Démocratie ou totalitarisme?

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Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » mar. 08 août 2017, 14:43

https://www.youtube.com/watch?v=OPl9E0bJQd8

La novlangue : une arme au service de la superclasse

Beaucoup de remarques pertinentes là-dedans et en lien direct avec l'évolution législative de l'Assemblée nationale en France, le phénomène du contrôle et de la judiciarisation du langage.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » lun. 07 août 2017, 18:56

L'extrait est copieux, je sais ...

J'espère que plusieurs prendront le temps de lire le texte de Bock-Côté ci-dessus. Il a parut dans Le Figaro du 31 juillet 2017. Son auteur réalisait un bon résumé-synthèse du problème.



La question :

Comment pourrait-on croire que l'arme légale et juridique passant aux mains de juges adeptes de la diversité n'aurait aucun effet dommageable pour la société ou la qualité du débat démocratique?

Personnellement, je trouve que les avocats et les juges n'ont tout simplement pas leur place dans le domaine des idées, de l'expression des points de vue. Peu importe que ce soit à l'école, à l'université, à la télé, dans les journaux. Une société démocratique ne peut pas laisser des juges-philosophes ou des partisans d'une idéologique politique décider aujourd'hui ou demain quelles idées devraient valoir à l'un ou l'autre son exclusion de la tribune, en fonction de leur propre subjectivité partisane. C'est insensé.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » lun. 07 août 2017, 6:07

(suite)

LE FIGARO. - Cela rappelle-t-il le politiquement correct nord-américain? En quoi?

« Populiste, réactionnaire, extrême-droite: les termes sont nombreux pour désigner à la vindicte publique une personnalité insoumise au nouvel ordre moral.

Le politiquement correct n'est plus une spécificité nord-américaine depuis longtemps. Mais pour peu qu'on le définisse comme un dispositif inhibiteur qui sert à proscrire socialement la critique de l'idéologie diversitaire, on constatera qu'il s'impose à la manière d'un nouvel ordre moral, et qu'on trouve à son service bien des fanatiques.

Ils se comportent comme des policiers du langage: ils traquent les mots qui témoigneraient d'une persistance de l'ancien monde, d'avant la révélation diversitaire. Ceux qui n'embrassent pas l'idéologie diversitaire doivent savoir qu'il y aura un fort prix à payer pour entrer en dissidence. On les traitera comme des proscrits, comme des parias. On leur collera une sale étiquette dont ils ne pourront plus se départir. Populiste, réactionnaire, extrême-droite: les termes sont nombreux pour désigner à la vindicte publique une personnalité insoumise au nouvel ordre moral. Dès lors, celui qui se présente dans la vie publique avec cette étiquette est disqualifié à l'avance: il s'agit d'une mise en garde adressée à l'ensemble de ses concitoyens pour leur rappeler de se méfier ce se personnage. C'est un infréquentable: on ne l'invitera, à la rigueur, que pour servir de repoussoir. On lui donnera la parole peut-être mais ce sera pour dire qu'il dissimule ses vraies pensées en multipliant les ruses de langage.





[...]


Comment ce «politiquement correct» est-il né ? Quels sont les conséquences sur le débat public ?

« C'est un des résultats de la mutation de la gauche radicale engagée dans la suite des Radical Sixties. Il s'institutionnalisera vraiment dans les années 1980, dans l'université américaine. On connait l'histoire de la conversion de la gauche radicale, passée du socialisme au multiculturalisme et des enjeux économiques aux enjeux sociétaux. La lutte des classes s'effaçait devant la guerre culturelle, et la bataille pour la maîtrise du langage deviendra vitale, ce qui n'est pas surprenant pour peu qu'on se souvienne des réflexions d'Orwell sur la novlangue. Celui qui maîtrise le langage maîtrisera la conscience collective et certains sentiments deviendront tout simplement inexprimables à force d'être censurés.

[...]




La société occidentale est soumise à un procès idéologique qui jamais, ne s'arrête. Je vous le disais tout juste: ces notions ne cessent de s'étendre et tout ce qui relève de la société d'avant la révélation diversitaire finira dans les déchets du monde d'hier, dont il ne doit plus rester de traces. Et il est de plus en plus difficile de tenir tête à ce délire. À tout le moins, cela exigera beaucoup de courage civique.

Et en ce moment, l'université nord-américaine, qui demeure la fabrique institutionnelle du politiquement correct, est rendue très loin dans ce délire: on connait le concept de l'appropriation culturelle qui consiste à proscrire les croisements culturels dans la mesure où ils permettraient à l'homme blanc de piller les symboles culturels des minorités-victimes. On chantait hier le métissage, on vante désormais l'intégrité ethnique des minorités victimaires.

On veut aussi y multiplier les safe spaces, qui permettent aux minorités victimaires de transformer l'université en un espace imperméabilisé contre les discours qui entrent en contradiction avec leur vision du monde.

