Les Jésuites

Règles du forum
Forum de discussions entre chrétiens sur les questions ecclésiales

Répondre


Cette question vous permet de vous prémunir contre les soumissions automatisées et intensives effectuées par des robots malveillants.
Émoticônes
:?: :!: :arrow: :nule: :coeur: :) ;) :( :mal: :D :-D :oops: :cool: :/ :oui: :> :diable: <: :s :hypocrite: :p :amoureux: :clown: :rire: :-[ :sonne: :ciao: :zut: :siffle: :saint: :roule: :incertain: :clap: :fleur: :-@ :non: :cry: :bomb: :exclamation: :dormir: :wow: :boxe: :furieux: :toast: :dance: :flash:
Plus d’émoticônes

Le BBCode est activé
La balise [img] est activée
La balise [flash] est désactivée
La balise [url] est activée
Les émoticônes sont activées

Relecture du sujet
   

Agrandir Relecture du sujet : Les Jésuites

Mort des Jésuites du Québec

par ChristianK » ven. 07 avr. 2017, 19:24

Mort des Jesuites du Québec… Une nouvelle d'une importance capitale


Le texte :
-------------------------------------------
La fin d’une époque pour les jésuites
Il est bien lointain, le temps des martyrs canadiens et des collèges où les jésuites formaient l’élite du Québec. La Province jésuite du Canada français cessera dans un an et demi d’avoir une existence propre, à la faveur d’une fusion avec les jésuites du Canada anglais. C’est d’ailleurs un Néo-Brunswickois qui a été choisi comme prochain patron des jésuites québécois, l’automne dernier.
Mathieu Perreault La Presse
Les jésuites au Québec ont éduqué une bonne partie de l’élite dans leurs collèges, notamment le collège Brébeuf, à Montréal, fondé en 1928. Ils font partie de l’ADN canadien-français depuis que sept d’entre eux sont devenus martyrs des Iroquois au XVIIe siècle. Mais la moitié d’entre eux ont plus de 80 ans et ils sont huit fois moins nombreux qu’il y a 50 ans. Pour cette raison, à l’été 2018, les deux « provinces » jésuites du Canada seront fusionnées.
L’automne dernier, Erik Oland a été nommé « provincial » des jésuites du Canada français. Un quart acadien par sa mère, il dirige depuis huit ans le noviciat où habitent durant leur formation les futurs jésuites, à Montréal. Durant cette période, il a vu passer plus d’une vingtaine de novices, dont un seul Québécois de souche.
« Pendant trois ans, dans les années 60, il y avait tellement de jésuites au Québec qu’on a fait deux provinces pour le Canada français, explique le père Oland, en entrevue à Montréal. Je préfère parler de création d’une nouvelle province plutôt que de fusion. C’est un phénomène mondial. La France formera une nouvelle province avec la Belgique wallonne et aux États-Unis, on passera de dix à quatre provinces. »
Au Canada, ce mariage des deux solitudes est aussi l’union du passé et de l’avenir. « Le mouvement de sécularisation au Québec est beaucoup plus fort », explique Jean-Marc Biron, l’actuel provincial du Canada français, qui demeure en poste jusqu’en mars.
« Au Canada anglais et aux États-Unis, le catholicisme est une religion minoritaire qui s’est développée de manière plus défensive. L’objectif a longtemps été de conserver la foi et la culture. »
— Jean-Marc Biron
Les jésuites ont longtemps été associés au pouvoir et à l’élite, mais en 1975, les jésuites du Québec ont abandonné les collèges (à l’exception de l’Université de Sudbury) pour se consacrer aux laissés-pour-compte, par exemple, la Maison Dauphine pour les jeunes de la rue à Québec. C’est peut-être la seule province jésuite au monde à avoir abandonné le domaine de l’éducation.
La province du Canada anglais, qui compte presque deux fois plus de membres, est toujours active en éducation, notamment avec l’école secondaire Loyola à Montréal. « On a aussi des projets d’écoles dans les communautés autochtones, à Regina et à Winnipeg, dit le père Oland. À Loyola, on a des étudiants boursiers, des liens avec la communauté mohawk et on sensibilise les jeunes à la justice sociale, notamment avec des voyages dans des pays pauvres. »
Différent en France
Vu de l’autre côté de l’Atlantique, cet abandon des collèges n’est pas non plus à l’ordre du jour. « En France, il y a eu beaucoup de tensions jusque dans les années 80 entre les jésuites de collège et les jésuites ouvriers », explique le père Bertrand Heriard, qui dirige la revue Projet, l’une des deux principales publications de l’ordre en France. « Mais ni moi ni la plupart de mes collègues n’avons connu cela. Nous n’opposons plus la justice sociale et la mission d’éducation. »
Le père Oland ne veut pas nécessairement ramener les jésuites à Brébeuf. Mais il est ouvert à une implication plus grande qu’actuellement – deux jésuites font toujours partie de son conseil d’administration. À l’inverse, il n’exclut pas de transférer Loyola à une corporation laïque, comme Brébeuf en 1986 et Garnier, à Québec, en 1987, qui se réclament tous deux de la tradition jésuite. « Il n’y a pas de vaches sacrées. »
À plus court terme, il veut appliquer au Québec la formule qui a permis aux jésuites canadiens-anglais d’avoir de la relève, une main tendue vers les communautés ethniques et un responsable du recrutement à temps plein.
Responsables d'Haïti
Depuis 1953, sauf durant la période où le dictateur Jean-Claude Duvalier les a expulsés, entre 1964 et 1986, les jésuites du Canada français sont aussi responsables d’Haïti. La trentaine de jésuites haïtiens feront à partir de l’été 2018 partie de la province latino-américaine. Une trentaine de jésuites nés au Québec travaillent en outre en Haïti.
--------------------------------

