important...
Très bien. Selon vous une morale universelle peut se déduire de la nature. Vous n'avez pas entièrement tort, mais cette nature, si personne ne l'a créée et ne lui a donné un but, pourquoi serions-nous obligés de la suivre ? Elle n'a d'ailleurs aucun but en elle-même : comment pourrait-elle en imposer aux créatures ? Au nom de quoi serait-il interdit de chercher la destruction d'une espèce plutôt que sa conservation. Et puis même si on bâti une éthique autour de l'espèce, beaucoup de choses deviennent possibles que pourtant, en conscience, chacun réprouve : l'élimination systématique des handicapés, la sélection des naissances en fonction des gènes, le racisme généralisé pour la conservation des races humaines, les épurations ethniques, la primauté des individus valides et forts physiquement et l'asservissement des faibles...etc.
Les dix commandements ne sont-il pas pour certains écrits de façon négative ?
Les deux plus grands commandements, qui contiennent tous les autres sont : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toutes tes forces et de toute ton âme" et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Il n'y a rien de plus positif que cette loi à la fois simple et très exigeante.
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par Griffon » lun. 17 oct. 2011, 17:38

Oui, Isabelle,

Comme vous le dites, "le soutien de la raison".
Mais cela vient après la conversion.

Je n'ai encore jamais vu quelqu'un se convertir par la raison.
Bien sûr, il faut pouvoir répondre de notre foi.
Mais en cantonnant nos réponses à un aspect intellectuel, on prive (selon mon expérience) notre interlocuteur d'une occasion de rencontrer la personne de Dieu.

A mon avis,

Griffon.
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par Anaisunivers » lun. 17 oct. 2011, 18:28

uplanete a écrit :Je pense aussi qu'avant la naissance de Jésus et même la "naissance de Dieu" (en tout cas dans l'esprits de l'homme), pourquoi les Zarathoustra, les incas ou autres n'auraient pas eu de morale ? A partir de quand dans l'évolution de l'homme la morale est née ? Je crois que cela est encore à définir !!!
L'Homme est doté d'une conscience morale, plus ou moins aiguisée selon les personnes et ce depuis la nuit des temps.
Les fameux Incas n'hésitaient pas à sacrifier des milliers de personnes pour leurs dieux, donc.

Isabelle47
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par Isabelle47 » lun. 17 oct. 2011, 18:44

Les nazis eux-mêmes n'étaient-ils pas dotés d'une grande conscience morale "naturelle"? :bomb:
"Aussi, croyez-moi, vous pratiquerez beaucoup mieux la vertu en considérant les perfections divines, qu'en tenant le regard fixé sur votre propre limon"
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par mike.adoo » lun. 17 oct. 2011, 19:59

Bonsoir Uplanète

Il y a dans vos messages ce "je ne sais quoi " qui m'interpelle : Je vous cite : "créer la vie par la loi du chaos (une forme caractérisé de hasard, nul besoin d'une volonté divine, en laboratoire même seule la volonté de l'homme suffit).
Je connais les lois des hommes ; Elles sont faites par les hommes ...Les lois divines ; Elles viennent de Dieu ; Les lois naturelles qui sont dictées par la nature .
J'ai toujours du mal à parler des lois de la nature ou de la loi du chaos ... Je ne sais pas ce que cela signifie .
... la loi du chaos (une forme caractérisé de hasard,...) Pour avoir étudié ( sérieusement ) l'informatique et élaboré de nombreux programmes , je peux vous affirmer que quand on veut créer un jeu de hasard , on se heurte à un problème : le hasard : impossible à faire ( même par hasard ;) . Des astuces permettent de simuler un hasard mais il ne s'agit pas d'un vrai hasard ! ( Quel bazar , balthazar ! ) . Le hasard est une illusion : Tout est ordonné mais d'une façon si complexe que notre intelligence est incapable de le percevoir .( je pense , par exemple , aux prévisions météorologiques à long terme ) . Perso , je me méfie de ces expressions qui semblent limpides mais qui sont , en fait , totalement opaques .

P.S.Sur Wikipédia , la loi du chaos est une BD .

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Re: Lettre ouverte

Message non lu par salésienne05 » lun. 17 oct. 2011, 22:12

Bonsoir,

à Griffon : quand je dis "exclusivement", je le pense. Car qu'entendez-vous par transmission ? Je ne parle pas personnellement de "transmission" mais certainement de témoignage. Car je connais des petits enfants complètement convertis à Jésus, sans que les parents, ni même les grands-parents, ni amis, ni qui que ce soit aient pu montrer l'exemple (un enfant de 4 ans, retrouvé agenouillé tous les soirs par sa mère à qui il a répondu : "tu ne vois donc pas que je parle à Jésus"). Ma mère avait certes entendu parler de Jésus mais sa conversion est arrivée avec fracas : voix intérieures, visions, etc. On peut citer Saint Paul qui n'était quand même pas "disposé" à être converti... On témoigne d'un amour, on ne le transmet pas. On transmet un enseignement, mais pas un amour. Donc, on peut essayer de transmettre le dogme, les lois de l'Eglise, mais c'est tout. On peut adhérer intellectuellement aux dogmes et au magistère mais quel intérêt si on n'a pas de relation d'amour avec Jésus ? Jéus mendie notre amour, pas notre intellect. Dieu n'a pas besoin de nous mais par Amour Il aime avoir besoin de nous, c'est comme cela que je le ressens.

