29 Août : Martyre de Saint Jean-Baptiste

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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29 Août : Martyre de Saint Jean-Baptiste

Message non lu par ami de la Miséricorde » ven. 29 août 2008, 11:18

Jean-Baptiste prêchant une pénitence humble et sans présomption.

SERMON SUR LA FAUSSE CONFIANCE EN LA MISÉRICORDE DE DIEU.


Genimina viperarum, quis ostendit vobis fugere a ventura ira ?... Et ne cœperitis dicere : Patrem habemus Abraham.

Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère qui va venir ?... Et ne dites pas : Abraham est notre père. (Luc, chap. III, 7.)


Ces Juifs à qui parle Jean-Baptiste descendaient d'Abraham, et s'en glorifiaient; mais, pour confondre leur orgueil, ce zélé prédicateur leur reproche la corruption de leurs mœurs, jusqu'à les appeler race de vipères. En cette qualité d'enfants d'Abraham, ils pensaient être à couvert de la colère du ciel ; mais le divin précurseur leur annonce qu'elle éclatera sur eux, et qu'ils n'ont qu'une confiance présomptueuse qui les séduit. Telle est encore, par une juste comparaison, la fausse confiance de tant de pécheurs, qui se font de la Miséricorde* du Seigneur un prétexte pour s'autoriser dans leurs désordres et pour se flatter d'une impunité prétendue. Confiance que j'attaque aujourd'hui, et que nous allons considérer sous deux rapports : par rapport à Dieu, et par rapport au pécheur. Par rapport à Dieu, confiance la plus injurieuse : premier point. Par rapport au pécheur, confiance la plus trompeuse : second point. Heureux l'homme qui craint le Dieu tout-puissant, et qui, touché de cette crainte, prend soin de le fléchir par l'humilité de la pénitence, et prévient ainsi ses jugements éternels !

Premier point. — Confiance, par rapport à Dieu, la plus injurieuse. Dire : Dieu ne veut pas me perdre, il est bon, il est Miséricordieux*; et, en conséquence de ce principe, se confirmer dans son péché et devenir plus libre à le commettre, c'est se rendre tout à la fois coupable envers Dieu, et de l'abus le plus énorme, et de la plus sacrilège profanation.
1° Abus le plus énorme : de quoi? De la bonté de Dieu. Car, de cette bonté même de Dieu, qui est un des motifs les plus puissants pour nous attacher à lui, c'est prendre sujet et se faire une raison de se tourner contre lui. Hé quoi ! disait l'Apôtre parlant aux Romains, ignorez-vous que la Miséricorde* du Seigneur vous invite à la pénitence (1) ? N'est-ce pas par sa Miséricorde* qu'il est plus digne de notre amour? Et est-il donc enfin une dureté de cœur pareille à celle d'un homme qui veut vivre ennemi de Dieu et dans un état de guerre avec Dieu ; parce qu'il sait que Dieu l'aime assez pour être toujours disposé à le recevoir et à lui
pardonner ?
2° Profanation la plus sacrilège: car c'est profaner la Miséricorde* Divine. Sa fonction la plus essentielle est d'abolir le péché en faisant grâce au pécheur ; mais par l'usage le plus monstrueux, et par le plus abominable renversement, ce péché qu'elle doit effacer, un pécheur la fait servir à l'entretenir, à le fomenter et à le perpétuer. Voilà de quoi le Dieu d'Israël se plaignait si amèrement à son peuple, et de quoi il peut se plaindre à nous-mêmes : Vous m'avez fait servir à vos iniquités (2); comme si j'en étais le fauteur ; comme si ma Miséricorde*, cet excellent attribut de ma divinité, n'était qu'une indulgence aveugle et molle ; comme si, par une patience contraire à ma sainteté et aux intérêts de ma justice, elle

