Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par Henriette » dim. 09 mai 2010, 19:28

DA95 a écrit : Mon point un dit que cette lenteur de développement, et la garde qui sans suit ( j'ai un enfant de trois ans si je le laisse seul, il meurt) engendre chez l'homme un partage des tâches et une organisation sociale particulièrement développé. Si l'on peut retrouver un partage des taches chez certains animaux, rarement il s'accompagne d'une organisation sociale. Et s'il y a organisation sociale jamais elle n'atteint le niveau de ce que peut mettre en place l'homme. Cela fait partie de nos différences avec l'animal.
C'était le propos que je développais.
Vous faites bien de préciser, parce que pour déduire ça de votre point 1, à moins de lire dans vos pensées...

Parce que moi j'avais vu, entre autre :
Il faut plus d’un an à un petit d’homme pour marcher contre quelques quarts d’heures pour tout autre mammifère
Ce qui est faux, pour le kangourou il faut 8 mois, ce qui rapporté à l'homme ferait plusieurs années
Dans ce simple fait réside l’embryon d’un partage des tâches et d’une organisation sociale
La relation cause à effet est tout à fait discutable, certains mammifères ont ce partage des tâches, cette organisation sociale, sans avoir des petits particulièrement fragiles (loups, singes...), d'autres ne l'ont pas en ayant des petits extrêmement fragiles (kangourous...)

Quand vous dites :
DA95 a écrit :Et s'il y a organisation sociale jamais elle n'atteint le niveau de ce que peut mettre en place l'homme. Cela fait partie de nos différences avec l'animal.
Il faudrait peut-être préciser : l'homme moderne.
Si on compare l'organisation sociales des premiers hominidés, elle n'avait rien de plus que ce que l'on peut voir chez certains singes.

Cette complexification du comportement social pourrait tout a fait venir (et je le pense) du développement des langues, des connaissances, des outils, et pas des gènes. On en reviens alors à ce que je disait...
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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par ti'hamo » lun. 10 mai 2010, 20:41

@ Barbare russe
"
Et si.
L'évolution l'explique très bien. Notre cerveau (une combinaison de mutation reptile et mammifère, avec en plus sa mutation propre) ont donné l'imagination. Celle ci a fait le reste."
Tautologie : vous postulez que l'évolution explique tout, donc vous posez le principe que l'évolution explique l'intelligence humaine, la raison, l'amour et la liberté, et du coup vous concluez que l'évolution explique bien ces réalités.
Sauf que je pars d'un constat : l'amour est un choix libre ; la liberté, l'évolution ne l'explique pas, puisque le principe même de l'évolution est un déterminisme pur, donc écarte toute possibilité de liberté. Soit la liberté existe, soit l'évolution explique tout.

Et, non, la justice et l'amour n'existent pas chez l'animal. Les règles, le comportement, l'empathie, oui. Mais l'empathie n'est pas l'amour, et la régulation du comportement n'est pas la justice.
D'ailleurs, la comparaison avec les comportements animaux, justement, empêche d'affirmer que l'évolution explique l'humanisme : voyez les sociétés canines, qui fonctionnent très bien avec des règles de dominance et de soumission ; l'humanisme n'est pas une nécessité biologique, loin de là.

Et il me semble que vous confondez "amour" et "sentiment amoureux", ou "émotion amoureuse" : ce qui fait que, dans ce cas, votre réponse n'est en fait pas une réponse à mon propos. Car je n'ai jamais nié qu'un pur déterminisme biologique suffise à expliquer l'émotion amoureuse.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
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Message non lu par ti'hamo » lun. 10 mai 2010, 20:44

@ Cracboum
"Cher ti-hamo, il m'a semblé comprendre que pour vous la pensée, pour fonctionner, a besoin d'un stimulus, "elle reçcoit elle perçoit". Et moi, faut-y être inconscient, je soutiens le contraire! Et bien sûr, tout le reste découle de cette position de départ."
Oui. Sauf que mon point de départ est un fait de l'expérience courante. Or, partir de la réalité est un point de départ juste un tout petit peu plus sûr pour essayer de comprendre la réalité. :siffle:
Si vous ne voyez pas pourquoi, relisez donc Jean Daujat.