Faits saillants :

-20 novices en 8 ans, 1 québécois.

-La sécularisation est plus forte, mais il ne mentionne pas la sécularisation interne des jésuites québécois, par manque grave de fermeture sur le monde

-Il admet que les anglos sont plus défensifs; mais il recule devant la conclusion normale : donc ils sont plus adaptés, donc plus fermés sur le monde. Donc, grace à cette fermeture, ils peuvent davantage servir le monde.

-Le social tous azimuts au détriment de l’éducation a été l’œuvre de d'une génération (dite "défroquée par le livre de F. Charles)qui a utilisé ce levier pour faciliter son rejet du jésuitisme classique.

-L'imprudence francaise des jésuites ouvriers les a contaminés. Non par l’ouvriérisme, mais par la mondanité. Des religieux mondains, même avec bonnes intentions, entrent en décadence immédiate. Je suis sur que la scission latente de l’ordre en France a existé au Québec, puis une génération a pris le pouvoir et l’a transmis aux mondains-sociaux, qui souvent, d’ailleurs, défroquaient canoniquement après.



Le plus fascinant c’est l’extraordinaire puissance du symbole. Cet ordre est lié à la fondation de la nouvelle-France, et il MEURT! Ca annonce des choses. Plus fort encore, il est absorbé par les anglophones alors que Julien Harvey (1925-1997) a presque fait une dépression lors de la victoire du Non au référendum de 80, et qu’il interprétait la croix du drapeau du Québec comme un crucifix…
Et le provincial québécois qui disait du pape en 80 qu'il connaissait mal la tradition démocratique jésuite quand il écarta Arrupe de la préparation de sa succession, pour corriger les dérives!!! Non, les québécois montraient les pires symptomes...
Il faudra observer maintenant la mort de la faculté de théologie de l’Université de montréal, ou ils firent énormément de mal et ou les pires défroquages (avec scandales) eurent lieu. Ca devrait être lié.
Plus clair encore, la mort de la revue Relations, très clairement liée à la génération problème. Ca ne devrait pas trop tarder. Elle a d'ailleurs des symptomes d'une autre revue morte depuis longtemps (vie ouvrière,  de la joc): celle-ci avait été partiellement financée par le syndicat csn pour ne pas disparaitre, puis totalement absorbée par lui, avec nouveau titre "recto-verso" et disparition de l'aumonier oblat. C'est mort en quelques mois. Or Relations se fait maintenant payer de pleines pages complètes de publicité politique par la csn... la mort financière rôde, c'est clair...

J’avais prévu, mais ca arrive un tout petit peu plus vite. Si on suit les profils sociologiques, il faut voir ce qui va arriver aux dominicains : transmission aux africains? Aux américicains (qui vont infiniment mieux)?
Il faut se rappeler aussi la mort des dominicains de la province de Lyon en 1997, à mon avis exactement parallèle, avec pathologie comparable.

