Textes de jeunesse

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Re: Textes de jeunesse

par cora » lun. 17 févr. 2014, 8:54

Merci pour ces textes et quel beau poème vous avez rédigé! :coeur:
Ce passage m'a particulièrement touché :
Et aujourd'hui, c'est moi. Je ne saurai jamais
par quel mouvement d'onde et quels détours secret,
traversant tous les siècles et l'espace infini,
perçant tous mes refus, mes regrets, mes dépits,
cette étoile sonore, au sillage éclatant
a pu m'atteindre enfin dans le gouffre du temps !
:coeur:

Vous décrivez à merveille ce sentiment indescriptible du don de la Foi j'en suis très émue.

Merci à vous pour votre partage :fleur:

Re: Textes de jeunesse

par etienne lorant » mer. 12 févr. 2014, 19:05

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,30-37.

Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »


Pour trouver Jésus, pas la peine de regarder au loin et plus haut que soi: mais il suffit de tourner son regard vers le bas et vers l'intérieur du cercle. Jésus, qui s'est manifesté dans une mangeoire à Noël, est le même qui lavera les pieds des disciples et priera le Père sur la croix pour ses bourreaux: "Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font !" Jésus est comme la graine de moutarde qui devient un arbre capable d'accueillir tous les oiseaux du ciel. Jésus est le levain perdu dans la farine, il est la semence jetée en terre, qui meurt pour porter du fruit. Jésus, ne le cherchez pas, il est au milieu de vous. Jésus accepte encore chaque jour de revenir dans une simple hostie élevée par son prêtre.

Pour entrer dans l'Evangile, pour en découvrir la richesse, il faut donc un jour accepter de baisser le front, c'est-à-dire qu'il faut accepter de redevenir petit et de retourner à l'école. Aussi longtemps qu'on n'a pas pris cette attitude, l'Evangile reste une sorte de prisme qui a quatre faces. La lumière y semble condensée et renvoyée sous une multitude de teintes différentes. Le récit de l'un renvoie à un autre qui lui est similaire, mais subtilement différent. En sorte que l'esprit raisonneur n'y pénètre pas, mais s'agace et finit par renoncer en disant : "Bah, il y a contradiction !" Mais non, il y a paradoxe et pas contradiction. C'est le même chant, mais à quatre voix. Et dès que l'Evangile s'est ouvert dans nos coeurs, il ne cesse plus de parler. Il devient vraiment nourriture pour la vie éternelle.

Il faut redevenir enfant dans l'Evangile. Ce n'est pas si difficile de se souvenir que l'on a été enfant et du sentiment de plénitude que l'on éprouvait à la pensée des deux mois de vacances ! Avec deux mois de congés, devant soi, on était proche de l'éternité ! Eh bien, avec l'Evangile aussi...

Re: Textes de jeunesse

par Mac » mar. 11 févr. 2014, 18:31

Etienne a écrit :Je dois reconnaître que je ne l'aime pas beaucoup: il m'est sorti si péniblement !
Eh bien en tout cas c'est :coeur: SUBLIME :coeur: . :oui:
Et votre famille a bien eu raison de vous dire de garder ces chefs œuvres et je ne dis pas ça pour vous faire plaisir.

Fraternellement. :coeur:

Re: Textes de jeunesse

par etienne lorant » mar. 11 févr. 2014, 18:18

Voici un texte que j'ai écrit quelques mois avant ma conversion. Je dois reconnaître que je ne l'aime pas beaucoup: il m'est sorti si péniblement ! Entre les trois premiers paragraphes et le derniers, j'ai dû m'y remettre plusieurs dizaines de fois, et cela a duré trois mois. En plus, j'avais encore en tête trop de vers à la "sauce Hugo" et donc, ce n'était pas vraiment moi. Mais des personnes de ma famille l'ayant lu, m'ont fait promettre de le garder et je l'ai glissé au fond d'un tiroir d'où je l'ai sorti hier soir en rangeant avant de me coucher. .


Aimer !

Depuis longtemps, j'entends monter ce cri
du désordre des jours et des affres des nuits
repris par mille gorges au souffle déclinant
qui jettent un dernier cri pour conjurer le temps !

Aimer !

Combien d'hommes déjà, depuis la sombre antiquité,
quand la puissance était au nombre
et piétinait le monde aux pas lourds des légions;

Aimer !

Depuis la croix du Christ, traçant son signe
au front des sourdes multitudes,
ainsi qu'une frontière au mal;

Aimer !

Depuis que l'homme attend, gémit, espère,
au faîte de la gloire ou du fond des cachots
que l'aube enfin se lève aux portes des tombeaux !

