Conflits de notre temps

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Re: Conflits de notre temps

par Cinci » lun. 23 sept. 2019, 6:30

Pathos :
Un autre son de cloche avec des détails très intéressants sur ce qui se passa au Quai d'Orsay.
Et puis sur toute la sémantique employée par les médias et autres "spécialistes"
Et un "son de cloche" qui résonne de façon juste. Très crédible. C'est Roland Dumas l'ancien ministre qui avait vendu la mèche par surcroît.

Merci.

Re: Conflits de notre temps

par Cinci » lun. 23 sept. 2019, 5:45

Suliko :

Quand on est une minorité au sein d'une population largement sunnite et conservatrice, qui plus est influencée par les médias du Golfe, il est légitime et normal d'avoir peur et de ne pas forcément avoir le courage ou l'envie de se lancer dans la révolution.
Tout à fait.

La plupart des chrétiens en Syrie ne font pas des "enragés", des adeptes du renversement du régime à tout prix. Il aurait fallu que ceux-ci soient plus qu'à moitié fous, d'ailleurs, pour avoir jamais pu souhaiter (ce que je ne crois pas) le vacuum, la chute brutale de l'ordre en place par le fait de coups de boutoirs administrés par des rebelles islamisés. Dans l'Irak voisin et comme suite à la disparition du régime "frère" : on sait ce qui est arrivé avec les chrétiens, avec leur environnement paisible, leur niveau de vie, leur sécurité ...

Re: Conflits de notre temps

par Pathos » ven. 20 sept. 2019, 23:54

Un autre son de cloche avec des détails très intéressants sur ce qui se passa au Quai d'Orsay.
Et puis sur toute la sémantique employée par les médias et autres "spécialistes"


https://arretsurinfo.ch/pourquoi-jai-tr ... e-menteur/

Re: Conflits de notre temps

par Suliko » ven. 20 sept. 2019, 23:04

Bonjour,
Je tombe naturellement d'accord avec vous sur le fait que la majorité des systèmes politiques non-européens se caractérisent par leur autoritarisme répressif. Selon moi, cet état de fait ne saurait s'expliquer par une détermination essentialiste, selon laquelle "nous" serions naturellement conditionnés pour la démocratie et "eux" pour la dictature.
J'espère ne pas avoir semblé défendre le modèle démocratique libéral, car je le considère comme fondé sur des bases idéologiques déficientes et souffrant par conséquent de graves défauts (qui sont parfois de véritables crimes !). Mais le fait est que c'est le modèle que l'Occident cherche par divers moyens à exporter partout depuis quelques décennies, convaincu de ses qualités supérieures dans tous les domaines. Entre ce système politique et une dictature, il y a évidemment - et heureusement ! - place à bien d'autres régimes. Quoi qu'il en soi, il est assez évident que ledit régime libéral ne peut pas s'instaurer facilement dans n'importe quel pays, car il présuppose notamment un degré avancé de sécularisation, ce qui n'est pas du tout le cas de la Syrie. Ce n'est pas là une position essentialiste, car je ne prétends pas que les peuples ne puissent changer profondément dans leur vision globale du monde.
Pour en revenir justement à la Syrie, que les opposants au régime aient pu dans un premier temps se rassembler malgré leurs différences confessionnelles, je veux bien le croire, mais de là à en déduire que cela aurait sans doute auguré d'un futur régime fondé sur les libertés, y compris de conscience et de religion, il y a un gouffre que je crains de franchir. C'est là notre principal point de désaccord, il me semble. J'imagine que pendant la révolution égyptienne, il y avait également des sunnites et des coptes unis dans leur volonté de renverser le régime en place, mais cela s'est terminé par la présidence de Morsi, un frère musulman... D'ailleurs, je suis frappée par la consonance sunnite de nombre de brigades de l'ASL (dont certaines n'existent plus, mais là n'est pas le problème) : brigade al-Fârûq, division du sultan Murad, brigade des martyrs de l'islam, etc...) Si le but de cette armée était/est vraiment de construire une Syrie fondée sur des valeurs démocratiques et non sectaires, avouez que le choix de tels titres est plus que maladroit ! En tout cas, cela me met fort mal à l'aise sur le caractère multiconfessionnelle desdites brigades. Sans compter que cela me donne l'impression que l'ASL a toujours été plus un assemblage disparate de brigades aux convictions idéologiques fort variées, mais unies dans leur lutte contre al-Assad et le régime ba'athiste, qu'une véritable armée unifiée sous un commandement cohérent.
En ce qui concerne plus généralement la méfiance des chrétiens - ou d'autres minorités - liée à certains discours de haine ou de mépris à leur égard, le souci est que tout cela est bien plus ancien que la révolution syrienne et ancré dans les mentalités. D'ailleurs, bien que je n'aie lu l'article du Monde auquel vous renvoyiez que rapidement, une chose m'a parue profondément injuste dans l'analyse : le blâme envers les autorités chrétiennes ayant choisi de soutenir le régime. Depuis la conquête islamique et leur statut de minorité tolérée, cela a toujours été l'attitude du clergé chrétien, qui n'avait guère d'autre moyen d'assurer la survie de la communauté que par l’allégeance politique. En quoi faudrait-il donc les blâmer de soutenir modérément al-Assad (il ne s'agit pas de multiplier des éloges dithyrambiques et fort déplacées envers le régime), ou du moins de se cantonner à la neutralité, étant donné les craintes sur leur statut futur en cas de changement de régime et/ou de situation révolutionnaire ? Tout au long de l'article, l'auteur ne prend pas du tout cela en compte et rejette fermement l'idée que des chrétiens aient pu être attaqués ou tués en raison de leur religion. Il est vrai que l'article n'est pas récent, mais tout de même... Pourquoi un tel manque d’empathie ? Quand on est une minorité au sein d'une population largement sunnite et conservatrice, qui plus est influencée par les médias du Golfe, il est légitime et normal d'avoir peur et de ne pas forcément avoir le courage ou l'envie de se lancer dans la révolution.

