En matière de musique Liturgique, il ne faut pas confondre le "style musical" et la pièce elle-même.
Le grégorien désigne bien souvent les 2 éléments, mais c'est avant tout un style musical, reconnu comme le style propre de la Liturgie Romaine.
Le recueil officiel des chants Liturgique du rite Romain se compose uniquement de pièces sous leur forme grégorienne (Antiphonaires, graduel, ...).
Néanmoins, ce qui compte aussi et avant tout, c'est le texte plus que l'interprétation.
Ce qui est demandé à l'interprétation, c'est qu'elle soit de qualité : à la fois dans l'exécution bien sûr, mais aussi dans la composition.
C'est ce que dit le Concile Vatican II :
Sacrosanctum Concilium a écrit :116. Le chant grégorien
L'Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine; c'est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place.
Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'action liturgique, conformément à l'article 30.
Regardons donc rapidement ce qui c'est passé dans l'histoire du chant liturgique "romain" :
- au début nous avons un répertoire de textes "romains", utilisés à Rome
- St Grégoire le grand demande l'unification de ce répertoire avec la musique des Gaules, ce qui par la suite va donner naissance au chant grégorien : les paroles "romaines" et les mélodies gallicanes
- par la suite, le génie musical humain s'est développé dans d'autres voix que celle du grégorien, mais il a gardé le même répertoire de textes.
C'est pourquoi Wanderer nous a posté un chant parfaitement Liturgique : "Veni Creator" qui est l'hymne de certains Office du Saint Esprit.
Mais il nous donne une version non grégorienne, d'un point de vue "style musical".
De la même manière, on trouve des partitions très diverses de certaines pièces liturgiques "revisitées" par des compositeurs illustres : le "Stabat Mater", qui est la séquence de la Messe de Notre Dame des Douleurs, l'"Ave Maria" qui l'offertoire du 4e Dimanche de l'Avent ou la séquence d'une Messe de la Vierge, ...
C'est ce que nos contemporains ne comprennent pas en matière de musique liturgique : il y a un répertoire officiel, publié dans sa forme grégorienne.
Mais rien n'interdit reprendre ces textes (et surtout pas d'autres) et de mettre en musique d'une manière différente !
Regardez les Messes de Benoît XVI à Rome : il n'y a pas que du grégorien, mais les polyphonies que nous pouvons y entendre sont d'une qualité nettement supérieur aux pauvres cantiques que nous subissons dans les paroisses francophones.
D'une part par leur texte qui est celui de la Liturgie et non celui de Tartempion ou la prière d'un saint mais qui n'a rien à voir avec la Messe, mais aussi par la composition musicale bien plus raffinée.
Cela demande de disposer d'une chorale, mais je pense que c'est un minimum pour une messe dominicale.
Cela montre aussi la perte de notion d'une différence qui existe toujours entre messe lue (en semaine normalement) et messe chantée (le Dimanche, solennités et fêtes).
Cela montre aussi la négligence sur un point rappelé par Jean-Paul II issu de la citation ci-dessus :
"
pourvu qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'action liturgique".
Celui-ci est le premier à passer à la trappe.
Donc pour en revenir à la question de départ :
wanderer a écrit :J'aurais pu mettre ce sujet dans la section culturelle du forum, mais cette musique étant liturgique selon moi
Effectivement, ce sujet a parfaitement sa place ici et montre l'application du Concile en matière de musique Liturgique.
Invité a écrit :on chante un nouveau chant sur les (mêmes?) pièces... L'ars nova diffère de l'ars antiqua qui garde encore la mélodie grégorienne. Cela n'empêche que ce soit très beau.
Ce n'est pas du grégorien mais cela n'interdit pas la beauté. Et comme ce sont les mêmes pièces, c'est utilisable dans la Liturgie !
En matière de musique Liturgique, il ne faut pas confondre le "style musical" et la pièce elle-même.