1 Rom., II, 4. — 2 Isa., XLIII, 24.

479

Devait excuser tout, tolérer tout, me rendre insensible à tout.
Telle est en effet l'idée que le pécheur présomptueux conçoit de Dieu, et qu'il en veut concevoir : pourquoi ? Parce que cette idée est favorable à sa passion, et voici le mystère. Quelque libertin et quelque abandonné qu'il puisse être, il y a toujours de secrets reproches de la conscience qui le troublent : et à moins qu'il n'ait éteint dans son cœur toutes les lumières de la foi, les menaces du ciel et ses vengeances l'effraient malgré lui à certains moments. Mais que fait-il pour se délivrer de ces remords et de ces frayeurs? Il se figure dans Dieu une Miséricorde* selon son gré, une Miséricorde* qui ne lui manquera jamais, une Miséricorde* où il trouvera dans tous les temps une ressource prompte et présente. De cette sorte, il vient à bout de deux choses qui l'accommodent : l'une, de demeurer dans son péché; l'autre, d'y être tranquille et sans alarmes. De demeurer, dis-je, dans son péché ; et voilà ce qui lui plaît, voilà ce qui fait toute la douceur de sa vie : mais afin de mieux goûter cette douceur, il faut qu'il y soit exempt de toute inquiétude; et voilà ce qu'il obtient, ou ce qu'il tâche d'obtenir, en éloignant de son esprit, autant qu'il peut, les formidables jugements du Seigneur, et ne conservant que le souvenir de ses bontés infinies.
Or, à l'égard de Dieu, est-il un outrage plus signalé ? Malheur à moi, mon Dieu, si la passion m'aveuglait jusqu'à ce point! Je me souviendrai de votre Miséricorde ; et comment pourrai-je l'oublier, Seigneur, lorsqu'elle m'environne de toutes parts, et que dans mes égarements elle ne cesse point de me suivre et de m'appeler? mais je m'en souviendrai et je m'y confierai, pour me laisser vaincre enfin à ses aimables et favorables poursuites; pour m'encourager moi-même, et m'exciter à rompre, par un généreux effort, les habitudes criminelles qui me retiennent ; pour me répondre du secours tout-puissant de votre bras, qui m'aidera et me soutiendra; pour me reprocher l'obstination de mon cœur, et pour la fléchir par la considération de tant d'avances que vous avez déjà faites en ma faveur, et de tant de sollicitations auxquelles j'ai toujours résisté; pour comprendre combien mon âme jusques à présent vous a été chère, combien elle l'est encore ; et pour apprendre ce que je dois à l'amour d'un Dieu qui, tout pécheur que je suis, veut me sauver. Car voilà, Seigneur, à quoi doit me servir la vue de cette Miséricorde* dont j'ai trop longtemps abusé ; voilà désormais l'usage que j'en dois faire.[…]

Source : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saint ... c159940896

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Découverte de reliques de Saint Jean Baptiste

Message non lu par pajaro » lun. 09 août 2010, 16:32

Découverte de reliques de Saint Jean Baptiste sur une île de la Mer Noire

Image

SOFIA, 08 Août . 10 / 08:41 pm (ACI)

Le professeur d'histoire et ministre, Boshidar Dimitrov, a informé la presse Bulgare de la découverte de reliques de Saint Jean Baptiste dans le monastère de l'île Saint-Yvan.

Selon la presse, six phalanges de doigts, une partie de la mandibule supérieure, une dent; un os du talon et quelques autres os plus petits de Saint Jean Baptiste ont été trouvés.

Le reliquaire a été découvert à la fin du mois de juillet par le professeur Kazimir Popkonstantinov et son équipe durant les excavations dans le monastère de l'île Saint-Yvan, située dans les eaux de la Mer Noire. Il a été indiqué que la trouvaille a la forme d'un sarcophage daté du Ve siècle.

L'authenticité des reliques a été confirmée. Le professeur Popkonstantinov a affirmé que la valeur de la découverte dans le reliquaire et la petite boite contenant des inscriptions en grec est énorme.

Les reliques seront exposées dans l'église Saint Georges de la localité touristique et côtière de Sozopol. Les archéologues bulgares pensent que les restes furent emmenés au couvent au IVe siècle via Constantinople, l'actuelle Istanbul.

