Et lorsqu' on me dit que ces habitants n'ont nulle part où aller, je réponds que les souterrains de Gaza auraient dû être faits pour eux. Il y a aujourd'hui des pièces bétonnées dans chaque maison d'Israël. Mais le Hamas et le djihad islamique font un autre calcul et ont d'autres priorités architecturales. Pour gagner médiatiquement la guerre, ils veulent faire apparaître Israël comme un Etat criminel. Chaque victime civile est une bénédiction pour eux. Ces mouvements ne protègent pas la population, ils l'exposent. Ils ne pleurent pas leurs morts, ils comptabilisent avec ravissement leurs «martyrs». Et ils bombardent méthodiquement l'hôpital de campagne pour les blessés palestiniens que l'armée israélienne a installée en bordure de Gaza. Je manifesterais moi-même à Paris en faveur du cessez-le-feu à Gaza si dans ces défilés on exigeait également l'arrêt des tirs de roquettes sur toutes les villes israéliennes.
C'est l'argument que les Palestiniens sont mal représentés, par conséquent l'on peut les bombarder vu que cette mauvaise députation se composent d'irresponsables qui ne pensent qu'à eux. Sauf, depuis le temps que le blocage perdure, un Finky pourrait s'étonner qu'Israel n'arrive jamais non plus à trouver d'interlocuteurs ''assez satisfaisants'' pour parlementer sérieusement.
NON
Si l'objectif numéro un était réellement la paix, la volonté d'installer une entente durable : on pourrait croire les plus forts être aussi capables de céder quelque chose d'assez satisfaisant pour la partie adverse, suffisamment intéressant pour que celle-ci s'attache à conserver l'avantage obtenu par le biais de la paix et non de la guérilla entretenue.
On pourrait penser facilement de ce bon interlocuteur raisonnable, une fois trouvé, une fois retenu par Israel, qu'il serait appuyé en retour par Israel encore et afin de casser justement l'opposition (pour le faire de l'intérieur, sans même devoir employer l'armée) voulant se ramener avec des roquettes.
Normalement, Israel ou ''la partie négociatrice américaine'' donnerait les moyens financiers au parti palestinien ami, nous l'équiperait en terme de puissance de feu, lui fournirait des facilités afin de le faire bien paraître auprès de la population locale, limiterait les embûches policiers, le couvre-feu, ouvrirait le marché, allégerait les conditions d'existence des locaux. Qu'enfin nos politiciens israéliens feraient tout pour donner un peu de prestige au bon client, de sorte qu'il puisse être suivi par les notables du cru.
Je dis que l'intransigeance vis-à-vis du Hamas devrait s'accompagner d'un soutien effectif à l'autorité palestinienne.
Oui,
devrait ... mais ça n'arrive pas.
Il arrive surtout que placé dans des conditions impossibles pour une part, la combinaison politique Israel-États-unis fini toujours par rendre responsable le dirigeant palestinien, de l'autre, pour le terrorisme de l'un ou de l'autre et quand le représentant palestinien n'aura jamais les moyens non plus de contrôler la population du cru.
Les divers sons de cloches parvenant de gauche et droite montreraient plutôt que les politiciens israéliens veulent rien céder justement, parce qu'ils sont en position de force vu de l'extérieur ( plus ce qu'évoque ici Finky quant à l'articulation politique interne du pays), qu'ils rendent ainsi la vie impossible aux interlocuteurs palestiniens désignés.
Si ces derniers n'obtiennent jamais rien de substantiel, il est un peu normal que la seule voie qui va rester ouverte afin d'avoir l'air de résister sera celle de faire à l'occasion quelque petite démonstration d'agressivité.
Je manifesterais moi-même à Paris en faveur du cessez-le-feu à Gaza si dans ces défilés on exigeait également l'arrêt des tirs de roquettes sur toutes les villes israéliennes.
Le fait est que la pratique du bombardement ciblé, en retour du geste de
desperados émanant du sein de la population captive. en terrain occupé, correspond tout à fait à la même logique que celle de la Wehrmacht, et laquelle fusillait de façon ciblé quelques otages, en guise de punition pour tel attentat commis par la résistance. C'est le cercle sans fin tant que dure l'occupation, et que l'occupant ne veut rien céder naturellement. L'occupant de 1944 avertissait aussi d'avance la population, limitait relativement ses représailles : dix otages fusillés c'est quand ''mieux'' que deux cents ou de fusiller tout le village. C'est la logique de vouloir limiter les actes de résistance par la force, non pas celle d'évacuer le terrain ou celle de s'entendre de façon raisonnable avec un interlocuteur représentatif placé sur un pied d'égalité.
ENFIN
S'il est vrai que le Hamas et d'autres comme eux seront ''si indifférents'' au sort de la population palestinienne, et même que plus heureux encore - bien pis ! - juste à l'idée que les enfants se prennent les bombes d'avion dans la figure : on aurait bien là une véritable brochette de vrais fous. Et alors l'argument serait retournable contre le leadership politique en Israel.
C'est que, en sachant avoir affaire à de véritables fous (prenant ici pour argent comptant ce que Finky suggère comme idée à propos du Hamas) et avec cette connaissance à l'effet que ces fous sont maintenant bien protégés dans leur cellule blindée récemment construite, son excuse si impérieuse à devoir bombarder des femmes et des enfants en surface s'évanouit par le fait même ! Il sert strictement à rien d'opérer lorsque l'on sait très bien que ceci devrait faire le bonheur de ces fous bien protégés au lieu de les atteindre. On se dirait que quelqu'un d'intelligent rechercherait d'autres moyens que le matraquage du haut des airs pour acheter la paix un moment donné.