Je n'ai pas eu l'occasion de visionner les vidéos que vous avez indiquées. J'espère en voir au moins une si j'en ai le temps.

Re: Conflits de notre temps

par Pathos » ven. 20 sept. 2019, 19:55

Dans la première video, gros malaise à 1.37 lorsque ce polytechnicien explique comment on fabrique l'information au Mossad..
Et on entend à côté "mais on le sait çà.."
Quelle rigolade.

Re: Conflits de notre temps

par Pathos » ven. 20 sept. 2019, 18:39

Je n'ai pas encore écouté mais juste lu les commentaires des internautes tous très critiques...
Ca promet

Re: Conflits de notre temps

par Spectateur engagé » ven. 20 sept. 2019, 17:25

Bonsoir à tous,

A ceux qui seraient désireux d'entendre des avis éclairés sur la Syrie (je ne dis pas incontestables : personne ne l'est), peut-être connaissez-vous déjà ces personnes bien informées qui, de part leur parcours et leur travail, ont des choses à nous apprendre : Wladimir GLASMAN, Jean-Pierre FILIU, Gilles DORRONSORO et Ziad MAJED.

Ces personnes, malgré tous les désaccords que l'on peut avoir avec elles, ont l'avantage d'être des chercheurs reconnus qui ont tous passé un certain temps en Syrie (ou en pays occupé par les forces syriennes). A tout hasard, voici quelques extraits de leurs conférences :

