. Je ne vois pas bien en quoi ce serait plus sûr, m'enfin on y reviendra dans la discussion, je pense...
. Commençons par reformuler les questions de façon objectives et honnêtes, si ça ne vous dérange pas
(cette manie de réclamer la clarté, la précision, la raison et l'honnêteté de la part de tous ses interlocuteurs sans jamais se l'appliquer à soi-même...) :
Ce n'est pas "
le soucis de Dieu relativement à cet acte semble si déconnecté du réel (en termes de conséquences sur soi et les autres)" qu'il faut dire, mais plus simplement : "
je ne vois pas, moi personnellement, dans ma façon à moi de comprendre la réalité, ni ce que la contraception aurait de mauvais en soi, ni ce qu'elle pourrait avoir de conséquences mauvaises, ceci même dans l'hypothèse où le Dieu chrétien existe tel que les chrétiens le décrivent".
(ben, oui, si vous vous demandez pourquoi Dieu se soucierait de tel aspect de la réalité, cela revient bien à raisonner dans l'hypothèse où ce dieu existe, sinon la question n'a pas de sens).
. Or, comme nous connaissons vos réflexions morales, du moins celles dont vous nous avez fait part,
et comme le confirme la phrase suivante ("
Par exemple : on peut bien comprendre que Dieu s'oppose au viol, parce que ça peut avoir des graves conséquences... Idem pour la sodomie, l'uro-scato, le sado-masochisme, etc."), ce que vous ne comprenez pas est que le dieu chrétien se soucierait à ce point d'un acte auquel vous ne voyez pas de conséquences néfastes en terme d'intégrité physique et de santé physique ou mentale.
.
Votre questions est donc :
"Dans l'hypothèse ou le dieu chrétien existe, tel que le décrivent les chrétiens,
pourquoi se soucierait-il d'un acte qui, d'un strict point de vue matérialiste, n'a aucune conséquence néfaste observable ni mesurable ?"
...et donc vous remarquerez qu'elle comporte une petite incohérence.
. Cependant, comme nous on est super-gentils, on essaye quand-même d'y apporter des pistes de réponses.
> Le concept de contraception ne fait pas intervenir le couple en tant que couple, ni la responsabilité du couple.
Voyez la pilule : c'est un problème de femmes, ce sont les femmes qui la prennent, les femmes qui prennent la responsabilité de la prendre ou de l'oublier. Le leit-motiv du planning familial et assimilés n'est-il pas, d'ailleurs, que c'est "à la femme de gérer sa fécondité" ?
> Les méthodes du type de la méthode Billings supposent un engagement et une responsabilité du couple, une responsabilité commune.
> Les méthodes contraceptives entretiennent (voire créent) l'idée que l'important, l'essentiel, le but, la finalité, c'est d'avoir une relation sexuelle par pénétration et un orgasme si on veut et quand on veut.
(ET, on vient de le dire, que c'est à la femme seule de gérer sa fécondité pour éviter les conséquences gênantes).
À une époque où on prétend se soucier de l'image de la femme et du respect de la femme par l'homme, ça semble assez absurde, au premier abord. Au deuxième aussi, au demeurant.
> Pour cette même raison, cela revient pour un homme à ne pas accepter son épouse telle qu'elle est, en son entier,
mais à la considérer avant tout sous l'angle et à l'aune de ses attentes à lui, de ses envies, de la découper mentalement en petits morceaux que, un à un, on considère et choisit de prendre ou de rejeter selon qu'ils arrangent ou pas nos affaires.
Comme l'écrivait je ne sais plus qui dans une autre discussion sur ce forum : ça revient bien à amputer son épouse.
> "Oui mais si la femme elle veut bien ?"
Je vous renvoie à vos propos au sujet du sadomasochisme : et si le masochiste souhaite souffrir, être méprisé, piétiné, humilié ?
> Une méthode du type de la méthode Billings pousse au contraire à prendre le temps de connaître et accepter son épouse telle qu'en elle-même. Selon sa nature de femme, et non selon une représentation restrictive de "partenaire sexuelle".
> Les méthodes de type Billings supposent d'apprendre la patience, l'attente et la maîtrise de soi. Les méthodes contraceptives supposent de rejeter l'idée même de tels concepts.
(je précise : de les rejeter en pratique, donc en réalité ; qu'ensuite on se récrie que l'on "respecte" ces principes et ceux qui les appliquent n'a aucune sorte de valeur. C'est la volonté que l'on prend en compte ici, et non les belles déclarations)
> Ce n'est pas tout mais ce sont déjà de bonnes pistes de réflexion, puisqu'on pourra se demander déjà pourquoi dieu, s'il existe, se soucierait de ce que l'on apprenne l'attente, la patience, l'accueil de l'autre en ce qu'il est et non en référence à ce qu'on en attend, ou l'acceptation de l'autre dans sa nature et sa réalité et non amputé artificiellement des parties "gênantes".
Vraiment, effectivement, on se demande bien.
"
prima facie", hein ? J'ai comme l'impression que vous n'aviez pas
facie grand-chose pour l'instant...
(> Note sur ce que vous disiez à propos d'"outercourse" :
. comment savoir à quels moments il serait nécessaire, pour éviter une conception, de recourir à cet outercourse, et à quels moments le classique intercourse pourrait être pratiqué sans possibilité de conception ? ...sinon par un suivi du type de ce que propose la méthode "Billings" ?
Ce que vous proposez ne serait donc qu'une pratique dérivée, un cas particulier pratique de cette méthode.
. cependant, l'outercourse reste focalisé sur les seuls organes génitaux et le seul plaisir génital, sans ouvrir à une relation plus riche, ni à une fécondité plus large. Cela reste donc une méthode imparfaite dans son principe même.)