Cette mort va leur faire un bien immense, pour apprendre leur lecon, pour plusieurs siècles j'espère. Plus jamais l'ex provincial Julien Harvey relatant le saint sacrifice de la messe sur une table de cuisine avec des toasts beurrées devant un poster de Che Guevarra. Jamais plus.

IL faut toutefois être prudent : d’autres ordres vont mourir, sans scandale aucun, silencieusement, DONC ce n’est pas le délire social jésuite qui cause la mort, il ne fait que l’accélérer, probablement. Généralement, la piste la plus prometteuse, c’est que ce n’est pas ce que les religieux ont fait qui les tue, c’est ce qu’ils n’ont pas fait, l’omission. Et naturellement ils subissent les effets des crises postconciliaires locales plus larges en catéchèse, liturgie, prédication.
La fermeture sur le monde, explicite, est l’ABC de la vie religieuse. L’ouverture est secondaire, et si elle devient première c’est la mort à terme. Telle semble l'hypothèse vers laquelle pointent les faits en Occident.

Re: La Compagnie de Jésus (Jésuites)

par nijiad » sam. 17 nov. 2012, 14:11

Mais justement, jean_droit ! Juger quelqu’un au fait qu’il ne porte pas de signe distinctif de prêtre, c’est bien juger « à la tête », non ? D’ailleurs, si je comprends que vous puissiez souhaiter que les prêtres portent un signe distinctif, je ne vois pas de quoi le fait qu’ils n’en portent pas est significatif.

En l’occurrence, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de rencontrer ce père jésuite et il me semble bien qu’il portait une croix à chaque fois. Pourquoi ne l’avait-il pas ce jour-là… je n’en sais rien ! Mais il me semble que vous tirez un peu vite des conclusions.

Comment dit le proverbe, déjà ? « L’habit ne fait pas le moine » ? ;)

Re: La Compagnie de Jésus (Jésuites)

par françois67 » ven. 16 nov. 2012, 18:50

Bonjour,
je ne peux m'empêcher d'être dépité de ces attaques vis-à-vis de l'ordre jésuite, qui est quand même selon moi le plus grand de l'Histoire de l'Eglise... et aussi celui qui a le plus gêné. C'est bien car ils n'y vont pas par quatre chemins, car ils n'ont pas leur langue dans leur poche, car ils prennent au sérieux "la folie de Dieu" pour paraphraser saint Paul qu'ils sont détestés malgré leurs exploits héroïques. On oublie ici un peu vite que se sont presque exclusivement eux qui stoppé et fait reculé l'hémorragie causée par le protestantisme aux XVIème et XVIIème. Sans leur magnanime action, la Suisse profonde, la Bavière, le Bade, la Westphalie, l'Alsace, la Bohême et la Moravie (même si ces deux régions sont aujourd'hui devenues "spiritistos-relativistes"), la Slovaquie, la Hongrie, l'Autriche et même des parties de la France n'auraient plus été catholiques car elles étaient tombées dans le luthéranisme et la calvinisme. Et au vu de ce qui arrive aujourd'hui aux régions européennes de tradition protestante, c'est à dire un athéisme abominablement écrasant, nous pouvons certes critiquer la chute de vigueur de notre Eglise, en comparaison des pays scandinaves par exemple, le catholiscisme a vraiment bien résisté.
De plus, selon moi c'est le monde entier qui hérite de la sueur et du sang des jésuites: ne sont-ce pas eux qui ont créé l'immense et pour l'instant Dieu merci fidèle nation chrétienne des Phillipinnes? Ne se sont-ils pas efforcé malgré les oppositions d'apporter la foi en Chine, où ils ont à un moment presque converti l'empereur? N'ont-ils pas été les acteurs de la christianisation au Canada? N'ont-ils pas risqué leur vie dans les jungles de l'Amazonie pour protéger les Indiens de la violence des colons? N'ont ils pas lutté jusqu'au bout pour sauver les réservations au Brésil, malgré l'inexorable malveillance des imbus exploitants contrôlant la cour au Portugal? N'ont-ils pas été les seuls à vraiment comprendre la maléfique menace que représentaient les Lumières au XVIIIème siècle? N'ont-ils pas lutté contre ces idées, et n'étaient-ils pas les seuls à vraiment pouvoir vaincre ces leurres? Pendant le XIXème siècle, n'ont-ils pas opposé une résistance farouche à la sécularisation et à l'athéisation en France, surtout dans les campagnes, maintenant la grande majorité de la France sauve des tentacules des perfides anticléricaux parisiens, et ce jusqu'à la loi Ferry?
Qui donc, je vous le demande, sinon les jésuites, a maintenu bouillantes les âmes des Suisses du Sud, jusqu'à la victoire des troupes protestantes, et l'exclusion par la Constitution suisse de l'ordre accusé de promouvoir un catholiscisme trop fervent et traditionnel nuisant à l'unité voulue par les germanophones du Nord?
N'a-t'elle pas, cette honorable armée du Christ, créé la belle théologie de la Libération, qui permet encore aujourd'hui de contenir les assauts effrennés des pento-évangéliques en Amérique latine?