Wladimir GLASMAN : https://www.youtube.com/watch?v=76wIW7yVIaI

Jean-Pierre FILIU : https://www.youtube.com/watch?v=kv8DzinjMUk

Gilles DORRONSORO : https://www.youtube.com/watch?v=YtKfjaPRlAc

Ziad MAJED : https://www.youtube.com/watch?v=k82b9yROVP0

Re: Conflits de notre temps

par Spectateur engagé » ven. 20 sept. 2019, 16:06

Suliko a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 15:08
Bonjour,

J'aimerais en revenir à la question de l'après al-Assad, car c'est à mon avis ce qui conduit beaucoup de catholiques (ou pas) à ne pas être très désireux d'un changement de régime. Vous me répondiez précédemment ceci :
J'entends bien ce que vous dites, mais je ne me pose justement pas la question de savoir par qui / quoi les remplacer. Je pense qu'il n'appartient qu'aux peuples égyptien, saoudien et syrien d'y répondre : personne d'autre ne peut revendiquer le droit de légitimer ou de délégitimer leurs dirigeants.
Et moi je vous répondais :
Quant à la volonté populaire, c'est une arme à double tranchant : pensez-vous que la volonté populaire, dans des pays comme l'Arabie saoudite ou la Syrie, pencherait aujourd'hui vers le système de la démocratie libérale ? C'est très peu probable ! Peut-être que la volonté populaire actuelle, en Syrie, serait à la marginalisation sociale, voir à la répression des 'Alaouites et des autres minorités.
C'est un aspect de la situation en Syrie qu'il me semble important de ne pas négliger. Vous écriviez par ailleurs dans un précédent message, que les manifestations pacifiques ont commencé parce que la légitimité d'al-Assad avait atteint un point de non-retour tel qu'il avait dû en venir aux armes pour se maintenir au pouvoir. Certes, mais en soi, même avant 2011, vu à travers le prisme occidental, ce dirigeant n'avait déjà pas véritablement de légitimité : il avait hérité le pouvoir de son père, les mukhâbarât existaient déjà, les détentions et tortures d'opposants aussi, etc... En fait, en élargissant le problème, on se rend bien compte qu'à l'aune des valeurs démocratiques libérales, la plupart des chefs d'Etat, surtout en dehors de l'Occident, apparaissent comme des autocrates. Et je pense que ce qui, dans le fond, dérange beaucoup de catholiques, c'est que certain de ces chefs d'Etat ne sont presque pas inquiétés, bien qu'auteurs de nombreux et graves méfaits (j'ai en tête par exemple la Chine...). A vous lire, je comprends bien que vous n'avez aucun désir de passer cela sous clé, mais le fait est qu'actuellement, c'est le pouvoir syrien qui est le principal objet de votre attention, pouvoir qui malgré ses nombreux défauts maltraitait bien moins sa minorité chrétienne que nombre d'autres pays de la région. C'est pour cela que la question de l'après-régime est si fondamentale : il n'y a pas de véritable culture démocratique dans ce pays (comme dans bien d'autres) et l'islam sunnite - majoritaire - y est conservateur. Si la majorité décide des orientations futures du pays, les minorités - et avant tout les 'Alaouites - risquent d'en baver, ce qui m'inquiète beaucoup ! C'est aussi un peu dans ce sens que j'écrivais plus haut ceci :
Un des plus grands leurres de nombre de chefs et analystes occidentaux est leur conviction profonde, quasi religieuse, que la démocratie libérale est l'avenir de l'humanité et la solution à la plupart des problèmes politiques et sociaux. C'est oublier un peu vite que tous sont loin d'être séduits par ce système et que même en Occident, un certain désamour commence à se faire ressentir.
Pour finir, il serait intéressant de savoir ce que pense réellement la minorité chrétienne de Syrie. Je sais qu'il y a eu également des opposants au régime de confession chrétienne, mais cela ne me renseigne guère sur l'opinion majoritaire dans leurs communautés. J'imagine qu'étant donné ce qui s'est passé de tragique en Iraq et en Syrie, une certaine méfiance envers les sunnites s'est développée. Je me rappelle avoir lu des témoignages de chrétiens de Ma'alûlâ expliquant que leurs voisins sunnites avaient pris le parti de l'envahisseur jihadiste lorsque la ville fut attaquée...De telles trahisons ont également eu lieu en Iraq... Et comment s'expliquent-elles, si ce n'est pas l'attrait d'une partie du monde sunnite pour l'instauration d'un régime islamique strict ?

Je suis désolée de ma prose confuse. J'aurais bien aimé exprimer mes pensées avec un peu plus de rigueur et de logique et moins partir dans tous les sens, mais le manque de temps m'en a empêché...
Bonjour,

Tout d'abord, je tiens à vous assurer de la clarté de votre prose et du plaisir que j'ai d'échanger avec vous, dans le respect et la courtoisie.

Je tombe naturellement d'accord avec vous sur le fait que la majorité des systèmes politiques non-européens se caractérisent par leur autoritarisme répressif. Selon moi, cet état de fait ne saurait s'expliquer par une détermination essentialiste, selon laquelle "nous" serions naturellement conditionnés pour la démocratie et "eux" pour la dictature. L'histoire européenne a largement démontré ce dont nous sommes capables en matière de barbarie, et certains Etats comme le Botswana, le Japon, l'Uruguay et peut-être bientôt la Tunisie nous prouvent que le modèle démocratique est compatible avec l'humanité en général.

