par Altior » sam. 24 juil. 2021, 22:24
Bonjour, Riou!
Je trouve que vos questions, très tranchantes, sont très pertinentes aussi. Voici ce que je pense:
1) un constat qui inquiète et angoisse le pape. Cette interprétation de la situation est-elle correcte?
Vous parlez du constate qu'on va vers deux Églises suite au fait qu'il y ait une corrélation entre
traditionalisme et
rejet du Concile Vatican-2 ? Si c'est bien le sens de votre question, alors, à mon avis, l'interprétation du Pape est correcte.
Effectivement, je ne connais AUCUN catholique traditionaliste qui soit d'accord « par la raison et par le coeur » avec l'intégralité des enseignements du Concile Vatican-2. Que, dans la plupart des cas, ce rejet ne soit pas en bloc, mais concerne seulement des unes de ses allegations peu importe: l'essentiel est que les tradis ont une opinion au moins réservée sur ce Concile. Par contre, les modernistes le transforment dans un super-concile, comme si ses enseignements prévaudraient sur ceux antérieurs.
2) Une réaction au constat : cette réaction est-elle bonne ou mauvaise?
À mon avis, c'est une mauvaise réaction. Une piètre réponse à un vrai problème qui ne résoudra quoi que ce soit. On assiste, les derniers dizaines d'années à un recul sans précédent de l'Église. Un désastre pastoral. Quand une société n'arrive plus à vendre sa marchandise, alors il faut changer soit la stratégie des ventes, soit sa superstructure décisionnelle, soit les deux. Que cette chute des ventes de l'Église (oui,
horribile dictu!) soit due au Concile, ou bien à un supposé "esprit du Concile", ou bien que le Concile lui même ou son esprit soit dû à un mal du siècle touchant l'Église, peu importe. Les choses ne vont pas dans la bonne direction. Quand une équipe est perdante et continue de perdre, en allant de mal en pire, alors il faut se remettre en cause. Or, ce Motu Proprio va dans la même direction perdante depuis 50 ans. Au prix de ne pas vouloir "retourner en arrière" pour voir où et pourquoi on a perdu le bon chemin, c'est un saut en avant dans la même direction: droit dans le mur.
Bonjour, Riou!
Je trouve que vos questions, très tranchantes, sont très pertinentes aussi. Voici ce que je pense:
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1) un constat qui inquiète et angoisse le pape. Cette interprétation de la situation est-elle correcte?
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Vous parlez du constate qu'on va vers deux Églises suite au fait qu'il y ait une corrélation entre [i]traditionalisme[/i] et [i]rejet du Concile Vatican-2[/i] ? Si c'est bien le sens de votre question, alors, à mon avis, l'interprétation du Pape est correcte.
Effectivement, je ne connais AUCUN catholique traditionaliste qui soit d'accord « par la raison et par le coeur » avec l'intégralité des enseignements du Concile Vatican-2. Que, dans la plupart des cas, ce rejet ne soit pas en bloc, mais concerne seulement des unes de ses allegations peu importe: l'essentiel est que les tradis ont une opinion au moins réservée sur ce Concile. Par contre, les modernistes le transforment dans un super-concile, comme si ses enseignements prévaudraient sur ceux antérieurs.
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2) Une réaction au constat : cette réaction est-elle bonne ou mauvaise?
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À mon avis, c'est une mauvaise réaction. Une piètre réponse à un vrai problème qui ne résoudra quoi que ce soit. On assiste, les derniers dizaines d'années à un recul sans précédent de l'Église. Un désastre pastoral. Quand une société n'arrive plus à vendre sa marchandise, alors il faut changer soit la stratégie des ventes, soit sa superstructure décisionnelle, soit les deux. Que cette chute des ventes de l'Église (oui, [i]horribile dictu!)[/i] soit due au Concile, ou bien à un supposé "esprit du Concile", ou bien que le Concile lui même ou son esprit soit dû à un mal du siècle touchant l'Église, peu importe. Les choses ne vont pas dans la bonne direction. Quand une équipe est perdante et continue de perdre, en allant de mal en pire, alors il faut se remettre en cause. Or, ce Motu Proprio va dans la même direction perdante depuis 50 ans. Au prix de ne pas vouloir "retourner en arrière" pour voir où et pourquoi on a perdu le bon chemin, c'est un saut en avant dans la même direction: droit dans le mur.