Source: http://www.aciprensa.com/noticia.php?n=30614
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Re: Découverte de reliques de Saint Jean Baptiste

Message non lu par Pneumatis » lun. 09 août 2010, 18:47

C'est énorme ! Alléluia ! :toast:
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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29 août Martyre de Saint Jean Baptiste (Décollation)

Message non lu par ami de la Miséricorde » dim. 29 août 2010, 18:27

Homélie de Saint Bède le Vénérable

Le saint précurseur de la naissance, de la prédication et de la mort du Seigneur a montré (dans sa mort) un courage digne d'attirer les regards de Dieu. Comme dit l'Ecriture, « Aux yeux des hommes, il subissait un châtiment, mais par son espérance il avait déjà l'immortalité. » Nous avons raison de célébrer avec joie la naissance au ciel de celui qui, par sa passion, a rendu lui-même ce jour solennel en l'illustrant par la pourpre de son sang. Nous vénérons dans la joie la mémoire de celui qui a scellé par le sceau de son martyre le témoignage qu'il rendait au Seigneur.

n'y a en effet aucun doute que Jean Baptiste a subi la prison pour le Rédempteur qu'il précédait par son témoignage, et qu'il a donné sa vie pour lui. Car si son persécuteur ne lui a pas demandé de nier le Christ, mais de taire la vérité, c'est cependant pour le Christ qu'il est mort. Le Christ a dit en effet : « Je suis la vérité. » Puisque c'est pour la vérité qu'il a répandu son sang, c'est bien pour le Christ. Jean avait témoigné en naissant que le Christ allait naître, en prêchant que le Christ allait prêcher, en baptisant qu'il allait baptiser. En souffrant le premier sa passion, il signifiait que le Christ devait lui aussi souffrir.

Cet homme si grand parvint donc au terme de sa vie par l'effusion de son sang, après une longue et pénible captivité. Lui qui avait annoncé la bonne nouvelle de la liberté d'une paix supérieure est jeté en prison par des impies. Il est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde, d'entendre la voix du Père s'adresser au Christ, et de voir descendre sur lui la grâce du Saint-Esprit. Mais il n'était pas pénible à des hommes tels que lui, bien plus, il leur semblait léger et désirable d'endurer pour la vérité des tourments temporels qui laissaient entrevoir la récompense de joies éternelles. Préférant la mort qui de toute façon était naturellement inévitable, ils choisissaient de l'accepter en confessant le nom du Christ ; ils recevaient ainsi la palme de la vie éternelle. L'Apôtre l'a bien dit : « Il nous a été accordé par le Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui. » Et s'il dit que souffrir pour le Christ est un.don de celui-ci à ses élus, c'est parce que, comme il le dit ailleurs : « Il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous. »

Source : missel.free.fr

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29 août Martyre de Saint Jean-Baptiste (Décollation)

Message non lu par ami de la Miséricorde » lun. 29 août 2011, 13:43

PRIÈRE À SAINT JEAN-BAPTISTE

Ô Saint Jean-Baptiste, vous qui avez été chargé du plus glorieux des ministères, qui vous y êtes préparé par les plus sublimes vertus, et qui l'avez rempli avec toute la sainteté qu'il vous imposait, agréez en ce jour le tribut de ma tendre confiance : portez tous mes vœux aux pieds de Celui qui vous a choisi pour annoncer aux hommes l'avènement et les Miséricordes de leur Libérateur ; conjurez-Le, par les droits que vous avez sur Son Cœur, de communiquer au mien l'amour et la pratique de tout ce qui rendit votre cœur si agréable à Ses yeux.

