Et ?dans ce cas, il faut être plus clair et ne pas dire des choses du genre - pecher c'est pécher, et pécher excessivement, c'est une absurdité et ça n'existe pas dans le catholicisme -
Ca laisse croire que tous les péchés se valent, ce qui est faux
Et votre analyse est fausse aussi : on dirait que vous êtes un adepte de l'adage : "qui vole un oeuf, vole un boeuf" ..
Il y a des quantités de cathos qui font chaque jour des péchés véniels et qui ne feront jamais de péchés mortels ...
Le gourmand n'est pas forcément un criminel en puissance....
Il me semble que vous faites une confusion de vocabulaire. J'ai dit que, du point de vue catholique, se dire "je n'ai pas péché excessivement" est une absurdité : reconnaître son péché c'est reconnaître que ce péché est, déjà, de trop, que c'est déjà le mal ; que le moindre péché est donc déjà, en soi, excessif. Se dire qu'il n'est pas excessif c'est se donner une sorte de "quota de péché", c'est ne pas reconnaître que ces péchés sont le mal, c'est considérer que cela ne devient "le mal" qu'à partir un certain seuil, ou un certain degré ; ou bien c'est considérer le mal comme un principe opposé mais égal au bien, bien et mal pouvant alors se compenser (= si on n'a "pas trop" péché et qu'on a été "plutôt gentil", on s'en sort), ce qui est du manichéisme et n'est pas catholique.
Que, du point de vue humain, il y ait des péchés plus graves que d'autres, oui.
Mais "grave" et "excessif", ce n'est pas la même chose.
. Sinon, personnellement, la fréquentation de sites auto-déclarés "sceptiques" et "zététiciens" m'ont persuadé que plus on se dit sceptique ou zététicien, moins on l'est - du moins envers ses propres croyances et ses propres présupposés. :-)
D'autre part, il faut faire attention en utilisant l'expression "horloger aveugle" : ça pourrait faire croire qu'on ne tire ses connaissances sur les questions métaphysiques que de Richard Dawkins, ce qui revient à peu près à citer Paris Hilton pour soutenir une thèse de physique des particules au MIT.
. Dans votre description de l'univers, vous semblez oublier une chose ; mais soit, je reprends vos affirmations et je les reprends logiquement, et peut-être verrez vous ce qui vous a échappé :
. nous sommes uniquement le fruit de l'évolution, cet horloger aveugle, qui a forgé notre corps et notre cerveau. Et bien soit.
. cet horloger aveugle qui préside aux destinées des êtres de cet univers. Donc, nous avons là une peinture déterministe de l'univers.
. mais dans ce cas, ce que je suis et ce que je fais est simplement une étape de cette évolution. Quoi que je fasse, cela n'est que phénomènes physiques et chimiques, sans signification ni but précis en soi, rendus possibles par les éternels mécanismes de l'évolution, et participant de toute façon à ce processus ; cela, quoi que je fasse.
. Certes, l'évolution ne sera pas la même ensuite selon que j'agisse plutôt comme ceci ou comme cela ; mais évolution il y aura, d'une part ; et d'autre part chacun de nous individuellement n'a aucune responsabilité ni devoir envers cette évolution future.
Quand-bien même, d'ailleurs, la terre entière serait dévastée demain par quelque catastrophe écologique, sans même que les cafards eux-mêmes ne survivent, cela serait uniquement le fruit, l'aboutissement logique, de l'évolution, ce ne serait ni un mal ni un bien ; juste un fait.
. Et donc je ne vois pas bien pourquoi vous me parlez d'"humilité" sur la place de telle ou telle espèce : pourquoi même me poserais-je la question de l'humilité, pourquoi faudrait-il être humble plutôt qu'orgueilleux ou l'inverse ?
En fait, vous, comme moi, comme aussi les fanatiques religieux de toutes espèces, ou les athées aussi bien que les croyants, tout cela est un produit de l'évolution et participe à l'évolution.
. Vous ne vous permettez donc aucun jugement de valeur : car de valeurs il n'y a pas. Le fanatique religieux n'est pas moins valable ni moins important que vous, il joue un rôle dans cet univers et cette évolution, même si ce rôle vous échappe, et même s'il mène finalement à une impasse évolutive par le jeu des phénomènes de sélection; mais il est possible aussi qu'il l'emporte, et cela ne serait non plus ni un bien ni un mal, ni à éviter ni à souhaiter.
Il n'y a pas d'"humilité" et il n'y a pas "d'orgueil" ; il n'y a pas d'attitude plus "valable" qu'une autre ; exactement de la même façon qu'il n'y a pas une espèce plus valable ou plus importante qu'une autre.
Nous pouvons donc dire ou faire ce qui nous passe par la tête : en fait, tout cela est déterminé par l'évolution qui nous précède, et participe de l'évolution qui nous suivra.
Ceci étant, de tous les gens qu'on croise qui veulent expliquer à tout le monde que l'Homme n'est rien qu'un animal comme les autres et parmi les autres,
je n'en ai jamais rencontré un seul qui le mettait réellement en pratique.