par Baruch » jeu. 04 août 2016, 19:41
Cher Héraclius,
Héraclius a écrit :
La sincérité de la conversion de Constantin
Un classique. Constantin, tyran usurpateur en quête de légitimité, fin politique conscient de la nécessité de renforcer l'unité de l'empire, décide d'imposer une religion structurée et évoluée pour légitimer son pouvoir et moderniser le monde romain. Onfray le suggère sans l'affirmer, mais l'accusation est suffisamment vieille et récurrente pour qu'on se penche sur son cas.
Oui c’est une accusation fréquente, largement répandue dans les médias, et je trouve très regrettable qu'une personne aussi influente que Michel Onfray propage ces assertions certainement contraires à l’histoire vraie. Les partisans de cette théorie blâment de manière absolue les relations qui s'établirent entre l'empereur et les évêques de l’Église. Ils prétendent que sous Constantin, l’Église fut comme une branche de l'administration générale de l’Empire, comme un outil dans les mains de l’empereur, et qu’elle fut comme soumise à sa volonté impériale. Cette théorie s'appuie sur des considérations erronées, et elle ne résiste guère à une étude impartiale de l’histoire.
En prenant seulement les faits et les témoignages tels qu’ils sont, et en les étudiant sans idée préconçue, nous remarquons que dans tous les actes de Constantin relatifs à la religion, aucun ne pourrait l'accuser de vouloir soumettre l’Église à son autorité. L’empereur travailla à lui procurer l’union et la paix, mais son action fut toujours extérieure et il laissa à l’Église l’œuvre spirituelle qui n’était pas de sa compétence. L’empereur multipliait les efforts pour apaiser les luttes et les divisions intestines, mais il s’en rapportait exclusivement aux évêques et n’empiétait pas sur le domaine spirituel, car Constantin avait du respect pour l’autorité ecclésiastique et il lui laissait la plus entière liberté. Il arriva cependant que des schismatiques soumettaient leurs causes à son jugement, à ce propos il y aurait beaucoup à dire sur ces quelques évêques qui ne purent obtenir gain de cause auprès de l’empereur qu’en dissimulant leur sentiment hérétique, mais ce n’est pas le sujet. L’empereur était dévoué jusqu’à la fin aux décisions du concile de Nicée, et il se soumettait le premier à celles-ci.
Cette sagesse dans les rapports avec l’Église ne fut pas héritée par son fils Constantius qui lui succéda, ce dernier fut cependant modéré en comparaison de Valens qui voulut, à l’exemple des empereurs idolâtres, imposer sa religion à tous ses sujets. Mais ce ne fut pas ce que fit Constantin, ce grand empereur se montra tolérant envers ses sujets, se déclarant lui-même chrétien, il considérait l’Église comme un élément puissant de civilisation, jamais cependant il n’imposa la religion. Et si certains temples païens furent détruits, c’est qu’ils n’étaient que des écoles d’immoralité et ne devaient pas être respectés.
Contrairement à ce qu’affirme Michel Onfray, le christianisme ne s’attaqua à aucune des institutions impériales existantes, ni pour les moderniser ni pour les légitimiser, car son but n’est pas de transformer les États, mais d’insinuer dans les âmes les vertus qui s’attaquent au cœur même des mauvaises institutions et les font disparaître peu à peu. Oui, Constantin choisit des chrétiens pour gouverner dans les provinces impériales,¹ mais qui pourrait l’en blâmer ? Nous savons aussi que l’empereur était entouré d'évêques,² et que leur extérieur pauvre ne l’empêchait pas de les recevoir à sa table. Ce grand et pieux empereur donna beaucoup de preuves de sa sincérité, on ne peut raisonnablement en douter lorsqu’on étudie sa vie. Je pense par exemple à son séjour à Rome en 326, quand il préféra s’attirer la haine de la haute société païenne plutôt que de prendre part au culte des idoles, et malgré les clameurs violentes et les insultes, il ne songea pas à se venger. Ou bien encore lorsqu’il apprit les cruautés dont les chrétiens avaient à souffrir en Perse et qu’il en éprouva un profond chagrin.³
Héraclius a écrit :
Constantin, un infanticide doublé d'un uxoricide ?