Le grégorien désigne bien souvent les 2 éléments, mais c'est avant tout un style musical, reconnu comme le style propre de la Liturgie Romaine.
Le recueil officiel des chants Liturgique du rite Romain se compose uniquement de pièces sous leur forme grégorienne (Antiphonaires, graduel, ...).
Néanmoins, ce qui compte aussi et avant tout, c'est le texte plus que l'interprétation.
Ce qui est demandé à l'interprétation, c'est qu'elle soit de qualité : à la fois dans l'exécution bien sûr, mais aussi dans la composition.
C'est ce que dit le Concile Vatican II :
[quote="Sacrosanctum Concilium"]116. Le chant grégorien
[u]L'Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine[/u]; c'est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place.
[u]Les autres genres de musique sacrée[/u], mais surtout la polyphonie, n[u]e sont nullement exclus[/u] de la célébration des offices divins, [u]pourvu qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'action liturgique[/u], conformément à l'article 30. [/quote]
Regardons donc rapidement ce qui c'est passé dans l'histoire du chant liturgique "romain" :
- au début nous avons un répertoire de textes "romains", utilisés à Rome
- St Grégoire le grand demande l'unification de ce répertoire avec la musique des Gaules, ce qui par la suite va donner naissance au chant grégorien : les paroles "romaines" et les mélodies gallicanes
- par la suite, le génie musical humain s'est développé dans d'autres voix que celle du grégorien, mais il a gardé le même répertoire de textes.
C'est pourquoi Wanderer nous a posté un chant parfaitement Liturgique : "Veni Creator" qui est l'hymne de certains Office du Saint Esprit.
Mais il nous donne une version non grégorienne, d'un point de vue "style musical".
De la même manière, on trouve des partitions très diverses de certaines pièces liturgiques "revisitées" par des compositeurs illustres : le "Stabat Mater", qui est la séquence de la Messe de Notre Dame des Douleurs, l'"Ave Maria" qui l'offertoire du 4e Dimanche de l'Avent ou la séquence d'une Messe de la Vierge, ...
C'est ce que nos contemporains ne comprennent pas en matière de musique liturgique : il y a un répertoire officiel, publié dans sa forme grégorienne.
Mais rien n'interdit reprendre ces textes (et surtout pas d'autres) et de mettre en musique d'une manière différente !
Regardez les Messes de Benoît XVI à Rome : il n'y a pas que du grégorien, mais les polyphonies que nous pouvons y entendre sont d'une qualité nettement supérieur aux pauvres cantiques que nous subissons dans les paroisses francophones.
D'une part par leur texte qui est celui de la Liturgie et non celui de Tartempion ou la prière d'un saint mais qui n'a rien à voir avec la Messe, mais aussi par la composition musicale bien plus raffinée.
Cela demande de disposer d'une chorale, mais je pense que c'est un minimum pour une messe dominicale.
Cela montre aussi la perte de notion d'une différence qui existe toujours entre messe lue (en semaine normalement) et messe chantée (le Dimanche, solennités et fêtes).
Cela montre aussi la négligence sur un point rappelé par Jean-Paul II issu de la citation ci-dessus :
"[b]pourvu qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'action liturgique[/b]".
Celui-ci est le premier à passer à la trappe.
Donc pour en revenir à la question de départ :
[quote="wanderer"]J'aurais pu mettre ce sujet dans la section culturelle du forum, mais cette musique étant liturgique selon moi[/quote]
Effectivement, ce sujet a parfaitement sa place ici et montre l'application du Concile en matière de musique Liturgique.
[quote="Invité"]on chante un nouveau chant sur[u] les (mêmes?) pièces[/u]... L'ars nova diffère de l'ars antiqua qui garde encore la mélodie grégorienne. [u]Cela n'empêche que ce soit très beau[/u].[/quote]
Ce n'est pas du grégorien mais cela n'interdit pas la beauté. Et comme ce sont les mêmes pièces, c'est utilisable dans la Liturgie !