@ Isabelle : conversion, même brutale ne signifie pas forcément "illumination". Dans mon cas personnel, ce fut plutôt certitude que quelqu'un m'aimait comme jamais je ne l'avais été et comme je ne le serai jamais plus. Depuis cette expérience (qui remonte à mes 17 ans), je suis dans la nuit. Et mon appui n'est pas la raison mais le souvenir de ma conversion, l'Eucharistie, la Lectio Divina, l'oraison sèche, la contemplation, le Chapelet, et mon engagement dans la famille salésienne. En parallèle, j'ai fait des études d'histoire religieuse (spécialité 17ème siècle) et j'ai commencé il y a peu une Licence de Théologie par correspondance. Mais ça ne m'aide ni à transmettre ma foi, ni à trouver des arguments, ni même à asseoir ma foi. Au contraire, je dirais qu'il est assez déstabilisant de faire des études de théologie.

@ Uplanete : vous m'avez comprise, du moins en substance... car vous êtes agnostique. Quant au chaos ou quoi que ce soit d'autre, et même l'existence de petits hommes verts : je ne vois pas en quoi la SCience s'opposerait à la foi. Il y a forcément eu un moment T. Seul le côté hasardeux de la chose peut ici nous faire dresser les cheveux sur la tête. Le "hasard" n'est pas dans le vocabulaire d'un chrétien convaincu ;)

Isabelle47
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par Isabelle47 » lun. 17 oct. 2011, 23:29

Salésienne05, je comprends très bien ce que vous dites quand vous parlez de votre foi: une certitude, une "intime conviction" (c'est ce que je voulais signifier par "illumination" mais le mot est maladroit car connoté, excusez-moi) puis, par la suite vient le questionnement, plus ou moins important.
Je suis d'accord avec vous, les études de théologie sont déstabilisantes (mais peuvent aussi être éclairantes).
C'est que nous sommes sur deux plans (foi/raison)qui peinent parfois à se rejoindre et à s'harmoniser.
J'ai vécu cela aussi: je suis "née catholique" c'est à dire "convertie de naissance" :) et très fortement remplie de la foi jusqu'à certaines études qui m'ont fait faire volte face et rejeter tout en bloc mais j'ai retrouvé, plusieurs années après, la foi. Je me trouvais alors être adulte avec une foi d'enfant, il y avait quelquechose qui clochait un peu et des questions aussi qui venaient se greffer, des questions d'adulte et je ne voulais pas rentrer dans une hérésie ou une religion "à la carte" comme il en pullule de nos jours.
En ce qui me concerne, la théologie m'a "recadrée" et n'a pas affecté ma foi, au contraire mais aussi des retraites et la prière.
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Re: Lettre ouverte

Message non lu par lmx » lun. 17 oct. 2011, 23:35

On peut adhérer intellectuellement aux dogmes et au magistère mais quel intérêt si on n'a pas de relation d'amour avec Jésus ? Jéus mendie notre amour, pas notre intellect. Dieu n'a pas besoin de nous mais par Amour Il aime avoir besoin de nous, c'est comme cela que je le ressens.
Je pense qu'il ne faut pas séparer comme ça intellect et amour.
j'ai un tempérament plus intellectuel que dévotionnel et j'ai tendance à me méfier de mes sentiments.
Aussi je trouve qu'il y a quelque chose de savourer à approfondir les dogmes. On découvre des nouvelles choses, de nouvelles façon d'envisager le divin qui est un mer sans fond selon la belle expression de Ste Catherine: "Vous, Trinité éternelle, vous êtes une mer sans fond où plus je me plonge, plus je vous trouve,
et plus je vous trouve, plus je vous cherche encore."


S'attacher intellectuellement à Dieu exprime aussi une forme d'amour. D'ailleurs certains grands philosophes du moyen age ont dit que l'intellect pénètre plus loin que la volonté (l'amour) car il prend Dieu "nûment" sans écorce, en tant qu'il est, et non pas pour ses grâces. Mais, au fond l'intellect et la volonté (l'amour) sont comme les deux bras de l'âme.
Sinon pour le reste je suis absolument d'accord avec vous, c'est la volonté de partager une relation qu'on partage, c'est ce qu'on oublie tous trop souvent et moi le premier.

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