Vous rappelez à juste titre que la majorité d'entre eux ne souffre pas d'anathème, à l'exemple de la Chine et au contraire de la Syrie. Je vous donne raison sur le fait que certains des régimes les plus corrompus et les plus brutaux sont largement épargnés par la critique : la Chine en effet, mais aussi l'Egypte, les Emirats arabes unis, le Tchad, le Rwanda et tant d'autres. Les actes des personnes qui accaparent le pouvoir et les ressources de ces pays sont documentés, et mériteraient d'être dénoncés avec plus de vigueur.

Cela dit, je n'oublie pas qu'aucun pouvoir ne se perpétue sans le consentement, tacite ou explicite, de ceux sur qui il s'exerce. Voilà où réside selon moi toute la différence entre B. Assad et la plupart des autres autocrates : cet homme est devenu l'archétype du tyran le jour où, ayant perdu ce consentement, il a délibérément choisi de recourir à tout ce qui justifie le tyrannicide selon saint Thomas d'Aquin. En effet, c'est bien lui qui est entré en sédition lorsqu'il a choisi de détruire son peuple et son pays, plutôt que de céder son pouvoir personnel. Ce que B. Assad a voulu éviter, ce n'est pas la création de l'Etat islamique, mais plutôt une répétition en Syrie de la révolution du Cèdre (https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9vo ... C%C3%A8dre).

Vous écrivez qu'il n'y a pas de véritable culture démocratique en Syrie, et que la révolution aurait pu balayer les minorités ethniques et religieuses. Mais le mouvement d'opposition initial démontrait précisément le contraire, avec ses cortèges intercommunautaires et ses assemblées délibératives. Il s'agit là de faits bien documentés Impossible de prédire ce qu'il aurait pu en sortir si la répression n'avait pas été si sauvage. Ce qui est certain, c'est ce qui a été en tuant cette opportunité dans l'oeuf, à savoir l'horreur absolue.

Pas question pour autant de faire l'impasse sur la complexité de la situation, sur les craintes légitimes des chrétiens de Syrie (traumatisés à juste titre par le sort de leurs coreligionnaires irakiens), ni sur certains discours de haine qui, visant les minorités, ont été entendus dès 2011. Mais, comme le dit excellemment bien cet article, les chrétiens dans le conflit syrien n'ont jamais été "ni les seules victimes, ni seulement des victimes" : https://www.lemonde.fr/blog/syrie/2013/ ... -victimes/

Re: Conflits de notre temps

par Spectateur engagé » ven. 20 sept. 2019, 8:02

Pathos a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 21:17
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07

Ils me passionnent littéralement. Je pourrais parler et écouter parler pendant des heures
Mince alors..vous ne me convainquez pas du tout..
Parce que lorsque on est passionné de Jésus on partage sa flamme non ?
Si vous êtes tant passionné pourquoi ne pas nous en faire profiter ? débattre, corriger etc ? ce ne sont pas les sujets qui manquent...
Donc pas si passionné que ça je dirai..
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07
A ce jour, je préfère les vivre plus intimement, en mon for intérieur, dans mon cercle proche ou dans ma paroisse.
Donc vous ne venez ici que pour discuter géo politique ?
Pourquoi ne pas le faire sur un un forum spécialisé ?..
Peut être parce que vous êtes là en particulier pour nous convaincre de nous désolidariser de B Assad ? pour nous convaincre que François devrait le dénoncer haut et fort ?
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07
Mais n'allez pas croire que la guerre et le positionnement du chrétien par rapport à elle ne soit pas un sujet spirituel, au contraire !
Vous pouvez développer ?
La guerre un sujet spirituel j'ai du mal à comprendre à moins de sentir investi comme Jeanne d'Arc..
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07
Mais... soupçon de quoi au juste ?
Bah ça sent un peu l'activisme hein...rien que votre pseudo déjà ça donne le ton.
Croyez ce que vous voulez : votre jugement sur ma personne roule sur le rail de mon indifférence. Je n'ai pas à me justifier, et j'exprime ce qu'il me plaît d'exprimer.