Vous dites que la pensée se pense elle-même avant de penser la réalité : c'est faux.
De fait, et c'est aussi valable pour vous, nous sommes d'abord conscient du monde qui nous entoure avant d'être conscient du fait de penser (vous ne vous en rappelez pas, ni moi non plus, mais les bébés ça fonctionne comme ça).
Ce qui fait que notre pensée et donc ce qu'elle pourra percevoir et comprendre à propos d'elle-même et de ce qu'elle est, se forme et se développe à partir de la réalité sensible. Ensuite seulement, par l'abstraction, l'intelligence extrait de cette expérience sensible l'être des choses.
Donc, la façon même dont vous vous pensez comme être pensant est dépendante des connaissances que votre intelligence a acquises d'abord par l'expérience sensible.

Autre façon de s'en apercevoir : pour se percevoir comme pensant il faut d'abord... penser (et oui, sinon, on ne peut pas se penser comme pensant). Or, d'abord notre intelligence s'applique à la réalité extérieure, et ensuite seulement, prenant conscience de ce travail, de ce qu'elle est en train de faire, elle se pense comme pensante.
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Message non lu par ti'hamo » lun. 10 mai 2010, 20:49

@ DA95
Que la femme lorsqu'elle est fécondable recherche l'accouplement en vue de la reproduction en est une autre. La femme n'est pas soumise à l'œstrus dans la mesure où elle peut très bien décider de ne pas rechercher l'accouplement en vue de la reproduction quand elle est fécondable. Il y a quand même une différence ici entre les femelles mammifères et la femme.
Oui, mais comme vous le dites bien vous-même, la différence ne se joue pas sur le plan physiologique, biologique, mais sur le plan de la raison, de la décision libre. (je ne dis pas qu'il n'y a pas de différences biologiques majeures : notamment, l'organisation du cerveau ; mais ces différences sont bien des différences de degré, et une accumulation de différences de degré ne fait pas une différence de nature).
Et là-dessus nous sommes bien d'accord ; mais j'insiste juste sur le fait qu'il ne faut pas nier être un corps au même titre que les animaux.

De la même façon, prendre conscience de la fragilité du nouveau-né humain est une chose, et c'est important, pour comprendre quel type de développement est le sien et comment cela apparaît au cours de l'évolution et ce que cela a d'important. Mais il n'y a pas besoin de se demander ou de déterminer si le nouveau-né humain est le "plus" fragile - d'autant que cette notion serait extrêmement délicate à définir et déterminer.

La comparaison du développement des différents animaux et de l'humain permet surtout de voir de manière évidente que l'individu commence à la fécondation et que la naissance est une étape dans le développement, qu'il n'en marque pas la fin, ce qui ruine complètement le principe absurde sur lequel se fondent les justifications de l'avortement ou des manipulations sur l'embryon.
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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par ti'hamo » lun. 10 mai 2010, 20:51

@ gentil athée
J
e ne suis pas vraiment d'accord : par exemple, pourriez-vous me prouver que ce que vous venez d'écrire (même si vous le croyez libre) n'est pas en fait la résultante nécessaire (quoique archi-complexe) de l'état de l'univers juste avant et des lois de la nature (connues et inconnues...). J'ai beau réfléchir et retourner le problème dans ma tête, je n'arrive pas - bien que j'y crois assez fermement - à trouver une preuve décisive de la liberté métaphysique.
Prouvez moi la réalité de l'existence. Prouvez moi que ce qui existe, existe. Prouvez moi la validité de la raison.
Non ?
Ce sont des évidences. C'est vous-même qui nous avez répété que la charge de la preuve revient à celui qui avance une proposition contre-intuitive. Nous expérimentons notre pouvoir de décision : c'est un fait ; si quelqu'un veut affirmer que cette décision libre n'est qu'une illusion et qu'en fait elle est la résultante d'un pur déterminisme, qu'il le prouve. Et, surtout, qu'il applique son principe dans les faits, concrètement.

