"Tu enfanteras dans la douleur"

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Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par Kerniou » mar. 01 mai 2018, 18:16

En effet, toutes les femmes ne sont pas égales face à la douleur et réciproquement.
J'ai refusé la péridurale, les deux fois et j'ai accouché facilement, (avec le sourire) de bébés de 3,230 Kg et 4,120 Kg.
Par contre, j'ai très mal supporté les commentaires désobligeants des jeunes médecins sur les femmes et la souffrance qu'elles exprimaient.
" - C'est quand elles accouchent, que les femmes dévoilent leur vraie personnalité " ! SIC ... Et puis quoi encore ?
- Ces petits messieurs "ont la chance de n'avoir jamais avoir à le faire". C'est parti du tac au tac.
J'ai eu la chance d'accoucher sereinement tant mieux pour moi. Mais "avec les félicitations du jury", j'ai trouvé cela humiliant ! Tous les personnels passaient voir la tête de la bête curieuse qui avait accouché sans un cri et avec le sourire.
A l'époque, figurez-vous, on nous donnait des notes ! Ce que j'ignorais auparavant. J'ai eu 19/20 et j'avais honte d'avoir été notée, comme à l'école, dans un moment essentiel et INTIME, faut-il le rappeler, dans ma vie de femme. La sage femme qui organisait la préparation à l'accouchement est venue me féliciter. comme s'il s'agissait d'un examen ! pour elle c'était important, j'ai appris plus tard que "l'utilité" de son poste était remis en cause ...
Il m'est, encore, très désagréable d'avoir été donnée en spectacle à une douzaine de carabins après la poire et le fromage ! Ils allaient en troupeau de salle en salle pour assister aux expulsions, faisant, à haute voix, des considérations sur notre couple: c'est vraiment, très désobligeant. Ils en vu 13 à la suite, ce midi-là, avant d'aller déjeuner au R.U.
Avec le temps, mon expérience a pu rassurer des jeunes femmes de mon entourage et c'est bien - là, l'essentiel.
Même quand on limite la douleur, elle reste présente.
Ma belle-fille qui a accouché la première fois en Bavière, m'a dit combien tous les personnels insistaient sur la nécessité de la souffrance préconisée dans la bible ...

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par prisca » mar. 01 mai 2018, 15:14

Tu enfanteras dans la douleur, on pourrait même rajouter "désormais" comme si la punition d'Adam s'abat sur tout ce qu'il touche et qu'après avoir eu une compagne, Eve, en Eden tirée de lui même, une côte pour ainsi dire "un bourgeon" une part de son être, qui s'inscrit dans une phase que les Vivants au Ciel ne connaissent pas, parce que les "Vivants" n'ont pas de femme ni de mari, ils sont comme des anges, alors que lui Adam est au Ciel aussi puisqu'en Eden et il a une compagne, une femme.

Donc à partir de la Bible nous pouvons distinguer déjà deux sortes de personnes qui peuplent le Ciel, je dirais au moins deux et ce ne sont pas des personnes mais des esprits.

Parce qu'Adam avant d'être une personne il était esprit au Ciel en Eden et dès lors qu'il pèche, il en est chassé, et désormais il devra cultiver la terre, désormais il se voit nu dénudé de son incorruptibilité que seuls les corps célestes possèdent, désormais il mourra donc et n'aura plus l'éternité, désormais il devra se faire une place parmi tant d'Adam comme lui et désormais il devra faire des enfants, et désormais sa compagne Eve qui connaît tous ces désagréments aussi puisque tous deux ont péchés, devra enfanter dans la douleur, c'est sa rétribution.

Enfanter dans la douleur "désormais" signifie que là où nous vivons c'est comme cela, mais là où nous irons nous n'aurons plus aucune souffrance.