Onfray affirme sans nuance le récit classique d'un Constantin qui, trompé par sa femme Fausta qui accuse le bâtard Crispus d'avoir tenté de la séduire, massacre ce dernier avant d'ébouillanter sa femme pour mensonge. Un cruel impulsif, donc, qui, rongé par les remords, se jette donc dans les bras de l'Eglise pour quérir son absolution.
En affirmant cela, Michel Onfray fait sienne la version de l'historien païen Zosime, qui était un ennemi déclaré de Constantin. Cet historien voulut expliquer la conversion de l'empereur en disant qu’il cherchait un moyen de purification pour ses crimes, surtout pour le meurtre de Crispus, et que ne trouvant pas ce moyen dans le culte païen il s’adressa aux chrétiens qui possédaient le baptême. Toutefois, Constantin s’était déclaré chrétien dès 312 et le meurtre de Crispus n’eut lieu qu’en 327. Ceci invalide totalement l’explication fournie par Zosime, et à sa suite par Michel Onfray.
En réalité, ces intrigues dont la famille de l’empereur fut le théâtre sont enveloppées de grands mystères. Constantin eut deux femmes, de la première, Minervina, il eut un fils nommé Crispus. De la seconde, Fausta fille de l'empereur Maximien, il eut trois fils. On annonça à Constantin une conjuration dont le centre était Rome, et dont les chefs seraient son fils Crispus et son neveu, le jeune fils de Lucinius. On peut croire que ce dernier voulait venger la défaite que les armées de son père essuyèrent contre Constantin. Dans cette famille dont les membres avaient des intérêts si opposés on peut supposer que les intrigues ne manquaient pas.
Fausta avait pris Crispus en haine, et dans son désir de le perdre elle imagina une vaste conspiration dont ce dernier aurait été la victime, et dont le but aurait été de détruire l’œuvre de Constantin. L’empereur trompé aurait tué son fils et son neveu, mais Hélène, la pieuse mère de l’empereur, aurait ouvert les yeux de Constantin sur les mensonges de Fausta.
Plutôt que Constantin, c'est Fausta qui devrait être considérée comme coupable de leur mort. Mais en présence de toutes les contradictions dont ces récits sont accompagnés, le mieux est de suspendre son jugement sur des actes qui, bien qu’ils présentent un caractère criminel, auraient tout aussi pu être commandés par la justice de l'époque.
Héraclius a écrit :
Les Lieux Saints : une invention au sens moderne du mot ?
Onfray l'affirme : “ces lieux ont été créés pour l'occasion sans que jamais l'histoire légitime ou justifie ces allégations topographiques”.
L’occasion dont parle Michel Onfray est le concile oecuménique de Nicée, c’est en mémoire de ce grand événement que Constantin décida qu’une Église serait bâtie à Jérusalem sur le Calvaire. Il chargea de ce soin Macarius,⁴ évêque de Jérusalem, auquel l’empereur écrivit une lettre. La mère de Constantin, Hélène, qui était une fervente chrétienne, seconda ce beau projet et se rendit à Jérusalem où elle fit exécuter des fouilles afin de trouver la croix sur laquelle Notre-Seigneur avait été crucifié.
Depuis de très longues années les païens faisaient la guerre aux chrétiens, dans leur méchanceté et leur bassesse, ils n’avaient rien négligé pour effacer tout souvenir, et sur le lieu même du Calvaire ils avaient élevé un temple dédié à Vénus, duquel il ne restait cependant que des décombres qui modifiaient entièrement la physionomie des lieux. Évidemment, toutes ces précautions ne suffirent pas à extraire du cœur des chrétiens le souvenir du lieu sacré. Dès que Constantin eut donné l’ordre de construire une église en ce lieu, on enleva les décombres accumulés par les païens et c’est alors qu’on découvrit la grotte où le corps du Christ avait été enseveli. À côté on découvrit trois croix et un écriteau sur lequel on pouvait lire, écrites dans trois langues, ces paroles : « Jésus le nazaréen roi des Juifs ».