(Un peu de la même manière que celui qui affirme que nos sens nous trompent ne doit pas se plaindre quand je lui jette des cailloux... :diable: )
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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par ti'hamo » lun. 10 mai 2010, 20:57

@ Henriette
1) Sur les différences entre l'humain et les animaux
"Enfin, au bilan, la conclusion est la même, pas ou peu de différentes biologiques, ou de degré si on préfère, mais des différences de comportement, ou de nature si on préfère."
Et nous sommes d'accord sur ce constat… mais, justement, ne va-t-il pas à l'encontre d'un représentation du monde purement matérialiste ?
Comment rendre compte de ce double constat dans une hypothèse purement matérialiste ? Sur le strict plan matériel, du corps, uniquement des différences de degré. Sur le plan de la volonté, de l'intelligence, de la création, pas de commune mesure.
On en tire donc l'idée assez évidente que ce qui est observé et qui est sans commune mesure, radicalement différent, de ce qu'on observe dans le monde animal, ne provient pas du corps. Cela semble logique et plausible, non ?


2) Quant aux trous béants dans les systèmes explicatifs, je vous rappelle que depuis le principe d'incomplétude de Gödel, on sait qu'ils sont inévitables, qu'un système cohérent comporte forcément au moins un trou.
Je suis d'accord qu'on ne doit pas pour autant "sauter sur Dieu" pour combler nos lacunes ; je fais juste remarquer qu'il est scientifiquement faux d'affirmer que les sciences expliqueront tout.


3) Sur dieu :
"Créer la matière à partir du néant ? Évidement qu'on ne pourra jamais le faire, même dieu, s'il existe, n'en est pas capable."
Justement, si : ce qu'on appelle "dieu" est "ce qui a l'existence par soi et donne l'existence à tout ce qui existe".
Je précise qu'il ne s'agit pas de "remonter en arrière" : le concept d'un être qui est par lui-même, qui donne à l'univers d'exister, est valable quel que soit le modèle d'univers, c'est à dire même avec un univers éternel et sans commencement.
"on peut même dire que si Dieu est tout puissant, il a pu créer les lois régissant l'univers, et s'il connaissait parfaitement les conditions initiales, ce qui n'est pas insensé puisque sa connaissance est sensé être infinie, alors il aurait pu créer l'univers, en prévoyant d'avance l'apparition d'une planète pouvant accueillir la vie, la terre, et même prévoir jusqu'à l'apparition d'une créature intelligente, l'homme.
Contre ce type de raisonnement, on ne peut trouver aucun arguments scientifique, mais... n'est-ce pas un peu éloigné de l'idée du catholicisme ?"
Je ne vois pas en quoi ? Il me semble que c'est justement ce qu'affirme la religion catholique.
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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par DA95 » lun. 10 mai 2010, 20:58

Bonsoir Henriette.

il n'y a rien de discutable dans le fait que dans la fragilité du nourrisson et dans la lenteur de son développement entraine un partage des taches et une organisation sociale.

L'enfant dans le cas général est le fruit de l'amour d'un homme et d'une femme. Cet échange d'amour se don mutuel de la relation conjugale se poursuit par l'enfant. Cet enfant dont les parent s'occupent car si non il meurt est bien à la source d'un partage des taches (qui à bien évolué depuis quelques années) et la source d'une organisation sociale: la cellule familiale.

Si non je vois que vous me ressortez de la poche le kangourou, je croyais que le débat était clos. Et pour les loups et singes relisez mon post initial , j'en ai parlé et pour une fois nous sommes d'accord.

Bonsoir,
"Amen, viens, Seigneur Jésus !" Ap 22,20

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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par Henriette » lun. 10 mai 2010, 22:22

ti'hamo a écrit :@ Henriette
1) Sur les différences entre l'humain et les animaux
"Enfin, au bilan, la conclusion est la même, pas ou peu de différentes biologiques, ou de degré si on préfère, mais des différences de comportement, ou de nature si on préfère."
Et nous sommes d'accord sur ce constat… mais, justement, ne va-t-il pas à l'encontre d'un représentation du monde purement matérialiste ?
Comment rendre compte de ce double constat dans une hypothèse purement matérialiste ? Sur le strict plan matériel, du corps, uniquement des différences de degré. Sur le plan de la volonté, de l'intelligence, de la création, pas de commune mesure.
On en tire donc l'idée assez évidente que ce qui est observé et qui est sans commune mesure, radicalement différent, de ce qu'on observe dans le monde animal, ne provient pas du corps. Cela semble logique et plausible, non ?
Qu'entendez-vous par "ne provient pas du corps" ?
S'il s'agit de dire que cela vient de l'esprit je suis d'accord, mais ça ne démontre absolument pas que Dieu existe (c'est bien l'idée du débat, non ?)
2) Quant aux trous béants dans les systèmes explicatifs, je vous rappelle que depuis le principe d'incomplétude de Gödel, on sait qu'ils sont inévitables, qu'un système cohérent comporte forcément au moins un trou.
Je suis d'accord qu'on ne doit pas pour autant "sauter sur Dieu" pour combler nos lacunes ; je fais juste remarquer qu'il est scientifiquement faux d'affirmer que les sciences expliqueront tout.
Je ne pense pas avoir dit que les sciences expliqueront tout un jour, si c'est le cas j'ai mal exprimé ma pensée.
Mais je pense que, par exemple, on expliquera un jour (plus ou moins bien) l'apparition de la vie, qui reste pour l'instant un mystère.