[quote]Et lorsqu' on me dit que ces habitants n'ont nulle part où aller, je réponds que les souterrains de Gaza auraient dû être faits pour eux. Il y a aujourd'hui des pièces bétonnées dans chaque maison d'Israël. Mais le Hamas et le djihad islamique font un autre calcul et ont d'autres priorités architecturales. Pour gagner médiatiquement la guerre, ils veulent faire apparaître Israël comme un Etat criminel. Chaque victime civile est une bénédiction pour eux. Ces mouvements ne protègent pas la population, ils l'exposent. Ils ne pleurent pas leurs morts, ils comptabilisent avec ravissement leurs «martyrs». Et ils bombardent méthodiquement l'hôpital de campagne pour les blessés palestiniens que l'armée israélienne a installée en bordure de Gaza. Je manifesterais moi-même à Paris en faveur du cessez-le-feu à Gaza si dans ces défilés on exigeait également l'arrêt des tirs de roquettes sur toutes les villes israéliennes.[/quote]
C'est l'argument que les Palestiniens sont mal représentés, par conséquent l'on peut les bombarder vu que cette mauvaise députation se composent d'irresponsables qui ne pensent qu'à eux. Sauf, depuis le temps que le blocage perdure, un Finky pourrait s'étonner qu'Israel n'arrive jamais non plus à trouver d'interlocuteurs ''assez satisfaisants'' pour parlementer sérieusement.
NON
Si l'objectif numéro un était réellement la paix, la volonté d'installer une entente durable : on pourrait croire les plus forts être aussi capables de céder quelque chose d'assez satisfaisant pour la partie adverse, suffisamment intéressant pour que celle-ci s'attache à conserver l'avantage obtenu par le biais de la paix et non de la guérilla entretenue.
On pourrait penser facilement de ce bon interlocuteur raisonnable, une fois trouvé, une fois retenu par Israel, qu'il serait appuyé en retour par Israel encore et afin de casser justement l'opposition (pour le faire de l'intérieur, sans même devoir employer l'armée) voulant se ramener avec des roquettes.
Normalement, Israel ou ''la partie négociatrice américaine'' donnerait les moyens financiers au parti palestinien ami, nous l'équiperait en terme de puissance de feu, lui fournirait des facilités afin de le faire bien paraître auprès de la population locale, limiterait les embûches policiers, le couvre-feu, ouvrirait le marché, allégerait les conditions d'existence des locaux. Qu'enfin nos politiciens israéliens feraient tout pour donner un peu de prestige au bon client, de sorte qu'il puisse être suivi par les notables du cru.
[quote] Je dis que l'intransigeance vis-à-vis du Hamas [u]devrait[/u] s'accompagner d'un soutien effectif à l'autorité palestinienne.[/quote]
Oui, [i]devrait[/i] ... mais ça n'arrive pas.
Il arrive surtout que placé dans des conditions impossibles pour une part, la combinaison politique Israel-États-unis fini toujours par rendre responsable le dirigeant palestinien, de l'autre, pour le terrorisme de l'un ou de l'autre et quand le représentant palestinien n'aura jamais les moyens non plus de contrôler la population du cru.
Les divers sons de cloches parvenant de gauche et droite montreraient plutôt que les politiciens israéliens veulent rien céder justement, parce qu'ils sont en position de force vu de l'extérieur ( plus ce qu'évoque ici Finky quant à l'articulation politique interne du pays), qu'ils rendent ainsi la vie impossible aux interlocuteurs palestiniens désignés.
Si ces derniers n'obtiennent jamais rien de substantiel, il est un peu normal que la seule voie qui va rester ouverte afin d'avoir l'air de résister sera celle de faire à l'occasion quelque petite démonstration d'agressivité.
[quote]Je manifesterais moi-même à Paris en faveur du cessez-le-feu à Gaza si dans ces défilés on exigeait également l'arrêt des tirs de roquettes sur toutes les villes israéliennes.[/quote]
Le fait est que la pratique du bombardement ciblé, en retour du geste de [i]desperados[/i] émanant du sein de la population captive. en terrain occupé, correspond tout à fait à la même logique que celle de la Wehrmacht, et laquelle fusillait de façon ciblé quelques otages, en guise de punition pour tel attentat commis par la résistance. C'est le cercle sans fin tant que dure l'occupation, et que l'occupant ne veut rien céder naturellement. L'occupant de 1944 avertissait aussi d'avance la population, limitait relativement ses représailles : dix otages fusillés c'est quand ''mieux'' que deux cents ou de fusiller tout le village. C'est la logique de vouloir limiter les actes de résistance par la force, non pas celle d'évacuer le terrain ou celle de s'entendre de façon raisonnable avec un interlocuteur représentatif placé sur un pied d'égalité.
ENFIN
S'il est vrai que le Hamas et d'autres comme eux seront ''si indifférents'' au sort de la population palestinienne, et même que plus heureux encore - bien pis ! - juste à l'idée que les enfants se prennent les bombes d'avion dans la figure : on aurait bien là une véritable brochette de vrais fous. Et alors l'argument serait retournable contre le leadership politique en Israel.
C'est que, en sachant avoir affaire à de véritables fous (prenant ici pour argent comptant ce que Finky suggère comme idée à propos du Hamas) et avec cette connaissance à l'effet que ces fous sont maintenant bien protégés dans leur cellule blindée récemment construite, son excuse si impérieuse à devoir bombarder des femmes et des enfants en surface s'évanouit par le fait même ! Il sert strictement à rien d'opérer lorsque l'on sait très bien que ceci devrait faire le bonheur de ces fous bien protégés au lieu de les atteindre. On se dirait que quelqu'un d'intelligent rechercherait d'autres moyens que le matraquage du haut des airs pour acheter la paix un moment donné.