par Xavi » jeu. 07 févr. 2019, 13:11
Romanov6 a écrit : ↑dim. 29 oct. 2017, 21:05
Romanov6 écrit :
certains chercheurs affirmaient qu'aucune intelligence ne pourrait jamais venir d'un ordinateur parce que ce dernier ignore le sens des mots, leurs valeurs, leur pertinence,...
...
Alors bien entendu, les machines ne sont pas biologiques. Nos connexions neuronales (Cf. mécanisme des synapses) sont autre chose que le modèle mathématique que suit la chaîne d'instruction programmée dans un processeur, un disque dur et un réseau informatique. Mais pourtant, l'un n'a rien à envier à l'autre.
Je crois que la singularité des machines, et pas l'intelligence artificielle mais bien la conscience artificielle, le fameux "je" n'est pas un mythe, sauf pour quiconque considère sa nature comme supérieur à toute autre créature de ce monde... Par contre, j'aime bien l'idée que, justement, il s'agira de l'émergence d'une autre espèce. Est ce qu'elle pourrait nous supplanter, comme pense Elon Musk ? Peut être. Mais par supplanter, pensons nous au fait qu'elle nous soit supérieur en quelques points ? Un Orque nous est bien supérieur dans l'océan, nous ne nous en formalisons pas plus. Le jaguar court plus vite que nous et peut nous dévorer si nous ne prenons pas garde à utiliser ces "augmentations" que sont les armes à projectile, est ce que nous sommes choqué par cela ?
Alors pourquoi le serait on par l'émergence d'une nouvelle espèce qui se baserait
sur des phénomènes physiques et logiques que nous avons simplement pris le temps de comprendre en observant la mécanique de l'univers ? Et c'est en ce sens que je vous rejoins sur le fait que ce sera une merveilleuse expérience qui nous permettrait certainement de nous connaître bien plus encore, de nous dépasser et finalement de nous rapprocher encore un peu plus de Dieu. Car soyons honnête, nous l'effleurons tous du doigt... parce que catholique, croyant et/ou assidu à l'étude. Mais je ne suis pas certain que nous soyons tout à fait proche de Lui, c'est un chemin de longue haleine et
la science, ses fruits, sont un moyen par lequel nous pouvons continuer ce chemin vers Lui.
Qu'en pensez vous ?
L’homme est, en effet, capable de faire émerger une intelligence nouvelle basée «
sur des phénomènes physiques et logiques que nous avons simplement pris le temps de comprendre en observant la mécanique de l'univers » et, par rapport à Dieu, je pense aussi que «
la science, ses fruits, sont un moyen par lequel nous pouvons continuer ce chemin vers Lui ».
Il me semble que jamais la science et ses fruits ne sont par eux-mêmes des ennemis, ni même des obstacles à la foi. C’est ce que nous en faisons qui peut être déviant, source de mal, de souffrances, et de mort. Mais, c’est le propre de tous nos actes humains. Depuis les origines, tous nos progrès sont du linge gris dont peut sortir le pire comme le meilleur.
Mais, en ce qui concerne le meilleur, l’intelligence artificielle s’avère une occasion extraordinaire de mieux comprendre ce que nous sommes, notre double nature corporelle et spirituelle.
À cet égard, l’intelligence artificielle est basée sur des «
sur des phénomènes physiques et logiques » et elle ne pourra jamais en sortir même si elle va pouvoir gérer des situations imprévues et s’auto-développer, même si elle va pouvoir développer une forme de «
je » et même gérer correctement le sens des mots et leurs valeurs.
Le développement physique et logique des connexions n’est pas limité et, vraisemblablement, nous n’en sommes qu’aux prémisses. Que seront demain les intelligences humaines augmentées ?
Mais, c’est ici que, même dans les milieux les plus athées, chacun peut percevoir qu’il y a un réel au-delà des «
phénomènes physiques et logiques » et une ouverture qui peut aider à redécouvrir ce qui fait la singularité de notre humanité, ce qui nous caractérise comme êtres créés pour une vie autre.
Sur ce point, Romanov avance une conviction en écrivant : «
Je crois que la singularité des machines, et pas l'intelligence artificielle mais bien la conscience artificielle, le fameux "je" n'est pas un mythe, sauf pour quiconque considère sa nature comme supérieure à toute autre créature de ce monde... ».
