Répondre à une attaque courante des athées

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Talneor
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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Talneor » sam. 20 févr. 2010, 14:43

@ omicron

Bonjour, tout d'abord si vous vous êtes senti blessé par mes propos, mais très hônnetement je ne voyais pas le rapport d'un certain nombre de post avec la question du sujet. Bref, passons.

Sinon c'est marrant que vous soyez professeur, car je compte devenir enseignant en collège/lycée en SVT justemment :)
Donc je vous répond:

:arrow: Je vais ressasser un peu ce que j'ai dit dans mon post de présentation mais bon...
L'eventualité de l'existence d'un dieu au sens d'une force créatrice et autocreatrice de l'univers est une possibilité en effet, car effectivement il faut bien une cause à l'univers et dans ce cadre l'hypothèse de cette force est possible.
Mais de là à lui rajouter perfection, conscience, omniscience, omnipotence et bonté, c'est un grand ravin que je ne suis pas près de sauter. D'un point de vue scientifique, ces caractères supplémentaires sont totalement superflus comme hypothèses.
Et de là à dire qu'un tel dieu, s'il existe, s'est révélé à nous via la bible (ou le coran, ou autre), serait notre origine et aurait un plan divin pour nous, ce n'est plus un ravin, mais un gouffre qu'il faut sauter, ces livres remplis de mensonges et de contradictions mis à jour par la science ne pouvant être le message de vérité d'un dieu parfait, bon et juste.
Le dieu défini par les chrétiens / les musulmans / etc... est donc une hypothèse plus que superflue d'un point de vue rationnel, étant donné qu'il y a coté d'autres hypothèses, basées elles sur des faits et l'experience, pour expliquer les choses.

:arrow: Je ne me sens pas conformé dans un modèle, j'ai été longtemps agnostique, et puis en reflechissant d'avantage à la question, j'en suis venu à conclure que l'hypothèse d'une absence de dieu (au sens d'entité consciente bienveillante, et tout et tout) est beaucoup plus plausible de part ce que l'on peut observer et nos connaissances actuelles, que celle de son existence.
Et au passage, j'ajoutirais qu'en science, c'est à celui qui affirme que quelque chose existe de prouver son existence et non l'inverse. Si demain je viens en affirmant que la licorne rose invisible existe, allez-vous me croire sur parole? Non bien sûr,c'est à moi de le prouver.
Et ben là c'est pareil: vous pensez être les garants du message d'un dieu parfait? Prouvez-le! :)

:arrow: Les sentiments qui vous confèrent votre foi selon vous sont directement liés au fait que vous êtes conscient.
Or la conscience est une question scientifique difficile évidemment et on est loin d'avoir toutes les réponses, mais on a déjà suffisemmment d'élément pour penser très fortement qu'elle n'a pas été mise là par dieu, mais qu'elle résulte au moins en partie (c'est peut-être "triste" selon vous mais bon) d'un ensemble complexe de réactions physico-chimique, et d'autre part qu'elle n'est pas le propre de l'homme (cf. post plus haut)

@ Job:

Comme je l'ai rappellé, ne pas croire au christiannisme ne signifie pas ne pas croire en un dieu. Les français dont vous parlez ne sont peut-être pas chrétiens mais ils sont encore nombreux à être déistes plutôt qu'athées.
D'autre part je n'ai jamais dit que vous n'étiez que de pauvres moutons apeurés, mais juste que la foi peut apporter un certain réconfort en donnant un sens au malheur, puisque l'intégrant dans le plan d'un dieu, quel qu'il soit. C'est en cela que je dis que croire apparait évidemment plus tentant.

Sinon justemment si vous êtes capable de croire en un dieu bon tout en constatant chaque jour la misère, c'est que vous avez un sérieux problèmes d'analyse je trouve.
Mais bon comme d'habitude, quelques pirouettes interpretatives bien senties viendront justifier et dieu le juste, et le malheur à coté.
Et au contraire vous vous trompez en disant qu'un athée peut se dire "pas de dieu, pas de cause à chercher au mal". Au contraire, je dirais qu'on peut ainsi chercher les causes rationnellement et y remédier du mieux possible. En ce qui me concerne c'est comme ça que j'appréhende la vie.
Vous avez donc d'un coté une explication abracadabresque au malheur avec un dieu soi-disant bon qui le légitime (la plupart du temps comme une épreuve... aller dire ça à un handicapé), et de l'autre un point de vue rationnel qui ne cherche pas à justifier le malheur mais à en comprendre les causes pour mieux les combattre et améliorer les choses.
Mon choix est fait en ce qui me concerne.

:arrow: Vous êtes aimé? Ou vous avez besoin de vous sentir aimer par quelque chose de supérieur, de croire un peu vaniteusement que VOUS avez un rôle dans son plan? Honnêtement là où vous voyez de l'amour, de la joie et plein de bons sentiments, j'y vois personnellement surtout un orgueil et un égo démesuré...

Je m'excuse si j'ai été un peu virulent sur les derniers paragraphe, mais je suis quelqu'un de franc de nature, et je ne me voyais pas dire les choses autrement de façon aussi juste que ce que je pense :/
Job a écrit :Finalement, peu importe ce qui m'arrivera après ma mort, parce que la clé de tout, c'est ce que je fais très concrètement de ma vie.
Je trouve curieux que vous disiez ça, même si je trouve ça très juste, car c'est typiquement ce que j'aurais pu dire en tant qu'athée! :oui:

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La Chartreuse
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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par La Chartreuse » sam. 20 févr. 2010, 15:23

Talneor a écrit :@ omicron

Bonjour, tout d'abord si vous vous êtes senti blessé par mes propos, mais très hônnetement je ne voyais pas le rapport d'un certain nombre de post avec la question du sujet. Bref, passons.

Sinon c'est marrant que vous soyez professeur, car je compte devenir enseignant en collège/lycée en SVT justemment :)
Donc je vous répond:

:arrow: Je vais ressasser un peu ce que j'ai dit dans mon post de présentation mais bon...
L'eventualité de l'existence d'un dieu au sens d'une force créatrice et autocreatrice de l'univers est une possibilité en effet, car effectivement il faut bien une cause à l'univers et dans ce cadre l'hypothèse de cette force est possible.
Mais de là à lui rajouter perfection, conscience, omniscience, omnipotence et bonté, c'est un grand ravin que je ne suis pas près de sauter. D'un point de vue scientifique, ces caractères supplémentaires sont totalement superflus comme hypothèses.
Et de là à dire qu'un tel dieu, s'il existe, s'est révélé à nous via la bible (ou le coran, ou autre), serait notre origine et aurait un plan divin pour nous, ce n'est plus un ravin, mais un gouffre qu'il faut sauter, ces livres remplis de mensonges et de contradictions mis à jour par la science ne pouvant être le message de vérité d'un dieu parfait, bon et juste.
Le dieu défini par les chrétiens / les musulmans / etc... est donc une hypothèse plus que superflue d'un point de vue rationnel, étant donné qu'il y a coté d'autres hypothèses, basées elles sur des faits et l'experience, pour expliquer les choses.

:arrow: Je ne me sens pas conformé dans un modèle, j'ai été longtemps agnostique, et puis en reflechissant d'avantage à la question, j'en suis venu à conclure que l'hypothèse d'une absence de dieu (au sens d'entité consciente bienveillante, et tout et tout) est beaucoup plus plausible de part ce que l'on peut observer et nos connaissances actuelles, que celle de son existence.
Et au passage, j'ajoutirais qu'en science, c'est à celui qui affirme que quelque chose existe de prouver son existence et non l'inverse. Si demain je viens en affirmant que la licorne rose invisible existe, allez-vous me croire sur parole? Non bien sûr,c'est à moi de le prouver.
Et ben là c'est pareil: vous pensez être les garants du message d'un dieu parfait? Prouvez-le! :)

:arrow: Les sentiments qui vous confèrent votre foi selon vous sont directement liés au fait que vous êtes conscient.
Or la conscience est une question scientifique difficile évidemment et on est loin d'avoir toutes les réponses, mais on a déjà suffisemmment d'élément pour penser très fortement qu'elle n'a pas été mise là par dieu, mais qu'elle résulte au moins en partie (c'est peut-être "triste" selon vous mais bon) d'un ensemble complexe de réactions physico-chimique, et d'autre part qu'elle n'est pas le propre de l'homme (cf. post plus haut)
Normalement le fardeau de la preuve est à celui qui nie l'opinion commune, mais bon.
L'eventualité de l'existence d'un dieu au sens d'une force créatrice et autocreatrice de l'univers est une possibilité en effet, car effectivement il faut bien une cause à l'univers et dans ce cadre l'hypothèse de cette force est possible.
Il n'y a point d'effet sans cause. Les lois de la mécanique qui ont produit ces mouvements successifs de rotation, ces anneaux gazeux tournant tous dans le même sens et dans le même plan, tout cet ensemble de lois et de phénomènes, qui en est l'auteur ? Une fois notre terre condensée en forme sphérique, qui en a refroidi et solidifié la surface ? Qui a fait le calorique ? Qui a posé la loi du refroidissement, de la transformation successive des fluides et des solides ? Qui a fait la lumière ? Qui a fait l'hydrogène, ce fameux hydrogène auquel nos savants modernes nous renvoient toujours ? En un mot, qui a fait le ciel et la terre, avec leurs prodigieuses lois, avec l'unité merveilleuse et la non moins merveilleuse multiplicité des lois dont le produit forme l'univers ?

Cette puissance créatrice est nécessairement intelligente et libre ; car sans l'intelligence et la liberté, nulle puissance ne peut agir : c'est elle que l'humanité entière proclame et adore ; c'est elle que nous adorons sous le nom de DIEU, mot dérivé du latin, puis antérieurement du grec, et enfin de l'hébreu. En hébreu, l'Être éternel et créateur s'est appelé lui-même JÉHOVAH, c'est-à-dire CELUI QUI EST. DIEU, c'est donc Celui qui est, Celui qui est par Lui-même, et par qui existe tout ce qui existe. Il est tout entier partout, un et indivisible ; Il est tout entier à la fois ; Il est éternel, supérieur aux successions du temps, non moins qu'aux divisions de l'espace ; Il est esprit pur, et nulle créature ne peut par sa lumière naturelle voir Sa divine essence : mais Lui, L'infini et Le Tout-Puissant, Il voit tout, Il sait tout, Il peut tout. Nous pouvons Le connaître, bien que nous ne puissions pas Le comprendre. Nous connaissons Son existence et Ses attributs généraux, par la contemplation de Ses œuvres ; comme nous connaissons l'existence, l'intelligence, l'habileté, la patience de l'horloger par l'examen de son travail et de l'admirable mécanisme sorti de ses mains. Rien donc de plus ridicule, rien de plus effronté que l'assertion de je ne sais quel franc-maçon contemporain, qui déclarait naguère que "DIEU n'est ni démontré ni démontrable".