Je ne vois pas en quoi ? Il me semble que c'est justement ce qu'affirme la religion catholique.
Déjà, il me semble que c'est cela est (très) éloigné de la Génèse de la Bible.

Ensuite, dans cette hypothèse, la logique tendrait à dire que, Dieu ayant crée les lois régissant l'univers, alors on ne peut les enfreindre. Ainsi il n'y a plus aucune interaction possible entre Dieu et l'univers à partir de la création.
Moi, cela me va très bien un monde sans interactions avec Dieu, ça expliquerait notamment pourquoi il laisse faire des atrocités.
Mais s'il n'y a pas d'interactions, Jesus-Christ ne peut-être Dieu, pas même le fils de Dieu. Il ne peut pas non plus être ressuscité.
Alors si vous êtes d'accord avec le fait que Jesus n'était qu'un mortel comme les autres (avec un charisme et une intelligence hors du commun, tout de même) ça me va, mais ça me semble un peu contradictoire avec le christianisme classique.

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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par Fée Violine » lun. 10 mai 2010, 23:27

Dieu a créé les lois de l'univers, mais parfois il se mêle directement des choses. Il a le droit, s'il veut !

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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par ti'hamo » lun. 10 mai 2010, 23:44

@ Henriette
Je ne comprends pas bien vos conclusions. Si vous vouliez bien nous détailler au moins un peu plus les enchaînements logiques, pour nous aider à comprendre votre pensée ?
Mais enfin, je vais déjà vous dire ce que je ne saisis pas bien :

1)
. Vous posez le constat d'une part qu'il n'y a que des différences de degré entre les animaux et l'être humain, d'autre part, qu'il y a une différence radicale, de nature, entre ce que produisent les animaux, et ce que produit l'être humain - donc sur le plan de la création, de l'intelligence, de l'imagination, de la raison.

. Nous sommes d'accord sur ce constat.

. Vous dites que vous êtes d'accord pour conclure que cela, cette différence, vient de "l'esprit".
Mais qu'entendez-vous par "esprit" ?
Si vous voulez dire par là, le fonctionnement du cerveau, alors nous sommes encore dans le domaine biologique, dont on a dit qu'il ne présente avec le monde animal que des différences de degré, et on retombe donc sur la question d'expliquer une si radicale différence dans les créations et compréhension dont est capable l'être humain par de simples différences biologiques de degré.
Si vous voulez dire par là quelque chose qui n'est pas le corps, alors vous abandonnez la représentation matérialiste du monde.



2) Vous décrivez un "dieu" qui, étant à l'origine de l'univers, calcule tout d'emblée pour que les lois de l'univers soient telles que la vie apparaisse sur terre. Nous vous assurons que c'est justement conforme à l'idée catholique de "dieu".

Votre objection est que cela est très éloigné de la Genèse : mais n'auriez-vous pas une image complètement fausse de la Genèse, et de la compréhension de la genèse par l'église catholique ?
Vous semblez confondre "catholique" et "évangéliques". Cela n'est pas la même chose.
L'idée d'un dieu agençant l'univers de telle sorte que la vie y apparaisse est justement ce que raconte la genèse.