C'est sur cette base que des lobbies prétendant justement représenter les minorités-victimes en ont appelé, à plusieurs reprises, à censurer tel discours ou tel événement. Pour ces lobbies, la liberté d'expression ne mérite pas trop d'éloges car elle serait instrumentalisée au service des forces sociales dominantes. Ils n'y reconnaissent aucune valeur en soi et croient nécessaire de transgresser les exigences de la civilité libérale, qui permettaient à différentes perspectives de s'affronter pacifiquement à travers le débat démocratique. Ces lobbies sont animés par une logique de guerre civile.

[...]


On trouve de plus en plus de spécialistes du procès idéologique. Ils patrouillent l'espace public à la recherche de dérapages - ce terme est parlant dans la mesure où il nous dit que la délibération publique doit se faire dans un couloir bien balisé et qu'il n'est pas permis d'en sortir.

J'ajouterais une chose: les gardiens du politiquement correct ne se contentent pas d'un ralliement modéré aux thèses qu'ils avancent: ils exigent de l'enthousiasme. Il faut manifester de manière ostentatoire son adhésion au nouveau régime diversitaire en parlant son langage. Bien des journalistes militants se posent aussi en inquisiteur: ils veulent faire avouer aux hommes politiques ou aux intellectuels leurs mauvaises pensées. Ils les testent sur le sujet du jour en cherchant la faute, en voulant provoquer la déclaration qui fera scandale. Ils veulent prouver qu'au fond d'eux-mêmes, ce sont d'horribles réactionnaires. »


Est-il le corollaire du multiculturalisme ?

« Le multiculturalisme est traversé par une forte tentation autoritaire - pour ne pas dire plus. Il est contesté - plus personne ne croit sérieusement qu'il dispose d'une adhésion populaire. Il doit alors faire taire ses contradicteurs. Il le fait en les diabolisant. Ceux qui rapportent les mauvaises nouvelles à son sujet sont accusés de propager la haine. Une information qui ne corrobore pas les récits lénifiants sur le vivre-ensemble sera traitée au mieux comme un fait divers ne méritant pas une attention significative, au pire comme un fait indésirable qui révélerait surtout la psychologie régressive de celui qui en témoigne.

D'ailleurs, on le voit avec les poursuites à répétition contre Éric Zemmour: on pensera ce qu'on voudra de ses idées, mais ce qui est certain, c'est qu'il est poursuivi pour ce qu'on appellera des crimes idéologiques. Il ne voit pas le monde comme on voudrait qu'il le voit alors on travaille fort à le faire tomber. Et on se dit qu'une fois qu'on sera débarrassé de ce personnage, plus personne ne viendra troubler la description idyllique de la société diversitaire. On veut faire un exemple avec lui. Je note par ailleurs que Zemmour n'est pas seul dans cette situation: Georges Bensoussan et Pascal Bruckner ont aussi goûté aux charmes de la persécution juridique. J'en oublie. Il s'agissait d'odieux procès.

Mais on peut aussi vouloir aller plus loin. Au Québec, en 2008, une universitaire bien en vue proposait au gouvernement de donner à certaines autorités devant réguler la vie médiatique le pouvoir de suspendre pour un temps la publication de journaux proposant une représentation négative de la diversité.

Tout cela pour dire que le multiculturalisme, pour se maintenir, doit diaboliser et maintenant pénaliser ceux qui en font le procès.

Mais il faut voir que le multiculturalisme ne fait pas bon ménage avec la liberté d'expression, dans la mesure où la cohabitation entre différentes communautés présuppose une forme de censure généralisée où chacun s'interdit de juger des traditions et coutumes des autres. On appelle cela le vivre-ensemble: c'est une fraude grossière. On le voit quand certaines communautés veulent faire inscrire dans le droit leur conception du blasphème ou du moins, quand elles veulent obliger l'ensemble de la société à respecter leurs interdits moraux, comme on a pu le voir dans l'affaire des caricatures. Je dis certaines communautés: il faudrait parler, plus exactement, des radicaux qui prennent en otage une communauté en prétendant parler en son nom.

Le génie propre de la modernité, c'est le droit d'examiner et de remettre en question n'importe quelle croyance, sans avoir à se soumettre à ses gardiens qui voudraient nous obliger à la respecter. Ce sont les croyants qui doivent accepter que des gens ne croient pas la même chose qu'eux et se donnent le droit de moquer leurs convictions les plus profondes, sans que cette querelle ne dégénère dans la violence. On nous demande de respecter la sensibilité des uns et des autres, comme s'il existait un droit de ne pas être vexé et un droit de veto accordé à chaque communauté pour qu'elle puisse définir la manière dont on se la représente. »


Ce type de disposition peut-il être également utilisé par les islamistes pour interdire toute critique de l'islam ?

« Naturellement. C'est tout le sens de la querelle de l'islamophobie: il s'agit de transformer en pathologie haineuse et socialement toxique la simple critique d'une religion ou le simple constat de sa très difficile inscription dans les paramètres politiques et culturels de la civilisation occidentale.