Si le jugement catholique lui parait suspect, qu'il écoute du moins celui d'un Frère, d'un maître en franc-maçonnerie et en incrédulité, qu'il en croie Voltaire : "Il me parait absurde, disait Voltaire, de faire dépendre l'existence de DIEU d'A + B divisé par Z. Où en serait le genre humain s'il fallait étudier la dynamique et l'astronomie pour connaître l'Être suprême ? Il ne faut que des yeux, et point d'algèbre, pour voir le jour" (Corres. gén., 1753, t. IV, p. 463).

En plus si elle est autocréatrice, donc elle s'est elle-même fait, alors je vous renvoie à la balle: l'œuf ou la poule?
Amicalement
La Chartreuse


Je suis soldat du Christ, si la Vérité est attaquée je parlerai, je tiendrai haut et ferme l'étendard de la foi, l'étendard de mon Dieu.

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Job » sam. 20 févr. 2010, 15:26

Talneor a écrit :@ Job:

Comme je l'ai rappellé, ne pas croire au christiannisme ne signifie pas ne pas croire en un dieu. Les français dont vous parlez ne sont peut-être pas chrétiens mais ils sont encore nombreux à être déistes plutôt qu'athées.
D'autre part je n'ai jamais dit que vous n'étiez que de pauvres moutons apeurés, mais juste que la foi peut apporter un certain réconfort en donnant un sens au malheur, puisque l'intégrant dans le plan d'un dieu, quel qu'il soit. C'est en cela que je dis que croire apparait évidemment plus tentant.

Sinon justemment si vous êtes capable de croire en un dieu bon tout en constatant chaque jour la misère, c'est que vous avez un sérieux problèmes d'analyse je trouve.
Mais bon comme d'habitude, quelques pirouettes interpretatives bien senties viendront justifier et dieu le juste, et le malheur à coté.
Et au contraire vous vous trompez en disant qu'un athée peut se dire "pas de dieu, pas de cause à chercher au mal". Au contraire, je dirais qu'on peut ainsi chercher les causes rationnellement et y remédier du mieux possible. En ce qui me concerne c'est comme ça que j'appréhende la vie.
Vous avez donc d'un coté une explication abracadabresque au malheur avec un dieu soi-disant bon qui le légitime (la plupart du temps comme une épreuve... aller dire ça à un handicapé), et de l'autre un point de vue rationnel qui ne cherche pas à justifier le malheur mais à en comprendre les causes pour mieux les combattre et améliorer les choses.
Mon choix est fait en ce qui me concerne.

:arrow: Vous êtes aimé? Ou vous avez besoin de vous sentir aimer par quelque chose de supérieur, de croire un peu vaniteusement que VOUS avez un rôle dans son plan? Honnêtement là où vous voyez de l'amour, de la joie et plein de bons sentiments, j'y vois personnellement surtout un orgueil et un égo démesuré...

Je m'excuse si j'ai été un peu virulent sur les derniers paragraphe, mais je suis quelqu'un de franc de nature, et je ne me voyais pas dire les choses autrement de façon aussi juste que ce que je pense :/
Job a écrit :Finalement, peu importe ce qui m'arrivera après ma mort, parce que la clé de tout, c'est ce que je fais très concrètement de ma vie.
Je trouve curieux que vous disiez ça, même si je trouve ça très juste, car c'est typiquement ce que j'aurais pu dire en tant qu'athée! :oui:
Mouais, ça va vite s'enliser comme débat et comme ç'est du vu et revu je n'ai pas spécialement envie d'y passer mon temps. En vrac :

- Il y a tout de même près de 30% des Français qui se déclarent athées, pourcentage en constante augmentation. Mais comme le débat n'était pas vraiment là-dessus, passons. Je réitère que votre vision "croire parce ça me réconforte" ne correspond pas à la majorité des croyants.

- Merci de vous inquiéter de mon problème d'analyse :) Mais il y a de votre part une certaine présomption à régler aussi vite une question qui n'a pas empêché des milliers d'esprit intellectuellement plus fins que vous et moi de croire en un Dieu bon. Pourquoi le fait que Dieu soit bon devrait empêcher l'existence de la misère ? Vous établissez un lien entre les deux qui n'est pas forcément évident. Si vous avez un véritable raisonnement, quelque chose de poussé, pas de problème :) Mais si vous en restez au niveau café-du-commerce "si Dieu est bon, tout le monde devrait être joyeux, riche, bien portant", alors non.

- Je crois que vous ne m'avez pas bien lu. J'ai écrit " si on veut jouer : "les athées évacuent Dieu par facilité. Pas de dieu, pas de cause à chercher au problème mal". Je n'ai pas dit que je le pensais. C'était un moyen de montrer qu'il est ridicule de reprocher à tous les chrétiens de croire par facilité puisqu'on peut faire le même reproche superficiel aux athées.

- Enfin si voulez croire que les bons sentiments chrétiens naissent forcément de l'orgueil alors libre à vous...Mais qu'est-ce que c'est pessimiste comme vision de l'amour ! Lorsque vous êtes en couple et que vous aimez, vous ne le faites que pour être aimé ? (vous avez le droit le penser, c'est à peu près la position bouddhiste qui, elle, est respectable parce qu'argumentée).

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Anonymus
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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Anonymus » sam. 20 févr. 2010, 16:15

Talneor a écrit : Vous êtes aimé? Ou vous avez besoin de vous sentir aimer par quelque chose de supérieur, de croire un peu vaniteusement que VOUS avez un rôle dans son plan? Honnêtement là où vous voyez de l'amour, de la joie et plein de bons sentiments, j'y vois personnellement surtout un orgueil et un égo démesuré...
Vous préférez ignorer et tourner le dos à Dieu alors qu'Il vous ouvre Ses Bras et Son Amour. Je pense que c'est plutôt vous qui souffrez de votre orgueil.

Dans les différents sujets auxquels vous participez, vous voulez qu'on vous démontre que Dieu existe (au sens chrétien) avec des arguments strictement rationnels et logiques.
Ce n'est pas possible. Mais il vous est possible de Le ressentir. Essayez de Le prier. Même si vous Lui tournez le dos, Il ne fait que vous attendre. Au pire, vous ne perdrez que 5 minutes de votre vie.

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ti'hamo
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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par ti'hamo » sam. 20 févr. 2010, 23:48

> Talneor

. "On croit pour se rassurer face à la mort"
Croire est un acte de la volonté à propos de réalités métaphysiques. Jusque là je pense que nous sommes d'accord.
Or, la question métaphysique qui vient naturellement à l'être humain, et en tout premier, il suffit d'observer et écouter des enfants, est avant tout la question de l'existence ("pourquoi j'existe ?", "pourquoi le monde existe ?"). Et cela avant toute confrontation à la maladie ou à la mort. Donc avant toute question sur la mort ou l'injustice.

La raison fondamentale de croire en Dieu est donc l'existence, et non la mort.
Conclusion à laquelle on aboutit, vous l'avez vu, par la simple observation courante, directe, de la réalité.
Alors que celui qui affirme "je crois que la religion existe pour se rassurer face à la mort" ne peut présenter de cheminement intellectuel partant de l'observation directe pour aboutir à sa conclusion : c'est un principe a priori qu'il essaye ensuite de plaquer sur la réalité.



. "L'athéisme nous met face aux injustices de ce monde, la religion justifie leur existence"
Vous écrivez :
"Là où ne pas croire en dieu ne peut que nous mettre face aux injustices du monde et de la vie, la religion justifie leur existence comme autant d'épreuves à traverser et nous promet un monde meilleur quand arrivera la fin, pour peu qu'on ait été sage. Comment ne pas vouloir se laisser séduire?"
Et bien en tout cas moi personnellement, la religion que vous proposez là ne me séduit pas du tout, et je la rejette. Personnellement je suis catholique, une religion qui ne justifie pas du tout le mal ni la souffrance (je ne sais pas vous à quelle religion précisément vous faisiez allusion, mais ça ne me semble pas très attirant).
Soit dit en passant, vous faites déjà une grosse erreur de méthodologie et de rigueur dans le raisonnement, si vous voulez fonder votre réflexion sur ce que dit "la religion" de la mort ou des injustices, vu que chaque religions en dit quelque chose de très différent.

D'autre part, vous faites une autre grosse erreur :
si vous réduisez la réalité à l'univers observable, matériel, alors cela ne vous met pas du tout "face aux injustices du monde et de la vie",…pour la simple raison qu'alors il n'y a PAS d'injustices.
En effet, sur quoi se fonder, du coup, pour dire qu'une injustice est une injustice ?
Si seul l'univers existe, alors l'univers est tout, il est la perfection, et si le monde est purement matériel, alors seules les lois matérielles sont objectives, or vous ne fondrez sur aucune d'entre elles l'explication de ce que vous appelez "injustices".

Donc ne pas croire en Dieu, c'est nier l'existence même de l'injustice et du mal.


. C'est en ce sens que l'argument de "la licorne rose" ou "du monstre de spagetthi volant" est invalide et ineffectif (et ne sert en fait qu'à prouver la totale inculture en matière de religion et de philosophie de ceux qui les inventent…ou les utilisent. Mais comme personne ne vous avait prévenu, on vous excuse pour ce coup là).
En effet, la question est non pas de "prouver que telle chose existe" mais de savoir si votre théorie rend compte ou non de l'univers tel qu'il est.
Or, la licorne rose ne rend compte d'aucune des réalités de l'univers.
Dieu est censé, par contre, rendre compte de l'existence, des notions de bien et de mal, de juste et d'injuste.
Et la question est alors : si on pose l'injustice et le mal comme un fait objectif, en quoi l'hypothèse athée matérialiste rend-elle compte de cette réalité ? On vient de le voir : elle n'en rend pas compte.

Conclusion : soit l'injustice et le mal ne sont pas un fait objectif, soit l'hypothèse matérialiste athée est fausse.


. Autre erreur :
affirmer qu'un animal ne ressent pas la peur de la mort ne veut pas dire non plus que l'on oppose "homme conscient" et "animal machine". Un animal ne ressent pas la peur de la mort, mais n'en est pas pour autant une machine. C'est juste qu'il ne se projette pas dans l'avenir.


. Autre erreur : désir et besoin
Naturellement, c'est du moins ce que l'on observe, un désir ressenti correspond à un besoin de notre nature, de notre être. Ainsi le désir de boire, correspond au besoin d'eau de notre organisme, correspond à une nécessité de notre nature, la nécessité de se procurer de l'eau pour continuer à vivre.
Le désir de manger, correspond au besoin de nutriments.
Le besoin, c'est un fait objectif : notre organisme, notre être, a besoin de ceci ou de cela. Le désir, c'est subjectif, c'est ce que nous ressentons. Mais, justement, ce que nous ressentons, nos désirs subjectifs, correspondent à un besoin objectif - du moins en-dehors des cas de déséquilibres pathologiques (potomanie, boulimie, anorexie…).
Il n'y a donc pas de raison d'opposer "désir" et "besoin" comme vous le faites.


. Au fait : pitite remarque méthodologique
vous remarquerez que vous ne partez jamais de l'observation concrète de la réalité (alors que je vous ai répondu en partant toujours de là). Mais que TOUS vos arguments sont chaque fois une affirmation du type "non, mais, d'après moi" ou "à mon sens" ou "à mon avis".
Ne dites pas, dans ce cas, que vous nous présentez là une position "rationnelle" : vous avez juste exposé vos impressions. Subjectives. Dont il resterait à expliquer sur quoi elles se fondent, objectivement.