D'autre part, si dieu est l'être qui donne l'existence à l'univers, qui donne l'existence à tout ce qui existe,
et s'il donne volontairement l'existence à l'univers et qu'il choisit les lois de fonctionnement de l'univers,
alors on voit mal comment cet univers et les lois de l'univers pourraient contraindre un tel être ?
Tout ce que vous pouvez conclure, c'est que ce qui est en dépendance de ces lois de l'univers, ne peut pas enfreindre ces lois - donc cela nous concerne, nous, qui sommes régis par ces lois. Mais clairement, celui qui est à l'origine des lois de l'univers, n'a pas son existence régit par ces lois, puisque c'est l'inverse : c'est lui qui les régit.


3)
D'autre part et enfin, si vous êtes partisane d'un système explicatif purement matérialiste expliquant tout par l'évolution,
vous ne pouvez pas invoquer "d'atrocités" pour dire que dieu n'existe pas : dans un système matérialiste expliquant tout par l'évolution, il n'y a pas d'"atrocités". Il n'y a que des caractères évolutifs favorables ou défavorables, des faits, des causes et des effets.
Mais vous ne pouvez tirer des lois de l'évolution aucun fondement à un jugement moral ; or, "atrocité", c'est un jugement moral.
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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par cracboum » mar. 11 mai 2010, 10:03

ti'hamo a écrit :@ Cracboum
"Cher ti-hamo, il m'a semblé comprendre que pour vous la pensée, pour fonctionner, a besoin d'un stimulus, "elle reçcoit elle perçoit". Et moi, faut-y être inconscient, je soutiens le contraire! Et bien sûr, tout le reste découle de cette position de départ."
Oui. Sauf que mon point de départ est un fait de l'expérience courante. Or, partir de la réalité est un point de départ juste un tout petit peu plus sûr pour essayer de comprendre la réalité. :siffle:
Si vous ne voyez pas pourquoi, relisez donc Jean Daujat.

Vous dites que la pensée se pense elle-même avant de penser la réalité : c'est faux.
De fait, et c'est aussi valable pour vous, nous sommes d'abord conscient du monde qui nous entoure avant d'être conscient du fait de penser (vous ne vous en rappelez pas, ni moi non plus, mais les bébés ça fonctionne comme ça).
Ce qui fait que notre pensée et donc ce qu'elle pourra percevoir et comprendre à propos d'elle-même et de ce qu'elle est, se forme et se développe à partir de la réalité sensible. Ensuite seulement, par l'abstraction, l'intelligence extrait de cette expérience sensible l'être des choses.
Donc, la façon même dont vous vous pensez comme être pensant est dépendante des connaissances que votre intelligence a acquises d'abord par l'expérience sensible.

Autre façon de s'en apercevoir : pour se percevoir comme pensant il faut d'abord... penser (et oui, sinon, on ne peut pas se penser comme pensant). Or, d'abord notre intelligence s'applique à la réalité extérieure, et ensuite seulement, prenant conscience de ce travail, de ce qu'elle est en train de faire, elle se pense comme pensante.
A mon avis, on était pas du tout les mêmes bébés. Vous deviez déjà être trés raisonneur, or le raisonnement se fait par ricochets avec les objets. Dans une saisie intuitive, la pensée est son propre objet. La mémoire est sans doute le miroir dans lequel elle se "voit" pensante. En tous cas, elle est certaine de cette subjectivité-là plus que de la réalité extérieure.
Il y a deux applications: -les idéologies, les utopies, les rêves, qui se mijotent en vase clos (pensée se pensant-mémoire d'éléments pris à la réalité) -la contemplation , ou la pensée est directement infuse par Dieu. La pensée n'a même pas besoin de se penser, il lui suffit de couper le moteur et le plein est fait par Dieu.
Dans les deux cas, la réalité subjective est bien plus certaine que la réalité extérieure.
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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par ti'hamo » mar. 11 mai 2010, 11:36

@ Cracboum
. Je vous réinvite à relire Jean Daujat. Sa critique de Descartes pourra vous intéresser.

. Ce que vous affirmez me semble poser quelques problèmes possibles, ou réclamer quelques précisions :
> Lorsque vous dites que la réalité subjective est bien plus certaine que la réalité extérieure, on pourrait comprendre que nos intuitions sur la réalité sont plus sûres que la réalité elle-même, ce qui amène à prendre comme certitude première nos impressions sur les êtres qui nous entourent, et donc à les prendre comme point de départ de nos raisonnements.
Or, en fait, une impression subjective n'a rien de sûr (entendons nous bien : son existence est certaine puisque nous la ressentons directement, mais sa justesse n'est en rien assurée) et doit toujours être confrontée à la réalité.
Mais il me semble que ce n'est pas ce que vous vouliez dire, que c'est de la connaissance de la pensée, de l'intelligence, par elle-même, dont vous dites qu'elle est plus certaine que la connaissance de la réalité extérieure.