Les islamistes excellent dans le retournement de la logique des droits de l'homme contre le monde occidental pour faire avancer des revendications ethnoreligieuses. De la même manière, ils sauront user de ces nouvelles dispositions pour présenter comme autant de propos haineux les discours qui cherchent à contenir et refouler leur influence, notamment en critiquant la stratégie de l'exhibitionnisme identitaire fondée en bonne partie sur la promotion du voile islamique dans l'espace public. On cherchera à faire passer toute critique un tant soit peu musclée de l'islamisme pour une forme de haine raciale ou religieuse méritant sanction juridique et politique.

Soit dit en passant, en 2015-2016, le Québec est passé bien près d'adopter une loi qui aurait entrainé une pénalisation de la critique des religions en général et de l'islam en particulier. Elle était portée par une institution paragouvernementale officiellement vouée à la défense et la promotion des droits de la personne. On voit à quel point aujourd'hui, cette mouvance s'est retournée contre les idéaux qu'elle prétend servir.

«Mais l'islamisme n'est pas l'islam, me direz-vous ? C'est vrai. Mais il devrait être permis de critiquer aussi l'islam, à la fois dans son noyau théologique et dans ses différentes variétés culturelles, tout comme il est possible de critiquer n'importe quelle autre religion.» À ce que j'en sais, la critique abrasive, la moquerie, l'humour, la polémique, appartiennent aussi au registre de la liberté d'expression en démocratie libérale. Il est à craindre que dans une société de plus en plus patrouillée médiatiquement par la bien-pensance progressiste, la critique de l'islam devienne tout simplement inimaginable. »

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » lun. 07 août 2017, 5:41

Mathieu Bock-Côté commentait l'amendement inséré dans le projet de loi visant à moraliser la vie politique en France. Il livrait ses impression dans Le Figaro.


« La France fait un pas de plus vers le politiquement correct à l'américaine. »


« Vous me permettrez et me pardonnerez d'être franc: j'en suis effaré. Et je pèse mes mots. Évidemment, tout le monde s'entend pour condamner le racisme, le sexisme ou l'homophobie. J'ajouterais que nos sociétés sont particulièrement tolérantes et ont beaucoup moins de choses à se reprocher qu'on veut bien le croire. Mais le problème apparait rapidement: c'est celui de la définition. À quoi réfèrent ces concepts? Nous sommes devant une tentative peut-être sans précédent d'exclure non seulement du champ de la légitimité politique, mais même de la simple légalité, des discours et des idées entrant en contradiction avec l'idéologie dominante. Il faut inscrire cet amendement dans un contexte plus large pour comprendre sa signification: nous sommes devant une offensive idéologique bien plus brutale qu'il n'y paraît.

On l'aura compris, on accuse de racisme ceux qui ne se plient pas à l'idéologie diversitaire.

Prenons l'exemple du racisme.

On a vu à quel point, depuis quelques années, on a amalgamé le racisme et la défense de la nation. Pour la gauche diversitaire et ceux qui se soumettent à ses prescriptions idéologiques, un patriotisme historique et enraciné n'était rien d'autre qu'une forme de racisme maquillé et sophistiqué. Ceux qui voulaient contenir l'immigration massive étaient accusés de racisme. Ceux qui affirmaient qu'il y avait un lien entre l'immigration et l'insécurité étaient aussi accusés de racisme. De même pour ceux qui confessaient l'angoisse d'une dissolution de la patrie. Cette assimilation du souci de l'identité nationale à une forme de racisme est une des tendances lourdes de l'histoire idéologique des dernières décennies. On l'aura compris, on accuse de racisme ceux qui ne se plient pas à l'idéologie diversitaire. Quelle sort sera réservé à ceux qui avouent, de manière articulée ou maladroite, de telles inquiétudes?

Prenons l'exemple du débat sur le mariage pour tous aussi. Il ne s'agit pas de revenir sur le fond du débat mais sur la manière dont il a été mené.

Pour une partie importante des partisans du mariage homosexuel, ceux qui s'y opposaient, fondamentalement, étaient homophobes. Ils n'imaginaient pas d'autres motifs à leur engagement. Comme toujours, chez les progressistes, il y a les intolérants et les vertueux. Deux philosophies ne s'affrontaient pas: il y a avait d'un côté l'ombre, et de l'autre la lumière. Doit-on comprendre que dans l'esprit de nos nouveaux croisés de la vertu idéologique, ceux qui ont défilé avec la Manif pour tous devraient être frappés d'inéligibilité? Posons la question autrement: faudra-t-il simplement proscrire juridiquement le conservatisme moral et social de la vie politique?