Le problème étant que, comme on vient de l'expliquer, certaines de ces impressions se trouvent contredites par la réalité concrète.


. Maintenant, à vous de nous présenter une "démarche rationnelle". Partez des faits, ce sera un bon début. :siffle:
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par omicron » dim. 21 févr. 2010, 11:06

@ Talneor,

bonjour et bienvenue dans la grande maison de l'Education Nationale.

Je vais ressasser moi aussi :
Vous ne vous en rendez pas compte mais vous êtes bien formaté par un discours actuel rampant (la référence à la licorne rose en est un bel exemple), bien que cela ne vous empêche pas d'avoir une marge d'auto-détemination.
L'un n'empêche pas l'autre.
Cependant, cette marge qui vous donne le sentiment de faire votre propre choix se fait dans un référentiel donné qui vous échappe.
Pour prendre du pouvoir sur ce référentiel et savoir si vous y adhérez pleinement, un peu d'histoire s'impose :
Ce référentiel, philosophiquement mis en place depuis la grande époque d'un athéisme triomphant dont j'ai rappelé les mérites, sur-représente les critères scientifiques, au détriment des critères philosophiques, artistiques et émotionnels qui structurent pourtant aussi fortement notre psyché que notre pensée.
Pour faire court, vos propos reflètent pour l'instant les dernières répliques d'un positivisme du XIXè siècle construit à base de "prouvez-le" qui me rappellent beaucoup les anathèmes lancés par les pires inquisiteurs du Moyen-Age. ;)

Dieu, le concept de Dieu, l'éventualité de Dieu n'est pas du domaine de la science, discipline noble qui dit comment fonctionne le Monde mais incapable de nous expliquer pourquoi.
Ce pourquoi n'est tout simplement pas du domaine de la science, et il faut être un jeune professionnel enthousiaste pour ne pas encore éprouver ces limites.

je vous dirai plus tard pourquoi je me suis senti "blessé", bien qu'il s'agisse d'un grand mot.
Là, je vais à la messe. :p
Au-delà de deux commentaires par jour, c'est l'égo qui prime, l'échange devient second.

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Raistlin
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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Raistlin » lun. 22 févr. 2010, 10:19

Talneor a écrit : :arrow: La plupart des témoignages de conversion que j'ai vu confortent plutôt au contraire la thèse athée. Les raisons principales étant souvent: traumatisme dans la vie / dégoût des injustices de la vie, et le besoin de réconfort et d'explication associé à ces expérience, abouttissant ainsi à une conversion. Après encore une fois il y a la question du point de vue: le mec qui frôle la mort dans un accident, vous appellez peut-être ça une rencontre avec dieu, moi j'appelle ça un traumatisme...
Certes, cela arrive (et j'ai déjà expliqué pourquoi ce n'était d'ailleurs pas une mauvaise raison de se convertir mais passons...) mais cela n'enlève rien à la réalité de nombreuses conversions qui n'ont rien à voir avec ce que vous citez. Bref, vous ne répondez pas au point que je soulevais.

Talneor a écrit : :arrow: Argument innaproprié par rapport à MA définition de la thèse, à savoir que le malheure et la mort sont des moteurs essentiels de conversions, et ce vis-à-vis de toutes les religions. Donc je passe.
Bien sûr que si c'est un argument approprié. Car si votre thèse suppose une peur de la mort ou des difficultés de l'existence pour se convertir, alors le fait que le peuple Hébreu n'ait pas de notion d'un "paradis" pour se rassurer (vous n’avez d’ailleurs pas répondu à cette « anomalie »), le fait que beaucoup de conversions se sont faites pour d'autres raisons - notamment celle d'une "rencontre" avec Dieu - sont des phénomènes que votre thèse n'explique pas. Donc d'un strict point de vue rationnel, elle est soit fausse, soit incapable de rendre compte de la réalité complète. Donc elle vaut moins qu'une hypothèse qui rendrait davantage compte de la réalité. Or la nôtre - celle de Dieu - permet de rendre compte de la réalité complète, donc elle est rationnellement meilleure.

Talneor a écrit : :arrow: Deux choses: d'une part, comment pouvez-vous être certains qu'aucun animal existant à part l'homme ne ressente la peur de la mort?
Hé bien citez m'en un seul. Mais qui sait, demain peut-être me direz-vous qu'il existe des animaux qui philosophent, qui vont dans l'espace, etc. :p

Talneor a écrit :D'autre part, si on part du postulat que l'homme est le seul à la ressentir, et bien il la ressent peut-être tout simplement parce qu'il est conscient de son existence et de son caractère mortel, contrairement à l'animal (si l'on adhère à votre vision bilatérale homme conscient =/= animal "machine"). Personnellement je n'y adhère pas: de nombreuses découvertes scientifiques attestent d'un certains état de conscience chez certains vertebrés (comme par hasard un groupe auquel nous appartenons), puisque des individus d'espèces comme les dauphins ou les éléphants sont capables de se reconnaître dans un miroir.
Bah, vous n’êtes pas le seul pseudo-athée à brandir une pseudo science pour se justifier. Le fait est qu’il existe un gouffre entre TOUS les animaux et l’Homme. Le simple bon sens suffit à le remarquer. Alors oui, les animaux ont une forme de psychisme, de conscience, etc. Mais c’est sans commune mesure avec les capacités de l’Homme.

Donc vos spéculations ne mènent à rien.


Talneor a écrit ::arrow: Concernant ce dernier point, j'ai notemmment expliqué dans mon post précedent que l'athée de par son caractère réaliste face aux injustices du monde, est sans doute naturelllement plus enclin à les combattre que ne l'est le croyant, qui les justifiera plus facilement et y verra même parfois une fatalité divine.
Ca fait beaucoup de préjugés dans une seule phrase. Talneor, vous êtes profondément un ignorant (je dis ça sans animosité, c'est un simple fait), davantage qu’un athée : vous parlez sans savoir et jugez sans connaître (et, le pire, c'est que vous ignorez ne pas savoir, ce qui vous permet d'avoir de grandes opinions sur des sujets dont vous n'avez probablement jamais pris la peine de vous documenter sérieusement). D’une parce que vous ne savez à l’évidence pas que le réalisme – comme la raison – n’est pas l’apanage des athées, bien au contraire. Ensuite, pour ce qui est de combattre les injustices, vous ignorez ce que l’Église, par exemple, a fait pour combattre les injustices et les maux de ce monde (ce qui ne l’empêche pas d’avoir manqué à son devoir à certains moments mais n’enlève rien à ses mérites). Enfin, vous prêtez au croyant une psychologie qui ne repose que sur vos préjugés, ce qui me fait doucement rigoler : votre raisonnement croyant=fataliste ne vaut pas mieux que homosexuel=efféminé travesti.

En outre, je relève une chose étrange dans vos propos : pourquoi combattre les injustices ? D'où vient ce concept de justice ? Si notre conscience nous permet de comprendre qu'il y a des injustices dans le monde, alors cela signifie que notre conscience est d'un ordre moral supérieur à la Nature qui, elle, ne semble pas s'en soucier. En fait, cela va plus loin : l'ordre moral est un ordre absent de la Nature. Comment alors expliquer que celle-ci ait pu "accoucher" d'un être aux capacités dépassant les siennes ? (Je poursuis ce raisonnement un peu plus loin)

Talneor a écrit :Quant au dernier passage, vous ne prouvez rien hein, d'autant plus que vous confondez désir et besoin. Si effectivement la nature génère en nous des besoins et fournit de quoi les satisfaire, ces besoins sont intrinsèquement différents des désirs, qui eux résultent... de quoi résultent-ils finalement? Selon vous de Dieu. Selon moi uniquement de notre état de conscience plus élaboré. Et encore une fois, on ignore totalement si certains animaux peuvent éprouver des désirs.
Malheureusement, c’est vous qui n’expliquez rien. Si l’Homme est un pur produit de la Nature alors rien en lui ne peut dépasser ou transcender cette Nature : le moins ne peut JAMAIS donner le plus (alors que le plus peut donner le moins). Donc l’Homme doit pouvoir être comblé par la Nature selon votre approche : ses besoins, ses désirs, TOUT en lui doit pouvoir s’expliquer et être ordonné au monde matériel. Et c’est bien ce qu’on observe chez les animaux : tous sont comblés par leur état et aucun ne vient pester contre ses limites, ses épreuves, etc.
Alors oui, l’Homme a une conscience différente mais justement, là repose la difficulté : cette conscience ne s’explique pas dans une perspective matérialiste. Car la conscience de l’Homme l’amène à des considérations dépassant radicalement le cadre du monde matériel : éternité, désir d’absolu, amour véritable, le beau, le vrai, la justice, etc. Et surtout cette incapacité à être comblé (certains diront même trouver le bonheur) ici bas.

A vous donc d’expliquer comment le moins peut donner le plus. L’hypothèse Dieu est bien plus rationnelle que la vôtre puisqu’en disant que l’Homme a une composante spirituelle, nous permettons d’expliquer ces phénomènes tout en rendant compte de la partie matérielle de l’Homme. Alors que votre hypothèse ne permet d’expliquer que ce qui est de l’ordre du monde matériel en l’Homme, et reste inutile pour expliquer le reste. Donc d’un strict point de vue rationnel, votre hypothèse matérialiste est moins bonne.

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Raistlin » lun. 22 févr. 2010, 10:32

Talneor a écrit :Mais de là à lui rajouter perfection, conscience, omniscience, omnipotence et bonté, c'est un grand ravin que je ne suis pas près de sauter. D'un point de vue scientifique, ces caractères supplémentaires sont totalement superflus comme hypothèses.
Je rebondis juste sur ce propos inepte. Talneor, vous ne pouvez vous cacher derrière des propos de type "scientifique" alors qu'à l'évidence, vous ne maîtrisez pas ce que cela sous-entend. Arrêtez de nous assomer avec une pseudo autorité scientifique que vous invoquez sans savoir de quoi vous parlez (pour votre information, je suis ingénieur de formation et je suis aterré par la façon dont vous utilisez l'adjectif "scientifique" à tour de bras).

Ensuite, j'aimerais dire qu'à bien des égards, c'est parce que nous confessons un Dieu qui est une personne, avec une intelligence, que notre "hypothèse" est vraiment rationnelle et réaliste. En effet, l'Univers est merveilleusement ordonné, au millimètre près. En outre, la vie est une merveille de structure et d'organisation et, ce que nous observons, c'est que la vie ne cesse de se complexifier depuis son apparition. Notre profonde conviction en tant que croyants est que le hasard ne peut expliquer l'ordre observé dans l'Univers ni le gain d'information que l'on observe dans l'évolution de la vie sur Terre : si vraiment le hasard régnait, alors ce serait le chaos qui devrait être omniprésent, pas l'ordre. Ceci nous permet de conjecturer une intelligence qui organise tout cela, notamment pour ce qui concerne la vie. En effet, qui dit information (l'ADN est un langage contenant une information) dit informateur.