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par élia » sam. 13 janv. 2018, 19:59

Bonne question. Pourquoi l'Eglise catholique n'apporte pas de reflexion sur ces questions là qui sont tellement importantes pour nous les femmes ? Pourquoi l'Eglise catholique abandonne naïvement ce sujet a l'autorité des médecins ? Pourquoi nous les femmes sommes traumatisées par nos accouchement dans un silence totale de l'Eglise ? Il y a tant de questions autour de l'accouchement quand on le vit ! Quelle attitude devons nous avoir face à la médicalisation grandissante des grossesses et des accouchements ? Pourquoi l'Eglise ne parle jamais du respect de la femme qui accouche ? du respect du bébé qui vient de naitre ? Devons-nous accepter les protocoles humiliants ? Personnellement j'ai ressenti une absence totale de reflexion et de soutien de l'Eglise dans le cadre de mes grossesses et accouchements. J'ai du me débrouiller toute seule pour faire mes choix et pour gérer les souffrances et les traumatismes. Bien pour l'église d'avoir réfléchi au probleme de l'avortement, pma etc. Maintenant nouveau défi: réfléchir au problème de la grossesse et de l'accouchement !

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par La grenouille! » lun. 13 juil. 2009, 12:45

Fée Violine votre témoignage ne m'aide pas du tout! :D même s'il me rassure, quand même. :>

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par Fée Violine » lun. 13 juil. 2009, 11:27

Chère Grenouille,
Vous opposez "péridurale" et "accoucher par soi-même". C'est aussi ce que je croyais au début, mais comme j'ai raconté plus haut, j'ai découvert que je me trompais et que la péridurale ne m'enlevait pas la liberté d'action. Du moins c'est mon expérience, mais il paraît qu'en général l'anesthésie enlève toute sensation, ce qui n'était pas du tout mon cas. :cry:

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par La grenouille! » lun. 13 juil. 2009, 11:19

Bonjour,

Zélie je trouve très pragmatique ce que vous dites: c'est vrai que devant un médecin, il ne s'agit pas de parler de notre foi. Seuls des arguments médicaux seront valables. C'est plutôt que je cherche pour moi un ancrage dans la foi, afin de vivre une future grossesse et le futur accouchement le plus proche possible de ce que Dieu veut pour moi. Et je ne crois pas Dieu doive être exclu de la naissance. Pour moi, demander une péridurale rime avec "choisir la facilité" - et c'est là que j'ai peut-être tort. De loin, je me dis que je ne la choisirai jamais; mais le moment venu :cry: glups! si ma foi ne me dit pas fermement que je dois accoucher par moi-même, je ne me battrai même pas pour ça. Bien sûr que c'est du cas par cas, mais quel est "le meilleur chemin possible" en fonction de ce que je suis capable de porter, avec l'aide du Seigneur?
Je sais que j'ai toujours tendance à rechercher la difficulté sasn qu'il y ait forcément de bonne raison à cela. C'est pour ça que j'ai besoin de discernement: ai-je raison de chercher à fuir la solution de facilité pour cette question-là?

Nanimo, vous mettez bien le doigt là où est le problème: comment trouver le juste équilibre entre accepter ses douleurs et ne pas les accepter trop si elles nous accablent au point de ne plus rien maîtriser de ce qui se vit...

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par Nanimo » dim. 05 juil. 2009, 22:22

La grenouille! a écrit :...et j'ai l'intuition qu'un accouchement où la mère participe pleinement, et donc où elle souffre et accepte ses douleurs, permet d'accueillir bien mieux son bébé.
Peut-être La grenouille, je ne saurais répondre puisque l'on vous a déjà objecté à cela que certaines femmes souffrent tant qu'elles sont comme anesthésiées dans leurs sentiments pour le nouveau-né. Mais je dirais que lorsque la future mère accepte pleinement les douleurs de l'enfantement, elle affirme dans le même temps son rôle de femme et l'équilibre du couple. Ceci dit, je ne prône pas l'absence totale de péridurale. Au cas par cas et les médecins devraient savoir en décider.

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par zélie » dim. 05 juil. 2009, 22:08

Chère Nanimo,
je comprends tout à fait que ce soit votre avis, et je le respecte. MAis ce que je voulais surtout dire, c'est qu'en France, culture rationnelle ou laïcité obligent, les médecins sont tenus à une exercice médical le plus médicalisé possible au sens français de la chose; c'est à dire que l'argument scientifique, le risque pour la santé de la mère, le confort psychologique et physique de la mère, le mieux pour l'enfant, sont des arguments qu'ils entendront, que ça leur plaise ou non. L'argument religieux est chez nous teinté péjorativement s'il se met en travers de la route de l'exercice de la médecine, et à ce titre facilement "oublié".
Maintenant évoquer l'excès de césarisation est un vrai problème (enfin, pour moi, l'excès de péridurale n'existe que quand elle est pratiquée contre l'avis de la mère sans justification médicale, ce qui est très rare, parce que la justification médicale peut justifier beaucoup de choses). L'excès chirurgical est souvent le fait d'une demande de confort avec laquelle il y aurait beaucoup à débattre, et qui s'il est né d'un souci de l'enfant et de l'accident en cours d'accouchement, a largement dérivé sur une notion de confort de la mère, qui je trouve reste mal avertie des risques et des conséquences de la césarienne. Mais on fait un peu hors-sujet là.