Je ne pense pas devoir vous rappeler que la définition de la guerre juste est un sujet qui, de toute éternité, intéresse le politique et le religieux : la détermination de la moralité ou de l'immoralité de la violence est un sujet éminemment spirituel. Saint Thomas d'Aquin a écrit des pages importantes sur le sujet... ainsi que sur le tyrannicide !

Re: Conflits de notre temps

par Pathos » jeu. 19 sept. 2019, 21:17

Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07
Pathos a écrit :
mer. 18 sept. 2019, 20:34
Sinon Spectateur engagé ça vous intéresse les sujets spirituels ?
Ils me passionnent littéralement. Je pourrais parler et écouter parler pendant des heures
Mince alors..vous ne me convainquez pas du tout..
Parce que lorsque on est passionné de Jésus on partage sa flamme non ?
Si vous êtes tant passionné pourquoi ne pas nous en faire profiter ? débattre, corriger etc ? ce ne sont pas les sujets qui manquent...
Donc pas si passionné que ça je dirai..
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07
A ce jour, je préfère les vivre plus intimement, en mon for intérieur, dans mon cercle proche ou dans ma paroisse.
Donc vous ne venez ici que pour discuter géo politique ?
Pourquoi ne pas le faire sur un un forum spécialisé ?..
Peut être parce que vous êtes là en particulier pour nous convaincre de nous désolidariser de B Assad ? pour nous convaincre que François devrait le dénoncer haut et fort ?
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07
Mais n'allez pas croire que la guerre et le positionnement du chrétien par rapport à elle ne soit pas un sujet spirituel, au contraire !
Vous pouvez développer ?
La guerre un sujet spirituel j'ai du mal à comprendre à moins de sentir investi comme Jeanne d'Arc..
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 12:07
Mais... soupçon de quoi au juste ?
Bah ça sent un peu l'activisme hein...rien que votre pseudo déjà ça donne le ton.

Re: Conflits de notre temps

par Pathos » jeu. 19 sept. 2019, 20:47

Suliko a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 15:08
J'aimerais en revenir à la question de l'après al-Assad,.
Vous l'enterrez un peu vite.
C'est lui qui est vainqueur grâce à l'appui de la Russie qui a tardivement compris qu'après le Kosovo, la Lybie, l'Ukraine ça suffisait comme ça les conflits sous faux drapeaux.
Maudits soient tous ceux qui sont responsables des milliers de victime de cette guerre inique : Arabie Saoudite, Qatar, USA, Israel en tête et leur caniches de l'OTAN
Suliko a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 15:08
Un des plus grands leurres de nombre de chefs et analystes occidentaux est leur conviction profonde, quasi religieuse, que la démocratie libérale est l'avenir de l'humanité et la solution à la plupart des problèmes politiques et sociaux.
Suliko, vous n'êtes pas naive d'habitude ?
Vous croyez les américains et l'OTAN animés du désir du bonheur de l'humanité ?...
ils n'en n'ont rien à f.. d'établir la démocratie...
C'est devenu démocratique l'Irak ? l'Afghanistan ?
Tout ce qui compte c'est le pétrole, l'or, la gouvernance mondiale c'est tout. Pourquoi s'en prennent-ils au Vénézuela à votre avis ?
On va bientôt regretter la disparition de l'URSS tellement les américano-sionistes se permettent ce qu'ils veulent depuis 30 ans avec des conséquences chaotiques au plan humain.
Donc dès que vous entendez les mots "printemps" ; "démocratie" dans les médias..ça pue la CIA et le Mossad.