Prenons aussi le cas de la théorie du genre et de ses dérivés, comme l'idéologie transgenre, qui prétend abolir la référence au masculin et au féminin dans la vie publique, et qui émerge un peu partout dans le monde occidental. C'est pour plier à ses injonctions, par exemple, que le métro de Londres cessera de dire Ladies and Gentleman pour se tourner vers un fade «hello everyone». Celui qui s'oppose frontalement - ou même subtilement - à cette idéologie peut être accusé à n'importe que moment de sexisme ou de transphobie, comme c'est déjà le cas en Amérique du nord. Faudra-t-il aussi interdire la vie politique à ceux qui en seront un jour reconnus coupables? Faudra-t-il criminaliser tôt ou tard ceux qui continuent de croire que la nature humaine est sexuée?

Cet amendement crée un climat d'intimidation idéologique grave, il marque une étape de plus dans l'étouffement idéologique du débat public.

Ce n'est pas d'hier qu'on assiste à une pathologisation du conservatisme, réduit à une série de phobies ou de passions mauvaises. Il est depuis longtemps frappé d'un soupçon d'illégitimité. Il y a une forme de fondamentalisme de la modernité qui ne tolère pas tout ce qui relève de l'imaginaire de la finitude et de l'altérité. Ce n'est pas d'hier non plus qu'on assiste à sa diabolisation: on le présente comme une force régressive contenant le mouvement naturel de la modernité vers l'émancipation. D'une certaine manière, maintenant, on entend le pénaliser. On l'exclura pour de bon de la cité. C'est une forme d'ostracisme postmoderne.



Disons l'essentiel: cet amendement crée un climat d'intimidation idéologique grave, il marque une étape de plus dans l'étouffement idéologique du débat public. Et ne doutons pas du zèle des lobbies victimaires qui patrouillent l'espace public pour distribuer des contraventions idéologiques. On me dira que l'amendement ne va pas jusque-là: je répondrai qu'il va dans cette direction.

À mon avis, derrière cet amendement, il y a la grande peur idéologique des progressistes ces dernières années. Ils croyaient avoir perdu la bataille des idées. Ils croyaient la France submergée par une vague conservatrice réactionnaire qu'ils assimilaient justement à une montée du racisme, de la xénophobie, du sexisme et de l'homophobie. Ils se sont dit: plus jamais ça. Ils veulent reprendre le contrôle du débat public en traduisant dans le langage de l'intolérance la philosophie qui contredit la leur. Il s'agit désormais de verrouiller juridiquement l'espace public contre les mal-pensants.

La sociologie antiraciste ne cesse d'étendre sa définition du racisme. Elle instrumentalise le concept noble de l'antiracisme à des fins qui ne le sont pas.

J'en donne deux exemples.

Pour elle, ou du moins, ceux qui s'opposent à la discrimination positive se rendraient coupables, sans nécessairement s'en rendre compte, de racisme universaliste, qui écraserait la différence et la diversité. Traduisons: le républicanisme est raciste sans le savoir, et ceux qui la soutiennent endossent, sans nécessairement s'en rendre compte, toutefois, un système raciste. Ils participeraient à la perpétuation d'une forme de racisme systémique.

Inversement, ceux qui soutiendraient qu'une communauté culturelle ou une religion particulière s'intègre moins bien que d'autres à la nation seront accusés de racisme différentialiste car ils essentialiseraient ainsi les communautés et hiérarchiseraient implicitement ou explicitement entre les différentes cultures et civilisation. Ainsi, une analyse sur la question ne sera pas jugée selon sa pertinence, mais disqualifiée parce qu'elle est à l'avance assimilée au racisme.

Je note, soit dit en passant, que les seuls militants décomplexés en faveur de la ségrégation raciale se retrouvent dans l'extrême-gauche anticoloniale, qui la réhabilite dans sa défense des espaces non-mixtes, comme si elle devenait légitime lorsqu'elle concerne les minorités victimaires. Mais ce racisme, apparemment, est respectable et trouve à gauche ses défenseurs militants …

Nous avons assisté, en quelques décennies, à une extension exceptionnelle du domaine du racisme: il faut le faire refluer et cesser les amalgames. En gros, soit vous êtes favorable au multiculturalisme dans une de ses variantes, soit vous êtes raciste. Multiculturalisme ou barbarie? On nous permettra de refuser cette alternative. Et de la refuser vigoureusement.

Il y a aujourd'hui une tâche d'hygiène mentale: il faut définir tous ces mots qui occupent une place immense dans la vie publique et surtout, savoir résister à ceux qui les utilisent pour faire régner un nouvel ordre moral dont ils se veulent les gardiens passionnés et policiers. Il faut se méfier de ceux qui traquent les arrière-pensées et qui surtout, rêvent de vous inculper pour crime-pensée. »

(voir la suite)

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » ven. 04 août 2017, 7:59

Citez moi des exemples de condamnation qui vous ont choqués, soi-disant pour des délits d'opinion.
Eh bien, je pensais à Robert Ménard ou à Éric Zemmour naturellement.