Que Dieu vous bénisse chère Nanimo, et au plaisir de vous recroiser sur le forum.

Zélie

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par Nanimo » dim. 05 juil. 2009, 4:06

zélie a écrit :Que vous souhaitiez une prochaine fois accoucher par les voies naturelles, c'est votre droit, et il n'est pas nécessaire pour cela d'aller chercher des motifs religieux pour appuyer sa demande, le médecin accoucheur s'en tape,
Je ne sais pas Zélie si vous pouvez supprimer les motifs religieux d'un trait. Il me semble qu'avec les péridurales et césariennes excessives, on gomme un aspect essentiel.

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par zélie » mer. 01 juil. 2009, 21:29

Chère Agathe,

comprenez qu'un accouchement est en quelque sorte un petit traumatisme dans la vie d'une femme, parce que cet acte est douloureux, angoissant, inéluctable, participe du corps mais dans une dimension inhabituelle, et fait accéder la femme au statut de mère... aussi beaucoup de stress -qui peut être aussi positif rappelons-le- et d'émotions se mélangent, alros qu'une fois la tête froide, il faut s'attacher à faire leur juste place aux choses et à ne pas tout mélanger.
La grenouille! a écrit : j'ai l'impression que si j'avais souffert, j'aurais aimé mes enfants tout de suite.
non, ce n'est pas lié. Des femmes souffrent un martyre et n'aiment pas plus leur enfant pour autant, bien au contraire, elles le rejettent parfois.
Oui, j'ai eu du mal à les aimer au début mais pour autant je ne leur reprochais absolument pas cet accouchement raté!!
c'est pour ça que je me posais cette question: je n'ai pas accouché moi-même (le problème aurait été un peu semblable avec une péridurale, ou au moins une péridurale mal dosée) donc j'ai eu du mal à aimer mes enfants... comme si ces enfants n'étaient pas vraiment les miens...
Ce qui signifie que vous avez une lenteur émotionnelle par rapport à la vitesse où les événements se sont déroulés. Ce décalage émotionnel est un mécanisme de défense, un mécanisme légitime aussi.

C'est plutôt un manque de foi, une difficulté à accepter ce qui est donné. Oui, je comprends bien ça. En effet Marie a-t-elle eu mal? qu'elle ait souffert ou non, ce qui est sûr, c'est qu'elle a tout accepté...
Non plus. Ce n'est pas une difficulté à accepter ou un manque de foi; la relation à l'autre n'est pas qu'inné (on dit souvent l'amour maternel inné, ça reste à voir) c'est aussi et surtout une construction; on part à la rencontre d'un inconnu (ou de deux pour des jumeaux), or cet inconnu est d'un incongruité rocambolesque: incontinent, dépendant surtout à trois heures du matin, muet mais assourdissant, fragile, et j'en passe. En devenant maman de jumeaux, vous êtes de fait, contente ou non, désemparée peut-être , embarquée dans un voyage à la rencontre d'une personnalité à construire, la leur, d'une identité à construire, celle de maman, la vôtre, et cerise sur le gâteau momentanément vampirisée par deux bouches affamées et inaccessibles à votre langage! Et après ça vous voudriez encore vous sentir en totale plénitude dès la naissance? A l'aise comme une maman qui connait bien ses enfants? Mais la joie d'aimer se construit, et ne se construit jamais autant que quand le défi est là et qu'il fait mal, qu'il vous laisse au pied du mur sans solution toute faite, et où tout souci ce sera résolut que par une résolution construite par vous dans le tatônnement, l'erreur, l'initiative, l'engagement... Le ratage, comme vous dites, est l'essence même de votre art, de votre progression. Sans lui point de réflexioin, sans réflexivité de vos essais, pas de progression.