Obtenez-moi une pureté qui me tienne en garde contre toute la contagion de ce monde, et contre tout appât capable de m'y séduire. Obtenez-moi cet esprit de pénitence qui m'accoutume à mourir à moi-même, et qui m'aide à faire vivre Jésus-Christ en moi. Obtenez-moi une humilité fondée sur la connaissance de ce que j'ai été, de ce que je suis et de ce que je serai, et qu'elle serve à me guérir de toute complaisance d'un amour-propre que je ne saurais assez redouter. Obtenez-moi enfin, ce zèle dont vous brûlez pour la Gloire de votre Divin Maître ; mais que toujours dans moi, comme je le vois dans vous, j'en dispose le succès par ma sanctification personnelle, avant de l'appliquer aux autres.

Saint Précurseur, vous avez entendu, vous avez reconnu la voix de l'Époux, avant d'être en état de Le voir ; à ses approches, vous avez tressailli de joie dans le sein d'Élisabeth : dès ce moment cessa votre esclavage du premier péché ; vous avez été sanctifié ! Puisse, par votre intercession, la présence de ce Divin Sauveur, opérer aujourd'hui dans mon âme la même grâce, y répandre les dispositions saintes qui doivent me conduire à Son Banquet, les y perfectionner par de nouveaux dons, les y rendre durables par le goût et l'exercice des vertus qui vous rendirent si grand à Ses Yeux.

Objets bien dignes de votre protection ! Grand Saint, j'ose vous les rappeler avec la plus vive confiance. Amen !

Source : trinite.1.free.fr

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Re: 29 Août : Martyre de Saint Jean-Baptiste

Message non lu par ami de la Miséricorde » mer. 29 août 2012, 8:22

Biographie
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/13 ... tiste.html

Martyre ou Décollation de Saint Jean Baptiste
par Saint Augustin

1. La lecture du saint Evangile nous a mis sous les yeux un spectacle sanglant; nous avons vu, en haine de la vérité et servi par la cruauté, un mets funèbre, la tête même de Jean-Baptiste présentée dans un bassin, Une jeune fille danse, sa mère a la rage dans le coeur, au milieu des délices et des dissolutions d'un banquet, on prête, puis on accomplit un serment téméraire et impie.

Ainsi se réalisa dans la personne de saint Jean ce que saint Jean avait prédit. Il avait dit, en parlant de Notre-Seigneur Jésus-Christ: «Il faut qu'il croisse et que je diminue ». Jean fut donc diminué de la tête, et Jésus élevé sur la croix. La haine contre Jean naquit de la vérité même. On ne pouvait souffrir avec calme les avertissements que donnait ce saint homme de Dieu, et qu'il ne donnait qu'en vue du salut de ceux à qui il les adressait; et on lui rendit le mal pour le bien. Pouvait-il faire entendre autre chose que ce qui remplissait son coeur; et eux pouvaient-ils répondre autre chose aussi que ce qu'ils avaient dans l'âme? Jean sema le bon grain, mais il recueillit des épines. «Il ne vous est pas permis, disait-il au roi, de garder l'épouse de votre frère ». Esclave de sa passion, le roi en effet retenait chez lui, malgré la loi, la femme de son frère; mais la passion ne l'enflammait pas jusqu'à lui faire répandre le sang. Il honorait même le prophète qui lui disait la vérité. Quant à la femme détestable qu'il gardait, elle nourrissait une haine secrète qui devait finir par éclater dans l'occasion. Comme elle nourrissait cette haine, elle fit paraître sa fille, elle la fit danser; et le roi qui regardait Jean comme un saint, qui le craignait même par respect pour Dieu, sans toutefois lui obéir, s'affligea lorsqu'il vit qu'on lui demandait de livrer dans un bassin la tête de Jean-Baptiste; mais, par égard pour son serment et pour les convives, il envoya un archer et accomplit ce qu'il avait promis.

2. Ce passage nous invite, mes frères, à vous dire quelques mots du serment, afin de mieux régler votre conduite et vos moeurs. Le faux serment n'est pas un péché léger; c'est même un péché si grave que pour le prévenir le Seigneur a interdit tout serment. Voici ses paroles: «Il a été dit: Tu ne te parjureras point, mais tu tiendras au Seigneur tes serments. Et moi je vous dis de ne jurer en aucune façon; ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu; ni par la terre, parce qu'elle est l'escabeau de ses pieds; ni par tout autre objet; ni par ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre langage soit: Oui, oui; non, non; car, ce qui est en plus vient du mal ».