Mais les trois croix étaient semblables et on ne pouvait pas reconnaître celle de Notre-Seigneur, l’écriteau qui avait été arraché ne permit pas de la distinguer des deux autres croix. C’est alors que l’évêque Macarius se résolut à s'adresser à Notre-Seigneur lui-même pour savoir quelle était la croix qu’il faudrait vénérer. Il y avait à Jérusalem une femme atteinte d’une maladie mortelle, et Macarius fit transporter au domicile de la malade les trois croix. On fit toucher à la malade les croix, et en touchant l’une d’elle la femme ouvrit les yeux et se releva en pleine santé. Ce miracle eut un immense retentissement dans l’Église, et l'on établit en souvenir une fête⁵ qui a toujours été célébrée depuis. Voici comment l’histoire légitimise et justifie ce lieu.
Pendant que l’on construisait la grande église que Constantin avait ordonné d’élever, Hélène en faisait bâtir deux autres : l’une à Bethléem où le Christ était né, et l’autre sur la montagne des Oliviers d’où il était monté au Ciel. L'empereur se montra très libéral envers les églises, elles furent richement ornées, comme s’était son habitude dans le reste de l’Empire. Nous savons⁶ qu’il fit aussi élever à Rome plusieurs églises : les basiliques de Saint-Jean-de-Latran, de Saint-Pierre, de Saint-Paul, de Sainte-Croix, de Sainte-Agnès, de Saint-Laurent, des martyrs Saint-Marcellin et Saint-Pierre, furent élevées et enrichies par Constantin. Il a aussi fait construire des églises à Ostie, à Albano, à Capoue, à Naples.
Bien fraternellement.
1. Euseb., de Vit. Const., lib. II, c. 44
2. Euseb., de Vit. Const., lib. I, c. 42
3. Sozom, Hist. Eccl., lib. II, c. 15
4. Euseb., de Vit. Const., lib. III, c. 32
5. Exaltation de la Sainte-Croix
6. Liber pontificalis
Cher Héraclius,
[quote="Héraclius"]
[b]La sincérité de la conversion de Constantin[/b]
Un classique. Constantin, tyran usurpateur en quête de légitimité, fin politique conscient de la nécessité de renforcer l'unité de l'empire, décide d'imposer une religion structurée et évoluée pour légitimer son pouvoir et moderniser le monde romain. Onfray le suggère sans l'affirmer, mais l'accusation est suffisamment vieille et récurrente pour qu'on se penche sur son cas. [/quote]
Oui c’est une accusation fréquente, largement répandue dans les médias, et je trouve très regrettable qu'une personne aussi influente que Michel Onfray propage ces assertions certainement contraires à l’histoire vraie. Les partisans de cette théorie blâment de manière absolue les relations qui s'établirent entre l'empereur et les évêques de l’Église. Ils prétendent que sous Constantin, l’Église fut comme une branche de l'administration générale de l’Empire, comme un outil dans les mains de l’empereur, et qu’elle fut comme soumise à sa volonté impériale. Cette théorie s'appuie sur des considérations erronées, et elle ne résiste guère à une étude impartiale de l’histoire.
En prenant seulement les faits et les témoignages tels qu’ils sont, et en les étudiant sans idée préconçue, nous remarquons que dans tous les actes de Constantin relatifs à la religion, aucun ne pourrait l'accuser de vouloir soumettre l’Église à son autorité. L’empereur travailla à lui procurer l’union et la paix, mais son action fut toujours extérieure et il laissa à l’Église l’œuvre spirituelle qui n’était pas de sa compétence. L’empereur multipliait les efforts pour apaiser les luttes et les divisions intestines, mais il s’en rapportait exclusivement aux évêques et n’empiétait pas sur le domaine spirituel, car Constantin avait du respect pour l’autorité ecclésiastique et il lui laissait la plus entière liberté. Il arriva cependant que des schismatiques soumettaient leurs causes à son jugement, à ce propos il y aurait beaucoup à dire sur ces quelques évêques qui ne purent obtenir gain de cause auprès de l’empereur qu’en dissimulant leur sentiment hérétique, mais ce n’est pas le sujet. L’empereur était dévoué jusqu’à la fin aux décisions du concile de Nicée, et il se soumettait le premier à celles-ci.