Aimer !

Combien de voix déjà, s'éteignant tour à tour
ont élevé ce cri du verbe de l'amour !

Aimer !

Et aujourd'hui, c'est moi. Je ne saurai jamais
par quel mouvement d'onde et quels détours secret,
traversant tous les siècles et l'espace infini,
perçant tous mes refus, mes regrets, mes dépits,
cette étoile sonore, au sillage éclatant
a pu m'atteindre enfin dans le gouffre du temps !

Aimer !

Mais le peu que je sais, je le sais par le coeur,
qui bat, qui vibre et sonne au milieu des douleurs
comme un tocsin géant : "Alarme, il faut aimer !"
Pour moi, toute la science est ici résumée
et tient dans ce seul trait :
Qui n'aime pas est mort, fut-il vivant !

Aimer est tout !

Le sort n'est rien qu'une fumée où se perd la raison
de tous nos vains discours.
Aimer est l'horizon, le début et la fin
et le commencement nouveau !

Aimer !
Et la fin des tourments qui naissent de la chair
et vont périr en elle,
soudain semble plus proche à l'âme qui s'éveille...

"Ce n'est pas pour haïr que je suis née, c'est pour aimer !" (Antigone, Sophocle)

Re: Textes de jeunesse

par katolik » mar. 11 févr. 2014, 8:18

oui, l'image est si magnifique que je me suis permis de la mettre sur mon site (http://papefrancois.jeun.fr) ....
Si cela pose un problème, qu'on me le signale et je la retirerai de suite !...mais elle est vraiment splendide !

Re: Textes de jeunesse

par Mac » lun. 10 févr. 2014, 23:22

Elle est magnifique l'image que tu as posté Etienne ainsi que le verset.

Le feu de l'EspritEz.39 : 29 : "Et je ne leur cacherai plus ma face, Car je répandrai mon esprit sur la maison d'Israël, Dit le Seigneur, l'Éternel."

Fraternellement. :coeur:

Re: Textes de jeunesse

par etienne lorant » lun. 10 févr. 2014, 18:59

Mathieu 21 / 1 - 9
Quand ils approchèrent de Jérusalem et arrivèrent en vue de Bethphagé, au mont des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : " Rendez-vous au village qui est en face de vous ; et aussitôt vous trouverez, à l'attache, une ânesse avec son ânon près d'elle ; détachez-la et amenez-les-moi. Et si quelqu'un vous dit quelque chose, vous direz : "Le Seigneur en a besoin, mais aussitôt il les renverra". "
Ceci advint pour que s'accomplît l'oracle du prophète - Dites à la fille de Sion : Voici que ton Roi vient à toi ; modeste, il monte une ânesse, et un ânon, petit d'une bête de somme.
Les disciples allèrent donc et, faisant comme leur avait ordonné Jésus, ils amenèrent l'ânesse et l'ânon. Puis ils disposèrent sur eux leurs manteaux et Jésus s'assit dessus. Alors les gens, en très nombreuse foule, étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d'autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient le chemin. Les foules qui marchaient devant lui et celles qui suivaient criaient : " Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! "


Le Roi des Cieux n'est pas comme les rois de la terre. Un roi de la terre vient, monté sur un cheval fougueux, de pure race, ou bien sur un éléphant - comme en Asie les maharadja. Notre Roi vient sur le dos d'un ânon, un animal qui est une "bête de somme", doué non pour la course pour le labeur. C'est dans cet équipage que Jésus entre à Jérusalem. Mais n'est-il pas habitué à monter un âne ?

L'âne était présent dès la crèche, il était là pour le départ à Béthléem, pour la fuite en Egypte et le retour. Le texte nous dit que cette entrée dans Jérusalem est un triomphe. Sans doute pour quelques-uns, qui ont saisi, au fond même de la confusion du coeur, que quelque chose de très important est en train de se passer; quelque chose qui a du sens au-delà de l'apparence, mais dont nul ne saurait présager l'issue.

Jésus ne dit rien. Il se laisse acclamer mais, tout à la fin (et le texte que j'ai trouvé n'en parle pas) les Pharisiens veulent interdire aux disciples de célébrer l'événement. Alors Il ouvre la bouche et déclare: "Si ceux-ci doivent se taire, alors les pierres crieront !" Jésus n'a rien perdu de la promptitude de son esprit. Pourquoi les pierres, me suis-je demandé ? Parce que, reprenant les Juifs dans leur certitude d'être tous justes car fils d'Abraham, Il les avait au contraire appelés au repentir: "Ne prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham !"