Biensûr, ils gênent sans cesse les autorités publiques car, résolument, ils ne sont pas du monde.
Après le tremblement de terre de Lisbonne, en 1740, Pombal, un adepte des Lumières, premier ministre du Portugal, "libére"-t'il les jésuites du Portugal et du Brésil de leurs voeux, renvoyant les autres. Or, le Marquis s'est là heurté à l'une des pages les plus splendides, héroïques, émouvantes et bouleversantes de l'Histoire, non pas exclusivement de la Compagnie, mais aussi de la lutte de l'Eglise face au sécularisme: loin de rencontrer des abjurrations joyeuses de milliers de frères, les nombreux membres de l'ordre lentement et tragiquement, sous l'admiration et le regret, mais avec le soutien sincère des Portuguais s'embarquent au Sud pour les états pontificaux. Cet exode forcé, cette résistance passive merveilleuse marqua un immense échec dans la politique de Pombal, et cristallisa la défiance des Portuguais, très majoritairement très attachés à la Compagnie, vis-à-vis de l'homme d'état.
Puis, deux ans plus tard, la malfaisante Madame de Pompadour qui soutenait le jansénisme conduisit-elle son royal amant à renvoyer de France ces acharnés défenseurs de la vérité.
Puis, l'Espagne fit quitter aux jésuites son royaume et ses colonies, où ils s'opposaient encore à des intérêts bas, perfides et très frivoles.

Alors, le pape malgré les conseils décida "pour la paix de l'Eglise" de supprimer la Compagnie. Par ailleurs, il se rendait déjà compte de son erreur: il prononça lorsqu'il signait la bulle: "je viens de me couper ma main droite".
Pour ce qui est arrivé en France et en Suisse au XIXème siècle, je l'ai déjà raconté plus haut.


Aujourd'hui, le second plus grand ordre de la planète doit s'unir derrière un but, une méthode, une voix pour agir comme un seul homme ad maiorem deim gloriam.

Re: La Compagnie de Jésus (Jésuites)

par jean_droit » jeu. 15 nov. 2012, 15:22

Pas de signe distinctif de prêtre .... pas bien ça ! :furieux:

Et tout à fait significatif.

Re: La Compagnie de Jésus (Jésuites)

par nijiad » jeu. 15 nov. 2012, 12:06

jean_droit a écrit :On le sait bien les jésuites ne sont plus ce qu'ils étaient.

La photographie de leur supérieur en France est significative.
Juger les gens à leur tête ? Pas bien, ça... :non:

Re: La Compagnie de Jésus (Jésuites)

par jean_droit » jeu. 15 nov. 2012, 10:18

On le sait bien les jésuites ne sont plus ce qu'ils étaient.

Ce qui donne joie c'est leur expansion en Inde et leur nombre aux Etats Unis.

Pour ce qui est de la France la crise est sévère. Mais au lieu de se réformer et de revenir à leurs fondamentaux, butés ils résistent dans leurs erreurs.

La photographie de leur supérieur en France est significative.

On ne peut plus compter sur eux en France et le Saint Siège ne peut guère plus compter sur eux malgré le fait quil y a des jésuites de grande capacité.

Et pourtant nous en avons terriblement besoin.

Ils devraient se réveiller et suivre le chemin de Saint Ignace.

http://www.riposte-catholique.fr/perepi ... KSeBduF8ec

La province des jésuites de France ne veut pas reconnaître la crise

Sur les 18 000 jésuites dans le monde, 3 700 sont indiens et 2 600 américains. En Europe, les provinces les plus importantes sont celles d’Espagne (1 300 jésuites), d’Italie (800) et de Pologne (525) tandis que la province de France compte 400 membres, dont 50% ont plus de 75 ans.

