Faut-il attendre un châtiment divin ? N'est-ce pas aux hommes de faire leur histoire et de réparer ce qui peut l'être, plutôt ?
Pour aller dans ce sens "positif sans naïveté" et sans sous-estimer les problèmes, il me semble que la démarche de Charles Rojzman, fondateur de la thérapie sociale, est intéressante. Il dresse un constat dur, voire violent de la situation - avec lequel on peut être en désaccord - mais, plus positivement, il propose une voie de sortie (la mise en place de débats où s'expriment les problèmes).
Sur les solutions :
http://www.huffingtonpost.fr/charles-ro ... _22054329/
"Maintenant, comment répondre à ces cris et à ce désespoir? Il ne suffira pas à long terme de leur opposer un déni de leur réalité effective ou émotionnelle. Il ne suffira pas non plus d'affirmer qu'il faut entendre cet appel. Il faut agir. Mais comment? Stigmatiser ou railler les uns ou les autres ? Ce serait rajouter de l'huile brûlante sur ce brasier. Il faut plutôt entamer un grand chantier de transformation collective et de réconciliation, en créant les conditions d'un véritable débat démocratique qui permettrait d'examiner l'origine de ces peurs et de ces haines réciproques, et de démêler l'écheveau de toutes les responsabilités.
La réconciliation que j'appelle de mes vœux et qui éviterait ce qui pourrait ressembler à une guerre civile est un processus long et douloureux, loin de ce que j'appelle depuis longtemps le "vivrensemblisme", loin du politiquement correct.
Elle suppose, cette réconciliation, que soient mis sur la table, avec les conflits nécessaires, toutes les données de cette inimitié grandissante entre musulmans et une grande partie de la population française. Elle suppose également un véritable dialogue entre ces français qui voient dans l'islam un danger absolu et les autres qui nient ce danger, sous prétexte que le véritable danger est ailleurs, dans un nationalisme étriqué pour les uns, dans les banques et la finance pour les autres.
Cette réconciliation suppose une prise de responsabilité collective et des dialogues conflictuels:
prendre en compte la réalité de la criminalité d'une minorité importante de la population d'origine immigrée de confession musulmane, criminalité qui suscite la méfiance et la peur.
Regarder les difficultés réelles des habitants des quartiers, la réalité des discriminations dans le travail et le logement. et en même constater leurs sentiments de victimisation confortés par un antiracisme aveugle.
Abandonner certaines traditions religieuses et culturelles qui représentent un frein à l'assimilation ou tout au moins à la bonne entente et compréhension entre les populations et rejeter clairement l'antisémitisme, la francophobie et les thèses complotistes de l'islam radical.
Accepter cette évidence que nous vivons désormais dans une société mixte, que nous le voulions ou non, que les générations issues de l'immigration font désormais partie intégrante de la nation française et que nous devons respecter les croyances et la foi des uns et des autres, tant qu'elles ne s'imposent pas par un prosélytisme et une visibilité qui heurtent les habitudes de la population majoritaire ou contreviennent aux lois de la république.
Le combat contre les inégalités et les injustices doit être l'affaire de tous. A condition que chacun balaye devant sa porte. Responsabilité, c'est le mot d'ordre qui permet cette réconciliation indispensable, je le répète pour éviter une guerre civile toujours possible mais aussi pour nous permettre d'avancer vers plus d'humanisation de nos sociétés."
Faut-il attendre un châtiment divin ? N'est-ce pas aux hommes de faire leur histoire et de réparer ce qui peut l'être, plutôt ?
Pour aller dans ce sens "positif sans naïveté" et sans sous-estimer les problèmes, il me semble que la démarche de Charles Rojzman, fondateur de la thérapie sociale, est intéressante. Il dresse un constat dur, voire violent de la situation - avec lequel on peut être en désaccord - mais, plus positivement, il propose une voie de sortie (la mise en place de débats où s'expriment les problèmes).
Sur les solutions :
http://www.huffingtonpost.fr/charles-rojzman/la-carte-aveuglante-du-1er-tour-de-lelection-presidentielle_a_22054329/
"Maintenant, comment répondre à ces cris et à ce désespoir? Il ne suffira pas à long terme de leur opposer un déni de leur réalité effective ou émotionnelle. Il ne suffira pas non plus d'affirmer qu'il faut entendre cet appel. Il faut agir. Mais comment? Stigmatiser ou railler les uns ou les autres ? Ce serait rajouter de l'huile brûlante sur ce brasier. Il faut plutôt entamer un grand chantier de transformation collective et de réconciliation, en créant les conditions d'un véritable débat démocratique qui permettrait d'examiner l'origine de ces peurs et de ces haines réciproques, et de démêler l'écheveau de toutes les responsabilités.
La réconciliation que j'appelle de mes vœux et qui éviterait ce qui pourrait ressembler à une guerre civile est un processus long et douloureux, loin de ce que j'appelle depuis longtemps le "vivrensemblisme", loin du politiquement correct.
Elle suppose, cette réconciliation, que soient mis sur la table, avec les conflits nécessaires, toutes les données de cette inimitié grandissante entre musulmans et une grande partie de la population française. Elle suppose également un véritable dialogue entre ces français qui voient dans l'islam un danger absolu et les autres qui nient ce danger, sous prétexte que le véritable danger est ailleurs, dans un nationalisme étriqué pour les uns, dans les banques et la finance pour les autres.
Cette réconciliation suppose une prise de responsabilité collective et des dialogues conflictuels:
prendre en compte la réalité de la criminalité d'une minorité importante de la population d'origine immigrée de confession musulmane, criminalité qui suscite la méfiance et la peur.
Regarder les difficultés réelles des habitants des quartiers, la réalité des discriminations dans le travail et le logement. et en même constater leurs sentiments de victimisation confortés par un antiracisme aveugle.
Abandonner certaines traditions religieuses et culturelles qui représentent un frein à l'assimilation ou tout au moins à la bonne entente et compréhension entre les populations et rejeter clairement l'antisémitisme, la francophobie et les thèses complotistes de l'islam radical.
Accepter cette évidence que nous vivons désormais dans une société mixte, que nous le voulions ou non, que les générations issues de l'immigration font désormais partie intégrante de la nation française et que nous devons respecter les croyances et la foi des uns et des autres, tant qu'elles ne s'imposent pas par un prosélytisme et une visibilité qui heurtent les habitudes de la population majoritaire ou contreviennent aux lois de la république.
Le combat contre les inégalités et les injustices doit être l'affaire de tous. A condition que chacun balaye devant sa porte. Responsabilité, c'est le mot d'ordre qui permet cette réconciliation indispensable, je le répète pour éviter une guerre civile toujours possible mais aussi pour nous permettre d'avancer vers plus d'humanisation de nos sociétés."