Ordinations d'hommes mariés

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par guelfo » mer. 20 avr. 2005, 16:37

Je ne veux pas te décourager, mais je doute fort qu'on défroque jamais des prêtres sous prétexte des bontés que telle ou telle dame aurait pour eux.

Ensuite, il me semble qu'il faudra de toute manière prévoir un régime de transition si jamais on accepte l'ordination d'hommes mariés, ceci afin d'éviter de discriminer les prêtres qui auraient souhaité se marier s'il y avait eu moyen.

par Gaudeamus » mer. 20 avr. 2005, 15:38

Non, je suis désolé mais je suis opposé à la régularisation.
Le prêtre qui vit en concubinage a brisé un voeux que personne ne l'obligeait à prononcer. Je ne juge pas cette personne pour cela, en revanche elle doit prendre ses responsabilités et quitter le sacerdoce.

par guelfo » mer. 20 avr. 2005, 15:31

Gaudeamus a écrit :Ce que je voulais dire, c'est : le mariage devrait précéder l'ordination. Comme chez les orientaux, tout simplement.
Et le problème des prêtres qui vivent actuellement en concubinage reste entier.
C'est précisément parce que ce problème resterait entier qu'il faut s'y prendre différemment. Peu me chaut comment, pourvu que ça élimine le problème une fois pour toute et qu'on ne sanctionne pas les prêtres qui ont eux obéi en se bornant à régulariser les situations de fait.

par Gaudeamus » mer. 20 avr. 2005, 15:25

guelfo a écrit ::blink:

J'avoue ne pas trop saisir. Tu estimes qu'après son ordination, un prêtre marié doit refuser d'accomplir son devoir conjugal ? OK pour les problèmes de direction spirituelle, mais soyons honnêtes; n'existent-t-ils pas déjà ? Dans ce contexte, l'obligation de célibat prend l'allure d'une solution en quête d'un problème...

Pour moi, le principal intérêt du mariage des prêtres, hors une simple exigence de justice, est qu'il permettrait de régulariser des situations de concubinage que je trouve intolérables.
Ce que je voulais dire, c'est : le mariage devrait précéder l'ordination. Comme chez les orientaux, tout simplement.
Et le problème des prêtres qui vivent actuellement en concubinage reste entier.

par guelfo » mer. 20 avr. 2005, 15:19

:blink:

J'avoue ne pas trop saisir. Tu estimes qu'après son ordination, un prêtre marié doit refuser d'accomplir son devoir conjugal ? OK pour les problèmes de direction spirituelle, mais soyons honnêtes; n'existent-t-ils pas déjà ? Dans ce contexte, l'obligation de célibat prend l'allure d'une solution en quête d'un problème...

Pour moi, le principal intérêt du mariage des prêtres, hors une simple exigence de justice, est qu'il permettrait de régulariser des situations de concubinage que je trouve intolérables.

par Gaudeamus » mer. 20 avr. 2005, 11:51

Juste une précision.
Je pense qu'il faut être très vigilant quand on parle avec des non-catholiques à bien employer l'expression "ordination d'hommes mariés", et non pas "mariage des prêtres". Il faut leur expliquer le distingo.

Autant je considère qu'il y a matière à débat au sujet de l'ordination des hommes mariés, autant la possibilité du mariage après l'ordination me semblerait intolérable.
Les relations entre un prêtre et une femme ne sont certainement pas asexués, mais je pense que les vierges ont le droit à une relation "non-intéressée" avec le prêtre. Sinons, vous imaginez les ambiguïtés, dans le cadre d'une direction spirituelle ?

par sola » mer. 20 avr. 2005, 11:43

ps: très bienvenue l'intervention sur les cathares, véritable matière à fantasmes pour les gens qui s'imaginent généralement n'importe quoi à ce sujet.

j'avais lu un roman américain très documenté là-dessus, inquisiteurs étaient présentés comme terribles mais déracinant une hérésie qui ne l'était pas moins... j'ai beaucoup apprécié cette honnêteté intellectuelle RARE. :)

par sola » mer. 20 avr. 2005, 11:37

si on commence à scruter les évangiles, sur cette question comme sur d'autres, on n'a pas fini.

trouvez-moi "vous communierez tous les dimanches"!? à vos marques, prêts! :lol:

perso je serais très favorable à l'ordination d'hommes mariés diacres, puis prêtres, pour leur conserver un temps de 'formation' et d'observation qui existe pour les séminaristes. :wub:

par guelfo » mar. 19 avr. 2005, 18:21

Gaudeamus a écrit :
guelfo a écrit :Si c'est un point de dogme, pourquoi Rome y déroge-t-elle quand elle peut récupérer des chrétiens orientaux ou ex-anglicans ? Faut pas charrier.
D'après VexillumRegis, ce n'est pas un point de dogme, et c'est bien pour cela qu'il y a matière à débat.
Je précise que même si je n'en ai pas forcément l'air, j'entends bien tes arguments.
Sorry, je répondais plutôt à Charles et à l'article (au demeurant très intéressant) que Wanderer a cité.