Donc je récuse votre théorie d'une divinité impersonnelle et non intelligente. Tout dans l'Univers, en admettant l'hypothèse d'une "force créatrice", nous montre qu'il est bien plus raisonnable de dire que cette "force" est intelligente que l'inverse.

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par omicron » lun. 22 févr. 2010, 13:18

@ Talneor,

Pour finir notre échange, je vais vous dire pourquoi je me suis senti, non pas blessé, mais amusé par la lecture de tout ce que vous avez écrit qui semble trouver son inspiration dans la sous-culture de l'internet.
Vos enchaînements logiques témoignent, dans leurs expressions, de l'enthousiasme de votre jeunesse qui a démêlé la question de la vie sur laquelle les plus brillants esprits se penchent encore. Cet enthousiasme suit en cela les diktats d'une génération qui jette un regard condescendant (j'y reviens toujours) sur les générations passées jugées : crédules, naïves, superstitieuses, faibles, obscures, peureuses, ignorantes, besogneuses.
Ce regard condescendant n'est même plus conscient de lui-même parce qu'il est devenu une norme.
Pour le reste, Raistlin vous dit pourquoi ces raisonnements que vous développez, mais que vous ne faites que réciter parce que je les ai déjà lus et relus en tout ou partie sur d'autres forum, relèvent d'une pseudo-science construite a posteriori pour justifier votre conformisme de pensée.
Lorsque je dis que vous "récitez" votre leçon, je ne cherche pas à être condescendant, je souhaite simplement que vous ouvriez votre horizon de pensée au-delà du référentiel dans lequel vous êtes plongé, ce qui vous rendra plus libre.
Moi, j'assume mon "référentiel" chrétien.
C'est ma Raison qui m'autorise à dire que la grille d'analyse du Monde qu'il propose est puissamment articulée et qu'elle tient la route en proposant des liens entre science, philosophie, histoire, art, émotion, pensée et psyché.
Il faut que je vous dise que tous ces aspects de l'esprit humain baignés par le message du christianisme ont donné naissance à la science que vous aimez tant parce qu'il a permis un rapport spécifique entre l'Homme et le Monde.
(Evitez de me citer Galilée qui est un contre-sens historique, et de toute façon je vous répondrai Copernic qui fut chanoine).

Pas de sur-représentation des valeurs scientifiques qui doivent prendre toute leur place mais rien que leur place. Enfourchez la licorne rose invisible (bénis soient ses sabots sacrés), sortez de cette forêt enchantée que sont l'internet et le scientisme et découvrez le vaste monde des concepts complexes.
Amicalement.

@ Raistlin,

Je suis émerveillé par la logique d'individualisation qui préside à l'organisation du Monde.
Le regard qu'on jette sur lui nous montre une logique qui, à base de complexification, conduit à l'individualisation pourtant évolutivement inutile puisque les êtres et les choses les moins complexes sont toujours parmi nous et se portent très bien.
Autre apparition qui semble évolutivement inutile est celle de la conscience car elle implique une perte d'énergie dans le combat qu'elle oblige à mener contre elle-même.
Ce combat qui peut conduire à l'auto-destruction de l'individu et de l'espèce est-il bien évolutivement raisonnable ?
Dans un message précédent, je dis que ce qui m'impressionne le plus n'est pas d'être conscient mais d'être conscient que je suis conscient.
Je bredouille cette idée sans trop savoir exactement ce qu'elle signifie au-delà de la jolie formule, mais peut-être dois-je la comprendre à la mesure de ce que je dis plus haut : la conscience dont nous sommes dotés mène un combat contre elle-même.
Si l'éléphant se voit dans une glace (?) et si cela suppose qu'il est conscient (?), notre humanité n'a-t-elle pas en propre de pouvoir voir en soi, non pas voir, mais se voir ?
J'affectionne particulièrement cette citation de Montaigne : Il y a autant de distance entre moi et moi-même qu'entre moi et les autres, et lorsque je regarde au-dedans de moi, je ne vois que rapiècements et bigarrures.

Ou encore celle-ci :) :
Je suis le résultat aléatoirement produit par tel niveau de complexité organique à tel endroit de l’Univers, à tel instant de la course du Temps.
Voici qu’à la croisée improbable de ces axes idiots se jouent tous les imbroglios d’une conscience qui se trouve ontologiquement contrainte à vivre des désirs paradoxaux et parfois venimeux.
Au-delà de cette rencontre de contingences cosmiques et malgré cet amour contraint pour des désirs qui font désordre, un moi de mon Moi fait l’expérience de l’unité, de l’éternité, de la cohérence et surtout du dépassement.
A chaque seconde.
Quel est donc ce petit bout qui s’émerveille, qui pédale toujours devant et qui refuse que le résultat que je suis n’aie le droit de s’interroger sur son origine ?
Quaerere Deum.
Au-delà de deux commentaires par jour, c'est l'égo qui prime, l'échange devient second.

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Talneor » mer. 24 févr. 2010, 14:42

@ La Chartreuse:
Il n'y a point d'effet sans cause. Les lois de la mécanique qui ont produit ces mouvements successifs de rotation, ces anneaux gazeux tournant tous dans le même sens et dans le même plan, tout cet ensemble de lois et de phénomènes, qui en est l'auteur ? Une fois notre terre condensée en forme sphérique, qui en a refroidi et solidifié la surface ? Qui a fait le calorique ? Qui a posé la loi du refroidissement, de la transformation successive des fluides et des solides ? Qui a fait la lumière ? Qui a fait l'hydrogène, ce fameux hydrogène auquel nos savants modernes nous renvoient toujours ? En un mot, qui a fait le ciel et la terre, avec leurs prodigieuses lois, avec l'unité merveilleuse et la non moins merveilleuse multiplicité des lois dont le produit forme l'univers ?
Vous avez raison il n'y a point d'effet sans cause: donc qui a créé dieu? :)

Tout ce que vous citez dépend directement des propriétés intrinsèques de l'univers. L'univers est "né" avec ces lois, c'est tout. Ca ne signifie pas qu'une intelligence supérieure l'a fait comme ça. C'est comme pour l'apparition de la vie cette histoire (cf mon post de présentation). Vous connaissez la théorie du multivers? Elle n'est pas prouvé mais elle est plausible, et permettrait d'expliquer sans problème que la vie soit apparu dans notre univers. Car si une infinité d'univers parallèles existent, il y en a forcément un qui a les paramètres nécéssaires à l'apparition de notre forme de vie. Le notre.
Ca explique tout autant la vie que dieu. Bien sûr il reste à prouver que la théorie est vraie... tout comme il reste à prouver que dieu existe :)
Cette puissance créatrice est nécessairement intelligente et libre ; car sans l'intelligence et la liberté, nulle puissance ne peut agir
Ah bon voyons... La tectonique des plaques, les forces d'attractions electrique, la gravitation, etc... ça n'est pas créateur non... Vous allez peut-être me dire qu'un tremblement de terre est intelligent? Ou une supernova qui explose?
Oui une force créatrice peut être totalement dénué d'intelligence, de conscience, que ça vous plaise ou non. Et on peut arriver à la vie (cf. post de présentation)

Bref, vous partez d'un postulat complètement faux; et il me semble bien avoir démontré que oui, conscience, omnipotence, omniscience et bonté sont des facteurs totalement superflus à la création de l'univers et de la vie.
Alors je passerais sur le reste de votre texte où vous ne faîtes que vous enflammer pour votre foi sur la base de ce postulat erroné.
Si le jugement catholique lui parait suspect, qu'il écoute du moins celui d'un Frère, d'un maître en franc-maçonnerie et en incrédulité, qu'il en croie Voltaire : "Il me parait absurde, disait Voltaire, de faire dépendre l'existence de DIEU d'A + B divisé par Z. Où en serait le genre humain s'il fallait étudier la dynamique et l'astronomie pour connaître l'Être suprême ? Il ne faut que des yeux, et point d'algèbre, pour voir le jour" (Corres. gén., 1753, t. IV, p. 463).


Ah bah tiens je suis un franc-maçon maintenant... Vous avez pas mieux pour me discréditer que de dire que je suis la victime d'une propagande, là où vous êtes les victimes de l'evangile?
Et Voltaire au passage était déiste (ce qui est différent de croire en la religion chrétienne), et caricature la reflexion scientifique sur la question de dieu.
Encore une fois, je le répète: admettre un dieu, dans sa définition la plus large (càd simple force finalement, très puissante, mais dépourvu de but) est possible en tant qu'hypothèse pour la création de l'univers (ou des multivers). Admettre un dieu comme puissance consciente et créatrice est déjà superflu, mais à la rigueur encore possible, même si d'autres explications plus simples d'un point de vue "prérequis" existent. Mais quant à accepter le dieu des chrétiens (ou des musulmans, ou de n'importe quelle religion) comme vrai, là c'est préciser la définition de dieu à un stade où elle se heurte nécéssairement à l'incohérence entre ce qui est défini et ce qui est observé (contradiction de la bible elle-même, contradictions avec les connaissances scientifiques, contradictions des religions entre elles, etc....).

@ Job (et aux autres aussi en fait):

Vous avez tous attaqué un propos que je n'ai pas tenu.
Talneor a écrit :La citation à la base de ce topic reflète ce que je pense également, mais de façon incomplète. C'est-à-dire que oui j'estime que la souffrance, les malheurs de la vie et le spectre de la mort contribuent fortement à la croyance de nombreux religieux. Ce qui peut se comprendre evidemment. La mort d'un proche, la maladie, les accidents, la misère economique/affective/sociale sont autant de moteurs eventuels à une conversion à l'âge adulte. Ca ne veut pas dire cela dit que ce sont les seuls moteurs de conversion, mais ils existent et sont fréquents, car dans ces moments là, la religion est la seule chose qui puisse répondre à un besoin très spécifique: celui d'une justification. "Pourquoi?"
J'ai donc dit que le besoin d'une justification à la souffrance et à la mort est un des moteurs/facteurs de conversions et de croyances. Où ai-je dit que c'était l'unique? Il y en a bien entendu d'autres, mais là on parlait de ce point en particulier il me semble!
Et encore une fois je n'ai pas reproché à tous les chrétiens de croire par facilité; j'ai dit que c'est une tentation logique et que certains sont croyants sous l'impulsion de cette vision des choses; je n'ai jamais dit tous.

:arrow: Bonté

C'est plutôt à vous de me dire en quoi l'idée d'un dieu infiniment bon et amour est compatible avec les souffrances sans cesse renouvelées des hommes sur terre et l'existence même d'un enfer dans l'après où on enverrait ceux qui ont "raté le test".

Enfin si voulez croire que les bons sentiments chrétiens naissent forcément de l'orgueil alors libre à vous...Mais qu'est-ce que c'est pessimiste comme vision de l'amour ! Lorsque vous êtes en couple et que vous aimez, vous ne le faites que pour être aimé ? (vous avez le droit le penser, c'est à peu près la position bouddhiste qui, elle, est respectable parce qu'argumentée).
Talneor a écrit :@ Job:

Comme je l'ai rappellé, ne pas croire au christiannisme ne signifie pas ne pas croire en un dieu. Les français dont vous parlez ne sont peut-être pas chrétiens mais ils sont encore nombreux à être déistes plutôt qu'athées.
D'autre part je n'ai jamais dit que vous n'étiez que de pauvres moutons apeurés, mais juste que la foi peut apporter un certain réconfort en donnant un sens au malheur, puisque l'intégrant dans le plan d'un dieu, quel qu'il soit. C'est en cela que je dis que croire apparait évidemment plus tentant.