Tout est dans ce «
sauf ».
L’intelligence artificielle, cela peut être un «
je » capable de développement singulier, d’auto-apprentissage, de maîtrise du sens des mots et mêmes de valeurs, mais ce n’est pas encore suffisant pour parler d’une «
conscience » artificielle «
pour quiconque considère sa nature comme supérieure à toute autre créature de ce monde ».
Certes, il ne s’agit pas ici de discuter de supériorité dans la nature terrestre. Bien des animaux nous sont supérieurs de certains points de vue comme Romanov le relève.
Mais, par contre, la foi nous fait percevoir une «
supériorité » en ce que nous avons une double nature terrestre et spirituelle qui nous ouvre une possibilité de relation personnelle avec un au-delà de nous-mêmes.
Nous croyons que nous sommes des personnes créées capables de relation consciente et d’amour avec le Créateur, capables de partager une vie qui n’est pas que terrestre et au-delà même des limites terrestres (y compris la limite principale de la mort), une vie qui n’est pas que «
physique et logique » ce qui est le propre des ordinateurs et de leur intelligence artificielle mais ce qui limite aussi tout autre vivant terrestre qui, au bout de son processus «
physique et logique » cesse d’exister.
L’intelligence artificielle ne va-t-il pas nous aider à redécouvrir la réalité de cet au-delà de nous-mêmes, de notre singularité «
supérieure à toute autre créature de ce monde », ce qui ne se situe pas sur le plan limité de la nature terrestre ?
Sur ce point, j’ai lu avec intérêt une réflexion publiée dans un journal belge par Alexandre Mpasinas, un chercheur de l’ULB (une université fondée sur le libre-examen athée) dont le titre (dans la version écrite) m’a accroché par sa pertinence : "
L’intelligence artificielle pour mieux se connecter à notre humanité".
https://www.lalibre.be/economie/eco-deb ... fa6b51d647
J’en retiens surtout cet extrait : «
Les machines seront capables, dans un avenir proche, de proposer les solutions les plus adaptées à une requête précise, un incident, un problème, en s’appuyant sur la connaissance détaillée des événements du passé…
Cette révolution nous oblige à réinventer notre société, en nous forçant à réfléchir à ce qui fait notre singularité d’être humain, c’est-à-dire notre humanité. Même si les machines peuvent prendre des décisions sur la base d’exaoctets (1 milliard de milliards) d’informations, nous serons toujours capables de prendre des décisions en nous basant sur notre intuition et notre instinct.
Ce « pressentiment », ce « rien », ce « complètement infondé », comme le disait le psychiatre Carl Gustav Jung, nous permet de lire « par-delà les choses ». C’est ce « rien » qu’il va nous falloir désormais réinvestir pour cohabiter avec ces machines évoluées sans nous faire cannibaliser par elles. L’homme augmenté de demain n’est pas celui qui utilise au mieux les nouvelles technologies afin de raisonner et prendre des décisions plus rapidement mais bien celui qui avance en restant connecté à son humanité. »
Il va falloir redécouvrir que le cerveau (qui raisonne sur des connaissances acquises passées) n’est pas un accès à «
tout ». Il ne peut que raisonner et il ne peut que raisonner les informations qu’il a reçues. L’humain perçoit, outre ce que son cerveau raisonne, un au-delà des raisonnements aussi convaincants soient-ils.
Demain, lorsque la machine la plus performante et avec les raisonnements les plus exacts lui dira d'aller d'un côté, l'humain pourra encore choisir et préférer d'aller d'un autre côté, en suivant une voix intérieure. N'est-ce pas cela la singularité et la liberté de notre humanité, ce qui lui permet d'aimer un «
autre » ?
Ne faut-il pas redécouvrir que nous avons et que nous sommes un «
esprit » qui nous ouvre à un au-delà de nous-mêmes et pas seulement un «
corps » même si notre cerveau corporel nous fait disposer d’une très belle intelligence et d’une très belle sensibilité ?
[quote=Romanov6 post_id=372537 time=1509303940 user_id=16441]
[b]Romanov6 écrit :[/b]
certains chercheurs affirmaient qu'aucune intelligence ne pourrait jamais venir d'un ordinateur parce que ce dernier ignore le sens des mots, leurs valeurs, leur pertinence,...
...