Re: Conflits de notre temps

par Suliko » jeu. 19 sept. 2019, 15:08

Bonjour,

J'aimerais en revenir à la question de l'après al-Assad, car c'est à mon avis ce qui conduit beaucoup de catholiques (ou pas) à ne pas être très désireux d'un changement de régime. Vous me répondiez précédemment ceci :
J'entends bien ce que vous dites, mais je ne me pose justement pas la question de savoir par qui / quoi les remplacer. Je pense qu'il n'appartient qu'aux peuples égyptien, saoudien et syrien d'y répondre : personne d'autre ne peut revendiquer le droit de légitimer ou de délégitimer leurs dirigeants.
Et moi je vous répondais :
Quant à la volonté populaire, c'est une arme à double tranchant : pensez-vous que la volonté populaire, dans des pays comme l'Arabie saoudite ou la Syrie, pencherait aujourd'hui vers le système de la démocratie libérale ? C'est très peu probable ! Peut-être que la volonté populaire actuelle, en Syrie, serait à la marginalisation sociale, voir à la répression des 'Alaouites et des autres minorités.
C'est un aspect de la situation en Syrie qu'il me semble important de ne pas négliger. Vous écriviez par ailleurs dans un précédent message, que les manifestations pacifiques ont commencé parce que la légitimité d'al-Assad avait atteint un point de non-retour tel qu'il avait dû en venir aux armes pour se maintenir au pouvoir. Certes, mais en soi, même avant 2011, vu à travers le prisme occidental, ce dirigeant n'avait déjà pas véritablement de légitimité : il avait hérité le pouvoir de son père, les mukhâbarât existaient déjà, les détentions et tortures d'opposants aussi, etc... En fait, en élargissant le problème, on se rend bien compte qu'à l'aune des valeurs démocratiques libérales, la plupart des chefs d'Etat, surtout en dehors de l'Occident, apparaissent comme des autocrates. Et je pense que ce qui, dans le fond, dérange beaucoup de catholiques, c'est que certain de ces chefs d'Etat ne sont presque pas inquiétés, bien qu'auteurs de nombreux et graves méfaits (j'ai en tête par exemple la Chine...). A vous lire, je comprends bien que vous n'avez aucun désir de passer cela sous clé, mais le fait est qu'actuellement, c'est le pouvoir syrien qui est le principal objet de votre attention, pouvoir qui malgré ses nombreux défauts maltraitait bien moins sa minorité chrétienne que nombre d'autres pays de la région. C'est pour cela que la question de l'après-régime est si fondamentale : il n'y a pas de véritable culture démocratique dans ce pays (comme dans bien d'autres) et l'islam sunnite - majoritaire - y est conservateur. Si la majorité décide des orientations futures du pays, les minorités - et avant tout les 'Alaouites - risquent d'en baver, ce qui m'inquiète beaucoup ! C'est aussi un peu dans ce sens que j'écrivais plus haut ceci :
Un des plus grands leurres de nombre de chefs et analystes occidentaux est leur conviction profonde, quasi religieuse, que la démocratie libérale est l'avenir de l'humanité et la solution à la plupart des problèmes politiques et sociaux. C'est oublier un peu vite que tous sont loin d'être séduits par ce système et que même en Occident, un certain désamour commence à se faire ressentir.
Pour finir, il serait intéressant de savoir ce que pense réellement la minorité chrétienne de Syrie. Je sais qu'il y a eu également des opposants au régime de confession chrétienne, mais cela ne me renseigne guère sur l'opinion majoritaire dans leurs communautés. J'imagine qu'étant donné ce qui s'est passé de tragique en Iraq et en Syrie, une certaine méfiance envers les sunnites s'est développée. Je me rappelle avoir lu des témoignages de chrétiens de Ma'alûlâ expliquant que leurs voisins sunnites avaient pris le parti de l'envahisseur jihadiste lorsque la ville fut attaquée...De telles trahisons ont également eu lieu en Iraq... Et comment s'expliquent-elles, si ce n'est pas l'attrait d'une partie du monde sunnite pour l'instauration d'un régime islamique strict ?

Je suis désolée de ma prose confuse. J'aurais bien aimé exprimer mes pensées avec un peu plus de rigueur et de logique et moins partir dans tous les sens, mais le manque de temps m'en a empêché...

Re: Conflits de notre temps

par Spectateur engagé » jeu. 19 sept. 2019, 13:59

Carhaix a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 13:08
Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 11:48



Pas nécessairement.

Mais votre discours caricatural et malheureusement assez commun, qui consiste à associer l'état des faits à "la bonne pensance officielle", me faisait penser que vous pourriez être de ces gens qui, affectant le doute cartésien mais pratiquant en fait la méthode hypercritique, trouvent original de se laisser fasciner par des régimes autoritaires.

Mais soupçon n'est pas raison, je suis tout à fait prêt à reconnaître que je me suis trompé.