(ça veut dire que pour le prochain je peux demander la péridurale ? :dance: )
oui, tout à fait!
j'ai un bug et je dois parit bosser.
courgae, Agatthe

Z2lie

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par La grenouille! » mer. 01 juil. 2009, 11:52

Il faut dire que je suis un peu spéciale j'aurais aimé avoir beaucoup d'enfants
Alors moi aussi je suis un peu spéciale! ;) c'est plutôt bon signe de vouloir des enfants... La fécondité du couple est une dimension de sa sainteté!

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par La grenouille! » mer. 01 juil. 2009, 11:49

Fée Violine, je trouve très intéressant ce que vous dites... C'est vrai, une partie du problème est sans doute là: nous nous méfions des cadeaux gratuits (en tout cas, moi oui... sans doute un de mes gros péchés...). Et je comprends très bien ce que vous dites, Héloïse: j'ai l'impression que si j'avais souffert, j'aurais aimé mes enfants tout de suite. Oui, j'ai eu du mal à les aimer au début mais pour autant je ne leur reprochais absolument pas cet accouchement raté!! c'est pour ça que je me posais cette question: je n'ai pas accouché moi-même (le problème aurait été un peu semblable avec une péridurale, ou au moins une péridurale mal dosée) donc j'ai eu du mal à aimer mes enfants... comme si ces enfants n'étaient pas vraiment les miens...
Mais comme vous dites ce n'est peut-être pas lié à la présence ou non de la douleur. C'est plutôt un manque de foi, une difficulté à accepter ce qui est donné. Oui, je comprends bien ça. En effet Marie a-t-elle eu mal? qu'elle ait souffert ou non, ce qui est sûr, c'est qu'elle a tout accepté...
C'est là qu'il est difficile de trouver le juste choix: doit-on accepter toutes les douleurs? c'est une vraie question, mais il me semble effectivement juste de la placer au second plan, car ce qui reste le plus important est bien d'accepter ce qui nous arrive, d'accepter même nos ratages pour aimer notre enfant de tout notre coeur dès le début.

(ça veut dire que pour le prochain je peux demander la péridurale ? :dance: )

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par Philomene » mar. 30 juin 2009, 17:42

Héloïse a écrit :J'aurais rêvé de vivre un accouchement dans un sourire, mais je ne sais pas, dans ce cas, si l'amour maternel, qui n'est pas forcément livré avec le bébé, aurait été si fort.
Si la douleur de l'enfantement est une conséquence du péché, on peut penser que la Vierge Marie n'a pas éprouvé cette douleur et on ne peut pas dire son amour maternel ne soit pas très fort :oui:
Enfin, moi j'ai toujours beaucoup aimé mes bébés tout de suite quelque soit la douleur que j'ai ressenti à l'occasion de leur naissance. Il faut dire que je suis un peu spéciale j'aurais aimé avoir beaucoup d'enfants :coeur: :coeur: :coeur:

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par Souricette » mar. 30 juin 2009, 12:38

Je lirai ce fil dans 6 mois, pour l'instant je préfère m'abstenir et m'imaginer sereinement que je vais accoucher en deux heures comme une lettre à la poste. :-D

Re: "Tu enfanteras dans la douleur"

par SweetieLoLy » mar. 30 juin 2009, 10:57

Héloïse a écrit :... J'aurais rêvé de vivre un accouchement dans un sourire, mais je ne sais pas, dans ce cas, si l'amour maternel, qui n'est pas forcément livré avec le bébé, aurait été si fort.
:sonne: desolé ça c'est la chose qui m'horripile d'imaginer que vivre un accouchement sans souffrance et avec "le sourire" empecherai d'aimer aussi fort son enfant aussi fort qu'en souffrant un martyre!
desolé l'amour maternelle n'est pas proportionnel à l'intensité de la douleur de l'enfantement!

d'aileur il n'y a pas que l'accouchement il y a les 9 mois de grossesse pas toujours agreable pour certaine maman qui influence beaucoup sur cet amour maternel....
donc soulager ses nausées avec un medicament approprié ou une autre methode naturelle...prendre du gaviscon quand des aigreur d'estomac nous brule l'eosephage, du magnesium pour soulager les douleur ligamentaire et autre substance et remede de grand mere pour soulager d'eventuel autre mot pourrait aussi nous empecher d'aimer corectement notre enfant??

je refuse cette idée que on doit etre une martyre pour enfanter! :cry:

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