par etienne lorant » mar. 04 juil. 2017, 11:09
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fête , mais fête sous haute tension !
Depuis ce week-end, l’Amérique vit à l’heure de l’Independence Day. Le 4 juillet, fête nationale commémorant la déclaration d’indépendance de 1776, a commencé en fait dès le 1er juillet, premier jour d’un très long week-end festif et familial. Il s’achèvera ce soir avec des feux d’artifice, point d’orgue d’une journée de parades et de manifestations bon enfant.
Ces commémorations, dans un pays où on ne badine pas avec les couleurs nationales, sont l’occasion d’un festival de bleu, de blanc et de rouge. La cocarde est de sortie, comme la bannière étoilée, incontournables dans les commerces et dans les publicités. Dans le port de San Diego, l’imposant porte-avions USS Midway, que l’on visite en famille depuis sa mise à la retraite en 1992, s’est également fait une beauté pour ces jours symboles d’unité nationale.
Des « marches pour la destitution » de Donald Trump…
Pourtant, les couleurs de l’Amérique s’effilochent. Depuis l’élection de Donald Trump, elles sont même décousues, comme rarement dans l’histoire moderne des États-Unis. Même en ces temps de célébration du chemin collectif parcouru depuis le 4 juillet 1776, il n’est pas question de trêve : les appels à l’unité, de saison, ne dissimulent pas tensions et divisions.
Pour preuve, les « marches pour la destitution » organisées dans une cinquantaine de villes du pays, pour appeler au départ de Donald Trump, au nom de violations supposées de la Constitution, en particulier pour obstruction à la justice dans l’enquête russe. Leurs organisateurs, très actifs sur les réseaux sociaux, s’inspirent des méthodes du mouvement du Tea Party, qui avait mené la vie dure à Barack Obama, dès son arrivée à la Maison-Blanche, en multipliant les mobilisations au niveau local.
Maintenir la pression sur les élus
« Il faut maintenir la pression sur les élus du Congrès, pour qu’ils ne laissent pas les coudées franches au président. C’est notre message, explique l’une des organisatrices de la marche à San Diego, Jeane Wong. Et nous devons mener cet effort jusqu’aux élections de mi-mandat, en novembre 2018. » Ces élections législatives, l’an prochain, seront particulièrement importantes car en cas de destitution, ce sont les membres du Congrès qui se prononcent. Or, aussi bien le Sénat que la Chambre des représentants sont aujourd’hui aux mains des alliés du chef de l’État…
C’est important d’être ici pour rappeler, à l’occasion de la fête de l’Indépendance, ce que voulaient les pères fondateurs… et ce dont ils ne voulaient pas, comme la haine de l’autre », ajoute Hugo Castro, un militant des droits des Hispaniques. Membre de Border Angels, une organisation qui vient en aide aux migrants, il s’est exprimé lors du rassemblement aux abords de la baie de San Diego, devant quelque 2000 manifestants remontés contre le locataire de la Maison-Blanche. Mais aussi devant plus d’une centaine de ses supporteurs, dont certains casqués, brandissant des pancartes appelant à la construction du mur promis par Donald Trump.
De violentes manifestations pro-Trump
À plusieurs reprises, la police de San Diego a dû s’interposer, pendant la marche et les discours, afin d’éviter tout dérapage. « Nous savions que les pro-Trump allaient venir, confie Jeane Wong, une scientifique d’une quarantaine d’années qui, pour la première fois de sa vie, se mobilise pour une cause politique. Mais peut-être pas qu’ils seraient aussi agressifs. » Équipés de mégaphones, ces militants, des hommes pour la plupart, ont donné de la voix pour perturber les intervenants, interrompus plusieurs fois par l’hymne américain ou par des « USA, USA, USA ».
http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques ... 1200860184
...[b] fête , mais fête sous haute tension ![/b]
Depuis ce week-end, l’Amérique vit à l’heure de l’Independence Day. Le 4 juillet, fête nationale commémorant la déclaration d’indépendance de 1776, a commencé en fait dès le 1er juillet, premier jour d’un très long week-end festif et familial. Il s’achèvera ce soir avec des feux d’artifice, point d’orgue d’une journée de parades et de manifestations bon enfant.
Ces commémorations, dans un pays où on ne badine pas avec les couleurs nationales, sont l’occasion d’un festival de bleu, de blanc et de rouge. La cocarde est de sortie, comme la bannière étoilée, incontournables dans les commerces et dans les publicités. Dans le port de San Diego, l’imposant porte-avions USS Midway, que l’on visite en famille depuis sa mise à la retraite en 1992, s’est également fait une beauté pour ces jours symboles d’unité nationale.
[b]Des « marches pour la destitution » de Donald Trump…
[/b]Pourtant, les couleurs de l’Amérique s’effilochent. Depuis l’élection de Donald Trump, elles sont même décousues, comme rarement dans l’histoire moderne des États-Unis. Même en ces temps de célébration du chemin collectif parcouru depuis le 4 juillet 1776, il n’est pas question de trêve : les appels à l’unité, de saison, ne dissimulent pas tensions et divisions.
Pour preuve, les « marches pour la destitution » organisées dans une cinquantaine de villes du pays, pour appeler au départ de Donald Trump, au nom de violations supposées de la Constitution, en particulier pour obstruction à la justice dans l’enquête russe. Leurs organisateurs, très actifs sur les réseaux sociaux, s’inspirent des méthodes du mouvement du Tea Party, qui avait mené la vie dure à Barack Obama, dès son arrivée à la Maison-Blanche, en multipliant les mobilisations au niveau local.
[b]Maintenir la pression sur les élus
[/b]« Il faut maintenir la pression sur les élus du Congrès, pour qu’ils ne laissent pas les coudées franches au président. C’est notre message, explique l’une des organisatrices de la marche à San Diego, Jeane Wong. Et nous devons mener cet effort jusqu’aux élections de mi-mandat, en novembre 2018. » Ces élections législatives, l’an prochain, seront particulièrement importantes car en cas de destitution, ce sont les membres du Congrès qui se prononcent. Or, aussi bien le Sénat que la Chambre des représentants sont aujourd’hui aux mains des alliés du chef de l’État…
C’est important d’être ici pour rappeler, à l’occasion de la fête de l’Indépendance, ce que voulaient les pères fondateurs… et ce dont ils ne voulaient pas, comme la haine de l’autre », ajoute Hugo Castro, un militant des droits des Hispaniques. Membre de Border Angels, une organisation qui vient en aide aux migrants, il s’est exprimé lors du rassemblement aux abords de la baie de San Diego, devant quelque 2000 manifestants remontés contre le locataire de la Maison-Blanche. Mais aussi devant plus d’une centaine de ses supporteurs, dont certains casqués, brandissant des pancartes appelant à la construction du mur promis par Donald Trump.
[b]De violentes manifestations pro-Trump
[/b]À plusieurs reprises, la police de San Diego a dû s’interposer, pendant la marche et les discours, afin d’éviter tout dérapage. « Nous savions que les pro-Trump allaient venir, confie Jeane Wong, une scientifique d’une quarantaine d’années qui, pour la première fois de sa vie, se mobilise pour une cause politique. Mais peut-être pas qu’ils seraient aussi agressifs. » Équipés de mégaphones, ces militants, des hommes pour la plupart, ont donné de la voix pour perturber les intervenants, interrompus plusieurs fois par l’hymne américain ou par des « USA, USA, USA ».
[url]http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Meme-4-juillet-lAmerique-affiche-divisions-2017-07-04-1200860184[/url]