Cette sagesse dans les rapports avec l’Église ne fut pas héritée par son fils Constantius qui lui succéda, ce dernier fut cependant modéré en comparaison de Valens qui voulut, à l’exemple des empereurs idolâtres, imposer sa religion à tous ses sujets. Mais ce ne fut pas ce que fit Constantin, ce grand empereur se montra tolérant envers ses sujets, se déclarant lui-même chrétien, il considérait l’Église comme un élément puissant de civilisation, jamais cependant il n’imposa la religion. Et si certains temples païens furent détruits, c’est qu’ils n’étaient que des écoles d’immoralité et ne devaient pas être respectés.
Contrairement à ce qu’affirme Michel Onfray, le christianisme ne s’attaqua à aucune des institutions impériales existantes, ni pour les moderniser ni pour les légitimiser, car son but n’est pas de transformer les États, mais d’insinuer dans les âmes les vertus qui s’attaquent au cœur même des mauvaises institutions et les font disparaître peu à peu. Oui, Constantin choisit des chrétiens pour gouverner dans les provinces impériales,¹ mais qui pourrait l’en blâmer ? Nous savons aussi que l’empereur était entouré d'évêques,² et que leur extérieur pauvre ne l’empêchait pas de les recevoir à sa table. Ce grand et pieux empereur donna beaucoup de preuves de sa sincérité, on ne peut raisonnablement en douter lorsqu’on étudie sa vie. Je pense par exemple à son séjour à Rome en 326, quand il préféra s’attirer la haine de la haute société païenne plutôt que de prendre part au culte des idoles, et malgré les clameurs violentes et les insultes, il ne songea pas à se venger. Ou bien encore lorsqu’il apprit les cruautés dont les chrétiens avaient à souffrir en Perse et qu’il en éprouva un profond chagrin.³
[quote="Héraclius"]
[b]Constantin, un infanticide doublé d'un uxoricide ? [/b]
Onfray affirme sans nuance le récit classique d'un Constantin qui, trompé par sa femme Fausta qui accuse le bâtard Crispus d'avoir tenté de la séduire, massacre ce dernier avant d'ébouillanter sa femme pour mensonge. Un cruel impulsif, donc, qui, rongé par les remords, se jette donc dans les bras de l'Eglise pour quérir son absolution. [/quote]
En affirmant cela, Michel Onfray fait sienne la version de l'historien païen Zosime, qui était un ennemi déclaré de Constantin. Cet historien voulut expliquer la conversion de l'empereur en disant qu’il cherchait un moyen de purification pour ses crimes, surtout pour le meurtre de Crispus, et que ne trouvant pas ce moyen dans le culte païen il s’adressa aux chrétiens qui possédaient le baptême. Toutefois, Constantin s’était déclaré chrétien dès 312 et le meurtre de Crispus n’eut lieu qu’en 327. Ceci invalide totalement l’explication fournie par Zosime, et à sa suite par Michel Onfray.
En réalité, ces intrigues dont la famille de l’empereur fut le théâtre sont enveloppées de grands mystères. Constantin eut deux femmes, de la première, Minervina, il eut un fils nommé Crispus. De la seconde, Fausta fille de l'empereur Maximien, il eut trois fils. On annonça à Constantin une conjuration dont le centre était Rome, et dont les chefs seraient son fils Crispus et son neveu, le jeune fils de Lucinius. On peut croire que ce dernier voulait venger la défaite que les armées de son père essuyèrent contre Constantin. Dans cette famille dont les membres avaient des intérêts si opposés on peut supposer que les intrigues ne manquaient pas.
Fausta avait pris Crispus en haine, et dans son désir de le perdre elle imagina une vaste conspiration dont ce dernier aurait été la victime, et dont le but aurait été de détruire l’œuvre de Constantin. L’empereur trompé aurait tué son fils et son neveu, mais Hélène, la pieuse mère de l’empereur, aurait ouvert les yeux de Constantin sur les mensonges de Fausta.