Depuis le 17 septembre, les bureaux de la province des jésuites de France, dirigée par le père Jean-Yves Grenet (photo), 55 ans, domiciliés jusqu’à présent dans le 7e arrondissement à Paris, sont installés rue de Grenelle, dans le 6e arrondissement.

La vente des deux immeubles historiques (rue Monsieur et rue Beudant) permet à la Compagnie de Jésus de prévoir financièrement la suite.

Signe de la vieillesse des membres, une quatrième communauté médicalisée vient d’ouvrir à Vanves (Hauts-de-Seine), après Lyon, Pau et Lille.

Une trentaine de jésuites sont décédés au cours de l’année 2011-2012 et le noviciat compte seulement trois entrées.

Pour faire face à la réduction des effectifs, la province de France et celle (francophone) de la Belgique et du Luxembourg se sont rapprochées. C’est ainsi que la Compagnie ne compte pas se remettre en question ou modifier ses activités (c’est pourtant la province qui connaît le moins de recrutement dans le monde) : présence dans les Instituts catholiques d’arts et métiers (Icam de Lille, Nantes et Toulouse) et les aumôneries de grandes écoles, ou pratique de la « messe qui prend son temps » à l’église parisienne Saint-Ignace.

Ça va mal pour les Jésuites allemands

par Etrigan » mar. 09 févr. 2010, 17:02

Re: La Compagnie de Jésus (Jésuites)

par Serge BS » jeu. 19 févr. 2009, 19:21

:oops: Juste une blague très connue au sujet des Jésuites :

C'est à Bethléem. Jésus vient de naître. Il ouvre les yeux, voit l'âne et le boeuf et s'écrit : "C'est donc ça la Compagnie de Jésus !" :oops:

Mais, au fait, cet Ordre a aussi les qualités de ces deux animaux : l'entêtement (ici dans la Foi et dans l'action missionnaire), la tenacité dans l'effort, la lenteur qui conduit à la pleine réflexion, la vivacité dans la réaction, la fidélité, et même ... le service de l'homme et regarder droit devant soi pour Dieu, vers Dieu. Et il garde aussi l'Enfant Jésus puisqu'ils sont à Son service pour la plus grande gloire de Dieu !

Maintenant, plus sérieusement, il y a toujours eu chez les Jésuites (la fameuse Calotte noire dont parlent moults et moults textes), tout comme chez les Dominicains (je balaie devant ma porte :-D ), des tensions, des excès.

Mais, outre le fait qu'il ne faille pas généraliser au tout de ces deux Ordres, il faut aussi savoir qu'il y a une telle formation, une telle réflexion, une telle tentation d'aller plus loin pour Dieu au sein des membres de ces Ordres qu'il est inévitable que certains débordent un peu du cadre catholique, pèchent en esprit, car le péché en esprit ne peut être commis que par celui qui a beaucoup réfléchi, pas par l'âme simple. Ils trébuchent souvent par trop grand Amour de Dieu, trop grande envie de bien faire, pas par orgueil ou par défi... Comme le disait un ami Prieur dominicain voici quelques années : "Finalement, il n'y a que nous ou les Jésuites pour commettre un péché mortel" ! Mais, à côté de ceux qui ont parfois trébuché, combien d'immenses figures de la Foi ? combien de Martyrs de la Foi ? combien d'âmes sauvées ? combien sur les terrains difficiles ? Presque tous !

Re: Un théologien belge quitte l'Eglise catholique

par Virgile » jeu. 19 févr. 2009, 15:05

Cher AdoramusTe,
AdoramusTe a écrit : Il faut aussi noter qu'ils sont les inventeurs de ce méga-abus liturgique dénommé "La messe qui prend son temps", dont on attend toujours la condamnation par les autorités compétentes (!) ...
tout le monde ne sait peut-être pas ce qu'est cette fameuse "messe qui prend son temps". Il est sans doute bon de préciser en quoi consiste ce "mega-abus" liturgique.

Dans une "messe qui prend son temps", il y a:

1) une prise de temps pour la Parole de Dieu.
- une lecture, le psaume et une "première écoute" de l'Évangile du jour. Ensuite on fait une lecture "personnelle". Ensuit le prêtre explique l'Evangile pour préparer chacun à une prière personnelle. Ensuite seulement c'est la proclamation de l'Evangile.