Condamné pour "provocation à la haine" :
http://www.lemonde.fr/police-justice/ar ... 53578.html

Le chef d'accusation est assez hallucinant en soi. L'appréciation du crime est tellement subjective. Avec un tel légalisme, le cas d'une droite contestatrice est réglé pour les deux cent prochaines années. Le moindre candidat osant s'écarter franchement de la langue de bois pourra toujours être assigné au tribunal via la plainte d'une association. C'est le juge qui pourra décider si le condamné pourra être éligible ou non à la députation nationale.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » ven. 04 août 2017, 7:34

Axou,
Injurier une personne Cinci, ce n'est pas émettre une opinion.
Ce serait plutôt une sorte de jugement négatif. Un jugement s'enracinant dans une émotion forte. Je pense à une charge consécutive à une douleur psychologique ressentie. La cause? Un sentiment d'injustice, le scandale provoqué par la conduite aperçue.


Reprenons l'exemple de Brigitte Bardot condamnée pour incitation à la haine raciale.

un exemple : en 2006, Brigitte Bardot a été condamnée à 15000 euros d'amende pour "incitation à la haine raciale".
Elle a dit : « Il y en a marre d'être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes. » (à propos des Musulmans qui égorgent les moutons lors de l'Aid el kebir)
Personnellement, je ne trouve aucune "incitation à la haine raciale" dans la réaction de Brigitte Bardot.

Elle exprime sa colère face à cette réalité que représente un groupe de religieux fanatiques ou intraitables. Le groupe qui vient s'installer en France se contrefiche totalement des us et coutumes des gens de la place. C'est plutôt normal qu'elle réagisse ainsi. Elle écrivait sous le coup de l'émotion.

On devine bien qu'elle ne visait pas spécialement les Marocains occidentalisés, ni les Tunisiens intégrés, ni les Arabes chrétiens ou libres-penseurs qui font comme tout le monde en France. Je suis sûr que des tas d'intellectuels originaires du monde arabe ne sentiraient pas dans le propos de l'ex-icône du cinéma du racisme autant qu'une féroce critique d'une sorte de pratique religieuse que les uns voudraient lui imposer chez elle. C'est ce que Salman Rushdie penserait.

Alors ...

A-t-elle le droit de réagir négativement face à une perspective où des tas de musulmans pourraient se comporter exactement chez elle comme s'ils se trouvaient dans le bled algérien? Pour moi, la réponse c'est oui. Faire un crime de ce que quelqu'un réagit comme il réagit, dans un contexte semblable, dans une sorte de forum ou de tribune libre : c'est totalement déraisonnable.

Vraiment ...

Ce n'est pas comme si Brigitte Bardot avait publié un livre de 150 pages (premier tirage : 3000 copies) demandant à ce que des mesures énergiques soient prises immédiatement à l'encontre des "personnalités" originaires d'Afrique du Nord. Ce n'est pas le président Dutertre qui encourage quiconque pouvant porter une arme à feu à tirer sans sommation sur le moindre suspect reconnaissable à sa couleur de peau.

Le "politiquement correct" (ou le conformisme de monsieur Macron) voudrait forcer les gens à se comporter publiquement de manière vertueuse. C'est insensé! C'est comme la république de Calvin. Je suis un peu étonné que vous ne le réalisiez pas plus que cela, chère Axou.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par axou » jeu. 03 août 2017, 18:55

Cinci a écrit :
jeu. 03 août 2017, 17:39

Cette nouvelle catégorie de crime présente la particularité de relever du délit d'opinion principalement.
Injurier une personne Cinci, ce n'est pas émettre une opinion. Le délit d'opinion n'est pas condamné et pas condamnable.
Encourager les autres à penser du mal d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de son appartenance religieuse, ethnique, son orientation sexuelle, ce n'est pas une opinion, c'est une réduction mensongère de la personne d'autrui.
Mais pour discuter sainement, il faut des exemples concrets. Je vous ai cité l'exemple de la condamnation de B Bardot (que j'estime par ailleurs).
Citez moi des exemples de condamnation qui vous ont choqués, soi-disant pour des délits d'opinion.

Bien à vous,

Axou

Situation politique en Pologne

par Cinci » jeu. 03 août 2017, 17:39

Axou :
Je vois. je ne suis pas choquée que l'on refuse l'éligibilité à des personnes condamnées par la justice, quelque soit la raison de la condamnation. Ensuite, les actes et certains propos racistes, antisémites, homophobes et pire, révisonistes, sont de très graves atteintes à la charité chrétienne en plus d'être des délits. je ne vais pas me plaindre que la Licra, dont je suis adhérente, ait réussi à faire passer cette loi.
C'est inquiétant quand on réalise que le personnel qui officie à la justice n'est pas tellement indépendant de l'exécutif ou du législatif. N'importe quel juge d'aujourd'hui pourrait faire condamner n'importe qui pour homophobie, pour antisémitisme, pour révisionisme, pour incitation à la haine, etc.