> Vous dites cependant ceci :
Il y a deux applications: -les idéologies, les utopies, les rêves, qui se mijotent en vase clos (pensée se pensant-mémoire d'éléments pris à la réalité) -la contemplation , ou la pensée est directement infuse par Dieu. La pensée n'a même pas besoin de se penser, il lui suffit de couper le moteur et le plein est fait par Dieu.
Dans les deux cas, la réalité subjective est bien plus certaine que la réalité extérieure.
Or, vous êtes là directement en train d'affirmer que les utopies, les rêves et les idéologies, sont plus certaines que la réalité !
Ce qui est absurde, puisque, justement, on reconnait qu'un rêve est un rêve en cela qu'il ne correspond pas à la réalité (sinon, cela ne s'appelle pas un rêve), une idéologie doit être confrontée à la réalité sinon elle n'a de valeur que pour celui qui la pense, et demeure inapplicable et fausse, et les utopies sont, par définition, des utopies, donc des choses souhaitées, imaginées ou rêvées, qui n'ont donc aucune existence concrète, et dont on sait qu'elles n'ont aucune existence concrète.

D'ailleurs, si vous les appelez "rêves", "utopies", c'est que vous affirmez qu'il s'agit de réalités imaginées ou rêvées n'ayant aucune réalité concrète en-dehors de la pensée du rêveur : ce faisant, vous affirmez bien une certitude sur la réalité extérieure, contredisant une fois de plus le principe que vous essayez de soutenir (et je vous assure que vous n'en sortirez pas : vous aurez beau faire, pour expliquer, défendre et soutenir le principe que l'on n'est sûr de rien concernant la réalité, vous serez obligé d'utiliser des éléments de la réalité que vous considérerez comme certains, tombant ainsi dans la contradiction).



Il semble qu'il faille préciser :
> l'existence du rêve en tant que sentiment expérimenté, de l'utopie en tant que pensée dans notre esprit, de l'idée en tant qu'idée, est certaine, puisque nous l'expérimentons directement en nous : mais cela ne permet pas du tout de conclure quant à l'existence de la chose rêvée, imaginée, souhaitée.
> d'autre part, cette certitude est du même ordre que la certitude que l'on a concernant tout ce que nous expérimentons directement : émotions, sentiments, perception des sens. La réalité d'une perception est certaine, puisqu'elle est pour nous une évidence directe. La question est ensuite de savoir si cette perception est correctement interprétée.
> nous retrouvons donc bien là le monde sensible, la réalité : nous connaissons ce monde sensible à travers ces perceptions des sens.

Nous connaissons de manière certaine le rêve que nous faisons en tant qu'ensemble de sensations, de perceptions ; si donc nous disons que nos perceptions de rêves, notre perception intérieure, est certaine, c'est bien en tant que perception, en tant que sensibilité intérieure ; nous la considérons comme certaine en tant que sensation directement expérimentée.
Donc, dire que les rêves sont certains, que nous sommes certains de l'existence de nos rêves ou de ce que nous expérimentons en nous-même, implique que l'on affirme aussi la certitude de notre perception extérieure : nous sommes également certains de percevoir ceci ou cela de la réalité extérieure.

Ensuite, la question est alors de savoir si ce que nous percevons de cette réalité correspond bien à la réalité : mais alors, puisque nous avons vu qu'il s'agit de perception extérieure exactement comme il y a une perception intérieure, mettre en doute totalement l'adéquation entre la perception extérieure et la réalité extérieure implique que l'on mette en doute l'adéquation entre perception et réalité, donc implique que l'on mette en doute l'adéquation entre perception intérieure et réalité,
aussi on pourrait tout aussi bien dire que vous avez l'impression de rêver de dauphins alors qu'en réalité vous rêvez d'éléphants, on pourrait tout aussi bien dire que vous avez l'impression de vivre telle expérience intérieure alors qu'en réalité vous en vivez une toute différente :
exactement de la même façon que vous niez qu'il puisse naître une connaissance certaine de la réalité extérieure à partir de nos sensations, je peux tout aussi bien nier qu'il puisse vous naître une connaissance certaine de votre réalité intérieure à partir de vos sensations subjectives.