2) une prise de temps pour l'Evangile.
- il faut prier individuellement pendant 20 minutes environ (où l'on veut: dans l'allée centrale, à côté de l'autel, assis par terre, etc.).

3) une prise de temps pour "partager" la Parole.
- ça dure 5 minutes.

4) une prise de temps pour l'Eucharistie.
- les gens se rassemblent autour de l'autel pour l'offertoire.

5) une prise de temps pour l'"amitié".
- il y a des annonces, plus ou moins longues, et ensuite un "pot" pour se rencontrer et encore "partager", etc.

Il y a des "messes qui prennent leur temps" dans la plupart des grandes villes de France. A Paris, il y en a une dans l'Eglise Saint-Ignace.

Amicalement.
Virgile.

Re: Un théologien belge quitte l'Eglise catholique

par AdoramusTe » jeu. 19 févr. 2009, 14:46

jeanbaptiste a écrit : La compagnie de Jésus nous offre le meilleur des théologiens, mais aussi le pire, c'est assez étonnant !
Il faut aussi noter qu'ils sont les inventeurs de ce méga-abus liturgique dénommé "La messe qui prend son temps", dont on attend toujours la condamnation par les autorités compétentes (!) ...

Re: Un théologien belge quitte l'Eglise catholique

par jeanbaptiste » jeu. 19 févr. 2009, 11:15

Voilà, encore, le cas d'un père jésuite qui fait parler de lui.
Chaque année le Vatican doit admonester tel ou tel père jésuite pour des propos "limites".
Oui, c'est de tradition chez eux ;) Rappelons que l'ordre fut mondialement supprimé en 1773 par Clément XIV pour cause d'oppositions massives (il y avait déjà eu auparavant des dissolutions ponctuelles). L'ordre et rétabli en 1814.

La compagnie de Jésus nous offre le meilleur des théologiens, mais aussi le pire, c'est assez étonnant !

Re: Un théologien belge quitte l'Eglise catholique

par Virgile » jeu. 19 févr. 2009, 10:52

jean_droit a écrit : J'avoue, Bon Seb, ne pas trop connaitre la planète jésuite.
On voit les papes les utiliser au plus près d'eux et, d'autre part, les admonester et essayer de les "recadrer".
Je regrette leur effacement progressif en Europe. Nous avons besoin d'eux. Ils nous manquent.
C'est curieux que l'on n'en parle plus guère.
Les Jésuites ne sont actuellement pas plus de 20000 dans le monde. Ils étaient bien plus visibles et plus nombreux jadis, mais il ne doit en rester que 400 ou 500 en Europe... et la plupart des jésuites sont maintenant originaires de pays asiatiques.

V.

Re: Un théologien belge quitte l'Eglise catholique

par jean_droit » jeu. 19 févr. 2009, 10:20

J'avoue, Bon Seb, ne pas trop connaitre la planète jésuite.
On voit les papes les utiliser au plus près d'eux et, d'autre part, les admonester et essayer de les "recadrer".
Je regrette leur effacement progressif en Europe. Nous avons besoin d'eux. Ils nous manquent.
C'est curieux que l'on n'en parle plus guère.

La Compagnie de Jésus (Jésuites)

par jean_droit » jeu. 19 févr. 2009, 9:23

Ah ! Ces braves jésuites !

Voilà, encore, le cas d'un père jésuite qui fait parler de lui.
Chaque année le Vatican doit admonester tel ou tel père jésuite pour des propos "limites".

J'ai l'impression qu'il y a chez certains d'entre eux une grande suffisance.
La modestie n'est pas exactement leur tasse de thé.

Tout cela est un peu dommage car ils représentent encore une "force intellectuelle" qui devrait se mettre au service de l'Eglise.

Je me demande, sans en être vraiment sûr, si l'Opus Dei n'est pas en train de reprendre le flambeau.

par Pie XII » ven. 12 janv. 2007, 16:11

[align=center]C'est en effet regrettable ! Lors d'une messe, le titulaire absent s'était fait remplacer par un prêtre dont l'homélie était finement cisellée ! A la sortie de l'office j'en fis le compliment au prêtre en question qui m'avoua qu'il était jésuite : il faut dire que je m'en étais douté ![/align]

Haut