Cette nouvelle catégorie de crime présente la particularité de relever du délit d'opinion principalement.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par axou » mar. 01 août 2017, 21:39

Cinci a écrit :
mar. 01 août 2017, 2:33
Je faisais référence à ça :
Dans la nuit du 24 au 25 juillet, en plein débat sur la moralisation de la vie publique, l'Assemblée nationale a adopté un amendement qui enrichit le Code pénal d'une peine d'inéligibilité applicable aux personnes reconnues coupables de racisme, d'antisémitisme, de négationnisme, d'homophobie, d'incitation au terrorisme, d'apologie de crime contre l'humanité et de toute forme de discrimination. Toute personne condamnée pour ce type de délit sera désormais inéligible pour une période pouvant aller jusqu'à dix ans, sauf décision contraire du juge.


http://www.lepoint.fr/politique/les-aut ... 158_20.php
Il s'agit d'un projet de loi pour être exact. C'est la première fois que la Licra réussit à faire adopter par l'Assemblée nationale française un projet de "mise à jour" du Code pénal, qui aurait pour effet d'écarter des "mal-pensants" de l'hémicycle.

J'évoquais alors une tendance régressive sur le plan de la liberté de s'exprimer, parler, opiner différemment. Et alors si je dis "régressif", la Licra y verrait plutôt une avancée du "politiquement correct" naturellement. Cinci
Je vois. je ne suis pas choquée que l'on refuse l'éligibilité à des personnes condamnées par la justice, quelque soit la raison de la condamnation. Ensuite, les actes et certains propos racistes, antisémites, homophobes et pire, révisonistes, sont de très graves atteintes à la charité chrétienne en plus d'être des délits. je ne vais pas me plaindre que la Licra, dont je suis adhérente, ait réussi à faire passer cette loi.

L'ouverture aux autres et le respect de l'autre tel qu'il est ne vont pas de soi. Heureusement qu'il existe des associations qui sont des sentinelles du respect de l'autre.
Pour info, ce que j'aime chez la Licra, c'est qu'ils sont clairement positionnés contre l'islamo- gauchisme et soutiennent avec vigueur les Musulmans engagés contre l'islamisme et leurs idiots utiles. On est à l'opposé de la bien-pensance de gauche comme à la Ligue des Droits de l'Homme qui s'est portée partie civile contre les Maires ayant interdit le burkini...
http://www.licra.org/deconstruire-radic ... licra2016/

Vous dîtes :
Il n'y a pas le danger d'être condamné sans procès à des châtiments corporels. Non. Pas en France. C'est sûr. Il s'agit plutôt du danger de voir vicier le débat démocratique. le danger de criminaliser par association des idées d'adversaires politiques. C'est le danger de voir la sphère politique s'enfoncer plus avant dans la démagogie. Cinci


J'ai bien compris Cinci que vous êtes soucieux de la liberté d'opinion et que vous ayiez peur que l'on ne puisse plus rien dire sans se retrouver condamné par le Justice... Et bien on est pas là. Pour que la Justice française condamne une personne pour actes ou propos racistes ou antisémites, il faut en être venu à dire des choses très graves sur les personnes.

Un adulte doit être capable de s'exprimer librement sans insulter les personnes !
un exemple : en 2006, Brigitte Bardot a été condamnée à 15000 euros d'amende pour "incitation à la haine raciale".
Elle a dit :
« Il y en a marre d'être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes. »
(à propos des Musulmans qui égorgent les moutons lors de l'Aid el kebir)

Et bien si elle avait dit qu'elle était choquée que dans un pays laique, l' on puisse tolérer au nom de la religion que soient commis des actes maltraitants sur les animaux, ici l'égorgement sans étourdissement contraire aux valeurs françaises, elle aurait été entendue de la majorité des Français, n'aurait été nullement condamnée, et aurait bien mieux servi la juste cause animale.
Accuser "la population musulmane de nous détruire", accuser les personnes en les assignant à leur religion, c'est une manière injurieuse de s'exprimer qui n'apporte rien et qui nuit au contraire à la cause que l'on veut défendre.

Avant de voir comme vous le danger de la démogogie, je vois le danger de l'outrance. Quand on est un personnage public, on peut tout dire sur le fond mais pas n'importe comment sur la forme. On peut dénoncer les faits mais en respectant les personnes. C'est à cela que veille une association comme la Licra.


Bien à vous,

Axou

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » mar. 01 août 2017, 3:02

Axou,
Je ne le nie pas, je dis que c'est faux : risquer d'être jugé et critiqué, ce n'est même pas un risque, c'est du pipi de chat à côté des risques pour sa vie et sa liberté dans les pays de dicature. Il existe une bienpensance, une forme de police de la pensée, mais cela n'implique aucun danger dans notre pays.
S'il fallait comparer avec le pire! Mais c'est bien certain qu'il existera toujours des pays ou des régimes qui seront incroyablement plus violents, plus prompts à violer les droits humains les plus élémentaires. Il ne s'agit pas non plus d'oser comparer la France avec la Chine de Mao évidemment!