Sinon justemment si vous êtes capable de croire en un dieu bon tout en constatant chaque jour la misère, c'est que vous avez un sérieux problèmes d'analyse je trouve.
Mais bon comme d'habitude, quelques pirouettes interpretatives bien senties viendront justifier et dieu le juste, et le malheur à coté.
Et au contraire vous vous trompez en disant qu'un athée peut se dire "pas de dieu, pas de cause à chercher au mal". Au contraire, je dirais qu'on peut ainsi chercher les causes rationnellement et y remédier du mieux possible. En ce qui me concerne c'est comme ça que j'appréhende la vie.
Vous avez donc d'un coté une explication abracadabresque au malheur avec un dieu soi-disant bon qui le légitime (la plupart du temps comme une épreuve... aller dire ça à un handicapé), et de l'autre un point de vue rationnel qui ne cherche pas à justifier le malheur mais à en comprendre les causes pour mieux les combattre et améliorer les choses.
Mon choix est fait en ce qui me concerne.

:arrow: Vous êtes aimé? Ou vous avez besoin de vous sentir aimer par quelque chose de supérieur, de croire un peu vaniteusement que VOUS avez un rôle dans son plan? Honnêtement là où vous voyez de l'amour, de la joie et plein de bons sentiments, j'y vois personnellement surtout un orgueil et un égo démesuré...

Je m'excuse si j'ai été un peu virulent sur les derniers paragraphe, mais je suis quelqu'un de franc de nature, et je ne me voyais pas dire les choses autrement de façon aussi juste que ce que je pense :/
Job a écrit :Finalement, peu importe ce qui m'arrivera après ma mort, parce que la clé de tout, c'est ce que je fais très concrètement de ma vie.
Je trouve curieux que vous disiez ça, même si je trouve ça très juste, car c'est typiquement ce que j'aurais pu dire en tant qu'athée! :oui:
Mouais, ça va vite s'enliser comme débat et comme ç'est du vu et revu je n'ai pas spécialement envie d'y passer mon temps. En vrac :

- Il y a tout de même près de 30% des Français qui se déclarent athées, pourcentage en constante augmentation. Mais comme le débat n'était pas vraiment là-dessus, passons. Je réitère que votre vision "croire parce ça me réconforte" ne correspond pas à la majorité des croyants.

- Merci de vous inquiéter de mon problème d'analyse :) Mais il y a de votre part une certaine présomption à régler aussi vite une question qui n'a pas empêché des milliers d'esprit intellectuellement plus fins que vous et moi de croire en un Dieu bon. Pourquoi le fait que Dieu soit bon devrait empêcher l'existence de la misère ? Vous établissez un lien entre les deux qui n'est pas forcément évident. Si vous avez un véritable raisonnement, quelque chose de poussé, pas de problème :) Mais si vous en restez au niveau café-du-commerce "si Dieu est bon, tout le monde devrait être joyeux, riche, bien portant", alors non.

- Je crois que vous ne m'avez pas bien lu. J'ai écrit " si on veut jouer : "les athées évacuent Dieu par facilité. Pas de dieu, pas de cause à chercher au problème mal". Je n'ai pas dit que je le pensais. C'était un moyen de montrer qu'il est ridicule de reprocher à tous les chrétiens de croire par facilité puisqu'on peut faire le même reproche superficiel aux athées.
- Enfin si voulez croire que les bons sentiments chrétiens naissent forcément de l'orgueil alors libre à vous...Mais qu'est-ce que c'est pessimiste comme vision de l'amour ! Lorsque vous êtes en couple et que vous aimez, vous ne le faites que pour être aimé ? (vous avez le droit le penser, c'est à peu près la position bouddhiste qui, elle, est respectable parce qu'argumentée).
Vous mélangez l'amour au sein d'un couple (dont je n'ai pas parlé) avec la charité chrétienne. Et c'est bien de cette dernière dont je parlais en disant encore une fois qu'un certains nombre de croyants ne l'appliquent pas de façon exclusivement désinteressée sprituellement. Encore une fois, je n'ai jamais dit tous.

@ Anonymus:
Vous préférez ignorer et tourner le dos à Dieu alors qu'Il vous ouvre Ses Bras et Son Amour. Je pense que c'est plutôt vous qui souffrez de votre orgueil.

Dans les différents sujets auxquels vous participez, vous voulez qu'on vous démontre que Dieu existe (au sens chrétien) avec des arguments strictement rationnels et logiques.
Ce n'est pas possible. Mais il vous est possible de Le ressentir. Essayez de Le prier. Même si vous Lui tournez le dos, Il ne fait que vous attendre. Au pire, vous ne perdrez que 5 minutes de votre vie.
J'ai déjà perdu ce temps durant deux ans de catéschisme, quelques fois durant mon adolescence.
Et vous, vous êtes-vous posé la question de si vous ressentiez sa soi-disant présence parce qu'il est effectivement là ou parce que vous vouliez la ressentir?
Par analogie, on peut par exemple considérer le lien vision/gustation, où on observe que quand on voit à quel aliment est sensé correspondre la saveur qu'on va gouter, la probablité de détécter la saveur correspondante est plus élévé, même s'il est n'est pas présente ou qu'elle est en réalité différente.
La croyance dans les "signes", dans le "ressenti" de dieu, est du même acabit.

@ ti'hamo

:arrow: Croire

C'est bien que vous la citiez: c'est un des autres motifs de croyance/conversion effectivement: trouver un sens à la vie, un but à son existence.
J'en profite pour dire que le 3ème moteur que je vois sinon, c'est l'endoctrinement des enfants, sans lequel le taux de religieux chuterait très certainement de façon vertigineuse :)
Toujours est-il que ces motifs/causes peuvent parfaitement concourir séparement ou ensemble en fonction des croyants.
Encore une fois, on me fait le messager de ce que je n'ai pas dit (cf. plus haut), à savoir que l'incompréhension face à la mort et la souffrance serait le seul facteur entrant en jeu dans le croyance.

:arrow: Mal et croyance

Cf. plus haut
D'autre part, vous faites une autre grosse erreur :
si vous réduisez la réalité à l'univers observable, matériel, alors cela ne vous met pas du tout "face aux injustices du monde et de la vie",…pour la simple raison qu'alors il n'y a PAS d'injustices.
En effet, sur quoi se fonder, du coup, pour dire qu'une injustice est une injustice ?
Si seul l'univers existe, alors l'univers est tout, il est la perfection, et si le monde est purement matériel, alors seules les lois matérielles sont objectives, or vous ne fondrez sur aucune d'entre elles l'explication de ce que vous appelez "injustices".

Donc ne pas croire en Dieu, c'est nier l'existence même de l'injustice et du mal.
Non c'est vous qui faîtes une erreur, désolé. Car l'homme fait partie du système, de la réalité, mais l'homme a une conscience (issue de dieu selon vous, justifiable par l'évolution d'après moi) lui permettant d'appréhender des concepts élaborée, d'en emettre une définition et de classer les choses en fonction de ceux-ci.
Le concept d'injustice ne s'explique pas par dieu, mais simplement par l'homme qui a pu le définir car il a une conscience, la question de l'origine de celle-ci n'ayant même pas à se poser finalement.

:arrow: Licorne rose

C'est là qu'on voit votre mauvaise foi hein. Evidemment que si je parle vite fait de la licorne rose sans développé, ça ne peut pas rendre compte des réalités et c'est rejettable.
Maintenant si vous compléter sa définition en lui attribuant bonté, omniscience, omnipotence et intelligence, et que vous prenez la bible et remplacez toutes les allocutions de dieu par "licorne rose invisible"... dîtes moi donc en quoi le modèle "explicatif" de l'univers ainsi obtenu ne rend pas compte de cet univers?

:arrow:
affirmer qu'un animal ne ressent pas la peur de la mort ne veut pas dire non plus que l'on oppose "homme conscient" et "animal machine". Un animal ne ressent pas la peur de la mort, mais n'en est pas pour autant une machine. C'est juste qu'il ne se projette pas dans l'avenir.
Et qui êtes-vous pour dire qu'un animal ne ressent pas la peur de la mort? Etes-vous un animal? Pouvez-vous comminuqer avec eux?
Le fait est qu'on ne peut pas savoir actuellement si un animal ressent la peur de la mort, et si oui si c'est de la même manière que nous la ressentons.
Mais néanmoins, les éléments à notre disposition (conscience suffisemment élaborée pour atteindre la conscience de soi chez certaines espèces... donc pourquoi pas la peur de la mort qui est finalement très liée à ça: prendre conscience qu'on va cesser d'exister) tendent d'avantage vers l'hypothèse que certains le peuvent et non l'inverse.

:arrow: Désirs et besoins

Même sans s'opposer, le raisonnement de départ était biaisé, c'est-à-dire en disant qu'à tout désir correspondrait quelque chose pour y répondre dans la nature. Non ce sont les besoin à laquelle la nature peut répondre.
Les désirs sont liés aux besoins uniquement dans les cas extrèmes où le besoin n'est pas comblé. Mais globalement les désirs sont une résultante annexe de notre état conscience et n'ont pas nécéssairement besoin de trouver satisfaction jusqu'à preuve du contraire.
vous remarquerez que vous ne partez jamais de l'observation concrète de la réalité (alors que je vous ai répondu en partant toujours de là). Mais que TOUS vos arguments sont chaque fois une affirmation du type "non, mais, d'après moi" ou "à mon sens" ou "à mon avis".
N'importe quoi. Et bien relisez mes posts. J'observe les faits, et j'emet des hypothèses que je nuance par ces termes. Pourquoi? Parce que je n'ai pas contrairement à vous la prétention de connaître la Vérité Absolue de l'univers.