3. Nous trouvons néanmoins, dans les saintes Écritures, que le Seigneur jura lorsque Abraham lui obéit jusqu'à immoler son fils bien-aimé. Un ange, en effet, lui cria du haut du ciel: «Je le jure par moi-même, dit le Seigneur; parce que tu as été docile à ma voix et qu'en ma considération tu n'as pas épargné ton bien-aimé fils, je te comblerai de mes bénédictions et je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel et comme le sable de la mer, et dans ta race seront bénies toutes les nations ». Si maintenant vous voyez les chrétiens remplir tout l'univers, c'est un effet de ce fidèle serment de Dieu. Dans les Psaumes il était dit également et par avance, de Notre-Seigneur Jésus-Christ: «Le Seigneur a fait ce serment, dont il ne se repentira point: Vous êtes le prêtre éternel, selon l'ordre de Melchisédech». Ceux qui connaissent l'Ecriture savent ce qu'offrit Melchisédech, quand il bénit Abraham . A cause des catéchumènes nous ne devons pas le rappeler; mais les fidèles reconnaissent ici la prédiction de ce que nous voyons accompli aujourd'hui. Or, d'où vient cet accomplissement? Du serment prêté par le Seigneur. «Le Seigneur a fait ce serment, et il ne s'en repentira point» comme Hérode s'est repenti de celui qu'il avait fait.

4. Puisque Dieu a juré, pourquoi le Christ Notre-Seigneur, défend-il aux siens de jurer? Le voici. Ce n'est pas un péché d'assurer la vérité par serment; mais comme il y a un crime énorme à affirmer par serment le mensonge, n'est-il pas vrai qu'on n'est pas exposé à commettre ce crime quand on ne jure pas du tout, et qu'on y est exposé davantage quand on jure pour la vérité? En t'interdisant de jurer, le Seigneur te défend donc de marcher sur le bord étroit du précipice, dans la crainte que ton pied venant à glisser, tu n'y tombes. Le Seigneur pourtant a juré, reprend-on. - Il jure sans danger, puisqu'il ne sait mentir. Ne te préoccupe pas des serments que Dieu a faits; il n'y a peut-être que lui qui doive en faire. Que fais-tu en jurant? Tu prends Dieu à témoin. Tu le prends à témoin; lui s'y prend lui-même. Mais à toi qui n'es qu'un homme et qui te trompes fréquemment, il arrive bien souvent de prendre la vérité à témoin de tes erreurs. De plus, on se parjure quelquefois même sans le vouloir, c'est quand on croit vrai ce qu'on affirme avec serment. Sans doute le péché n'est pas alors aussi grave que le péché commis quand on affirme par serment ce qu'on sait être faux. Qu'on fait bien mieux, et qu'on est moins exposé à commettre ce grave péché, lorsqu'on écoute le Christ Notre-Seigneur, et que jamais on ne jure!

5. Je sais que c'est pour vous une habitude difficile à détruire; en nous aussi elle a été difficile à extirper. Cependant la crainte de Dieu nous a aidé à bannir le serment de notre bouche. Nous vivons au milieu de vous: qui nous a jamais entendu jurer? Et pourtant n'avais-je pas l'habitude de jurer chaque jour? Mais après avoir lu l'Evangile, j'ai craint, j'ai lutté contre cette habitude, et tout en luttant, j'invoquais l'appui du Seigneur. Le Seigneur m'a accordé la grâce de ne plus jurer, et rien ne m'est plus facile que de m'en abstenir. Je fais cette communication à votre charité pour empêcher qui que ce soit de dire: Qui peut s'en empêcher? Oh! si on craignait Dieu! Oh! si les parjures tremblaient devant lui! Bientôt la langue aurait un frein, on s'attacherait à la vérité et le serment aurait disparu.

Source : clerus.org

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