par Fée Violine » mar. 15 févr. 2011, 10:51
Dans les commentaires au premier article, j'aime bien le dernier :
c'est fou ça quand même comme histoire :
un prêtre catho qui ne veut que des chants catho, des textes catho pour un enterrement catho...
mais où va t on ?
Dans mon diocèse, je constate le même genre d'évolution. Il y a encore quelques générations, c'était le diocèse le plus catholique de France. Ensuite ils ont voulu être modernes (complexe de ruraux qui veulent montrer qu'ils sont capables de faire comme les citadins, je suppose). Nous sommes arrivés ici il y a une vingtaine d'années, aucun de nos enfants n'a eu le droit d'avoir une aube pour la profession de foi (pardon, la "fête de la foi"), car certains laïcs l'avaient décidé ainsi. Et le reste à l'avenant.
Depuis quelque temps, ça change. Les prêtres s'efforcent de supprimer un certain nombre d'abus, notamment à l'occasion des funérailles. Je suis depuis peu, à la demande d'un prêtre de ma paroisse, une formation très intéressante pour la pastorale des funérailles. Pour la musique, on nous a bien dit que les musiques profanes étaient à refuser, ou alors à la rigueur tout à fait à la fin de la cérémonie; mais selon un autre point de vue, il est dommage, une fois que les gens ont prié, de revenir à quelque chose de profane, et il serait peut-être mieux de mettre ces chansons ou textes profanes au tout début, de sorte que les gens sortent de l'église en priant.
Depuis que je suis cette formation, j'ai célébré deux enterrements, avec ce même prêtre qui m'a réquisitionnée pour cette formation (car les autres prêtres préfèrent célébrer seuls). Célébrer n'est peut-être pas le mot le meilleur, je me contente de faire le mot de présentation et la première lecture. Les deux fois, c'était très différent, conformément aux voeux des familles, mais toujours très recueilli et sans aucune dérive. La deuxième famille, complètement athée (mais la défunte était pratiquante) n'a voulu ni chants, ni discours, ni présentation de la défunte, ni messe (juste une bénédiction) mais beaucoup d'orgue et de recueillement. Pour les textes, ils ont choisi dans le livret ceux qui leur plaisaient, et ce n'est pas vrai que la liste de ces textes est courte. D'ailleurs, même si les gens n'y trouvent rien qui leur convienne, ils peuvent trouver d'autres textes dans la Bible, il y a de quoi faire.
Bref, ces gens qui crient au traditionalisme ou à l'intégrisme dès qu'un prêtre agit normalement, je trouve qu'ils sont ridicules.
Dans les commentaires au premier article, j'aime bien le dernier :
[quote]c'est fou ça quand même comme histoire :
un prêtre catho qui ne veut que des chants catho, des textes catho pour un enterrement catho...
mais où va t on ?[/quote]
Dans mon diocèse, je constate le même genre d'évolution. Il y a encore quelques générations, c'était le diocèse le plus catholique de France. Ensuite ils ont voulu être modernes (complexe de ruraux qui veulent montrer qu'ils sont capables de faire comme les citadins, je suppose). Nous sommes arrivés ici il y a une vingtaine d'années, aucun de nos enfants n'a eu le droit d'avoir une aube pour la profession de foi (pardon, la "fête de la foi"), car certains laïcs l'avaient décidé ainsi. Et le reste à l'avenant.
Depuis quelque temps, ça change. Les prêtres s'efforcent de supprimer un certain nombre d'abus, notamment à l'occasion des funérailles. Je suis depuis peu, à la demande d'un prêtre de ma paroisse, une formation très intéressante pour la pastorale des funérailles. Pour la musique, on nous a bien dit que les musiques profanes étaient à refuser, ou alors à la rigueur tout à fait à la fin de la cérémonie; mais selon un autre point de vue, il est dommage, une fois que les gens ont prié, de revenir à quelque chose de profane, et il serait peut-être mieux de mettre ces chansons ou textes profanes au tout début, de sorte que les gens sortent de l'église en priant.
Depuis que je suis cette formation, j'ai célébré deux enterrements, avec ce même prêtre qui m'a réquisitionnée pour cette formation (car les autres prêtres préfèrent célébrer seuls). Célébrer n'est peut-être pas le mot le meilleur, je me contente de faire le mot de présentation et la première lecture. Les deux fois, c'était très différent, conformément aux voeux des familles, mais toujours très recueilli et sans aucune dérive. La deuxième famille, complètement athée (mais la défunte était pratiquante) n'a voulu ni chants, ni discours, ni présentation de la défunte, ni messe (juste une bénédiction) mais beaucoup d'orgue et de recueillement. Pour les textes, ils ont choisi dans le livret ceux qui leur plaisaient, et ce n'est pas vrai que la liste de ces textes est courte. D'ailleurs, même si les gens n'y trouvent rien qui leur convienne, ils peuvent trouver d'autres textes dans la Bible, il y a de quoi faire.
Bref, ces gens qui crient au traditionalisme ou à l'intégrisme dès qu'un prêtre agit normalement, je trouve qu'ils sont ridicules.