par Cinci » ven. 10 nov. 2017, 15:18
Pax,
Vous m'avez bien fait prendre connaissance du témoignage de cet ancien chauffeur du couple Bergé/Saint-Laurent. J'ignorais l'existence du livre. Merci pour l'info. Il apparaît sûrement que les deux vivaient dans un certain désordre au plan moral. Il s'agit de pécheurs naturellement. Pauvres pécheurs!
Il se sera trouvé, vu le succès de leur entreprise, qu'ils auront eu l'opportunité de pousser le vice plus loin que d'autres, de s'en repaître assez, de se rouler dedans. Mais ils ne sont pas différents de tous les autres hommes. Sauf qu'eux semblaient vraiment avoir perdu quelques repères morales. Ils étaient perdus, c'est le cas de le dire. Ce que je trouve incorrect, d'autre part, et qui fait réellement mal au coeur : c'est la réaction populaire sous son plus mauvais aspect., Je pense au comportement de beaucoup à travers différentes tribunes. Je pense à tous ceux qui se lâchent la bonde et nous montrent une sorte de furie accusatrice. C'est désolant en vérité. Tous ces gens se trompent de cible. Ils nous montrent qu'une envie de piétiner la dépouille de Pierre Bergé, de s'acharner contre un pauvre bougre. Il ne leur viendra pas à l'idée de repousser avec horreur le véritable auteur de mal, de "renoncer à Satan et à ses pompes", pour employer une vieille formule consacrée.
Le mal ne se manifeste pas seulement dans le désordre sexuel qui aurait pu être celui d'Yves Saint-Laurent et son gai compagnon, mais comme aussi dans le désordre de la réaction irritée des autres. La réaction excessive, un peu désaxée elle-même, pourrait déjà contenir l'aiguillon de la mort et dans lequel il n'est pas exclus qu'il pût y entrer un peu d'envie, la soif d'être son propre juste, la recherche du bouc-émissaire et tout. On parle de Caïn sur autre fil. Quand on veut demeurer chrétien dans nos réactions, faut toujours faire gaffe de distinguer le jugement à porter sur une action ou un comportement, du jugement à porter sur la personne. Il faudrait jamais oublier que les mauvais comportements, gestes inappropriés, révèlent probablement un déficit personnel au plan de l'amour. Les pécheurs ne s'aiment pas eux-mêmes ... ne parviennent pas à s'endurer les premiers à moins de s'oublier tout à fait.
Pax,
Vous m'avez bien fait prendre connaissance du témoignage de cet ancien chauffeur du couple Bergé/Saint-Laurent. J'ignorais l'existence du livre. Merci pour l'info. Il apparaît sûrement que les deux vivaient dans un certain désordre au plan moral. Il s'agit de pécheurs naturellement. Pauvres pécheurs!
Il se sera trouvé, vu le succès de leur entreprise, qu'ils auront eu l'opportunité de pousser le vice plus loin que d'autres, de s'en repaître assez, de se rouler dedans. Mais ils ne sont pas différents de tous les autres hommes. Sauf qu'eux semblaient vraiment avoir perdu quelques repères morales. Ils étaient perdus, c'est le cas de le dire. Ce que je trouve incorrect, d'autre part, et qui fait réellement mal au coeur : c'est la réaction populaire sous son plus mauvais aspect., Je pense au comportement de beaucoup à travers différentes tribunes. Je pense à tous ceux qui se lâchent la bonde et nous montrent une sorte de furie accusatrice. C'est désolant en vérité. Tous ces gens se trompent de cible. Ils nous montrent qu'une envie de piétiner la dépouille de Pierre Bergé, de s'acharner contre un pauvre bougre. Il ne leur viendra pas à l'idée de repousser avec horreur le véritable auteur de mal, de "renoncer à Satan et à ses pompes", pour employer une vieille formule consacrée.
Le mal ne se manifeste pas seulement dans le désordre sexuel qui aurait pu être celui d'Yves Saint-Laurent et son gai compagnon, mais comme aussi dans le désordre de la réaction irritée des autres. La réaction excessive, un peu désaxée elle-même, pourrait déjà contenir l'aiguillon de la mort et dans lequel il n'est pas exclus qu'il pût y entrer un peu d'envie, la soif d'être son propre juste, la recherche du bouc-émissaire et tout. On parle de Caïn sur autre fil. Quand on veut demeurer chrétien dans nos réactions, faut toujours faire gaffe de distinguer le jugement à porter sur une action ou un comportement, du jugement à porter sur la personne. Il faudrait jamais oublier que les mauvais comportements, gestes inappropriés, révèlent probablement un déficit personnel au plan de l'amour. Les pécheurs ne s'aiment pas eux-mêmes ... ne parviennent pas à s'endurer les premiers à moins de s'oublier tout à fait.