Plutôt que Constantin, c'est Fausta qui devrait être considérée comme coupable de leur mort. Mais en présence de toutes les contradictions dont ces récits sont accompagnés, le mieux est de suspendre son jugement sur des actes qui, bien qu’ils présentent un caractère criminel, auraient tout aussi pu être commandés par la justice de l'époque.
[quote="Héraclius"]
[b]Les Lieux Saints : une invention au sens moderne du mot ? [/b]
Onfray l'affirme : “ces lieux ont été créés pour l'occasion sans que jamais l'histoire légitime ou justifie ces allégations topographiques”. [/quote]
L’occasion dont parle Michel Onfray est le concile oecuménique de Nicée, c’est en mémoire de ce grand événement que Constantin décida qu’une Église serait bâtie à Jérusalem sur le Calvaire. Il chargea de ce soin Macarius,⁴ évêque de Jérusalem, auquel l’empereur écrivit une lettre. La mère de Constantin, Hélène, qui était une fervente chrétienne, seconda ce beau projet et se rendit à Jérusalem où elle fit exécuter des fouilles afin de trouver la croix sur laquelle Notre-Seigneur avait été crucifié.
Depuis de très longues années les païens faisaient la guerre aux chrétiens, dans leur méchanceté et leur bassesse, ils n’avaient rien négligé pour effacer tout souvenir, et sur le lieu même du Calvaire ils avaient élevé un temple dédié à Vénus, duquel il ne restait cependant que des décombres qui modifiaient entièrement la physionomie des lieux. Évidemment, toutes ces précautions ne suffirent pas à extraire du cœur des chrétiens le souvenir du lieu sacré. Dès que Constantin eut donné l’ordre de construire une église en ce lieu, on enleva les décombres accumulés par les païens et c’est alors qu’on découvrit la grotte où le corps du Christ avait été enseveli. À côté on découvrit trois croix et un écriteau sur lequel on pouvait lire, écrites dans trois langues, ces paroles : « Jésus le nazaréen roi des Juifs ».
Mais les trois croix étaient semblables et on ne pouvait pas reconnaître celle de Notre-Seigneur, l’écriteau qui avait été arraché ne permit pas de la distinguer des deux autres croix. C’est alors que l’évêque Macarius se résolut à s'adresser à Notre-Seigneur lui-même pour savoir quelle était la croix qu’il faudrait vénérer. Il y avait à Jérusalem une femme atteinte d’une maladie mortelle, et Macarius fit transporter au domicile de la malade les trois croix. On fit toucher à la malade les croix, et en touchant l’une d’elle la femme ouvrit les yeux et se releva en pleine santé. Ce miracle eut un immense retentissement dans l’Église, et l'on établit en souvenir une fête⁵ qui a toujours été célébrée depuis. Voici comment l’histoire légitimise et justifie ce lieu.
Pendant que l’on construisait la grande église que Constantin avait ordonné d’élever, Hélène en faisait bâtir deux autres : l’une à Bethléem où le Christ était né, et l’autre sur la montagne des Oliviers d’où il était monté au Ciel. L'empereur se montra très libéral envers les églises, elles furent richement ornées, comme s’était son habitude dans le reste de l’Empire. Nous savons⁶ qu’il fit aussi élever à Rome plusieurs églises : les basiliques de Saint-Jean-de-Latran, de Saint-Pierre, de Saint-Paul, de Sainte-Croix, de Sainte-Agnès, de Saint-Laurent, des martyrs Saint-Marcellin et Saint-Pierre, furent élevées et enrichies par Constantin. Il a aussi fait construire des églises à Ostie, à Albano, à Capoue, à Naples.
Bien fraternellement.
[size=90][i]1. Euseb., de Vit. Const., lib. II, c. 44
2. Euseb., de Vit. Const., lib. I, c. 42
3. Sozom, Hist. Eccl., lib. II, c. 15
4. Euseb., de Vit. Const., lib. III, c. 32
5. Exaltation de la Sainte-Croix
6. Liber pontificalis[/i][/size]