par Altior » lun. 09 oct. 2017, 23:00
Philon a écrit : ↑lun. 09 oct. 2017, 10:10
Bonjour,
Est-ce que l'Eglise traditionnelle acceptait elle aussi, comme le fait celle de Vatican II, les séparations entre conjoints ?
Affirmatif.
La séparation des corps est permise lorsque la vie ensemble devient une réalité invivable. Elle peut même devenir un devoir dans le cas des violences conjugales qui menaceraient la vie ou l'intégrité physique de la femme ou des enfants.
Il n'est pas croyant.
C'est, à mon avis, la racine du mal. On dit parfois que le mariage est une croix. Mais en épousant un homme sans foi, on a vraiment un calvaire à monter seul, avec cette croix sur le dos. L'Apôtre parle de votre cas en 2 Cor 14 sqq. Pendant les catés du bon vieux temps, on représentait les vertus théologale sous la forme d'un arbre. La foi est la racine de l'arbre, l'espérance est la tige, l'amour est la couronne. Sans foi, cet arbre sèche vite.
Cela dit, après avoir vu que vous avez bien le droit de vous séparer de votre mari, la question devient: cette séparation serait une bonne chose ? Car, après avoir fait un jugement moral, encore reste-il l'aspect prudentiel à être discerné (1 Cor 6:12). Ici, vous devez prendre en compte le fait qu'une séparation pourrait être un traumatisme pour des enfants qui à 14 ans sont à la recherche d'un soi, qui ont besoin d'un père tout comme d'une mère, qui probablement ont un attachement profond envers de leur père, même s'il n'est pas toujours digne de cet amour. Puis, il y a l'aspect économique. De quoi vivrez-vous ? Un employeur hésite à recruter quelqu'un qui «n'a pas travaillé» depuis 14 ans (car, vous l'avez déjà probablement constate: dans les yeux des employeurs, tout comme dans les yeux de l'état et des non-croyants, entretenir une maison, nourrir et élever deux enfants n'est pas un travail, c'est de la fainéantise). S'il le fera, la salaire ne sera pas formidable, au moins en début.
Prenez votre temps pour réfléchir à tout ça et encore à d'autres conséquences. Ne prenez pas une décision à chaud. Demander un conseil de la part de votre directeur de conscience. Un avis donné sur un forum sur le côté prudentiel de la chose est vraiment hasardé. Toutefois, mettant les avantages et les désavantages d'une éventuelle séparation dans la balance et jugeant seulement d'après ce que vous avez écrit je serai plutôt enclin de dire que les avantages d'une séparation seraient supérieurs. Qui sait, sauf le bon Dieu, si cette séparation ne deviendrait exactement la secousse dont votre mari a besoin pour se remettre en question ?
Fraternellement en Christ,
A.
[quote=Philon post_id=371508 time=1507536617 user_id=1653]
Bonjour,
Est-ce que l'Eglise traditionnelle acceptait elle aussi, comme le fait celle de Vatican II, les séparations entre conjoints ? [/quote]
Affirmatif.
La séparation des corps est permise lorsque la vie ensemble devient une réalité invivable. Elle peut même devenir un devoir dans le cas des violences conjugales qui menaceraient la vie ou l'intégrité physique de la femme ou des enfants.
[quote]Il n'est pas croyant. [/quote]
C'est, à mon avis, la racine du mal. On dit parfois que le mariage est une croix. Mais en épousant un homme sans foi, on a vraiment un calvaire à monter seul, avec cette croix sur le dos. L'Apôtre parle de votre cas en 2 Cor 14 sqq. Pendant les catés du bon vieux temps, on représentait les vertus théologale sous la forme d'un arbre. La foi est la racine de l'arbre, l'espérance est la tige, l'amour est la couronne. Sans foi, cet arbre sèche vite.
Cela dit, après avoir vu que vous avez bien le droit de vous séparer de votre mari, la question devient: cette séparation serait une bonne chose ? Car, après avoir fait un jugement moral, encore reste-il l'aspect prudentiel à être discerné (1 Cor 6:12). Ici, vous devez prendre en compte le fait qu'une séparation pourrait être un traumatisme pour des enfants qui à 14 ans sont à la recherche d'un soi, qui ont besoin d'un père tout comme d'une mère, qui probablement ont un attachement profond envers de leur père, même s'il n'est pas toujours digne de cet amour. Puis, il y a l'aspect économique. De quoi vivrez-vous ? Un employeur hésite à recruter quelqu'un qui «n'a pas travaillé» depuis 14 ans (car, vous l'avez déjà probablement constate: dans les yeux des employeurs, tout comme dans les yeux de l'état et des non-croyants, entretenir une maison, nourrir et élever deux enfants n'est pas un travail, c'est de la fainéantise). S'il le fera, la salaire ne sera pas formidable, au moins en début.
Prenez votre temps pour réfléchir à tout ça et encore à d'autres conséquences. Ne prenez pas une décision à chaud. Demander un conseil de la part de votre directeur de conscience. Un avis donné sur un forum sur le côté prudentiel de la chose est vraiment hasardé. Toutefois, mettant les avantages et les désavantages d'une éventuelle séparation dans la balance et jugeant seulement d'après ce que vous avez écrit je serai plutôt enclin de dire que les avantages d'une séparation seraient supérieurs. Qui sait, sauf le bon Dieu, si cette séparation ne deviendrait exactement la secousse dont votre mari a besoin pour se remettre en question ?
Fraternellement en Christ,
A.