p.cristian :
Le problème est que la Syrie s'était engagé à détruire ses stocks... ce que visiblement elle n'a pas fait.
Il arrive souvent que des dirigeants finassent avec des accords internationaux, p. cristian. Je ne pense pas que ce soit là un trait particulier des dictatures, même s'il est vrai qu'un régime autoritaire pourrait faciliter la vie des tricheurs de l'intérieur.
Pour des raisons d'État, il est possible que des gouvernements n'ayant pas les moyens de s'offrir un armement nucléaire seront tentés par l'arme chimique, à moins qu'il puisse s'agir de raisons plus triviales encore telle la corruption de généraux ou de fonctionnaires via des marchands d'armes, des représentants discrets de compagnies de produit chimique.
L'armement chimique se présente surtout symboliquement comme un outil de terreur, à l'instar du nucléaire, et alors que ni l'in ni l'autre ne peuvent déterminer stratégiquement quoi que ce soit sur le plan militaire en réalité. Et justement parce que personne ne peut vraiment les utiliser de façon extensive.
Toutes les armées du monde sont tentées quand même par l'idée de pouvoir disposer, dans leur inventaire, d'un maximum de joujoux dissuasifs, afin de pouvoir répondre à tous les genres de situation possible. Les plus forts pourront plus facilement s'écarter de la tentation chimique chez eux quand de toute façon leur puissance serait déjà incomparable. Tous ne seront pas égaux devant la tentation ...
Globalement
Il reste que ce sera toujours la question : Quelle est l'autorité qui doit détenir le pouvoir de vie et de mort? Quelle autorité peut se réserver les moyens supérieurs de la puissance? La ligue de Délos (pays du G7)? ou chaque pays souverain?
Si on répond que seul les États-Unis d'Amérique (avec ses alliés) peut disposer de la force, alors faudrait s'avouer franchement comme étant d'affreux colonialistes qui n'osent pas dire leur nom.
Le colonialiste prétend que lui seul est en mesure d'agir d'une manière responsable et intelligente, qu'il est normal que les leviers de la puissance lui reviennent, que les autres doivent se plier à son idéal, que les pupilles doivent agir selon le bien que le maître éclairé lui indique,
sinon ... sinon gare aux coups de triques! Le colonialiste aura toujours une bonne raison de contourner les règles ou pour interpréter les crises à sa convenance, mais jamais les "gouvernés" du protectorat ou de la province de l'empire.