Nier la possibilité de la connaissance, c'est nier la possibilité de toute connaissance.



> Notre connaissance de nous-même nous vient également, tout autant, à travers cette perception des sens. Nous avons connaissance de nous-même à travers notre sensibilité (sensibilité extérieure et intérieure), par ce que nous ressentons du monde et de nous-même. De plus, le fonctionnement de notre intelligence se forme et se développe à partir du travail des sens.
Ainsi, vous avez beau dire, mais cela se passe pour tous les bébés de la même manière : ils ne sont pas d'abord conscients d'eux-mêmes comme êtres pensants, ils sont d'abord conscients de la réalité, ils perçoivent et comprennent la réalité et leur intelligence se forme de cette manière, et ensuite seulement ils deviennent peu à peu conscients d'eux-mêmes, puis conscients d'eux-mêmes en tant qu'êtres pensants : mais, donc, leur perception d'eux-mêmes comme êtres pensants est forgée à partir de leur expérience sensible, se nourrit de cette expérience sensible, vient forcément après cette expérience sensible de la réalité.

Nos connaissances, toutes nos connaissances, sont d'abord dans notre connaissance sensible. Nous nous percevons nous-même, l'intelligence se perçoit elle-même, à travers la sensibilité intérieure : par des émotions, des sentiments, des expériences sensibles directes, intérieures. Ensuite l'intelligence relie ces sensations et en extrait, par l'abstraction, des idées, une connaissance de l'être, puis relie ces idées en jugements et ces jugements en raisonnements.
Nous ne sommes pas des intelligences immédiatement conscientes d'elles-mêmes en tant qu'intelligence ; ça, ce sont les anges. Et nous ne sommes pas des anges.


> Je reviens à votre message précédent :
. La contemplation n'est pas, en soi, une pensée directement infuse par Dieu : la contemplation de Dieu, oui... il s'agit alors d'une grâce. La contemplation en elle-même peut être contemplation de la création, et est alors acte de l'intelligence humaine.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
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Henriette
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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par Henriette » mar. 11 mai 2010, 14:08

ti'hamo a écrit :Si vous voulez dire par là, le fonctionnement du cerveau, alors nous sommes encore dans le domaine biologique, dont on a dit qu'il ne présente avec le monde animal que des différences de degré, et on retombe donc sur la question d'expliquer une si radicale différence dans les créations et compréhension dont est capable l'être humain par de simples différences biologiques de degré.
Oui, c'est cela.
Si vous voulez dire par là quelque chose qui n'est pas le corps, alors vous abandonnez la représentation matérialiste du monde.
Non. Est-ce cela que vous entendez par "ne proviens pas du corps" ?
Votre objection est que cela est très éloigné de la Genèse : mais n'auriez-vous pas une image complètement fausse de la Genèse, et de la compréhension de la genèse par l'église catholique ?
Vous semblez confondre "catholique" et "évangéliques". Cela n'est pas la même chose.
L'idée d'un dieu agençant l'univers de telle sorte que la vie y apparaisse est justement ce que raconte la genèse.
La genèse ne dit rien sur l'évolution, entre autres. Si l'on avait voulu nous convaincre (ne me dites pas que Jesus ne cherchait pas à convaincre, s'il-vous-plait) cela aurait été la moindre des choses que de l'évoquer. On aurait peut-être compris que 18 siècle plus tard mais justement cela aura été une magnifique preuve, autre chose que des foutaises du style miracle de Fatima ou linceul de Turin.
D'autre part et enfin, si vous êtes partisane d'un système explicatif purement matérialiste expliquant tout par l'évolution,
vous ne pouvez pas invoquer "d'atrocités" pour dire que dieu n'existe pas : dans un système matérialiste expliquant tout par l'évolution, il n'y a pas d'"atrocités". Il n'y a que des caractères évolutifs favorables ou défavorables, des faits, des causes et des effets.
Mais vous ne pouvez tirer des lois de l'évolution aucun fondement à un jugement moral ; or, "atrocité", c'est un jugement moral.
Si l'homme est à l'image de Dieu, alors sa morale est similaire. Ce qui est une atrocité pour l'homme devrait en être une pour Dieu. Pourtant, il ne fait rien contre.