Cet épisode m'a confirmé dans la conscience que je puis désormais employer les talents que le Seigneur m'a donné pour le service de son Nom, mais pourvu que ce soit du point de vue de l'homme juché sur une bête de somme, qui ne peut être reconnu par les autres hommes, ses semblables, mais qui portera le fardeau de beaucoup. Puisque "le Fils de l'homme est venu non pour être servi mais pour servir - et qu'il n'y pas de grandeur devant Dieu que dans l'humilité, l'acceptation, le don de soi.

Textes de jeunesse

par etienne lorant » lun. 10 févr. 2014, 18:49

Sous ce fil, je vais retransmettre des textes que j'ai retrouvés et qui dataient de ma conversion. Ces écrits ne tenaient que peu de compte de la lecture de l'Ancien Testament, mais l'on m'a dit qu'ils avaient une telle fraîcheur que je devrais les garder; et donc, je vais les publier ici. "L'Ange de l’Éternel", qui les a publiés en premier, dans son blog, fut membre d'une église évangélique protestante, mais à l'époque je ne faisais aucune différence. Tout jaillissait du coeur. Elle demeure une proche amie devant Dieu .
Mais jugez-en vous-mêmes:


Image


Le feu de l'EspritEz.39 : 29 : "Et je ne leur cacherai plus ma face, Car je répandrai mon esprit sur la maison d'Israël, Dit le Seigneur, l'Éternel."

Sur la montagne, Dieu avait déclaré : "Nul ne peut me voir sans mourir". Mais n'est-ce pas à une "mort" de l'image que procède l'Esprit Saint dans nos cœurs ? Est-ce parce que le Christ nous a appris à appeler Dieu 'Notre Père' que nous ne le représentons comme une sorte de vieillard céleste qui plane au-dessus de nos têtes ? Le terme d'Abba ('papa') employé par Jésus est beaucoup plus évocateur de cet élan que j'ai connu... sans doute jusqu'à ma douzième année: il désignait pour moi... quelqu'un qui avait le pouvoir d'apporter une solution, quelle que soit la difficulté d'enfant que je traversais. Qu'il s'agisse d'une fièvre, d'un mal de dents, d'un désarroi inconnu jusqu'alors, même d'une désobéissance reconnue, peu importe car de toute manière, lui, papa, connaissait toutes les solutions: il était là pour cela, je n'en doutais pas. Ma mère n'était pas moins présente, mais elle avait le visage de la consolation absolue plutôt que celui dela solution absolue : je me souviens bien de cette distinction très nette.

De toute manière, ce que dit Dieu par la bouche d'Ezéchiel, c'est que Dieu se laisse connaître par son Esprit. C'est une rencontre hors de tout raisonnement, de toute pensée, de tout langage. L'Esprit-Saint n'est-Il pas comme le feu, et Jésus n'a-t-il pas désigné l'Esprit comme le feu qu'il est venu jeter sur la terre ? Jésus est venu jeter le feu de l’amour sur la terre. Et cet amour est une force qui pousse en avant, mais aussi un combat, une résistance jusqu’au sang, un courage pour affronter, s’il le faut, les adversaires de la justice et de la liberté. C'est un feu qui est mouvement comme une vague qui soulève et emporte vers l'avant. C'est bien ainsi, en tout cas à ma toute petite échelle, que l'Esprit-Saint me pousse à la connaissance de Dieu. Mais le mot de connaissance est encore trop riche et trop humain. Il faut dire: l'Esprit-Saint m'incite à sonder le mystère de Dieu. Oui, c'est mieux.

Or, ce mystère est insondable. Peu importe: les mystères de Dieu ne nous sont pas donnés pour que nous en trouvions la solution - certes non, l'Eternité n'y suffira pas !, mais pour que nous y plongions avec toutes nos capacités. Ce que je crois, c'est donc que, lorsque Dieu a répandu son Esprit sur le monde, l'Esprit n'a eu de cesse, et cela se poursuit toujours, de nous relever tous, chacun tel que nous sommes, pour que nous puissions participer, dès ce monde, à la contemplation continue des secrets de Dieu. Seigneur, comme je me réjouis de ce don ! Comme j'en étais indigne et comme j'en avais besoin ! Désormais, si je suis fort, c'est parce que je sais que ma force est hors de moi-même: si ma force est hors de moi-même, qui pourra me la prendre ? Et il en ainsi de ma Joie, ma vraie joie, et il en est de mon cœur, car mon cœur n'a de regard que pour la miséricorde divine.

Texte du 6 novembez 2010

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