par cmoi » mer. 05 juin 2019, 9:39
Merci pour vos deux réponses qui se complètent, Trinité et christiank. Ainsi, la violence que l’on doit se faire à soi-même et puisqu’il faut traiter son prochain comme soi-même, pourquoi ne pas en faire preuve aussi à son égard et par charité ? La correction fraternelle ne l’entraîne-t-elle pas ? Je ne parle pas de violence physique et qui irait jusqu’à léser ou blesser le prochain, mais il existe d’autres violences qui peuvent être très fortes (psychologiques ou morales, affectives, notamment), et qui sont « limite » si l’on considère le respect de la liberté d’autrui, seraient-elles couvertes à nos yeux par un prétexte d’éducation et pour la défense de la foi. Quel parent chrétien n’a pas cru bon d’obliger ses enfants de l’accompagner à la messe, par exemple, sans se poser la question de sa foi ! Est-ce que ce glaive-là n’en corroborerait pas l’idée ?
L’épisode d’avant son arrestation, je l’interprète moi comme un réflexe humain de droit et de volonté de défense, sachant qu’il n’en usera pas en vrai, mais son désir à ce moment-là en reconnaissait la possibilité, il en était tiraillé.
Je comprends votre remarque sur l’AT, l’époque était à la nécessité d’établir un territoire pour son peuple, mais il n’empêche : il ne saurait y avoir de contradiction en Dieu et pour moi cela définit des cas d’exception où elle est non seulement autorisée, mais due.
Je vais peut-être vous choquer, mais l’épisode où il chasse les vendeurs du temple, et que je n’ai pas voulu encore évoquer, est une des meilleures preuves psychologiques de sa divinité. Ce geste du Christ, contre ces vendeurs, et qui ressemble tant à celui d’un fanatique, ou d’un dérangé. Il est pourtant à mes yeux la preuve la plus probante et sans qu’il soit utile de faire appel au merveilleux, de sa divinité. Car tant d’autres épisodes nous le montrent dans des situations susceptible(s) d’éveiller ou de susciter sa colère, certaines qui le mettent en vrai danger, sans qu’il ne perde ni sa placidité, ni sa bonhomie, ni son franc-parler.
Le motif ici de sa colère, la foi seule serait insuffisante pour le provoquer, car elle serait retenue par une utilité pratique. Elle est de par le sentiment qui l’anime, un aveu d’identité. Face à cela qui relève d’une qualité d’être, rien ne peut résister, aucune dualité pour ou contre, et rien ne peut l’empêcher d’exister. Il en va de certaines vérités qu’elles n’ont pas besoin d’être instituées, et que si c’était le cas elles nous navreraient.
Une imitation serait possible, mais elle révélerait l’orgueil. C’est risque seul qui me semble invocable pour nous retenir d’exprimer notre foi par un acte qui serait qualifié de violence.
Ainsi j’apprécie les distinctions faites par votre réponse, ChristianK. De fait, quand on critique la violence au nom du Christ, je suis souvent mal à l’aise : il en est non seulement de justes, mais d’obligées. Serait-ce celle de tendre l’autre joue quand sinon on se débinerait. A moins de défendre le point de vue pacifiste tel qu’illustré à merveille dans le film « Gandhi », où des indous viennent se faire massacrer sans riposter devant la force d’occupation (et l’on sent bien qu’il n’y a pas quelque chose d’entièrement juste à s’exposer ainsi, même si c’est grand) il est inévitable d’user d’une certaine violence, ou énergie, pour entrer dans celle de l’autre et le désarmer, la réduire à merci.