Alors bien entendu, les machines ne sont pas biologiques. Nos connexions neuronales (Cf. mécanisme des synapses) sont autre chose que le modèle mathématique que suit la chaîne d'instruction programmée dans un processeur, un disque dur et un réseau informatique. Mais pourtant, l'un n'a rien à envier à l'autre.[b][i] Je crois que la singularité des machines, et pas l'intelligence artificielle mais bien la conscience artificielle, le fameux "je" n'est pas un mythe, sauf pour quiconque considère sa nature comme supérieur à toute autre créature de ce monde...[/i][/b] Par contre, j'aime bien l'idée que, justement, il s'agira de l'émergence d'une autre espèce. Est ce qu'elle pourrait nous supplanter, comme pense Elon Musk ? Peut être. Mais par supplanter, pensons nous au fait qu'elle nous soit supérieur en quelques points ? Un Orque nous est bien supérieur dans l'océan, nous ne nous en formalisons pas plus. Le jaguar court plus vite que nous et peut nous dévorer si nous ne prenons pas garde à utiliser ces "augmentations" que sont les armes à projectile, est ce que nous sommes choqué par cela ?
Alors pourquoi le serait on par l'émergence d'une nouvelle espèce qui se baserait[b][i] sur des phénomènes physiques et logiques que nous avons simplement pris le temps de comprendre en observant la mécanique de l'univers [/i][/b]? Et c'est en ce sens que je vous rejoins sur le fait que ce sera une merveilleuse expérience qui nous permettrait certainement de nous connaître bien plus encore, de nous dépasser et finalement de nous rapprocher encore un peu plus de Dieu. Car soyons honnête, nous l'effleurons tous du doigt... parce que catholique, croyant et/ou assidu à l'étude. Mais je ne suis pas certain que nous soyons tout à fait proche de Lui, c'est un chemin de longue haleine et[b][i] la science, ses fruits, sont un moyen par lequel nous pouvons continuer ce chemin vers Lui[/i][/b].
Qu'en pensez vous ?[/quote]L’homme est, en effet, capable de faire émerger une intelligence nouvelle basée « [i]sur des phénomènes physiques et logiques que nous avons simplement pris le temps de comprendre en observant la mécanique de l'univers[/i] » et, par rapport à Dieu, je pense aussi que « [i]la science, ses fruits, sont un moyen par lequel nous pouvons continuer ce chemin vers Lui [/i]».
Il me semble que jamais la science et ses fruits ne sont par eux-mêmes des ennemis, ni même des obstacles à la foi. C’est ce que nous en faisons qui peut être déviant, source de mal, de souffrances, et de mort. Mais, c’est le propre de tous nos actes humains. Depuis les origines, tous nos progrès sont du linge gris dont peut sortir le pire comme le meilleur.
Mais, en ce qui concerne le meilleur, l’intelligence artificielle s’avère une occasion extraordinaire de mieux comprendre ce que nous sommes, notre double nature corporelle et spirituelle.
À cet égard, l’intelligence artificielle est basée sur des « [i]sur des phénomènes physiques et logiques[/i] » et elle ne pourra jamais en sortir même si elle va pouvoir gérer des situations imprévues et s’auto-développer, même si elle va pouvoir développer une forme de « [i]je [/i]» et même gérer correctement le sens des mots et leurs valeurs.
Le développement physique et logique des connexions n’est pas limité et, vraisemblablement, nous n’en sommes qu’aux prémisses. Que seront demain les intelligences humaines augmentées ?
Mais, c’est ici que, même dans les milieux les plus athées, chacun peut percevoir qu’il y a un réel au-delà des « [i]phénomènes physiques et logiques[/i] » et une ouverture qui peut aider à redécouvrir ce qui fait la singularité de notre humanité, ce qui nous caractérise comme êtres créés pour une vie autre.
Sur ce point, Romanov avance une conviction en écrivant : «[i] Je crois que la singularité des machines, et pas l'intelligence artificielle mais bien la conscience artificielle, le fameux "je" n'est pas un mythe, sauf pour quiconque considère sa nature comme supérieure à toute autre créature de ce monde...[/i] ».
Tout est dans ce « [i]sauf[/i] ».