:-D

On parle bien sûr d'une forme de police de la pensée et comme vous venez de le dire ci-dessus. Vous ajouterez tout de même: aucun danger. Ça, c'est relatif.

Il n'y a pas le danger d'être condamné sans procès à des châtiments corporels. Non. Pas en France. C'est sûr. Il s'agit plutôt du danger de voir vicier le débat démocratique. le danger de criminaliser par association des idées d'adversaires politiques. C'est le danger de voir la sphère politique s'enfoncer plus avant dans la démagogie.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » mar. 01 août 2017, 2:33

Je faisais référence à ça :
Dans la nuit du 24 au 25 juillet, en plein débat sur la moralisation de la vie publique, l'Assemblée nationale a adopté un amendement qui enrichit le Code pénal d'une peine d'inéligibilité applicable aux personnes reconnues coupables de racisme, d'antisémitisme, de négationnisme, d'homophobie, d'incitation au terrorisme, d'apologie de crime contre l'humanité et de toute forme de discrimination. Toute personne condamnée pour ce type de délit sera désormais inéligible pour une période pouvant aller jusqu'à dix ans, sauf décision contraire du juge.


http://www.lepoint.fr/politique/les-aut ... 158_20.php
Il s'agit d'un projet de loi pour être exact. C'est la première fois que la Licra réussit à faire adopter par l'Assemblée nationale française un projet de "mise à jour" du Code pénal, qui aurait pour effet d'écarter des "mal-pensants" de l'hémicycle.

J'évoquais alors une tendance régressive sur le plan de la liberté de s'exprimer, parler, opiner différemment. Et alors si je dis "régressif", la Licra y verrait plutôt une avancée du "politiquement correct" naturellement.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par axou » mar. 01 août 2017, 1:15

Altior a écrit :
mar. 01 août 2017, 0:11
. Même programme déstructuré, même lavage de cerveau marxiste, même endoctrinement. Même obsession pour le développement durable, pour l'antiracisme, pour la contraception. Même vue dogmatique évolutionniste, présenté comme une évidence scientifique.
Est-ce à dire Altior que vous êtes contre le développement durable ??!!! C'est à dire de la prise en compte de l'écologie dans le développement économique comme le développe le Pape François dans Laudato si ?
Que vous êtes pour le racisme ?
Pour la démographie galopante et des familles de 10 enfants comme au bon vieux temps ?
Pour qu'on raconte aux enfants que la Terre a 5000 ans et qu'elle a été crée en 7 jours ?

J'avoue que je m'interroge ....

Concernant vos enfants : vous voyez bien qu'ils sont libres Altior ! Votre aîné a la possibilité de quitter la France pour vivre ou bon lui semble contrairement à la Russie bolchevique qui maintenait de force les gens dans ses frontières, votre fille prend la liberté d'étudier autrement, elle n'est pas embrigadée de force par nulle milice et votre petit chouchou lui aussi choisira sa vie.

Axou

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Altior » mar. 01 août 2017, 0:11