S'il ne vous convainc pas, il vous laisse toutefois visiblement sans réponse. Et c'est normal : comment reprocher à des gens, dont le gouvernement, face à leurs revendications légitimes, non-seulement renonce à son devoir de les protéger mais en plus les assassine, de prendre des mesures d'autodéfense ?

Car, je le répète, les faits sont abondement documentés, il vous suffit de faire l'effort de chercher par vous-même. Prenez l'exemple de la ville de Deraa : le 06/03/2011, des adolescents sont arrêtés et torturés pour une inscription murale hostile à B. ASSAD (rien que ça : torturer des enfants pour un graffiti !). Des manifestations s'ensuivent. A partir du 18/03/2011, les forces de sécurité répriment ces protestations en tirant à balle réelle, causant entre 70 et 130 morts. C'est seulement à la fin du mois d'avril que les troupes gouvernementales comptent leurs premiers morts.

Vérifiez, et revenez voir.

Par ailleurs, ne perdez pas de vue que si tous les opposants n'ont pas opté pour le recours aux armes, ceux qui sont demeurés pacifistes ont été aussi bien torturés que les autres. N'oubliez pas aussi que parmi ceux qui se se sont armés, tous n'étaient pas des sympathisants djihadistes, loin s'en faut. Au contraire : les djihadistes ont poignardé la révolution dans le dos, comme les communistes avaient poignardé la seconde République espagnole en 1937.
S'il vous plaît, ôtez vos ornières, mettez de côte vos préjugés et vos projections, et essayez d'imaginer que quelqu'un puisse ne pas adhérer à votre schéma de pensée hérité de la "pensée unique" sans pour autant être admiratif du fascisme et des systèmes dictatoriaux. Vous pratiquez allègrement ce que l'on a appelé la reductio ad hitlerum, et du coup, ça ne m'intéresse pas de poursuivre même la lecture de votre post.

Vous correspondez en tout point à ce que j'ai perçu de vous dès votre premier message. Vous êtes persuadé, de façon fixe et puissante, de ce que les autres sont censés penser. Vous avez adopté les archétypes, les caricatures, les portraits robots d'hypothètiques adversaires que vos maîtres à penser ont fabriqué pour vous, et vous ne vous embarrassez pas pour coller vos interlocuteurs dans ces catégories. Je suis sûr que vous avez de moi un portrait extrêmement précis et complet. Vous savez dans les moindres détails ce que je pense, vous connaissez même ma personnalité, si ça se trouve. Voire les traits de mon visage. Vous devez sans doute faire des séances de haine contre mon effigie imaginée mentalement, comme dans 1984, pour vous persuader de la réalité de l'ennemi à combattre !
Je résume : depuis le début de nos échanges, vous répondez aux faits que j'énumère en me traitant de "bien-pensant conformiste"... et c'est moi que vous accusez de ranger mes interlocuteurs dans des catégories ? Il me semble que c'est assez retors.

Je ne sais pas ce que vous êtes : je dis simplement que vous usez d'un vocable que l'on retrouve fréquemment dans certains milieux, voilà tout. Sans nécessairement vous y amalgamer, je vous le fait remarquer. De votre côté, je pense que vous aurez également la modestie de reconnaître que vous ignorez tout de moi.

Maintenant, si vous le voulez bien, nous pouvons laisser de côté les invectives pour revenir au fond.

Re: Conflits de notre temps

par Carhaix » jeu. 19 sept. 2019, 13:08

Spectateur engagé a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 11:48
Carhaix a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 1:35
Mais vous imaginez quoi ? Vous croyez que parce qu'on n'adhère pas à la bonne pensance officielle on est une espèce de nazi pro dictature ?

Pas nécessairement.

Mais votre discours caricatural et malheureusement assez commun, qui consiste à associer l'état des faits à "la bonne pensance officielle", me faisait penser que vous pourriez être de ces gens qui, affectant le doute cartésien mais pratiquant en fait la méthode hypercritique, trouvent original de se laisser fasciner par des régimes autoritaires.