@ Omicron:
Vous ne vous en rendez pas compte mais vous êtes bien formaté par un discours actuel rampant (la référence à la licorne rose en est un bel exemple), bien que cela ne vous empêche pas d'avoir une marge d'auto-détemination.
L'un n'empêche pas l'autre.
Cependant, cette marge qui vous donne le sentiment de faire votre propre choix se fait dans un référentiel donné qui vous échappe.
Pour prendre du pouvoir sur ce référentiel et savoir si vous y adhérez pleinement, un peu d'histoire s'impose :
Ce référentiel, philosophiquement mis en place depuis la grande époque d'un athéisme triomphant dont j'ai rappelé les mérites, sur-représente les critères scientifiques, au détriment des critères philosophiques, artistiques et émotionnels qui structurent pourtant aussi fortement notre psyché que notre pensée.
Pour faire court, vos propos reflètent pour l'instant les dernières répliques d'un positivisme du XIXè siècle construit à base de "prouvez-le" qui me rappellent beaucoup les anathèmes lancés par les pires inquisiteurs du Moyen-Age.
Vous ne vous en rendez pas compte mais vous êtes bien formaté par le discours actuel de votre religion (votre référence au scientisme pour qualifier ce qui n'abonde pas dans votre sens dans la science en est un parfait exemple), bien que cela ne vous empêche pas d'avoir une marge d'auto-détemination.
L'un n'empêche pas l'autre.
Cependant, cette marge qui vous donne le sentiment de faire votre propre choix se fait dans un référentiel donné qui vous échappe.
Pour prendre du pouvoir sur ce référentiel et savoir si vous y adhérez pleinement, un peu d'histoire s'impose :
Ce référentiel, philosophiquement mis en place depuis 2000 ans et dont j'ai rappelé les mérites, sur-représente les vertus de la foi aveugle, au détriment de l'analyse objective, scientifique et méthodique des faits, qui rendent compte pourtant bien plus justemment de la réalité.
Pour faire court, vos propos reflètent pour l'instant les dernières répliques d'un obscurantisme millénaire construit à base de "vous ne pouvez pas me prouver à 100 % que j'ai tord, donc dieu existe" et de "je crois en dieu, je crois en dieu, je crois en dieu... donc dieu existe!" qui me rappellent beaucoup qu'il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Quant au pourquoi, la question est plus: y en-il nécéssairement un?

Vous me reprochez un regard condescendant... Mais vous rendez-vous compte du votre? Parce que je suis jeune, mon avis est ininteressant et ne peut être argumenté?
Et si je ne fais que "réciter" un raisonnement, que dire de vous qui récitez finalement la prêche de votre curé?
Depuis le début que je suis sur ce forum, je n'ai pas céssé d'être rabaissé, plus ou moins violemment, en raison de mon âge et des idées que je défend. Je commence à en avoir sérieusement marre de lire partout que je ne suis qu'un produit contemporain d'un mélange de marxisme/théorie du complot/scientisme/franc-maconnerie et autres conneries. Comme si je n'étais qu'un enfant incapable d'avoir reflechi profondémment aux problèmes, alors que vous vous seriez les vieux sages qui avez tout vu et tout connu.

Mais franchement pour qui vous prenez-vous (tous)? Vous ai-je balancer à la figure que vous n'êtes que des vieux gateux qui radotent le discours puritain dans lequel vous avez été endoctriné?
Il ne me semble pas, car je ne permet pas de juger de cela. Alors soyons clairs; j'attend le même respect de votre part, car ça commence à bien faire.
Il faut que je vous dise que tous ces aspects de l'esprit humain baignés par le message du christianisme ont donné naissance à la science que vous aimez tant parce qu'il a permis un rapport spécifique entre l'Homme et le Monde.


Pardon? Source?
Ce n'est pas parce que la science moderne est née dans des pays chrétiens que c'est le christianisme le responsable, faudrait pas déconner et sauter aux conclusions qui vous arrangent :rire:
Le regard qu'on jette sur lui nous montre une logique qui, à base de complexification, conduit à l'individualisation pourtant évolutivement inutile puisque les êtres et les choses les moins complexes sont toujours parmi nous et se portent très bien.
Autre apparition qui semble évolutivement inutile est celle de la conscience car elle implique une perte d'énergie dans le combat qu'elle oblige à mener contre elle-même.
Ce combat qui peut conduire à l'auto-destruction de l'individu et de l'espèce est-il bien évolutivement raisonnable ?
:arrow: Si par individualisation, vous entendez multicellularité et donc formation d'individus multicellulaires, vous vous trompez complètement. La multicellularité permet au contraire de faire des choses plus compliquées, en somme elle permet l'apparition de nombreuses nouvelles fonctions, ce qui est evidemment un avantage selectif fort.

:arrow: La conscience est un avantage selectif. Evidemment si on ne se réfère qu'à nos psychopapouille metaphysique d'humains, ça parait inutile. Mais ce n'est là qu'une conséquence indirecte de la conscience.
La conscience du monde qui nous entoure est un avantage car elle accroit nos capacités à percevoir celui-ci et par conséquent à interagir avec celui-ci. Quand à la conscience de soi, est-il besoin de justifier? Entre un animal qui est conscient d'exister et qui fera donc tout pour préserver son existence, et un animal qui ne l'est pas, l'avantage selectif est clairement à celui qui tentera le tout pour le tout afin de preserver sa vie.

:arrow: Alors pourquoi la metaphysique par exemple? Il faut remettre les choses à leur place: cette avantage evolutif de la conscience se passe dans un cadre où la survie est un combat de chaque instant.
Quand les premières civilisations stables ont commencé à se former, que nous avons réussi à subvenir efficacement à nos besoins, bref à dépasser le stade de la survie, l'homme s'est retrouvé avec du temps. Du temps laissé à sa conscience pour reflechir à ces questions, pour penser, plutôt que d'être sans cesse mobilisée pour motiver la volonté de survivre coute que coûte et analyser l'environnement.
Si l'éléphant se voit dans une glace (?) et si cela suppose qu'il est conscient (?), notre humanité n'a-t-elle pas en propre de pouvoir voir en soi, non pas voir, mais se voir ?
Mais justemment, on dirait que vous n'avez pas lu, l'éléphant se reconnait, autrement se voit, sait que ce qu'il voit dans le reflet c'est lui, de la même manière qu'on sait quand l'enfant en bas âge a acquis la conscience de soi en observant ses réactions face au miroir.
Je suis le résultat aléatoirement produit par tel niveau de complexité organique à tel endroit de l’Univers, à tel instant de la course du Temps.
Voici qu’à la croisée improbable de ces axes idiots se jouent tous les imbroglios d’une conscience qui se trouve ontologiquement contrainte à vivre des désirs paradoxaux et parfois venimeux.
Au-delà de cette rencontre de contingences cosmiques et malgré cet amour contraint pour des désirs qui font désordre, un moi de mon Moi fait l’expérience de l’unité, de l’éternité, de la cohérence et surtout du dépassement.
A chaque seconde.
Quel est donc ce petit bout qui s’émerveille, qui pédale toujours devant et qui refuse que le résultat que je suis n’aie le droit de s’interroger sur son origine ?
Sauf que ce texte est complètement bidon, car tous ces évènements, ces axes qui se croisent, ne sont pas indépendant les uns des autres, et se sont mis en place progressivement, ce qui est très différent de "pouf magie c'est apparu!".

@ Raistling:

Comme pour les autres, j'ai dit que c'était un des moteurs de conversion, pas le seul. Donc je ne vais pas reprendre tous les points (comme le cas hebreux) où vous démontrez que ce n'est pas le seul facteur, puisque je suis d'accord et que je ne l'ai jamais dit.

Sinon je rebondis sur ce que vous dites en disant qu'il n'est pas mauvais pour autant: au contraire je le trouve d'autant plus malsain comme moteur. Se convertir parce qu'on est fragilisé psychologiquement par un choc comme la perte d'un être chère, c'est tout sauf une bonne raison, car c'est laisser son besoin de reconfort et de justification à un instant t prendre le pas sur sa rationnalité. Encore une fois ça peut se comprendre mais ça n'en est pas bon pour autant. Et ce que je trouve particulièrement malhonnête de la part des religions, c'est de chercher justemment à utiliser ces failles de fragilité, passivement ou activement, pour convertir les gens. Alors que c'est comme pour le baptème des enfants, ça devrait être uniquement du ressort d'une personne en pleine posséssion de ses moyens psychologiques.

:arrow: Sur les animaux, je vous renvois à ce que j'ai dit à Ti'hamo
Et j'ajouterais que le "gouffre" entre les hommes et les animaux ne dépend finalement que d'un caractère évolutif. Certes il est important, mais vous niez parallèlement toutes nos similitudes avec le monde animal, témoignant au passage d'une origine commune.

:arrow: Je ne prête aucune psychologie général au croyant, encore une fois j'ai dit qu'il était plausible que certains croyants puissent l'être par fatalisme, et que certains n'exercent pas une charité totalement désinteressée. Toujours pareil donc: vous me prêtez une généralisation que je n'ai pas faite, à aucun moment je n'ai fait la simplification croyant = fataliste.

:arrow: Morale et nature

Mais arrêtez le char deux minutes: d'où vous le sortez votre postulat du moins qui ne donne jamais de plus?
Il est totalement arbitraire hein, et se base encore une fois sur la certitude que l'homme est l'unique animal doté de conscience, ce qui est faux (cf. miroir).


Quand vous dîtes par ailleurs que tous les animaux sont comblés par leur état, mais qu'en savez-vous? Vous leur avez demander? Vous en êtes un? Non vous les avez observé seulement. Est-ce que la seule observation d'un être humain permet d'affirmer qu'il est conscient et éprouve des désirs insatisfaits? Et bien non. Ou plutôt, en tant qu'humain on peut reconnaitre l'autre comme conscient. Mais pour ce qui est de la satisfaction de ses désirs... Nada. Quand je regarde les gens dans le métro, j'ai pas spécialement l'impression qu'ils sont bourrés de désirs insatisfaits à craquer.
Mais qu'en serait-il d'un observateur exterieur d'un autre niveau de conscience que le nôtre? Il pourrait tout aussi bien associer nos comportements à des besoins exterieurs purement instinctifs, comme nous le faisons avec les animaux, pour un chien par exemple quand on avance que c'est un besoin pour lui d'être en notre compagnie.

Enfin je finirais par dire que mon hypothèse vaut ce qu'elle vaut: une hypothèse. Je n'ai pas la prétention de tout savoir.
Ce dont je suis sûr en revanche c'est que vous êtes encore une fois confronté à un paradoxe: si le dieu chrétien est une hypothèse si rationnelle que ça, justifiant la conscience de l'homme, déniant celle de l'animal... alors j'en reviens à ces animaux dont on a pu détécter qu'il avaient conscience d'eux-même grâce au miroir.
N'y-a-t-il pas une très grosse incohérence? :saint:

:arrow:

Si moi je ne maîtrise pas la démarche scientifique, que dire de la vôtre qui se résume finalement à: je ne sais pas expliquer quelque chose... donc dieu existe et est l'explication. Quelle belle logique. Heureusement que des hommes et des femmes ne s'en sont pas tenus là au cours de l'histoire, sinon on penserait encore que les orages sont l'oeuvre d'un quelconque dieu du tonerre en colère.
Ensuite, j'aimerais dire qu'à bien des égards, c'est parce que nous confessons un Dieu qui est une personne, avec une intelligence, que notre "hypothèse" est vraiment rationnelle et réaliste. En effet, l'Univers est merveilleusement ordonné, au millimètre près. En outre, la vie est une merveille de structure et d'organisation et, ce que nous observons, c'est que la vie ne cesse de se complexifier depuis son apparition. Notre profonde conviction en tant que croyants est que le hasard ne peut expliquer l'ordre observé dans l'Univers ni le gain d'information que l'on observe dans l'évolution de la vie sur Terre : si vraiment le hasard régnait, alors ce serait le chaos qui devrait être omniprésent, pas l'ordre. Ceci nous permet de conjecturer une intelligence qui organise tout cela, notamment pour ce qui concerne la vie. En effet, qui dit information (l'ADN est un langage contenant une information) dit informateur.
Je vous renvois à tout ce que j'ai ecrit un peu partout (et dans mon post de présentation)et qui permet de rendre compte sans dieu de cette organisation.