Kerniou a écrit :
lun. 31 juil. 2017, 9:13
Eh bien cher Altior, vous pouvez inscrire vos enfants dans une école catholique !
Il y en a partout en France et à des prix modiques comme en Bretagne où 43% des élèves sont inscrits dans le privé catholique ! Certaines sont traditionalistes et sont nombreuses.
En France, il y a, aussi, la liberté de choix pour l'école !
Tous mes enfants ont suivi, après avoir suivi une année l'enseignement public désastreux, l'enseignement «catholique». Je mets bien les guillemets, car il n'a pas de catholique que la coquille vide du nom. Non, il n'y a aucune différence, sauf un niveau un peu moins effondré des élèves, dû probablement à une sélection par le prix. Même programme déstructuré, même lavage de cerveau marxiste, même endoctrinement. Même obsession pour le développement durable, pour l'antiracisme, pour la contraception. Même vue dogmatique évolutionniste, présenté comme une évidence scientifique.
Des écoles catholiques traditionalistes il n'y a pas dans mon département. D'ailleurs, il y a très peu d'écoles traditionnalistes sous contrat en France et je n'ai pas les moyens de tenir trois enfants dans l'hors-contrat.
Ce que vous dîtes à propos de Garaudy, ne relève pas du déni d'opinion mais de la publication d'oeuvres négationnistes mensongères ...
Donc, d'un délit d'opinion. C'est étrange de voir une apologète du Concile Vatican II et de son Lumen Gentium, dont l'idée principale est que les religions mensongères ont aussi droit à la cité comment elle nie le droit d'un historien d'avoir une opinion historique différente, de devenir une apologète de la police de la pensée. Jamais ne dites plus un mot contre l'Inquisition, car c'est exactement ce que l'Inquisition faisait: elle interdisait les «œuvres négationnistes mensongères», elle jetait en prison les hérétiques et parfois ils les envoyait sur le bûcher (mais non pas les poètes, comme a fait l'État français «libre» avec Brasillach (et c'est loin d'être le seul exemple des tueries pendant l'Épuration).
En France, le négationnisme à propos des camps de concentration sous le nazisme est passible de sanctions pénales. Quel totalitarisme !
Vraiment, vous ne vous rendez pas compte qu'il s'agit de lois liberticides ? Pendant Ceausescu aussi, celui qui osait nier certain «faits historiques» risquait la prison. Et puis, ce n'est pas seulement le négationnisme à propos des camps de concentration. C'est aussi l'entrave à l'avortement. Cinci note bien qu'il y a de plus en plus de lois destinées à fermer la gueule à ceux qui ont des opinions différentes de la pensée unique.
Comme Axou, je vous rappellerais que nul n'est obligé de vivre en France. Vous pensez manquer de liberté, c'est votre droit le plus absolu. Mais pourquoi rester dans un pays liberticide, immoral et dépravé qui risque de dévoyer vos enfants ?
C'est exactement ce que mon fils ainé vient déjà de faire. Il est de retour en Roumanie pour finir son lycée là-bas, car il ne supportait plus l'idéologie marxiste de l'enseignement catholique. Ma fille de 16 ans a trouvé une autre astuce pour s'en sortir: elle finira son lycée par l'enseignement à distance. Seul reste mon chouchou de 8 ans qui sera le plus exposé. Il est moins immunisé aussi, car il n'a pas connu le communisme avec son endoctrinement pour reconnaître facilement la maladie dans l'air. Quand à moi, je suis encore ici parce qu'un conseil communal m'a invité et a fait pas mal d'efforts pour que je vienne dans de bonnes conditions. Je ne peux pas les laisser tomber, sachant qu'une commune bien endetté a dépensé plus de 20 000 euros pour que je vienne à son aide. Il n'empêche pas que je sens la peur pour l'avenir, pas tant pour moi, mais pour mon petit: dans quel monde vivra-t-il ?

Vous avez raison, on peut parler de la féroce dictature révolutionnaire et aussi de celle, non moins féroce mais plus cachée dictature de la restauration ... Après la dictature rouge, la dictature blanche ... Il n'y a jamais qu'une seule lecture de l'histoire ...
Non moins féroce ? Vous ne trouvez pas de similitude entre la France pendant l'Épuration et les pays de l'est sous l'occupation de l'après guerre, mais vous pensez que la Restauration a été tout aussi féroce et tout aussi dictature que la Révolution ? Vous avez de la chance: si vous venez ici, dans ces contrées chouannes avec vos théories, parmi ces gens dont les ancêtres ont fait quelque chose pour la France et ont payé le prix de sang, je ne garantie pas que je serais là pour vous protéger.

Je pense que j'ai répondu à vos questions et que continuer notre dialogue est devenu insensé, car nous n'avons pas les mêmes lectures et encore moins la même histoire. Allez dans la paix du Christ.

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par axou » lun. 31 juil. 2017, 23:45

Cinci a écrit :
lun. 31 juil. 2017, 18:30
Vos avez la chance de vivre [Altior] dans un pays ou la pensée et la parole sont libres
Libre? Ce n'est plus aussi vrai que ce l'était avant justement. Il existe une tendance régressive, ce me semble. Pourquoi le nier?

Je ne le nie pas, je dis que c'est faux : risquer d'être jugé et critiqué, ce n'est même pas un risque, c'est du pipi de chat à côté des risques pour sa vie et sa liberté dans les pays de dicature. Il existe une bienpensance, une forme de police de la pensée, mais cela n'implique aucun danger dans notre pays.


Avec l'article de loi adopté le 25 juillet dernier, une dissidence d'opinion d'avec la mentalité des commissaires européens devient un crime vous rendant inéligibilité pour dix ans à l'Assemblée nationale. Cinci



Peut-on avoir de quoi il s'agit ? De quelle loi parlez-vous ?

Bien à vous,

Axou

Re: Pologne : L'UE peut-elle "retoquer" des législations nationales ?

par Cinci » lun. 31 juil. 2017, 18:30

Axou,
Vos avez la chance de vivre [Altior] dans un pays ou la pensée et la parole sont libres
Libre? Ce n'est plus aussi vrai que ce l'était avant justement. Il existe une tendance régressive, ce me semble. Pourquoi le nier?

, ... ou le seul risque que vous avez en émettant une opinion divergente de celle de la majorité, c'est d'être ....moralement jugé : on va dire que vous n'avez rien compris, on va vous traiter de rétrograde, on va dire que vos propos sont nauséabonds ...ect...
Avec l'article de loi adopté le 25 juillet dernier, une dissidence d'opinion d'avec la mentalité des commissaires européens devient un crime vous rendant inéligibilité pour dix ans à l'Assemblée nationale.

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