Séparation

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Re: Séparation

par Philon » jeu. 12 oct. 2017, 9:59

Merci de toutes vos réponses !
Je continue mes prières ! :coeur:

Re: Séparation

par Marc Oh » mar. 10 oct. 2017, 13:49

Bonjour Philon,

En dehors des "psy", il existe des conseillers conjugaux qui peuvent vous aider à y voir clair en vous même y compris si vous les consulter tout seul. Il en existe des recommandés par votre diocèses si comme je le présuppose vous ne voulez pas entendre une foi de plus les sirènes du monde qui vont vous pousser vous même à l'adultère. Vu votre sensibilité affichée "traditionnelle" vous serai peu être sensible à la "sensibilité" de la personne qui pourrai vous écouté. Il y a des gents ouverts à la sensibilité de chacun même s'ils ne la partagent pas.

Je vous livre mon experience personelle: faites attention à la colère, elle peu se cacher en vous même, et à l'illusion, elle fera tout pour vous faire faire n'importe quoi. Si vous n'avez pas de direction spirituelle cette épreuve est vraiment l'occasion d'en cherché et ainssi éviter les pires dérapages et pourquoi pas de tirer le meilleur de cette situation douloureuse.

Je vais prier pour vous

Re: Séparation

par Altior » lun. 09 oct. 2017, 23:00

Philon a écrit :
lun. 09 oct. 2017, 10:10
Bonjour,

Est-ce que l'Eglise traditionnelle acceptait elle aussi, comme le fait celle de Vatican II, les séparations entre conjoints ?
Affirmatif.
La séparation des corps est permise lorsque la vie ensemble devient une réalité invivable. Elle peut même devenir un devoir dans le cas des violences conjugales qui menaceraient la vie ou l'intégrité physique de la femme ou des enfants.

Il n'est pas croyant.
C'est, à mon avis, la racine du mal. On dit parfois que le mariage est une croix. Mais en épousant un homme sans foi, on a vraiment un calvaire à monter seul, avec cette croix sur le dos. L'Apôtre parle de votre cas en 2 Cor 14 sqq. Pendant les catés du bon vieux temps, on représentait les vertus théologale sous la forme d'un arbre. La foi est la racine de l'arbre, l'espérance est la tige, l'amour est la couronne. Sans foi, cet arbre sèche vite.

Cela dit, après avoir vu que vous avez bien le droit de vous séparer de votre mari, la question devient: cette séparation serait une bonne chose ? Car, après avoir fait un jugement moral, encore reste-il l'aspect prudentiel à être discerné (1 Cor 6:12). Ici, vous devez prendre en compte le fait qu'une séparation pourrait être un traumatisme pour des enfants qui à 14 ans sont à la recherche d'un soi, qui ont besoin d'un père tout comme d'une mère, qui probablement ont un attachement profond envers de leur père, même s'il n'est pas toujours digne de cet amour. Puis, il y a l'aspect économique. De quoi vivrez-vous ? Un employeur hésite à recruter quelqu'un qui «n'a pas travaillé» depuis 14 ans (car, vous l'avez déjà probablement constate: dans les yeux des employeurs, tout comme dans les yeux de l'état et des non-croyants, entretenir une maison, nourrir et élever deux enfants n'est pas un travail, c'est de la fainéantise). S'il le fera, la salaire ne sera pas formidable, au moins en début.

Prenez votre temps pour réfléchir à tout ça et encore à d'autres conséquences. Ne prenez pas une décision à chaud. Demander un conseil de la part de votre directeur de conscience. Un avis donné sur un forum sur le côté prudentiel de la chose est vraiment hasardé. Toutefois, mettant les avantages et les désavantages d'une éventuelle séparation dans la balance et jugeant seulement d'après ce que vous avez écrit je serai plutôt enclin de dire que les avantages d'une séparation seraient supérieurs. Qui sait, sauf le bon Dieu, si cette séparation ne deviendrait exactement la secousse dont votre mari a besoin pour se remettre en question ?

Fraternellement en Christ,
A.

Re: Séparation

par Suliko » lun. 09 oct. 2017, 16:12

Bonjour Philon,

Je me contenterai ici de citer le code de droit canon de 1917 sur la question de la séparation de corps, me sentant bien incapable de vous donner des conseils plus personnels (mais vous serez dans mes prières) :
Les conjoints doivent observer la communauté de la vie conjugale, à moins qu'une juste cause ne les en excuse.

1129
p.1 A la suite de l'adultère du conjoint, l'autre époux a le droit de rompre, même à perpétuité, la communauté de vie, le lien du mariage demeurant; à moins qu'il n'ait consenti à ce délit ou n'en soit la cause ou ne l'ait pardonné expressément ou tacitement ou n'ait commis de son côté la même faute.

p.2 La condonation tacite a lieu, lorsque l'époux innocent, après s'être rendu compte de l'adultère, continue de plein gré à vivre maritalement avec l'autre conjoint; elle est présumée si dans les six mois l'époux innocent n'a pas expulsé ou abandonné le conjoint adultère, ou n'a pas fait d'accusations légitimes.

1130
Le conjoint innocent, qu'il se soit séparé à la suite d'une sentence judiciaire ou de sa propre autorité, ne sera plus jamais tenu à réadmettre le conjoint adultère à la vie commune; il pourra l'admettre ou le rappeler, à moins qu'il n'ait donné son consentement à ce que le coupable embrasse un état contraire au mariage.