D'autre part, vous êtes ingénieur en quoi? Certainement pas en biologie, parce que vous vous trompez en disant que la vie ne tend que vers la complexification. La complexification va souvent de paire avec l'evolution, mais pas nécéssairement, nuance. On constate par exemple qu'à l'heure actuelle la tendance evolutive du sac embryonnaire, c'est-à-dire le gametophyte femelle des Angiospermes, est à la simplification. De 3 mitoses et 7 cellules (3 antipodes, 2 synergides, 1 oosphère, et 1 cellule centrale avec deux noyaux), l'évolution est en train de séléctionner plutôt 2 mitoses et 4 cellules (2 synergides, 1 oosphère, 1 cellule centrale avec un seul noyau), car l'economie en energie est plus avantageuse.
Donc non, l'evolution n'est pas systématiquement une complexification des système.

Quand à l'informateur et l'information, ils peuvent être confondus hein. Quand nous stockons nos souvenirs, nous sommes à la fois nos informateurs et celui qui décode l'information.
Pourquoi la vie à ses débuts n'en aurait-elle pas été capable? En tout cas, c'est pas demain la veille qu'on connaîtra tous les tenants de ces mécanismes. Moi ce que je vous reproche le plus au final, c'est de dire que dieu existe parce que vous n'êtes pas capable d'imaginer une autre explication.
C'est ce que les hommes ont fait dans le passé pour expliquer des choses qu'ils ne comprenaient pas, maintes et maintes fois ils ont invoqués un ou des dieux. Aujourd'hui, nous pouvons les expliquer ces choses. Alors oui il reste des coins sombres, mais plus nous avancons, plus nous comprenons ces mécanismes. Et ayant déjà démontré que de nombreuses choses qu'on attribuait à dieu avaient en fait une explication parfaitement rationnelle, on peut fortement supposer les choses que nous ne comprenons pas de nos jours trouveront avec le temps et la recherche des explications tout aussi rationnelles.
Vous vous servez de dieu comme d'un bouche trou finalement. Comme si le fait que vous ne sachiez pas quelque chose signifie qu'aucun être humain ne le sait ou le saura jamais. C'est un peu exagéré vous ne trouvez pas?



Voilà sur ce, je pense que je vais m'arrêter de poster sur ce sujet, même si j'ai laissé des questions en suspend, tant pis. J'ai perdu beaucoup de temps ces derniers jours pour venir exposer d'autres points de vue ici. Au final, j'ai admis des erreurs ou des approximations de ma part sur certains posts, là ou vous avez tous éludés de nombreux éléments que j'ai souligné pour vous concentrer sur des détails, via un jeu des citations fastidieux (mais dans lequel je me suis laissé entrainer, my mistake). Vous vous êtes presque tous acharnés à critiquer l'aspect "pas rationnelle" de mes propos tandis que vous ne vous êtes jamais remis en question de ce point de vue là, alors que très sérieusement: il y a de quoi :/

Bref, je n'ai plus rien à faire ici. Je sais très bien que des tonnes de pirouettes justificatives à l'ambiqué viendront après ce post, mais tant pis. J'ai émis mes hypothèses, mes raisonnements et suffisemment d'éléments pour faire reflechir et vous inciter à sortir du modèle de pensée "je ne sais pas, donc dieu existe". Les lecteurs ulterieurs se feront leur avis.

Ciao

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La Chartreuse
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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par La Chartreuse » mer. 24 févr. 2010, 16:34

Talneor"a écrit :

@ La Chartreuse:
Il n'y a point d'effet sans cause. Les lois de la mécanique qui ont produit ces mouvements successifs de rotation, ces anneaux gazeux tournant tous dans le même sens et dans le même plan, tout cet ensemble de lois et de phénomènes, qui en est l'auteur ? Une fois notre terre condensée en forme sphérique, qui en a refroidi et solidifié la surface ? Qui a fait le calorique ? Qui a posé la loi du refroidissement, de la transformation successive des fluides et des solides ? Qui a fait la lumière ? Qui a fait l'hydrogène, ce fameux hydrogène auquel nos savants modernes nous renvoient toujours ? En un mot, qui a fait le ciel et la terre, avec leurs prodigieuses lois, avec l'unité merveilleuse et la non moins merveilleuse multiplicité des lois dont le produit forme l'univers ?
Vous avez raison il n'y a point d'effet sans cause: donc qui a créé dieu? :)

Tout ce que vous citez dépend directement des propriétés intrinsèques de l'univers. L'univers est "né" avec ces lois, c'est tout. Ca ne signifie pas qu'une intelligence supérieure l'a fait comme ça. C'est comme pour l'apparition de la vie cette histoire (cf mon post de présentation). Vous connaissez la théorie du multivers? Elle n'est pas prouvé mais elle est plausible, et permettrait d'expliquer sans problème que la vie soit apparu dans notre univers. Car si une infinité d'univers parallèles existent, il y en a forcément un qui a les paramètres nécéssaires à l'apparition de notre forme de vie. Le notre.
Ca explique tout autant la vie que dieu. Bien sûr il reste à prouver que la théorie est vraie... tout comme il reste à prouver que dieu existe :)
Cette puissance créatrice est nécessairement intelligente et libre ; car sans l'intelligence et la liberté, nulle puissance ne peut agir
Ah bon voyons... La tectonique des plaques, les forces d'attractions electrique, la gravitation, etc... ça n'est pas créateur non... Vous allez peut-être me dire qu'un tremblement de terre est intelligent? Ou une supernova qui explose?
Oui une force créatrice peut être totalement dénué d'intelligence, de conscience, que ça vous plaise ou non. Et on peut arriver à la vie (cf. post de présentation)

Bref, vous partez d'un postulat complètement faux; et il me semble bien avoir démontré que oui, conscience, omnipotence, omniscience et bonté sont des facteurs totalement superflus à la création de l'univers et de la vie.
Alors je passerais sur le reste de votre texte où vous ne faîtes que vous enflammer pour votre foi sur la base de ce postulat erroné.
Si le jugement catholique lui parait suspect, qu'il écoute du moins celui d'un Frère, d'un maître en franc-maçonnerie et en incrédulité, qu'il en croie Voltaire : "Il me parait absurde, disait Voltaire, de faire dépendre l'existence de DIEU d'A + B divisé par Z. Où en serait le genre humain s'il fallait étudier la dynamique et l'astronomie pour connaître l'Être suprême ? Il ne faut que des yeux, et point d'algèbre, pour voir le jour" (Corres. gén., 1753, t. IV, p. 463).


Ah bah tiens je suis un franc-maçon maintenant... Vous avez pas mieux pour me discréditer que de dire que je suis la victime d'une propagande, là où vous êtes les victimes de l'evangile?
Et Voltaire au passage était déiste (ce qui est différent de croire en la religion chrétienne), et caricature la reflexion scientifique sur la question de dieu.
Encore une fois, je le répète: admettre un dieu, dans sa définition la plus large (càd simple force finalement, très puissante, mais dépourvu de but) est possible en tant qu'hypothèse pour la création de l'univers (ou des multivers). Admettre un dieu comme puissance consciente et créatrice est déjà superflu, mais à la rigueur encore possible, même si d'autres explications plus simples d'un point de vue "prérequis" existent. Mais quant à accepter le dieu des chrétiens (ou des musulmans, ou de n'importe quelle religion) comme vrai, là c'est préciser la définition de dieu à un stade où elle se heurte nécéssairement à l'incohérence entre ce qui est défini et ce qui est observé (contradiction de la bible elle-même, contradictions avec les connaissances scientifiques, contradictions des religions entre elles, etc....).
----------------------------------------------------------------------------------------
Vous avez raison il n'y a point d'effet sans cause: donc qui a créé dieu? :)
N'avez-vous jamais entendu parler de la Cause incausée? Cela manque à votre culture. :rire:
Ca explique tout autant la vie que dieu. Bien sûr il reste à prouver que la théorie est vraie... tout comme il reste à prouver que dieu existe :)
C'est pas demain matin que la théorie passera à l'état de certitude. Pour l'existence de Dieu, cela se prouve par la raison, encore qu'il faut s'en servir de cette raison

Ah bon voyons... La tectonique des plaques, les forces d'attractions electrique, la gravitation, etc... ça n'est pas créateur non... Vous allez peut-être me dire qu'un tremblement de terre est intelligent? Ou une supernova qui explose?
Oui une force créatrice peut être totalement dénué d'intelligence, de conscience, que ça vous plaise ou non. Et on peut arriver à la vie (cf. post de présentation)
Donc, la stupidité ou le dénument complet d'intelligence peut créer un vie supérieure à elle-même?

En quoi les éléments de la nature que vous énumérez hautement sont-ils créateurs par eux-mêmes. Comment se sont-ils faits, comment une plaque tectonique a-t-elle bien pu faire pour ses sortir elle-même du néant?

Bref, vous partez d'un postulat complètement faux; et il me semble bien avoir démontré que oui, conscience, omnipotence, omniscience et bonté sont des facteurs totalement superflus à la création de l'univers et de la vie.
Alors je passerais sur le reste de votre texte où vous ne faîtes que vous enflammer pour votre foi sur la base de ce postulat erroné.
Glissement d'intelligence de votre part... vous coulez vite sur ces points.
Mais quant à accepter le dieu des chrétiens (ou des musulmans, ou de n'importe quelle religion) comme vrai, là c'est préciser la définition de dieu à un stade où elle se heurte nécessairement à l'incohérence entre ce qui est défini et ce qui est observé (contradiction de la bible elle-même, contradictions avec les connaissances scientifiques, contradictions des religions entre elles, etc...
Vous pourriez avoir au moins la délicatesse de placer une majuscule à Dieu, on place une majuscule au nom d'un chien, votre arrogance est choquante. :furieux:

On touche ici ce qui vous énerve réellement, l'existence de Dieu, voilà ce qui vous passe de travers dans le gossier, admettre que vous n'êtes pas le centre et le sommet de l'univers, et que la matière est impuissante à créer.

Au fait, la poule ou l'oeuf?
:siffle:
Amicalement
La Chartreuse


Je suis soldat du Christ, si la Vérité est attaquée je parlerai, je tiendrai haut et ferme l'étendard de la foi, l'étendard de mon Dieu.

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par ti'hamo » mer. 24 févr. 2010, 19:24

@ Talnéor
. Je ne vois pas bien où vous avez exposé un raisonnement qui parte de faits observés concrètement et cherche à les expliquer. Affirmer a posteriori que vous l'avez fait, seulement une fois qu'on vous a reproché de ne pas l'avoir fait, ne me semble pas vraiment suffisant pour valider votre démarche... :siffle:



. Si donc vous expliquez l'existence du fait religieux par "trouver un sens à l'existence" (et non "un but à son existence", qui est encore autre chose : se demander pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien, ce n'est pas forcément chercher un but à sa vie),
c'est de la même manière que l'on explique l'existence du fait scientifique par "comprendre l'organisation de l'univers". On pourrait très bien faire mine de dire que le fait scientifique n'est "que" motivé par la volonté de "trouver des principes d'organisation dans l'univers".
En somme, donc, oui, le fait religieux, comme la philosophie, s'explique par la réflexion sur l'être, de même que le fait scientifique s'explique par l'analyse des réalités sensibles. Cela n'entraîne donc pas, en soi, que le fait religieux soit faux ou purement imaginaire.