D'un coté on a donc dieu qui passe au dessus des lois physiques pour nous faire un spectacle à la Jean-Michel Jarre à Fátima, mais qui ne fait rien contre l'esclavage, le nazisme, j'en passe...
Je préfère ne pas croire en un tel dieu.

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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par archi » mar. 11 mai 2010, 20:25

Henriette a écrit :D'un coté on a donc dieu qui passe au dessus des lois physiques pour nous faire un spectacle à la Jean-Michel Jarre à Fátima, mais qui ne fait rien contre l'esclavage, le nazisme, j'en passe...
Je préfère ne pas croire en un tel dieu.
On retombe toujours sur le point essentiel qui est la liberté humaine: l'homme est né libre et pas robot. Dieu pourrait certes annihiler instantanément tout mal. Nous n'aurions alors plus aucune liberté de commettre le mal, donc nous ne choisirions pas de faire le bien (ie la volonté de Dieu) et nous serions des marionettes: Dieu ne veut pas créer des marionettes mais des êtres libres qui veulent coopérer à Sa volonté.

Nous avons donc un certain temps à passer dans un monde qui reste sous la domination de Satan (qui a été l'auteur de sa déchéance), mais où la grâce divine nous soutient (et surtout ceux qui la recherchent réellement), mais où nos actes restent libres, et ceux de nos voisins aussi. Il arrive donc (souvent même) que nous soyons victimes des agissements du voisin, agissant sous l'inspiration de Satan et non la nôtre.

Croyons bien que le Mal et son auteur sera effectivement annihilé le jour du Jugement, à la fin des Temps, les Ecritures sont claires là-dessus. Mais justement, les Temps - ce que nous percevons pour le moment comme tel - sont ce qui nous sépare de ce jour où la Création sera achevé et le bon grain définitivement séparé de l'ivraie.

En attendant, cela n'empêche pas Dieu d'intervenir par des moyens de grâce variés et, finalement, bien plus nombreux qu'on ne l'imagine (y compris si nécessaire le "spectacle à la Jean-Michel Jarre", quoique ça, ça ne prouve rien à lui tout seul, Satan sait en faire autant), mais pas au point de remettre en cause la situation décrite ci-dessus, ce qui suppose de laisser dans ce temps une certaine capacité d'action à Satan au travers des hommes qui, par leur mauvais choix, lui donnent le champ libre. Mais il est parfaitement faux de dire qu'"Il ne fait rien" comme vous le dites. Vous ne voudriez pas savoir ce qui se passerait s'Il ne faisait effectivement "rien".

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

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Re: Dieu existe-t-il ? Comment en être sûr ?

Message non lu par ti'hamo » mar. 11 mai 2010, 20:45

@ Henriette
Soyons logiques :
. Si vous nous affirmez un monde purement matériel, déterminé par les lois de la physique et de l'évolution, dans ce cas, vous dites bien : il n'existe ni bien ni mal. Dans ce cas, "le nazisme", l'esclavage, ou quoi que ce soit que vous voudrez (même Francis Lalanne) ne sont ni bien ni mal ; ce sont juste des faits, exactement comme l'apparition ou la disparition d'une espèce, l'évolution des calamars, une antilope mangée par un guépard, une éruption solaire, la disparition des dinosaures ou le développement de la civilisation inca.
Dans ce cas, vous ne pouvez pas invoquer l'existence du mal pour nier celle de dieu, puisque le mal n'existe pas. Ce que vous appelez "atrocités", dans ce cas, n'en sont pas : cela est simplement l'expression de votre propre ressenti personnel, subjectif.


. Par ailleurs, vous posez un double constat :
- d'une part, vous dites qu'il n'existe entre l'être et les animaux, sur le plan biologique, que de simples différences de degré ; pas de différence fondamentale.
- d'autre part, vous dites qu'il existe entre d'un côté les actes et la pensée de l'être humain et de l'autre ceux des animaux, une différence radicale, fondamentale.
Donc, à première vue, la simple différence de degré observée sur le plan biologique ne permet pas d'expliquer la différence de nature observée dans la pensée de ces êtres.
Donc, vous devez l'expliquer autrement.
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