par guelfo » mar. 19 avr. 2005, 18:19

Charles a écrit :Guelfo,
guelfo a écrit : Tu surinterprètes ces textes qui n'ont, à mon avis, aucun lien avec le célibat en tant que tel mais pour certains avec le renoncement total pour Dieu. Or, ce n'est pas une chose qu'on exige, même d'un prêtre.
« Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. » (Jn 21, 18-19)

"Ce n'est pas une chose qu'on exige" mais qui est ce "on" ? Le monde ? Où bien le Christ ?
Très clairement l'Eglise catholique. Je ne lis nulle part dans l'Evangile "les prêtres doivent êtres célibataires", ni "les apôtres doivent être célibataires" d'ailleurs.

Tu crois que l'Eglise a été infidèle au message du Christ durant les dix premier siècles de son existence, qu'elle l'est d'ailleurs encore (voir les prêtres cathos orientaux ou ex-anglicans mariés) ? Tu crois que les orthodoxes, les luthériens et les réformés sont infidèles au message du Christ ?
Il y a quelque chose d'absolu et qu'il est impossible de ramener à un quelconque compromis dans la proximité immédiate de "Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu" et du "Suis-moi" de Jésus : il s'agit de le suivre en sachant parfaitement que c'est sans partage et jusqu'au don total de sa vie.

Les passages que j'ai cités plus haut ne sont en aucune façon surinterprétés s'il s'agit de les relier au célibat et à la mission des prêtres.
Je crois que tu les relies à tort.
guelfo a écrit : Voir ce que j'ai écrit ci-dessus. Tout le monde n'a pas vocation à vivre en ermite, et franchement, c'est tant mieux.
Tout le monde n'a pas vocation non plus à être prêtre de l'Eglise catholique. Cela devrait clore cette discussion.
Ben non, la preuve. :roll:
Concernant le rejet de Saint Paul et des Pères au motif de leur culture grecque et pour le soupçon de néoplatonisme ou de manichéisme, je pense que c'est ridicule. "Le sens du célibat chrétien est très différent, c'est un don total à Dieu" comme dit Gaudéamus et l'excellent entretien cité par Wanderer donne toutes les réponses catholiques à cette question.
Je ne les "rejette" pas, je te dis que sur ce point précis ils se trompent. Certains Pères de l'Eglise estimaient que l'avortement était admissible tant que l'enfant ne bougeait pas, tu estimes qu'ils avaient raison ? Par pitié, ne tombons pas dans un salafisme catholique !
guelfo a écrit : La liberté est la nature humaine. Le célibat n'est pas une règle imposée par Dieu, quoi qu'en pensent certains.
"il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne !" (Mt 19, 12)
Eh ben, "il y en a qui ont CHOISI", ça dit bien ce que ça veut dire, et ça n'implique nullement que cela doive être imposé aux clercs.

par Charles » mar. 19 avr. 2005, 18:07

Guelfo,
guelfo a écrit :
Charles a écrit : Pas du tout, c'est très chrétien au contraire, cela s'inscrit dans cet ensemble de paroles du Christ :

"Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi" (Mt 10, 37)

"Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des soeurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple" (Mc 10, 28)

"il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne !" (Mt 19, 12)

"Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi." (Mc 10, 21)

"Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera." (Lc 9, 24)

"Je suis venu apporter un feu sur la terre" (Lc 12, 49)
Tu surinterprètes ces textes qui n'ont, à mon avis, aucun lien avec le célibat en tant que tel mais pour certains avec le renoncement total pour Dieu. Or, ce n'est pas une chose qu'on exige, même d'un prêtre.
« Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. » (Jn 21, 18-19)

"Ce n'est pas une chose qu'on exige" mais qui est ce "on" ? Le monde ? Où bien le Christ ?

Il y a quelque chose d'absolu et qu'il est impossible de ramener à un quelconque compromis dans la proximité immédiate de "Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu" et du "Suis-moi" de Jésus : il s'agit de le suivre en sachant parfaitement que c'est sans partage et jusqu'au don total de sa vie.

Les passages que j'ai cités plus haut ne sont en aucune façon surinterprétés s'il s'agit de les relier au célibat et à la mission des prêtres.
guelfo a écrit :
Pour ce qui est des débuts du monachisme par exemple, ils succèdent au temps des persécutions et sont l'expression de cette foi ardente qui choisit la voie la plus directe même si c'est la "face nord". Martyre, monachisme, virginité consacré, célibat des prêtres sont l'expression d'un même élan d'hommes et de femmes qui se donnent sans partage au Christ.
Voir ce que j'ai écrit ci-dessus. Tout le monde n'a pas vocation à vivre en ermite, et franchement, c'est tant mieux.
Tout le monde n'a pas vocation non plus à être prêtre de l'Eglise catholique. Cela devrait clore cette discussion.