. Au sujet du mal et des injustices :
Et bien, donc, vous répondez très exactement dans le sens de ce que j'avançais : vous répondez que l'être humain "définit" (donc, arbitrairement) la notion d'injustice, et ensuite classe des faits selon cette notion.
Mais, cela signifie qu'il n'y a en fait rien qui soit en réalité, en soi, juste ou injuste ; selon vous ça n'est qu'une définition arbitraire inventée par l'Homme.

Affirmer cela, cela revient donc bien à nier l'existence même des injustices : elles ne sont "injustes" que parce que définies comme telles dans un système de définition arbitraires, mais pour faire disparaître ces injustices il suffirait, en conséquence, de changer les définitions. D'après vos propos, l'injustice, en soi, n'existe pas.
Vous ne pouvez donc pas affirmer que votre athéisme vous mette "face aux injustices du monde", puisqu'au contraire il vous amène à nier que ces injustices existent réellement.

Or, c'est très exactement ce que je vous disais.
Merci donc de confirmer mon propos - mais pour ma part, je considère que le fait du mal, de l'injustice, est un fait réel, d'observation, objectif. Ce dont votre hypothèse ne rend pas compte.



. Concernant la licorne rose (puisse le foin lui pousser sous les sabots à jamais) :
Maintenant si vous compléter sa définition en lui attribuant bonté, omniscience, omnipotence et intelligence, et que vous prenez la bible et remplacez toutes les allocutions de dieu par "licorne rose invisible"... dîtes moi donc en quoi le modèle "explicatif" de l'univers ainsi obtenu ne rend pas compte de cet univers?
Si vous complétez votre définition en appelant "licorne rose" l'être-par-soi, l'être-parfait, l'être dont la nature est d'être, et qui par conséquent donne l'existence à toute autre chose existante,
alors, oui, votre définition rendra compte de l'univers tel qu'il est,
et vous aurez tout simplement inventé une nouvelle langue, dans laquelle ce que nous désignons, dans la nôtre, par le terme "dieu", se trouvera désigné par la suite de sons "licorne rose". :rire:



. Le fait qu'un animal ne se projette pas dans l'avenir est, pour l'instant, un fait d'observation, connu et décrit par l'éthologie.
Si vous disposez d'observations et de faits allant en sens contraire, merci de nous en faire part.

Accessoirement, je vous renvoie à l'origine de la religion que vous nous proposiez, et à l'origine de la science dont on parlait plus haut : jusqu'à preuve du contraire, les animaux ne se posent pas de questions au sujet du fonctionnement de l'univers ni de l'origine de son existence.



. Au sujet des désirs et des besoins :
Les besoins sont ce que nécessite un être pour sa subsistance et son existence. Les désirs sont ce qu'il ressent. Il se trouve que naturellement, dans le cas des êtres capables de conscience et de sensations, un désir naît d'un besoin : parce que cet être a tel besoin, naît en lui le désir (= une sensation de manque et d'attirance envers ce dont il a besoin), désir qui le pousse vers, justement, ce dont il a besoin.

Et on ne dit pas d'un besoin qu'il est comblé : c'est le désir qui est comblé. Le désir est comblé quand le besoin cesse. (ce qui est décrit physiologiquement par l'enchaînement "phase appétitive / phase consommatoire / phase d'apaisement").
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Raistlin » mer. 24 févr. 2010, 19:39

ti'hamo a écrit :Concernant la licorne rose (puisse le foin lui pousser sous les sabots à jamais)
:rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire: :rire:

Ouf ! J'ai ri pendant 5 bonnes minutes. Merci ti'hamo !
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par MB » mer. 24 févr. 2010, 23:53

Avé Talneor

Je suis ce débat depuis le début, et je regrette qu'il prenne parfois une tournure aigre. Avant tout, moi qui suis de l'Educ' Nat', je vous y souhaite moi aussi la bienvenue et j'espère que vous vous y épanouirez.

1. Je vais faire simple : au lieu de faire des grandes théories, je vais parler de mon expérience, qui est au moins là, et que probablement certains auront déjà vécue, à leur façon, de leur côté.
- Ce n'est pas la crainte de la mort qui me pousse à croire. Au contraire même : l'idée d'une éternité qui suit la mort n'est pas spécialement rassurante, et même une éternité de délices et d'amour, car l'entendement humain, dans sa faiblesse, croit que c'est un temps qui n'en finit pas, ce qui ne laisse pas d'être ennuyeux...
- de la même façon, une certaine facilité me pousserait plutôt à être athée, j'en ai de temps en temps la tentation : cela, parfois, repose l'esprit beaucoup plus, de savoir qu'on est un tas de molécules et qu'une fois mort, on ne sentira plus rien. Au moment d'un grand stress, d'un traumatisme, etc., on souhaiterait plutôt revenir au néant, que de devoir affronter encore la vie et ses fatigues.
- vous dites, dans l'un de vos posts, que nombre de croyants se comportent comme pour "faire la cour" à Dieu, histoire de gagner leur ticket. C'est partiellement vrai, mais on ne peut pas dire que ce soient de bons chrétiens... Le vrai chrétien désire Dieu pour lui-même ; il y a une sorte de dialectique : certes, il veut son bonheur éternel, mais ce dernier passe par l'abandon désintéressé de soi au profit de Dieu seul ("l'amour de Dieu au mépris de soi", comme disait Saint Augustin). Autrement dit, en s'oubliant au profit d'un autre, on se retrouve soi-même, finalement. Il y a là une subtilité qui, hélas, échappe à pas mal de monde. Prenez l'image d'un couple idéal : chacun des conjoints est dévoué à l'autre jusqu'au sacrifice, il se compte lui-même pour rien ; et en fait, c'est ainsi qu'il trouve le bonheur. Dans mes moments idéalistes, je rêve d'être ainsi avec Dieu, même s'il reste encore pas mal de chemin à parcourir (et c'est un euphémisme que de le dire...). Rien de plus profitable, au fond, que d'être sincèrement désintéressé.

2. Certains des arguments que vous portez par ailleurs, sont soit déplacés, soit blessants. Par exemple, supposer que les chrétiens sont plus faibles par rapport aux malheurs du monde, que les athées, c'est, me semble-t-il, se gourer lourdement. L'inventeur de l'humanitarisme moderne (genre Téléthon, campagnes de pub, etc.), c'est Saint Vincent de Paul, sans compter les milliers d'activistes qui l'ont précédé. Les plus gros réseaux humanitaires actuels sont chrétiens ; et il serait intéressant de faire un statistique de l'activisme social en fonction de l'appartenance religieuse ; je ne suis pas sûr que les athées seraient plus engagés que les croyants.
De plus, les contre-exemples d'athées parfaitement salauds, indifférents aux malheurs du monde et parfois les provoquant (Lénine, Staline, Mao, Hitler, etc.) sont assez nombreux pour invalider votre thèse.
Il est vrai qu'il existe des athées qui prennent le malheur à bras-le-corps ; l'illustration la plus fameuse en est Albert Camus, dont on a beaucoup parlé ces temps-ci. Sauf que Camus, qui avait de la suite dans les idées, a envoyé sa progéniture au catéchisme ; et que, de plus, pour suivre sa posture ("le monde n'a pas de sens, mais je lutte"), il faut une sacrée force nerveuse, que la plupart des gens n'ont pas. Un athée couillu ayant fait le constat de l'absurdité du monde finira forcément par se lasser, après toute une vie de combats.

3. Vous laissez entendre que c'est la recherche d'un bonheur personnel qui guide le croyant. Mais au fond, où est le problème ? Je vous rappelle en passant que c'était le but de la philosophie antique, que de donner une recette de bonheur ; le christianisme l'a repris. Refuser le bonheur de cette façon, c'est peut-être, dans un sens, refuser le risque de se laisser arnaquer (une obsession bien française, au demeurant) ; pourquoi pas, là encore ? Il faut savoir s'engager et prendre des risques ; d'ailleurs, qui vous jugera si vous vous trompez ? Relax, Max !

4. Je rebondis enfin sur les accusations d'inculture lancées par certains participants de ce forum. Je les trouve un peu sévères, car vous vous exprimez comme quelqu'un qui a de la culture, et nettement plus que la moyenne. De plus, s'intéresser aux questions religieuses, comme vous le faites, est le signe au contraire d'un esprit ouvert et attentif à ce qui est vraiment important.
Néanmoins, je vous assure, en toute bonne foi, que vous manquez de connaissances sur la question. Votre scientisme vous met des œillères, elles vous empêchent de voir la diversité du monde, et c'est dommage. Avez-vous lu les grands mystiques ? Avez-vous jeté un coup d'oeil à Saint Augustin, qui vous donnera, lui, au beau récit de conversion ? Avez-vous fait le lien entre les philosophes antiques et ceux de l'âge chrétien ? Il y a tant de passerelles, tant de variété dans l'esprit, qu'en les découvrant on élargit, que dis-je ! on fait exploser son cadre de pensée, et je crois que cela vous manque un peu. J'espère que cela vous viendra avec les lectures et le temps. Même en lisant ou en découvrant d'autres choses qui n'ont rien à voir, on s'écarte ces oeillères, je vous assure. Et surtout, en lisant tout cela, ayez un esprit ouvert et abandonnez, ne serait-ce qu'un instant, vos hypothèses présentes.
Vous savez, derrière le christianisme, il y a 2000 ans de pensée, de gros cerveaux, de coeurs profonds, et parfois même cela remonte à plus loin encore dans le temps. Ne méprisez pas tout cela !

Amicalement
MB

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Re: Répondre à une attaque courante des athées

Message non lu par Job » jeu. 25 févr. 2010, 0:45

Talneor a écrit :Vous mélangez l'amour au sein d'un couple (dont je n'ai pas parlé) avec la charité chrétienne. Et c'est bien de cette dernière dont je parlais en disant encore une fois qu'un certains nombre de croyants ne l'appliquent pas de façon exclusivement désinteressée sprituellement. Encore une fois, je n'ai jamais dit tous.
C'est sûr que la "charité" au sens chrétien n'a absolument aucun rapport avec l'"amour" ! :rire:
Je crois qu'on est un quand même pas loin de l'inculture crasse et fière d'elle-même là...Ce n'est pas plus mal que le "débat" s'arrête là.

D'ailleurs, j'avais lu une anecdote sur la construction d'une chapelle dans une université/école américaine. Un jour, passe la mécène des travaux qui s'étonne de ne voir "que" les statues représentant la Foi, l'Espérance et la Charité. Elle demande alors pourquoi les concepteurs du lieu ont oublié d'y joindre l'"Amour". Ne voulant pas contrarier la généreuse donatrice, il firent alors rajouter une quatrième statue et par là-même une quatrième vertu théologale. :clown:

Je crois l'avoir lu dans le dernier livre de T. Radcliffe...

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