Mais soupçon n'est pas raison, je suis tout à fait prêt à reconnaître que je me suis trompé.
Carhaix a écrit :
jeu. 19 sept. 2019, 1:35
Votre histoire de sorcière ne me convainc pas. Vous raisonnez comme un enfant. J'arrête là.
S'il ne vous convainc pas, il vous laisse toutefois visiblement sans réponse. Et c'est normal : comment reprocher à des gens, dont le gouvernement, face à leurs revendications légitimes, non-seulement renonce à son devoir de les protéger mais en plus les assassine, de prendre des mesures d'autodéfense ?

Car, je le répète, les faits sont abondement documentés, il vous suffit de faire l'effort de chercher par vous-même. Prenez l'exemple de la ville de Deraa : le 06/03/2011, des adolescents sont arrêtés et torturés pour une inscription murale hostile à B. ASSAD (rien que ça : torturer des enfants pour un graffiti !). Des manifestations s'ensuivent. A partir du 18/03/2011, les forces de sécurité répriment ces protestations en tirant à balle réelle, causant entre 70 et 130 morts. C'est seulement à la fin du mois d'avril que les troupes gouvernementales comptent leurs premiers morts.

Vérifiez, et revenez voir.

Par ailleurs, ne perdez pas de vue que si tous les opposants n'ont pas opté pour le recours aux armes, ceux qui sont demeurés pacifistes ont été aussi bien torturés que les autres. N'oubliez pas aussi que parmi ceux qui se se sont armés, tous n'étaient pas des sympathisants djihadistes, loin s'en faut. Au contraire : les djihadistes ont poignardé la révolution dans le dos, comme les communistes avaient poignardé la seconde République espagnole en 1937.
S'il vous plaît, ôtez vos ornières, mettez de côte vos préjugés et vos projections, et essayez d'imaginer que quelqu'un puisse ne pas adhérer à votre schéma de pensée hérité de la "pensée unique" sans pour autant être admiratif du fascisme et des systèmes dictatoriaux. Vous pratiquez allègrement ce que l'on a appelé la reductio ad hitlerum, et du coup, ça ne m'intéresse pas de poursuivre même la lecture de votre post.

Vous correspondez en tout point à ce que j'ai perçu de vous dès votre premier message. Vous êtes persuadé, de façon fixe et puissante, de ce que les autres sont censés penser. Vous avez adopté les archétypes, les caricatures, les portraits robots d'hypothètiques adversaires que vos maîtres à penser ont fabriqué pour vous, et vous ne vous embarrassez pas pour coller vos interlocuteurs dans ces catégories. Je suis sûr que vous avez de moi un portrait extrêmement précis et complet. Vous savez dans les moindres détails ce que je pense, vous connaissez même ma personnalité, si ça se trouve. Voire les traits de mon visage. Vous devez sans doute faire des séances de haine contre mon effigie imaginée mentalement, comme dans 1984, pour vous persuader de la réalité de l'ennemi à combattre !

Re: Conflits de notre temps

par Spectateur engagé » jeu. 19 sept. 2019, 12:07

Pathos a écrit :
mer. 18 sept. 2019, 20:34
Sinon Spectateur engagé ça vous intéresse les sujets spirituels ?
Ils me passionnent littéralement. Je pourrais parler et écouter parler pendant des heures de Maître Eckhart, d'Angelus Silesius et de Savonarole, de Jean de Damas ou d'Isidore de Séville... sans compter Jacques le Juste, qui est à mes yeux l'un des personnages les plus fascinants de l'Histoire sainte !

Baptisé à l'âge adulte, je n'oublierai jamais ce que fut ma rencontre avec l'Evangile, et plus tard avec la mystique spéculative.

Bref : il y a quelques années, sous un autre pseudo et aussi sur d'autres forums, j'ai beaucoup échangé sur ces sujets et avec beaucoup de passion. A ce jour, je préfère les vivre plus intimement, en mon for intérieur, dans mon cercle proche ou dans ma paroisse.

Mais n'allez pas croire que la guerre et le positionnement du chrétien par rapport à elle ne soit pas un sujet spirituel, au contraire !
Pathos a écrit :
mer. 18 sept. 2019, 20:34
Parce qu'on ne vous y croise guère..
Je dirais même pas du tout, pour les raisons précitées. Et donc ?
Pathos a écrit :
mer. 18 sept. 2019, 20:34
Curieux tout ça...
"Curieux tout ça...", musique dramatique ! Suspens ! Soupçon ! Mais... soupçon de quoi au juste ?

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