Concernant le rejet de Saint Paul et des Pères au motif de leur culture grecque et pour le soupçon de néoplatonisme ou de manichéisme, je pense que c'est ridicule. "Le sens du célibat chrétien est très différent, c'est un don total à Dieu" comme dit Gaudéamus et l'excellent entretien cité par Wanderer donne toutes les réponses catholiques à cette question.
guelfo a écrit :
Enfin si "je ne m'oppose pas au célibat, mais à son imposition" cela déplace complètement la problématique. Et on est alors dans cette même question de ceux qui s'opposent à la peine de mort mais défendent le suicide parce que le second est une mort "librement" consentie et que la première est son imposition. La liberté, ou plutôt la licence, n'est pas légitimement un critère absolu pour déterminer la bonté ou la malignité d'une réalité humaine.
La liberté est la nature humaine. Le célibat n'est pas une règle imposée par Dieu, quoi qu'en pensent certains.
"il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne !" (Mt 19, 12)

par Gaudeamus » mar. 19 avr. 2005, 17:37

guelfo a écrit :Si c'est un point de dogme, pourquoi Rome y déroge-t-elle quand elle peut récupérer des chrétiens orientaux ou ex-anglicans ? Faut pas charrier.
D'après VexillumRegis, ce n'est pas un point de dogme, et c'est bien pour cela qu'il y a matière à débat.
Je précise que même si je n'en ai pas forcément l'air, j'entends bien tes arguments.

par guelfo » mar. 19 avr. 2005, 12:27

Gaudeamus a écrit :
Charles a écrit :Pas du tout, c'est très chrétien au contraire
Là où guelfo a raison, c'est qu'il existe bien un célibat néo-platonicien lié au refus de la procréation, car dans ce schéma de pensée, la naissance correspond à la chute d'une âme dans l'univers physique, qui est diabolique.

Le sens du célibat chrétien est très différent, c'est un don total à Dieu.
Soyons modestes: le célibat n'est pas chrétien, il est catholique, et encore, catholique romain.

Si c'est un point de dogme, pourquoi Rome y déroge-t-elle quand elle peut récupérer des chrétiens orientaux ou ex-anglicans ? Faut pas charrier.

par guelfo » mar. 19 avr. 2005, 12:26

Charles a écrit :
guelfo a écrit :L'exaltation du célibat est surtout une contamination païenne (néo-platonicienne) du christianisme.
Pas du tout, c'est très chrétien au contraire, cela s'inscrit dans cet ensemble de paroles du Christ :

"Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi" (Mt 10, 37)

"Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des soeurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple" (Mc 10, 28)

"il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne !" (Mt 19, 12)

"Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi." (Mc 10, 21)

"Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera." (Lc 9, 24)

"Je suis venu apporter un feu sur la terre" (Lc 12, 49)
Tu surinterprètes ces textes qui n'ont, à mon avis, aucun lien avec le célibat en tant que tel mais pour certains avec le renoncement total pour Dieu. Or, ce n'est pas une chose qu'on exige, même d'un prêtre.
De plus il n'est pas légitime de mettre en cause la droiture la foi de saint-Paul et des pères de l'Eglise, cela frôle l'absurdité.
Je ne mets pas en cause la droiture de leur foi, je me borne à constater qu'ils étaient des HOMMES de leur temps.
Pour ce qui est des débuts du monachisme par exemple, ils succèdent au temps des persécutions et sont l'expression de cette foi ardente qui choisit la voie la plus directe même si c'est la "face nord". Martyre, monachisme, virginité consacré, célibat des prêtres sont l'expression d'un même élan d'hommes et de femmes qui se donnent sans partage au Christ.
Voir ce que j'ai écrit ci-dessus. Tout le monde n'a pas vocation à vivre en ermite, et franchement, c'est tant mieux.
Enfin si "je ne m'oppose pas au célibat, mais à son imposition" cela déplace complètement la problématique. Et on est alors dans cette même question de ceux qui s'opposent à la peine de mort mais défendent le suicide parce que le second est une mort "librement" consentie et que la première est son imposition. La liberté, ou plutôt la licence, n'est pas légitimement un critère absolu pour déterminer la bonté ou la malignité d'une réalité humaine.
La liberté est la nature humaine. Le célibat n'est pas une règle imposée par Dieu, quoi qu'en pensent certains.

par Gaudeamus » mar. 19 avr. 2005, 12:15

Charles a écrit :Pas du tout, c'est très chrétien au contraire
Là où guelfo a raison, c'est qu'il existe bien un célibat néo-platonicien lié au refus de la procréation, car dans ce schéma de pensée, la naissance correspond à la chute d'une âme dans l'univers physique, qui est diabolique.

Le sens du célibat chrétien est très différent, c'est un don total à Dieu.

Et il est vrai que les chrétiens glissent parfois vers le côté obscur.

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