1131
p.1 Si l'un des conjoints a donné son nom à une secte acatholique, s'il élève les enfants en dehors du catholicisme, s'il mène une vie criminelle ou ignominieuse, s'il est un danger grave pour l'âme ou le corps de l'autre, s'il rend la vie commune très difficile par des sévices, ou s'il fournit d'autres motifs du même genre, l'autre conjoint peut légitimement se séparer, de l'autorité de l'Ordinaire du lieu, et même de sa propre autorité, si le motif est certain et s'il y a urgence.

p.2 Dans tous ces cas, la cause de séparation cessant, la communauté de la vie conjugale doit être restaurée; mais si la séparation a été prononcée par l'Ordinaire, pour un temps déterminé ou non, le conjoint n'y est pas obligé, si ce n'est par un décret de l'Ordinaire ou après écoulement du temps fixé.

1132
La séparation faite, les enfants devront être éduqués par le conjoint innocent, ou, si l'autre est acatholique, par le conjoint coupable; sauf si dans les deux cas l'Ordinaire en décide autrement pour le bien des enfants, en tenant toujours compte de l'éducation catholique à leur assurer.
Le fait est que saint Augustin enseignait déjà que le conjoint trompé avait le droit de rompre la vie commune, tout en conseillant néanmoins de pardonner au coupable qui se serait repenti. Ce n'est donc pas une concession moderne faite par l'Eglise. Par contre, j'ai l'impression que dans les faits, cette autorisation de cesser la vie commune n'a pas dû être beaucoup appliquée dans le passé. Vous imaginez un peu les désordres politiques, si toutes les reines trompées s'étaient mises à se séparer de leur conjoint ?
Par contre, le souci dans l'application du code de 1917, c'est qu'il ordonne que les enfants soient élevés par la partie catholique, ce qui est aujourd'hui impossible à faire respecter, l'Etat ne reconnaissant pas la vraie religion...

UdP,

Suliko

Séparation

par Philon » lun. 09 oct. 2017, 10:10

Bonjour,

Est-ce que l'Eglise traditionnelle acceptait elle aussi, comme le fait celle de Vatican II, les séparations entre conjoints ? Je pose cette question car je peine à discerner ce qui est le plus conforme à la volonté de Notre Seigneur Jésus-Christ. Est-ce que l'acceptation de séparations dans certains cas (et lesquels) vient de l'Eglise modernisée ou bien etait-ce déjà comme cela ?

Ma cousine s'est séparée d'un conjoint addict au sexe et aux rencontres internet. Tous deux sont catholiques. Ma cousine , après avoir pardonné un certain nombre de fois, a compris que cela restait sans espoir, son conjoint resterait un addict et elle s'est séparée.

Je suis dans la même situation qu'elle. Avec deux jumelles de 14 ans très difficiles. Pour la énième fois mon mari a replongé dans l'addiction, il y a de nouveau une énième autre personne dans sa vie qu'il a connu par le net (et le portable sert à cela). Chaque fois il ment , promet qu'il ne recommencera plus, recommence en cachette et chaque année je finis par trouver une nouvelle maitresse. Je suis outrée, dépassée, indignée, blessée. Je n'ai pas voulu céder à la colère ce matin et l'ai laissé aller au boulot. Il ne fera rien que des demi-démarches (il a déjà essayé pour laisser tomber ensuite) de psy ou de trucs comme cela ( on a tout essayé en fait y compris thérapie familiales, consulter via la pastorale, équipes Notre-Dame (qu'il m'a ensuite obligée de quitter), etc, etc. Il n'est pas croyant. De toutes façon des preuves écrites m'ont montré qu'il a été comme cela même avant qu'on se connaisse.

Nous sommes mariés devant Dieu. Je n'ai plus d'emploi depuis 14 ans (depuis la naissance des jumelles). Je pense maintenant à me séparer moi aussi mais avec des hésitations relatives à mes filles (l'impact sur elles) et à Notre Seigneur. Dois-je m'efforcer de ne pas céder à un esprit de vengeance ? Dois-je rester parce que Dieu me le demande ? Qu'est-ce que le Seigneur attend de moi dans ce cas précis ? Sachez que la conscience de faire Sa Volonté sera sans nul doute pour moi une consolation. Je ne veux pas me laisser guider par l'esprit du temps actuel ni par celui des "psys" qui ne m''ont que trop induite en erreur et dont les idées redoublent ma souffrance au lieu de l'apaiser ( ne me dites pas que je n'ai pas trouvé le bon, j'en ai trop vus et je pense que c'est l'idéologie commune à tous les psys que je désapprouve en conclusion de mes réflexions de plusieurs décennies sur "le terrain" des psys).

J'ai l'impression d'être avec quelqu'un qui est tombé bien bas. Les justifications qu'il se trouve me le font voir sous un angle très défavorable. Je me demande comment continuer d'aimer quelqu'un comme cela, qui se complait dans cette addiction. Qui ruine sciemment sa vie de couple et de famille et qui n'éduque pas ses enfants, pis même, leur montre un mauvais exemple et leur apprend à mentir et à dissimuler. Je ploie sous ce fardeau, je ne suis pas à la hauteur.

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