L’usage de la violence inspire 2 sentiments : un besoin de toute puissance (pour combattre la peur de sa vulnérabilité) et la peur. Ces 2 sentiments sont néfastes. Et il n’y a que la foi qui puisse nous faire l’emprunter sans y recourir, quand c’est nécessaire. Il ne s‘agit pas que de légitime défense, car il ne s’agit pas que d’agression physique… N’ayons pas peur de ceux qui ne peuvent tuer que le corps…
Merci pour vos deux réponses qui se complètent, Trinité et christiank. Ainsi, la violence que l’on doit se faire à soi-même et puisqu’il faut traiter son prochain comme soi-même, pourquoi ne pas en faire preuve aussi à son égard et par charité ? La correction fraternelle ne l’entraîne-t-elle pas ? Je ne parle pas de violence physique et qui irait jusqu’à léser ou blesser le prochain, mais il existe d’autres violences qui peuvent être très fortes (psychologiques ou morales, affectives, notamment), et qui sont « limite » si l’on considère le respect de la liberté d’autrui, seraient-elles couvertes à nos yeux par un prétexte d’éducation et pour la défense de la foi. Quel parent chrétien n’a pas cru bon d’obliger ses enfants de l’accompagner à la messe, par exemple, sans se poser la question de sa foi ! Est-ce que ce glaive-là n’en corroborerait pas l’idée ?
L’épisode d’avant son arrestation, je l’interprète moi comme un réflexe humain de droit et de volonté de défense, sachant qu’il n’en usera pas en vrai, mais son désir à ce moment-là en reconnaissait la possibilité, il en était tiraillé.
Je comprends votre remarque sur l’AT, l’époque était à la nécessité d’établir un territoire pour son peuple, mais il n’empêche : il ne saurait y avoir de contradiction en Dieu et pour moi cela définit des cas d’exception où elle est non seulement autorisée, mais due.
Je vais peut-être vous choquer, mais l’épisode où il chasse les vendeurs du temple, et que je n’ai pas voulu encore évoquer, est une des meilleures preuves psychologiques de sa divinité. Ce geste du Christ, contre ces vendeurs, et qui ressemble tant à celui d’un fanatique, ou d’un dérangé. Il est pourtant à mes yeux la preuve la plus probante et sans qu’il soit utile de faire appel au merveilleux, de sa divinité. Car tant d’autres épisodes nous le montrent dans des situations susceptible(s) d’éveiller ou de susciter sa colère, certaines qui le mettent en vrai danger, sans qu’il ne perde ni sa placidité, ni sa bonhomie, ni son franc-parler.
Le motif ici de sa colère, la foi seule serait insuffisante pour le provoquer, car elle serait retenue par une utilité pratique. Elle est de par le sentiment qui l’anime, un aveu d’identité. Face à cela qui relève d’une qualité d’être, rien ne peut résister, aucune dualité pour ou contre, et rien ne peut l’empêcher d’exister. Il en va de certaines vérités qu’elles n’ont pas besoin d’être instituées, et que si c’était le cas elles nous navreraient.
Une imitation serait possible, mais elle révélerait l’orgueil. C’est risque seul qui me semble invocable pour nous retenir d’exprimer notre foi par un acte qui serait qualifié de violence.
Ainsi j’apprécie les distinctions faites par votre réponse, ChristianK. De fait, quand on critique la violence au nom du Christ, je suis souvent mal à l’aise : il en est non seulement de justes, mais d’obligées. Serait-ce celle de tendre l’autre joue quand sinon on se débinerait. A moins de défendre le point de vue pacifiste tel qu’illustré à merveille dans le film « Gandhi », où des indous viennent se faire massacrer sans riposter devant la force d’occupation (et l’on sent bien qu’il n’y a pas quelque chose d’entièrement juste à s’exposer ainsi, même si c’est grand) il est inévitable d’user d’une certaine violence, ou énergie, pour entrer dans celle de l’autre et le désarmer, la réduire à merci.
L’usage de la violence inspire 2 sentiments : un besoin de toute puissance (pour combattre la peur de sa vulnérabilité) et la peur. Ces 2 sentiments sont néfastes. Et il n’y a que la foi qui puisse nous faire l’emprunter sans y recourir, quand c’est nécessaire. Il ne s‘agit pas que de légitime défense, car il ne s’agit pas que d’agression physique… N’ayons pas peur de ceux qui ne peuvent tuer que le corps…