L’intelligence artificielle, cela peut être un «[i] je [/i]» capable de développement singulier, d’auto-apprentissage, de maîtrise du sens des mots et mêmes de valeurs, mais ce n’est pas encore suffisant pour parler d’une « [i]conscience[/i] » artificielle « [i]pour quiconque considère sa nature comme supérieure à toute autre créature de ce monde[/i] ».
Certes, il ne s’agit pas ici de discuter de supériorité dans la nature terrestre. Bien des animaux nous sont supérieurs de certains points de vue comme Romanov le relève.
Mais, par contre, la foi nous fait percevoir une « [i]supériorité[/i] » en ce que nous avons une double nature terrestre et spirituelle qui nous ouvre une possibilité de relation personnelle avec un au-delà de nous-mêmes.
Nous croyons que nous sommes des personnes créées capables de relation consciente et d’amour avec le Créateur, capables de partager une vie qui n’est pas que terrestre et au-delà même des limites terrestres (y compris la limite principale de la mort), une vie qui n’est pas que « [i]physique et logique[/i] » ce qui est le propre des ordinateurs et de leur intelligence artificielle mais ce qui limite aussi tout autre vivant terrestre qui, au bout de son processus « [i]physique et logique[/i] » cesse d’exister.
L’intelligence artificielle ne va-t-il pas nous aider à redécouvrir la réalité de cet au-delà de nous-mêmes, de notre singularité « [i]supérieure à toute autre créature de ce monde[/i] », ce qui ne se situe pas sur le plan limité de la nature terrestre ?
Sur ce point, j’ai lu avec intérêt une réflexion publiée dans un journal belge par Alexandre Mpasinas, un chercheur de l’ULB (une université fondée sur le libre-examen athée) dont le titre (dans la version écrite) m’a accroché par sa pertinence : "[i][b]L’intelligence artificielle pour mieux se connecter à notre humanité[/b][/i]".
https://www.lalibre.be/economie/eco-debats/intelligence-artificielle-le-nouveau-manager-sera-adaptable-flexible-et-pret-a-se-reinventer-5acf21d6cd709bfa6b51d647
J’en retiens surtout cet extrait : «[i] [b]Les machines seront capables[/b], dans un avenir proche, de proposer les solutions les plus adaptées à une requête précise, un incident, un problème, en s’appuyant [b]sur la connaissance[/b] détaillée des événements [b]du passé[/b]…
Cette révolution nous oblige à réinventer notre société, en nous forçant à [b]réfléchir à ce qui fait notre singularité d’être humain[/b], c’est-à-dire notre humanité. Même si les machines peuvent prendre des décisions sur la base d’exaoctets (1 milliard de milliards) d’informations, nous serons toujours capables de prendre des décisions en nous basant sur [b]notre intuition et notre instinct[/b].
Ce « pressentiment », ce « rien », ce « complètement infondé », comme le disait le psychiatre Carl Gustav Jung, [b]nous permet de lire « par-delà les choses »[/b]. [b][u]C’est ce « rien » qu’il va nous falloir désormais réinvestir pour cohabiter avec ces machines[/u][/b] évoluées sans nous faire cannibaliser par elles. L’homme augmenté de demain n’est pas celui qui utilise au mieux les nouvelles technologies afin de [b]raisonner[/b] et prendre des décisions plus [b]rapidement[/b] mais bien celui qui avance en restant connecté à son humanité. [/i]»
Il va falloir redécouvrir que le cerveau (qui raisonne sur des connaissances acquises passées) n’est pas un accès à « [b][i][u]tout [/u][/i][/b]». Il ne peut que raisonner et il ne peut que raisonner les informations qu’il a reçues. L’humain perçoit, outre ce que son cerveau raisonne, un au-delà des raisonnements aussi convaincants soient-ils.
Demain, lorsque la machine la plus performante et avec les raisonnements les plus exacts lui dira d'aller d'un côté, l'humain pourra encore choisir et préférer d'aller d'un autre côté, en suivant une voix intérieure. N'est-ce pas cela la singularité et la liberté de notre humanité, ce qui lui permet d'aimer un « [i]autre[/i] » ?
Ne faut-il pas redécouvrir que nous avons et que nous sommes un « [i][b]esprit[/b][/i] » qui nous ouvre à un au-delà de nous-mêmes et pas seulement un « [b][i]corps[/i][/b] » même si notre cerveau corporel nous fait disposer d’une très belle intelligence et d’une très belle sensibilité ?